jeudi 23 avril 2009

Etat général des postes de France. Exemplaire aux armes de Charles-Philippe de France, comte d'Artois, et futur roi de France sous le nom de Charles X


EXEMPLAIRE AUX ARMES DE CHARLES-PHILIPPE DE FRANCE,
COMTE D'ARTOIS (1757-1836)
,
FRÈRE CADET DU ROI LOUIS XVI,
GRAND AMI DES PLAISIRS DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE,
ET PLUS TARD (DERNIER) ROI DE FRANCE SOUS LE NOM DE CHARLES X (1824-1830).



CE LIVRE DES POSTES, DESTINÉ A PERMETTRE DES DÉPLACEMENTS SÛRS ET RAPIDES, FÛT PUBLIÉ POUR L'ANNÉE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE ET L'ANNÉE MÊME DE LA FUITE DE CHARLES-PHILIPPE DE FRANCE, FUTUR CHARLES X.

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RIGOLEY (baron d'Ogny, Claude-Jean)

ÉTAT GÉNÉRAL DES POSTES DE FRANCE, dressé par ordre de M. Claude-Jean Rigoley, Baron d'Ogny, Grand-Croix, prévôt, Maître des cérémonies de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, intendant-général des courriers, postes, relais et messageries de France. Pour l'année 1789.

A Paris, de l'imprimerie de Philippe-Denys Pierres, premier imprimeur du roi, et ordinaire des postes de France. Avec privilège du roi.

1 volume in-8 (20 x 13,5 cm) de XL-159-(1) pages. La carte qui devait se trouver à la fin manque.

Reliure plein maroquin vieux rouge, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin vert, triple-filet doré en encadrement des plats, filet doré sur les coupes, dentelle dorée en encadrement intérieur des plats, gardes et doublures de papier bleu à la colle, tranches dorées (reliure de l'époque). Armes au centre des plats. Coiffe supérieure et un coin habilement restaurés. Quelques ombres et nuances de teinte dans le maroquin. Intérieur frais. Les armes sont parfaitement frappées et intactes sur les deux plats.

EXEMPLAIRE AUX ARMES DE CHARLES-PHILIPPE DE FRANCE, COMTE D'ARTOIS (1757-1836), FRÈRE CADET DU ROI LOUIS XVI, GRAND AMI DES PLAISIRS DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE, ET PLUS TARD (DERNIER) ROI DE FRANCE SOUS LE NOM DE CHARLES X (1824-1830).

Référence : OHR, pl. 2550, variante des fers n°3 et 4, très proche du fer n°3. De France, à la bordure crénelée de gueules. Charles-Philippe de France était le fils de Louis, dauphin, et de Marie-Josèphe de Saxe sa femme. Il était le septième enfant de son père, le sixième issu du second mariage et le dernier des cinq fils de cette union. Né à Versailles le 9 octobre 1757, il reçut le titre de comte d'Artois, qu'il quitta en 1795, pour prendre celui de Monsieur, lorsque son frère prit le nom de Louis XVIII. Créé chevalier de la Toison d'or en 1761, reçu chevalier des ordres du Roi le 1er janvier 1771, il fut pourvu de la charge de colonel général des Suisses et Grisons la même année. En montant sur le trône le 16 septembre 1824, il prit le titre de Charles X. (OHR).


PRÉCIEUX VOLUME CHARGÉ DE SYMBOLE.

CE LIVRE DES POSTES, DESTIN
É A PERMETTRE DES DÉPLACEMENTS SÛRS ET RAPIDES, FÛT PUBLIÉ POUR L'ANNÉE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE ET L'ANNÉE MÊME DE LA FUITE DE CHARLES-PHILIPPE DE FRANCE, FUTUR CHARLES X.

Charles-Philippe de France est connu pour avoir entraîné sa belle-soeur Marie-Antoinette dans un tourbillon de fêtes mondaines. Une autre des ses passions, la chasse, l'occupe alors pleinement. En 1786 il devient le chef de file des réformateurs, qu'on appelle aujourd'hui, la "Révolution royale", c'est-à-dire le projet radical de Calonne. Il se heurte donc aux Notables réunis en assemblée : Charles accepte la suppression des privilèges financiers de l'aristocratie, mais non la réduction des privilèges sociaux dont jouissent l'Église et la noblesse. Il pense qu’on peut réformer les finances de la France sans renverser la monarchie. Selon ses propres mots, le temps est venu de réparer mais non de démolir. Il suscite la colère du tiers état en s’opposant à toute initiative d'accroître son droit de vote en 1789, amenant son frère à l’accuser d’être « plus royaliste que le roi ». En liaison avec le baron de Breteuil, il noue des alliances politiques pour chasser Necker. Ce plan échoue quand Charles essaie de le faire renvoyer le 11 juillet, sans que Breteuil soit au courant, beaucoup plus tôt que prévu à l’origine. C'est le début d’une brouille qui se change en haine réciproque.

LE COMTE D'ARTOIS EST L'UN DES PREMIERS A EMIGRER, LE 16 JUILLET 1789.

Il parcourt les diverses cours de l'Europe pour chercher des défenseurs à la cause royale. Il se trouve à Turin - chez son beau-père et son beau-frère - de septembre 1789 à juillet 1791, où il porte alors le titre de marquis de Maisons, ainsi qu'à Bruxelles, Coblence, résidence de son oncle maternel l'Archevêque-Électeur de Trêves et Liège. Il quitte Hamm en août 1794 comme comte de Ponthieu. Il se rend enfin en Grande-Bretagne et assiste aux conférences de Pillnitz, 1791. Nommé par Monsieur (son frère, futur Louis XVIII) devenu lieutenant général du royaume après la mort de son frère Louis XVI, du 28 janvier 1793 à 1814. À la mort de son neveu Louis XVII le 8 juin 1795, il est appelé Monsieur, frère du roi. Il veut opérer, avec le secours des Anglais, un débarquement à l'île d'Yeu sur les côtes de la Vendée (1795) (pour aider les insurgés Vendéens), mais il n'y peut réussir (voir Expédition de l'île d'Yeu). Il se rend en Grande-Bretagne où il passe le reste de la Révolution et du Premier Empire.

