mardi 3 février 2009

Ouvrage rare : Virgile en vers patois bourguignons (1718-1720) en maroquin du XIXe siècle signé DURU.



DUMAY (Pierre) et PETIT (Abbé Paul)

VIRGILLE VIRAI EN BORGUIGNON. Livre premei - Deuzaime livre - Troisaime livre.

Ai Dijon, Ché Antone de Fay Imprimou, vé le Palai. M. DCC. XVIII. (1718) pour le premier livre, 1719 pour le deuxième livre et 1720 pour le troisième.

1 volume in-12 (H : 164 mm) de (4)-56-58-(2 bl.)-24 pp.

Trois parties reliées en un volume relié plein maroquin rouge, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, triple-filet doré en encadrement des plats, dentelle intérieure, relié sur brochure, non rogné (ébarbé).

Reliure signée DURU et datée 1854. Aucune marque de provenance. Exemplaire signé à la mine de plomb en bas du dernier feuillet « fin DURU », pour attester que l'ouvrage est bien complet et se termine à la page 24 de la troisième partie (la traduction de ce troisième livre n'ayant jamais été achevée).


ÉDITION ORIGINALE ET UNIQUE ÉDITION ANCIENNE.

La première partie est attribuée à Pierre Dumay, la deuxième partie est attribuée à Pierre Dumay et Paul Petit et la troisième à Paul Petit seul. Cf. Barbier, Dictionnaire des ouvrages anonymes. Pour le deuxième livre, voir aussi Mignard, Histoire de l'idiome bourguignon, p. 317. «Traduit par Pierre Dumay (1626-1711) jusqu'au 356è vers, le reste par l'abbé Paul Petit (1671-1734).» Pour le troisième livre Mignard, p. 318, indique Philippe Joly (1664-1734) comme auteur de la traduction, tout en citant G. Peignot qui l'attribue à Paul Petit.

Voir aussi Description raisonnée d'une jolie collection de livres (1844), Bibliothèque de Charles Nodier, p. 249 : « La troisième partie finit page 24. L'édition n'ayant pas été continuée, ces fragments ne furent point mis au jour, et ils étaient restés anecdotes, ainsi qu'on le disait alors. Le hasard en fit retrouver quelques exemplaires il y a vingt-cinq ou trente ans (vers 1820 donc) dans un vieux fond de magasin et les amateurs s'en saisirent avec empressement ; mais ils ne sont probablement pas aussi rares qu'on l'a prétendu d'abord. C'est une pièce notable pour le patois bourguignon. »

L'exemplaire Nodier était relié par Koehler au XIXè siècle.

A ma connaissance on ne connait pas d'exemplaires en reliure du XVIIIè siècle. Hoefer, Nouvelle biographie universelle, tome XV, p.175. Barbier VII, 1037. Brunet V, 1305-1306. Quérard II, 204. Citons enfin Clément-Janin dans ses Recherches sur les imprimeurs dijonnais et sur les imprimeries du département de la Côte d'Or, 1873, p. 49 : « Ce livret est excessivement rare.. le hasard seul a permis qu'il s'en conservât cinq ou six exemplaires qui ont été retrouvés dernièrement dans un fonds de magasin à Dijon.. ». Aucun exemplaire n'est semble-t-il passé en vente publique ces vingt dernières années (Source Argus Artprice). La BM de Dijon est, avec la Sorbonne, la BNF, la BM de Besançon, de Rouen, les seuls bibliothèques publiques françaises à en posséder un exemplaire (CCfr), encore ne sont-ils que très rarement complets des trois parties.

MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE SANS AUCUN DÉFAUT ET PARFAITEMENT ÉTABLI D'UNE RARETÉ BIBLIOPHILIE ET D'UNE CURIOSITÉ BIBLIOGRAPHIQUE AVÉRÉS, DE PLUS, IMPORTANTE POUR L'HISTOIRE DE LA BOURGOGNE.

VENDU

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