En 1814, il est nommé lieutenant-général du royaume, il pénètre en Suisse allemande, à la suite des alliés, et fait son entrée à Berne le 15 avril. Au premier moment, il sait se concilier les esprits par l'aménité de ses manières; mais il se perd bientôt dans l'opinion en signant, avec un empressement que condamne Louis XVIII même, un traité qui enlève à la France toutes les places conquises depuis 1792. Après le 2e retour de Louis XVIII (1815), il se tient éloigné des affaires et emploie tout son temps soit à la chasse qui est pour lui une passion, soit à des pratiques religieuses. Il oublie la guerre. (« Charles X de France », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878)

TRES BEL EXEMPLAIRE.

PRÉCIEUX ET ÉMOUVANT VOLUME.

VENDU

mardi 21 avril 2009

De la charge et dignité de l'ambassadeur par le sieur de Villiers Hotman (1604).



HOTMAN (JEAN, sieur de VILLIERS SAINT-PAUL)

DE LA CHARGE ET DIGNITÉ DE L'AMBASSADEUR. Par le sieur de Villiers Hotman. Seconde édition augmentée.

A Paris, chez Ieremie Perier, 1604. Avec permission.

1 volume petit in-8 (155 x 100 m) de 6 feuillets non chiffrés y compris le titre, une épître à Monseigneur de Villeroy, conseiller du roi, un avis au lecteur et une table des chapitres au verso du dernier feuillet non chiffré, 96 feuillets chiffrés (soit 192 pages). Vignette/marque gravée sur bois sur le titre. Timbre sec héraldique sur le premier feuillet blanc signé aij.

Reliure plein parchemin, dos carré, titre et cote à la plume au dos, coutures apparentes (reliure strictement de l'époque). État proche du neuf. Exemplaire parfaitement conservé qui semble avoir échappé au temps.


SECONDE ÉDITION PARUE UN AN APRÈS L'ORIGINALE QUI PORTAIT UN TITRE LÉGÈREMENT DIFFÉRENT.

Cet ouvrage a paru en pour la première fois en 1603, sans lieu, sous le titre court de "L'ambassadeur". L'auteur, Jean Hotman (1552-1636), marquis du Villiers Saint-Paul,était Conseiller et maître des requêtes de l’hôtel (14 janvier 1595), ambassadeur du roi Henri IV. Cet ouvrage fait partie des quelques ouvrages importants sur l'art diplomatique et le rôle de l'ambassadeur à la fin du XVIe siècle et au tout début du XVIIe siècle. Cette seconde édition est plus complète que la première et semble-t-il, tout aussi rare. On y trouve les moeurs et qualités d'un ambassadeur, sa charge en gros, ses privilèges et un intéressant chapitre sur ses domestiques.

OUVRAGE FORT RARE.

EXEMPLAIRE PARFAIT.

VENDU

dimanche 19 avril 2009

Anarchie - Adolphe Retté. Réfléxions sur l'anarchie (1894) et Promenades subversives (1896).



Adolphe RETTÉ (1863-1930)

LECTURES LIBERTAIRES - RÉFLEXIONS SUR L'ANARCHIE par Adolphe Retté.

Paris, 1894. Initiative du Groupe : l'Idée Nouvelle. (Imprimerie Tordens, Laeken. Belgique).

1 plaquette in-12 (15,5 x 12 cm) de 16 pages, couverture imprimée, cahier cousu. Parfait état si ce n'est un petit manque angulaire en quatrième de couverture.

ÉDITION ORIGINALE RARE.

"Le mot Anarchie signifie négation de l'autorité. L'Anarchie implique donc l'abolition de toute contrainte et partant de toute loi imposée au nom d'un principe, d'une tradition ou d'un intérêt. En effet, que des hommes, au nom de l'intérêt d'une caste, impose un code, qu'ils ne réclament d'une tradition pour imposer une éducation, il adviendra toujours qu'ils tendront à entraver l'épanouissement intégral des individualités différentes d'eux-mêmes. Leurs codes, leurs dogmes et leurs formules issus de leur intérêt leur sembleront la perfection et ils s'efforceront d'étouffer toute originalité qui sortirait de leurs cadres. Que leur pouvoir s'exerce au détriment du grand nombre ou seulement de quelques uns, il y aura contrainte et par suite malaise, ce dont tous et eux-mêmes souffriront car les divers éléments qui constituent l'organisme social sont équivalents et solidaires." (extrait de la proposition qui ouvre le texte).

ON JOINT :


Adolphe RETTÉ (1863-1930)

PROMENADES SUBVERSIVES.

Paris, Bibliothèque Artistique & Littéraire, 1896. (Annonay - Imprimerie de J. Royer).

1 plaquette in-8 (18,5 x 13 cm) de 50-(1) pages. Broché sous couverture imprimée en noir et vert.

ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE.

Après le succès de son volume, Réflexions sur l’anarchie, Adolphe Retté en publie une version remaniée, en y ajoutant ses Promenades subversives. Le livre se veut « encore un coup de pioche » dans le vieil édifice. Les promenades sont sous-titrées « aphorismes ».

Dans ses promenades, Adolphe Retté se charge d’abord de démystifier le langage, en notant l’incongruité des usages bourgeois de certains mots :

« Voir les choses sous leur vrai jour ; dire, par exemple, que les soldats sont des assassins à gages inconscients c’est, suivant les Bourgeois, "saper les bases de la Société." On vous met en prison pour cela »

"Où en est une race quand elle se glorifie de posséder des engins de destructions de plus en plus perfectionnés ?"
"Il y a quelque chose de plus étonnant que l'hypocrisie des bourgeois, c'est la résignation des pauvres. On dirait que ceux-ci goûtent de profondes jouissances à se laisser piler et piller."

À la manière de Félix Fénéon, il pousse la logique à l’extrême pour s’étonner de ce que tout le monde trouve banal. Il démystifie ainsi les préjugés les plus répandus, démonte les idées reçues. La forme de l’aphorisme est employée d’une manière non dogmatique : c’est aux lecteurs de tirer les conclusions de ce qu’ils viennent de lire.

Issu d'une famille protestante de Montbéliard, Adolphe Retté est élevé, à partir de 1866, dans un climat de liberté en Belgique par son grand-père maternel, farouche anticlérical. En 1872, à la mort de son grand-père, il est placé en pension à Montbéliard. De 1881 à 1886, il est engagé volontaire dans l'armée. Il se marie et se consacre à la littérature. Peu à peu, il se met à fréquenter le milieu anarchiste et publie son premier ouvrage Cloches en la nuit, qui connait aussitôt un grand succès. En 1904, il se convertit au catholicisme. Il termine sa vie à Beaune dans la pauvreté, proche du Carmel. Ses archives sont aujourd'hui déposées aux Archives municipales de Beaune.

Quel destin hors du commun que celui d'Adolphe Retté !

Les deux ouvrages ensemble.

BEAUX EXEMPLAIRES DE CES DOCUMENTS FRAGILES.

VENDU

vendredi 17 avril 2009

Guillaume de Salluste, seigneur du Bartas (1544-1590) : La sepmaine, ou création du monde (1578). Rarissime contrefaçon à la date de l'originale.



GUILLAUME DE SALLUSTE, SEIGNEUR DU BARTAS

LA SEPMAINE, OU CRÉATION DU MONDE, de G. de salluste, seigneur du bartas. Troisième édition.

A Turin [Lyon], par Ierosme Farine [Antoine de Harsy], 1578.

1 volume in-8 (17,5 x 11,5 cm) de 207 pages. Vignette sur le titre, lettrines.

Reliure plein vélin rigide patiné (sali), dos lisse, coutures apparentes en tête et en queue (reliure pastiche exécutée vers 1880 par PIERSON). Exemplaire court en marges de tête. Quelques rousseurs. L'exemplaire n'a pas été lavé à l'exception du feuillet de titre semble-t-il. On y distingue encore une ancienne signature de la fin du XVIe siècle (difficilement lisible).

TRÈS RARE CONTREFAÇON PARUE L'ANNÉE DE L'ORIGINALE.

Ouvrage principal de cet auteur. On consultera avec profit la notice de plusieurs pages consacrée à cet auteur et à ce texte par M. Barbier-Mueller dans sa Bibliothèque poétique, quatrième partie, tome I, pp. 27 à 89.

Concernant cette édition donnée sous l'adresse de Turin, on lit :

"Témoignage de l'incroyable succès de l'œuvre, la même année paraissait la première édition pirate à Turin, chez le soi-disant Jérôme Farine. C'était le début d'une fructueuse et prolifique industrie de la contrefaçon, sans doute encouragée par la bienveillance du poète envers ses coreligionnaires de Genève, de la Rochelle ou d'ailleurs."

Sous le pseudonyme de Jérôme Farine se cache sans doute Antoine de Harsy de Lyon, comme l'ont montré des recherches (Droz 3: 150).

Localisation : Absente de pratiquement toutes les bibliothèques publiques consultées via le CCfr, seule la BM de Montpellier en conserve un exemplaire sous la cote 36068 (réserve).

Référence : Barbier-Mueller, Bibliothèque poétique I-4, pp. 27-89.

BON EXEMPLAIRE DE CETTE TRÈS RARE CONTREFAÇON DE LA SEPMAINE DE DU BARTAS, VÉRITABLE SUCCÈS LITTÉRAIRE DE SON TEMPS.

VENDU

mercredi 15 avril 2009

Les insectes anglais de Moses Harris : Plus de 500 insectes, papillons, libellules, etc, dessinés d'après nature, gravés, coloriés par l'auteur (1782)



HARRIS (Moses)

AN EXPOSITION OF ENGLISH INSECTS including the several classes of Neuroptera, Hymenoptera & Diptera, or Bees, Flies & Libellulae. Exhibirting on 51 copper plates near 500 figures, accurately drawn, & highly finished in colours from nature, minutely described, arranged & named according to the linnean system, with bremarcks. The figures of a great number of Moths, not in the Aurelian Collection, formerly published by the same author, and a plate with an explanation of colours, are likewise given in the work, by Moses Harris, London, sold by Mr. White, bookseller & Mr. Robson, 1782. Traduction en français d’après le titre de l’édition bilingue anglais-français de 1776 : UNE EXPOSITION DES INSECTES ANGLAIS, avec des observations et des remarques curieuses dans lesquelles chaque insecte est particulièrement décrit ; ses parties et ses propriétés sont considérés, leurs sexes distingués, et leur histoire naturelle fidèlement récitée, le tout enrichi des tailles-douces, dessinées, gravées et coloriées par l’auteur. (Robson et Dilly éd. pour l’édition de 1776).


London [Londres], White et Robson, 1782.

1 volume in-folio (30 x 24 cm) de 1 joli frontispice colorié et gommé à l’époque, 1 page de titre entièrement gravée, 166-(4) pages. Les premières pages i à viii sont occupées par la préface, les 4 dernières pages non chiffrées sont un index des noms. 50 planches hors-texte coloriées et gommées à l'époque (près de 500 insectes, papillons, libellules, mouches, etc).


Reliure plein maroquin rouge à long grain, dos à nerfs soulignés de filets dorés gras, petits vases dorés entre les nerfs, dentelle dorée en encadrement des plats, roulette grecque en encadrement intérieur des plats, tranches dorées, roulette dorée sur les coupes (reliure de la fin du XVIIIe siècle). Quelques légères traces d’usage à la reliure (coins écrasés/usés, léger accroc à la coiffe supérieure, reliure légèrement frottée), rousseurs éparses localisées dans les marges la plupart du temps, beau papier. Une page de texte déchirée sans manque. Reliure solide et décorative, intérieur en bon état et collationné complet.


PREMIÈRE ÉDITION SOUS CE TITRE ET CONTENANT LES 51 PLANCHES EN COULEURS.

Exemplaire bien complet du très joli frontispice colorié et gommé à l’époque, de la planche en noir non numérotée et des 50 très-belles planches gravées et coloriées par l’auteur représentant près de 500 insectes et figures. Les insectes sont tous représentés en taille réelle. Le texte est sur deux colonnes, bilingue anglais et français.


Ce volume est particulièrement remarquable pour les espèces de papillons et de libellules qui y sont décrits et admirablement gravés et coloriés (voir photo).

« Il dessine les animaux d’après le vivant et présente souvent les différents stades de développement. La recherche esthétique est indéniable et ses planches sont considérées comme faisant partis des plus réussies de l’époque. »



Cet ouvrage, l’un des plus beaux sur le sujet, est très recherché, surtout comme ici lorsqu’il est finement relié en maroquin ancien.

Référence : Nissen, ZBI 1838.

Provenance : De la bibliothèque de C. A. Briggs – Lynmouth (XIXe siècle), avec son ex libris gravé collé au contreplat.

BEL EXEMPLAIRE DU LIVRE DES INSECTES DE MOSES HARRIS, EN MAROQUIN DE L’ÉPOQUE.

VENDU

lundi 13 avril 2009

Mirima, impératrice du Japon par l'auteur du Cousin de Mahomet (Fromaget), 1745.



FROMAGET (Nicolas) MIRIMA, IMPÉRATRICE DU JAPON. Par l'auteur du Cousin de Mahomet.

A La Haye (Paris?), chez Neaulme, 1745.

1 volume in-12 (17,5 x 11 cm) de (2)-105 pages (le verso de la dernière page est blanc).

Ensemble cousu sur nerfs, non rogné, gardes blanches, dos nu (à relier). Le nom de Fromaget a été ajouté anciennement à la plume au verso de la garde blanche. Rousseurs sur le titre qui est renforcé au verso. Intérieur frais avec de pâles rousseurs aux premiers et derniers feuillets.


ÉDITION ORIGINALE RARE.


Fromaget, traité d'auteur médiocre de roman a pourtant été remis à l'honneur par Octave Uzanne à la fin du XIXe siècle, notamment par l'édition nouvelle du Cousin de Mahomet, accompagné d'une notice bio-bibliographique de qualité.

Voici ce qu'il dit de Mirima : "Ce sujet est tiré de la Relation de l'ambassade des Hollandais au Japon, édit. in-folio de 1680 et de l'édition in-12, tome II, dans lequel cette histoire est beaucoup mieux détaillée, quoiqu'elle ne soit qu'un extrait de la grande, mais la partie romanesque est plus étendue" (Octave Uzanne, Notice sur la vie de Fromaget, n°4).

On lit dans le Journal des savants pour l'année 1687 (p. 142) :

"Les Amours de Mioxindono Général des Armées de l'Empereur Cubo , & de la Reine Mirima femme de ce Prince, en font une partie. Un fameux Bonze Moine du Pays y joue un assez plaisant personnage. Il y conduit une histoire de galanterie entre fon Neveu , jeune Bonze de bonne mine, & l'impératrice. Mais elle se termine à la mort tragique de ce jeune Bonze sacrifié presque aux pieds de l'empereur , au ressentiment d'un rival, & elle est suivie d'une soulèvement, dans lequel l'empereur est vaincu & tué par les rebelles , & l'impératrice mise à mort par un effet de la colère du vainqueur."

On ne sait presque rien de Nicolas Fromaget, son prénom même est une supposition... il mourut probablement en 1759. Il fut un ami de Alain-René Lesage, célèbre en son temps pour Les Aventures de M. Robert Chevalier dit Beauchesne et Gil Blas de Santillane, maître du picaresque à la française, et avec lequel il collabora à l’écriture de certaines pièces. Il écrivit sous son nom plusieurs ouvrages, mais seul Le Cousin de Mahomet ou la folie salutaire, écrit en 1742 et immédiatement victime de la censure, eut en son temps un certain succès. Il fut souvent réimprimé après 1750 et la censure le visait encore en 1770.

Référence : Barbier II, 11985 (éd. 1823).

Localisation : BM Aix-en-Provence, BNF (Arsenal, Paris).


OUVRAGE RARE. BON EXEMPLAIRE (A RELIER).

VENDU

Manuel des enragés ou collection des remèdes contre la rage (1782). Très rare opuscule imprimé dans le dernier quart du XVIIIe siècle.



LENEL D'YVOIRY (M.)

MANUEL DES ENRAGÉS, ou collection des remèdes publiés et employés avec succès contre la rage, depuis 1578 jusqu'en 1780. Par M. Lenel d'Yvoiry, docteur en médecine et en chirurgie de l'université de Montpellier, conseiller du roi, docteur et professeur agrégé au collège des médecins de Lyon, etc.

A Lyon, de l'imprimerie d'Aimé de La Roche, et se vend, chez Los-Rios, Libraire, rue Saint-Dominique, 1782.

1 plaquette in-8 (20,5 x 13,2 cm), de 19 pages, cahier cousu sur simple ficelle à l'époque. Parfait état.

ÉDITION ORIGINALE RARE.

On ne trouve guère cet opuscule que dans quelques rares bibliothèques répertoriées au catalogue collectif des bibliothèques de France : Lyon, Montpellier, BIUM (Paris). Il semble manquer à la BNF.

Référence : Bibliographie (Rage), Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, tome II, Paris, Asselin et Masson, p. 242.

EXEMPLAIRE D'UNE PARFAITE FRAÎCHEUR, A L'ÉTAT DE PARUTION.

VENDU

dimanche 12 avril 2009

Quinti Horatii Flacci Opera ou l'Horace de Didot (1855). Beau maroquin décoré de l'époque.



HORACE (Quintus Horatius Flaccus)

QUINTI HORATII FLACCI OPERA cum novo commentario ad modum Joannis Bond.
Parisiis, ex typographia firminorum Didot, 1855 (Paris, Didot).

1 volume petit in-8 (140 x 85 mm) de (6)-XLVI-(2)-299 pages.

Reliure plein maroquin rouge, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, plats décorés d'un encadrement à la Duseuil, double-filet doré sur les coupes, dentelle dorée en encadrement intérieur des plats, tranches dorées (reliure de l'époque signée FOCK Fils). Petit frottement sombre sur le deuxième plat, en bas, près du mors (sans gravité), petite déformation sur une coupe (peu visible). Texte et notes en latin. Exemplaire très frais, sans rousseurs, tiré sur papier vélin fin teinté.


ÉDITION DU TIRAGE COURANT AVEC LES ILLUSTRATIONS EN NOIR DANS LE TEXTE (VIGNETTES).

Ce tirage est illustré d'un titre gravé, d'un frontispice et de 11 bandeaux d'après Barrias en galvanoplastie d'après les bois gravés par Huyot.

On trouve au début un intéressant avis au lecteur par Didot lui-même qui explique la genèse de cette édition (avec l'explication des différents tirages et des illustrations photographiques présentes dans certains exemplaires). On trouve également une Vie d'Horace, en français, par Noël des Vergers.


BEL EXEMPLAIRE, FINEMENT RELIÉ A L'ÉPOQUE.

VENDU

dimanche 5 avril 2009

La Corse et son avenir par Jean de La Rocca (1857). Importante et rare étude sur l'île de beauté.



JEAN DE LA ROCCA

LA CORSE ET SON AVENIR par Jean de La Rocca, ouvrage dédié à M. Conneau, premier médecin de sa majesté l'Empereur.

Paris, Henri Plon, 1857.

1 volumes in-8 (23 x 14 cm) de (6)-500 pages. 4 tableaux dépliants.

Reliure demi-basane racinée havane, dos à nerfs, auteur et titre dorés au dos, plats et gardes de papier marbré, non rogné, couverture imprimées bleues conservées (reliure du début du XXe siècle). Infimes frottements à la reliure, deux coins légèrement émoussés, reliure solide et décorative. Intérieur frais, avec quelques cernes clair de mouillure aux premiers feuillets en marge supérieure. Quelques feuillets teintés, rousseurs éparses plus marquées à quelques feuillets, la majorité des feuillets étant bien blancs. Complet.

ÉDITION ORIGINALE.

"La Corse et son avenir a pour auteur M. Jean de La Rocca, originaire de la Corse. En fils reconnaissant, M. de La Rocca voit et apprécie, principalement par ses beaux côtés, la terre qui lui a donné le jour. Il rappelle que du temps de Pline, l'île de Cyrnée, nom qu'elle portait jadis, ne comptait pas moins de trente-cinq villes, et il évalue sa population, vers cette époque, à un million d'habitants. Comment rendre son ancienne splendeur à la terre natale ? (...) M. de La Rocca, bien que porté à la bienveillance, donne pourtant d'excellents conseils. Suivant lui, la passion des Corses pour la vengeance a été beaucoup exagérée, notamment par les romanciers du continent, et, dans tous les cas, elle ne dérive point d'un mauvais instinct, mais des longs dénis de justice du gouvernement génois. Quoi qu'il en soit, il constate avec regret que les haines entre familles y sont encore beaucoup trop nombreuses et qu'elles entraînent des résultats détestables. Plus que personne, il déplore ces guet-apens barbares, tristes vestiges d'un autre âge, incompatibles avec toute amélioration, et il demande formellement que le gouvernement intervienne dans les jalousies locales et neutralise l'ambition de ceux qui veulent s'ériger en chefs de parti. M. de La Rocca est même d'avis qu'à ces conditions seules l'harmonie s'établira entre les différents groupes de population. Cette nécessité de l'intervention du pouvoir dans les querelles privées est, l'on en conviendra, l'indice d'un état social bien peu avancé ; niais il ne faut pas oublier que nous sommes en Corse, c'est-à-dire dans un pays où, bien souvent, il a suffi des exhortations paternelles d'un lieutenant général, d'un préfet, pour calmer des haines invétérées, des inimitiés séculaires que la mort seule d'une victime semblait devoir satisfaire en les perpétuant. (...)" in La Revue contemporaine, année 1857, compte-rendu de cet ouvrage, pp. 120 et suivantes.

"Le but de ce livre est de faire connaître ce qu'a été la Corse, ce qu'elle est, ce qu'elle peut être. L'auteur établit qu'il y a dans cette île, trop peu appréciée, une vaste perspective d'avenir ouverte au commerçant, à l'agriculteur, à l'industriel. Dans son travail, divisé en vingt et un chapitres, on peut dire qu'il épuise son sujet. Une analyse succincte fera, bien mieux que tout compte rendu, connaître le cercle dans lequel il a porté ses recherches. Après un coup d'œil sur l'histoire de la Corse, il donne une description générale du pays, il en fait connaître la situation, l'étendue, le sol, les divisions politiques et administratives, les villes principales, le climat ; il passe ensuite à la botanique et à l'état actuel de l'agriculture en Corse. Il consacre le chapitre cinquième aux améliorations à introduire dans la culture des céréales, aux assolements, aux instruments aratoires, aux engrais, an drainage. Le chapitre suivant roule sur la culture de la vigne ; si les vins de la Corse étaient bien soignés, ils occuperaient un rang fort distingué dans le commerce. Il est ensuite question de la culture de l'olivier, de celle du mûrier, de l'élève des bestiaux et de l'amélioration des races, des cultures à perfectionner et à introduire en Corse. Les chapitres onze à quatorze ont rapport à l'horticulture, aux forêts, à la minéralogie et aux eaux minérales. M. de la Rocca discute ensuite l'état actuel de l'industrie en Corse, et il montre sans peine qu'il y aurait un immense progrès à réaliser ; il dit ce qu'est le commerce et ce qu'il pourrait être ; il parle des institutions de crédit et d'un système de colonisation, et il arrive ainsi au chapitre dix-neuf, dont les ports de la Corse forment le sujet. Les routes, chemins de fer et services de bateaux à vapeur, les comices agricoles, les institutions de bienfaisance occupent les chapitres vingt à vingt-deux. Enfin, après avoir envisagé ce qui a rapport à la statistique et à la bibliographie de l'île, l'auteur formule des conclusions, il montre qu'en fécondant les marais, en améliorant les races, en introduisant des cultures nouvelles, en fondant des établissements de crédit, en frayant des routes, en déblayant les ports, en activant l'essor de l'industrie, en donnant à un peuple actif et heureusement organisé de l'instruction et de l'émulation, on portera à un haut degré de prospérité un pays qui, trop longtemps délaissé, reste pauvre, tout en regorgeant de biens qui ne sont pas mis en œuvre. Aujourd'hui la Corse se trouve à quarante heures de Paris, et une ère nouvelle va sans doute s'ouvrir pour elle; sous ce rapport, l'ouvrage que nous signalons sera certainement consulté avec grand profit." in Bibliothèque universelle de Genève XXXV, 1857, p. 120.

Ces deux commentaires parus l'année même de publication de l'ouvrage, suffisent à eux seuls à montrer l'étendue et l'importance de cet ouvrage minutieux et très complet devenu pratiquement introuvable. On trouve à la fin de l'ouvrage une liste des ouvrages relatifs à l'histoire de la Corse depuis le XVIIe siècle.

TRÈS BON EXEMPLAIRE DE CE LIVRE RARE.

VENDU

vendredi 3 avril 2009

Vers une société idéale : Le vieillard abyssin rencontré par Amlac, empereur d'Ethiopie (1779). Très rare utopie sociale et politique.



Abbé RABBY (?)

LE VIEILLARD ABYSSIN RENCONTRÉ PAR AMLAC, EMPEREUR D'ÉTHIOPIE.

A Londres, et se trouve à Paris, chez Jean-François Bastien, 1779.

1 volume in-12 (17 x 10 cm) de XVI-326 pages.

Reliure pleine basane marbrée havane, dos lisse, tranches jaspées, gardes marbrées (reliure de l'époque). Reliure usagée, accroc au dos avec manque de cuir, coins et coiffes frottés, un mors partiellement fendu. Reliure solide (à restaurer). Intérieur frais.

ÉDITION ORIGINALE RARE.

Ouvrage rare et curieux, cet entretien avec un sage, "le vieillard abyssin" sur les faits de politique, de religion, de mœurs et d'idées, nous plonge au cœur d'une cité idéale. Voici ce qu'on y trouve de plus marquant, comme expliqué dans la préface :
"Peu importe au lecteur que l'ouvrage qu'on lui présente soit traduit ou imité de la langue éthiopienne ; peu importe aussi s'il renferme des traits applicables de nos jours, pourvu qu'il le satisfasse et l'excite à devenir meilleur. On y a tout ramené à l'ordre, à l'équité, à la décence, à la raison, au bon goût. La littérature, les mœurs et la religion y sont vengées des principes absurdes dont on les empoisonne depuis quelque temps, et la hiérarchie sociale y est remise dans son état primitif de pureté. (...)"

L'auteur, sous couvert des paroles du vieillard abyssin, anti-matérialiste convaincu, défendant les bienfaits d'une religion sage, donne à son interlocuteur les clés d'une société idéale. Les riches sont fustigés et les rois sont traités de tyrans, les athées et autres libertins ne laissent pas d'être sévèrement critiqués.

Cet ouvrage, pratiquement inconnu des bibliographe a été cependant longuement décrit par l'Abbé de Feller dans ses Mélanges de politique, de morale et de littérature (pp. 297-306, tome I, éd. 1822). Cependant l'abbé de Feller l'a critiqué sous son aspect le plus religieux en négligeant les aspects idéologiques qui y sont avancés. Une étude du texte et de son auteur reste à faire...

Nos recherches sur cet "Abbé Rabby" cité par de Feller sont restées vaines.

Référence : Principales oeuvres utopiques et dystopiques, n°440. Inconnu des principales bibliographies.

Localisation : 2 exemplaires à la bibliothèque de l'Arsenal (Paris) ; 1 exemplaire à la BM de Dijon ; 2 exemplaires à la BNF (Paris) ; 1 exemplaire à la BM de Clermont-Ferrand. (source CCfr).

BON EXEMPLAIRE DE CET OUVRAGE TRÈS RARE.

VENDU

jeudi 2 avril 2009

Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné (1626-1696) : Lettres (1775).



MARQUISE DE SÉVIGNÉ (MARIE DE RABUTIN-CHANTAL)

RECUEIL DES LETTRES DE MADAME LA MARQUISE DE S
ÉVIGNÉ, A MADAME LA COMTESSE DE GRIGNAN, SA FILLE. Nouvelle édition augmentée. Tome premier à huitième (complet).

A Paris, par la Compagnie des libraires, 1775.

8 volumes petit in-12 (14,5 x 8,5 cm) d'environ 400/450 pages par volume (collationné complet).

Reliure plein veau glacé et marbré havane, dos lisses richement ornés aux petits fers dorés, pièce de titre de maroquin rouge, tranches rouges, gardes marbrées (reliure de l'époque). Reliure très fraîche avec quelques très légers frottements, une coiffe et un coin émoussés, intérieur frais.


NOUVELLE ÉDITION.

Cette édition suit l'édition donnée également par la compagnie des libraires dès 1763. Le huitième et dernier volume donne un choix de CXXIII (123) lettres ou fragments de lettres à diverses personnes. Les sept premiers volumes contiennent exclusivement la correspondance de la mère et la fille (les lettres ne sont pas numérotées mais indiquées avec leur lieu et leur date d'écriture - plusieurs centaines de lettres). L'édition de 1763 était elle-même issue de la première édition dite "du chevalier Perrin" (1734-1736) en 6 volumes grand in-12 à laquelle a été ajoutée le volume de "lettres choisies" publiées en 1751 et ici remises à leur place.

Ce modèle du genre épistolier n'est plus à louer. Il est amusant de noter que la reine Marie-Antoinette possédait dans son cabinet du Petit Trianon, un exemplaire de cette même édition, de petit format et donc idéalement portative. (n°460 du catalogue cabinet du Petit Trianon, Paul Lacroix, 1863, p. 84).

Référence : Lettres de Mme de Sévigné, édition des grands écrivains de la France, Régnier, 1862-1876, n° 26 (tome XI).

BEL EXEMPLAIRE EN VEAU DE L'ÉPOQUE DE CETTE JOLIE ÉDITION COMPLÈTE ET PORTATIVE DES LETTRES DE LA MARQUISE DE S
ÉVIGNÉ.

VENDU

mercredi 1 avril 2009

Mathurin Régnier (1573-1613). Ses oeuvres en maroquin du XIXe siècle (1860).



MATHURIN RÉGNIER

ŒUVRES COMPLÈTES DE RÉGNIER. Nouvelle édition avec le commentaire de Brossette publié en 1729, des notes littéraires, un index des mots vieillis ou hors d'usage et une étude biographique et littéraire, par M. Prosper Poitevin.

Paris, Adolphe Delahays, 1860. (de l'imprimerie de Simon Raçon et Comp.)

1 volume in-12 (15,5 x 10 cm) de XXXIII-(2)-346 pages.

Reliure plein maroquin chocolat, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, plats décorés d'un encadrement à la Duseuil, dentelle intérieure dorée, gardes peigne, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque non signée mais d'excellente facture).

NOUVELLE ÉDITION.

Cet ouvrage publié dans la collection de la Bibliothèque Gauloise sous la direction du Bibliophile Jacob (Paul Lacroix). C'est une excellente édition critique du satyrique qu'était Mathurin Régnier.

Cette jolie édition est imprimée sur papier vergé et a été ici parfaitement établie en maroquin plein à l'époque. Condition rare pour cet ouvrage assez commun en simple reliure du temps.

Mathurin Régnier, l’un des écrivains les moins classiques du XVIe siècle (en ce qu'il s'oppose par exemple à Malherbe), naît à Chartres, le 21 décembre 1573, l’année qui suit la Saint-Barthélemy. Son père, Jacques Régnier, notable bourgeois de Chartres, est le créateur, sur la place des Halles, d'un jeu de paume, qui reste longtemps célèbre et est connu sous le nom de tripot Régnier. Sa mère, Simone Desportes, est la sœur de l’abbé Desportes, poète connu à l’époque, très bien en cours et pourvu de gros bénéfices.

Son père qui le destine à la succession de son oncle le fait tonsurer à l’âge de sept ans, dans le but de lui assurer la protection de son oncle et de celle de Nicolas de Thou, évêque de Chartres. Mais le jeune Mathurin, n’ayant aucun goût pour l’état ecclésiastique, compromet, par une conduite désordonnée, et sa réputation et une partie des bénéfices qu’il était appelé à recueillir dans la succession de son oncle l’abbé Desportes.

Il entend très souvent lire les poésies de son oncle, plus respecté à Chartres que tout autre poète, et commence à l’imiter par de petits poèmes satiriques sur les honnêtes bourgeois qui fréquentent le tripot de son père. Il monte ensuite à Paris auprès de son oncle. À vingt ans, il s’attache au service du cardinal de Joyeuse, et, en 1595, fait à sa suite un premier voyage à Rome. Il commence à écrire ses Satires. En 1601, il fait un second voyage à Rome, dans la suite de Philippe de Béthune, nommé ambassadeur par Henri IV, et y reste jusqu’en 1605. Il y écrit sa sixième Satire, mais ne tire guère avantage de ce voyage et revient triste et dégoûté de tout.

De retour à Paris, il rencontre les poètes célèbres de l’époque. Nourri des auteurs anciens, et en particulier d’Horace, Régnier, doué d’un rare bon sens et d’une riche imagination, « donne au langage français une précision, une énergie et une richesse nouvelle pour l’époque »[réf. nécessaire]. On peut retenir parmi les jugements sur ce poète, celui de Madeleine de Scudéry, dans la Clélie : « […] Regarde lui dit-elle, cet homme négligemment habillé et assez mal-propre ; il se nommera Régnier, sera neveu de Desportes et méritera beaucoup de gloire. Il sera le premier qui fera des satires en françois ; et, quoiqu’il ait regardé quelques originaux fameux parmi ceux qui l’auront précédé, il sera pourtant un original en son temps. Ce qu’il fera bien sera excellent, et ce qui sera moindre, sera toujours quelque chose de piquant. Il peindra les vices avec naïveté et les vicieux fort plaisamment. Enfin, il se fera un chemin particulier parmi les poètes de son siècle, où ceux qui voudront le suivre s’égareront bien souvent. »

L’épitaphe si connue qu’il s’est composé lui-même, est la fidèle expression de son caractère :

« J’ai vescu sans nul pensement,
Me laissant aller doucement
A la bonne loy naturelle,
Et si m’estonne fort pourquoi
La mort osa songer à moi
Qui ne songeay jamais à elle. »

Sa vie de débauche et de bohème l’empêche d’accéder à la reconnaissance. Il meurt, poursuivi par la maladie et le chagrin, dans une « hostellerie » de la ville de Rouen, à l’âge de 40 ans. (source Wikipedia).

SUPERBE EXEMPLAIRE DE BIBLIOPHILE.

VENDU

Les voix intérieures de Victor Hugo : Edition originale (1837).



VICTOR HUGO

Œuvres de VICTOR HUGO. Poésie. VI. LES VOIX INTERIEURES.

Paris, Eugène Renduel, 1837. De l'imprimerie de Terzuelo.

1 volume in-8 (22,5 x 14 cm) de XIV-(2)-320-(8) pages.

Broché, couvertures jaunes imprimées, non rogné. Les couvertures, légèrement poussiéreuses sont en bon état (quatrième de couverture légèrement tachée et qui se détache avec le dernier cahier), manques de papier aux extrémités au dos du volume. L'intérieur est assez frais, avec les rousseurs éparses habituelles. Bien complet du catalogue des publications nouvelles d'Eugène Renduel à la fin (8 pages). Exemplaire à toutes marges, à relier.


ÉDITION ORIGINALE.

En juillet 1837, Victor Hugo, fort bien en cour et particulièrement lié avec le duc et la duchesse d'Orléans, fut nommé par Louis-Philippe officier de la Légion d'honneur ; quand parurent les Voix intérieures, le roi lui manifesta de nouveau sa sympathie par l'envoi d'un tableau représentant le couronnement d'Inès de Castro. Au reste, la gloire du poète passait, dès cette époque, toutes celles de ses contemporains : on se portait en foule le soir, devant ses appartements de la place Royale (Place des Vosges), pour le voir apparaître aux fenêtres, entouré de ses disciples et admirateurs. Un nouveau groupe s'était formé, en effet, vers 1836, autour de Victor Hugo; on n'y retrouvait plus les noms du Cénacle de 1826. Les anciens amis du poète, Sainte-Beuve en tête, s'étaient presque tous séparés de lui, éloignés peut-être par cet « égoïsme féroce » dont parle Heine et ce besoin d'admiration sans réserve qu'il garda jusqu'au dernier jour. A leur place on voyait Théophile Gautier, Petrus Borel, Bouchardy, Esquiros et des artistes, des peintres, des sculpteurs, des architectes. Ce ne fut pas la faute du nouveau Cénacle, qui affichait un mépris un peu enfantin pour l'Académie, si Victor Hugo y sollicita un fauteuil en 1836; il fut refusé et trois autres tentatives, l'une la même année, une autre en 1839, la troisième en 1840, ne furent pas plus heureuses; il finit par être élu en 1841; il remplaçait Népomucène Lemercier.

« Si l'homme a sa voix, si la nature a la sienne, les événements ont aussi la leur. L'auteur a toujours pensé que la mission du poète était de fondre dans un même groupe de chants cette triple parole qui renferme un triple enseignement, car la première s'adresse plus particulièrement au coeur, la seconde à l'âme, la troisième à l'esprit » (Préface des Voix intérieures).

Référence : Clouzot, Guide du Bibliophile français, p. 147 : "Tiré à 2.500 exemplaires"

BON EXEMPLAIRE, A RELIER.

VENDU

Histoire d'une rencontre : Victor Hugo et Juliette Drouet. Lucrèce Borgia, Renduel, 1833. Un des quelques exemplaires sur grand papier vélin.



VICTOR HUGO

Œuvres de VICTOR HUGO. Drames. V. LUCRÈCE BORGIA. Troisième édition.

Paris, Eugène Renduel, 1833.

1 volume in-8 (23,5 x 14 cm) de XI-192-8 pages.

Broché, couvertures jaunes imprimées, non rogné. Les couvertures, légèrement poussiéreuses sont en bon état, petites manques de papier aux extrémités au dos du volume. L'intérieur est frais, avec quelques rousseurs. Le feuillet qui contient le faux-titre et le titre est détaché, ainsi que le feuillet contenant la liste des œuvres de Victor Hugo. Ces feuillets détachés avaient été anciennement replacés avec du papier collant (restes de papier collant en marges de ces feuillets). Mention fictive de troisième édition sur la couverture et le titre (voir Clouzot). Il manque à notre exemplaire la vignette tirée sur Chine collé par Célestin Nanteuil. Bien complet du catalogue des publications nouvelles d'Eugène Renduel à la fin (8 pages). Exemplaire à toutes marges, à relier.


ÉDITION ORIGINALE.

UN DES QUELQUES EXEMPLAIRES IMPRIMÉS SUR GRAND PAPIER VÉLIN.

Lucrèce Borgia a été écrite du 9 au 20 juillet 1832 et créée le 2 février 1833 au théâtre de la Porte Saint-Martin. La préface est datée du 11 février 1833 et elle ne contient pas encore les lignes consacrées à l'éloge du talent de Juliette Drouet, lignes qui seront introduites dans l'édition Furne de 1841. Le drame et sa préface sont publiés le 24 février 1833.

Lucrèce Borgia, outre l'histoire qu'elle raconte, c'est surtout l'histoire d'une rencontre amoureuse qui dura près de 50 ans. Mademoiselle Juliette Drouet créa le rôle de la Princesse Négroni dans cette pièce, Hugo en tomba fou amoureux, et leur amour dura toute une vie. Juliette Drouet mourut en 1883 et Hugo en 1885.

Référence : Clouzot, Guide du Bibliophile français, p. 146 : "Assez rare. Tiré à 2.000 exemplaires, répartis cette fois encore en quatre éditions fictives. Des exemplaires en grand vélin, avec ou sans mention d'édition" ; Talvart, IX, 23 ; Vicaire IV, 278.


BON EXEMPLAIRE, SANS LA VIGNETTE DE C. NANTEUIL, A RELIER.

UNE DES ÉDITIONS ORIGINALES RARES DE VICTOR HUGO, ICI EN GRAND PAPIER VÉLIN TIRÉ A SEULEMENT QUELQUES EXEMPLAIRES.

VENDU

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