mercredi 30 décembre 2009

Les Baisers de Jean Second, édition princeps lyonnaise rarissime (1539). Poèmes érotiques précurseurs et inspirateurs de Ronsard.




Jean SECOND [Jan Everaerts, en latin Johannes Secundus ou Janus Secundus, en français]

IOANNIS SECVNDI HAGIENSIS BASIA Et alia quaedam.

Lugduni apud Seb. Gryphium. 1539. [Lyon, Sébastien Gryphe].

1 fascicule in-4 (21 x 15,5 cm) de 61 pages et 1 feuillet blanc. Complet. Dérelié. Marque de l’imprimeur Sébastien Gryphe sur le titre. Quelques lettrines (32 x 32 mm et plus petites) dont une plus grande (55 x 55 mm). Impression en italiques. Rousseurs claires éparses. Petite ombre légèrement teintée en tête de la page de titre.

ÉDITION PRINCEPS POSTHUME RARISSIME DES BAISERS DE JEAN SECOND.

Ce livre a été si peu vu et si peu étudié par le passé, que nombre de bibliographes ne donnent pas la bonne date pour cette édition princeps, certains fournissent la date erronée de 1541, confondant avec la première édition collective de Jean Second (1511-1536), incluant ses Élégies.

Le Liber Basiorum ou Livre des baisers, est l’ouvrage le plus important de cet auteur mort à peine âgé de 25 ans. Cette première édition est composée comme suit : une lettre de Michel Nerius (Neri), l’éditeur ; XVIII poèmes, les Baisers ; suivent diverses poésies de divers auteurs. Les Baisers de Jean Second sont imités de Catulle et des anthologies grecques, le thème du baiser est exploré dans tous ses aspects : baisers secs ou mouillés, pudiques ou lascifs, furieux ou apaisants...

« La sensualité de cette poésie, est en définitive assez comparable à celle des vers de Ronsard. Celui-ci, comme beaucoup de poètes français de la Renaissance, mais sans doute plus que les autres, a lu, aimé, imité parfois jusqu’à la traduction les baisers de Second. Il a joué avec leurs images, les a recomposées avec inventivité et une vigueur. (…) » Extrait de la Présentation, Le Livre des baisers de Jean Second, Editions Editinter (par Emmanuel Hiriart).


Photo-montage. Double-page sur fond noir.


Il serait facile (ou plutôt assez difficile...) de faire une longue fiche sur cet ouvrage exceptionnel. Délaissé, semble-t-il, par les grands amateurs contemporains, collectionneurs des poètes de la Renaissance, oublié des bibliophiles au cours des siècles (on en trouve pour ainsi dire aucun exemplaire dans les grandes collections), ce mince fascicule de 61 pages dont seulement les 24 premières contiennent les Baisers, mérite pourtant qu’on s’y attarde. Rares sont les dépôts publics à en posséder un exemplaire. C'est par ailleurs une rare impression lyonnaise de Sébastien Gryphe.

Références : Collectif, « La poétique de Jean Second et son influence au XVIe siècle : actes du colloque de l'École normale supérieure, 6-7 février 1998 », in Les Cahiers de l'humanisme, vol. 1, Paris, Belles lettres, 2000. Baudrier VIII, 127-128 : "Cette édition renferme, outre dix-huit Baisers de J. Second, quatre pièces en vers latins à la louange de cet auteur, la première par André Alciat, la seconde par Annibal della croce, et les deux autres par Jérome de Monteux (...)" Baudrier indique que c'est Michel Néri qui s'est chargé de l'édition de ces Baisers, auquel l'auteur avait envoyé ces poésies et qui, les retrouvant parmi ses papiers, les publia pour honorer la mémoire de son ami.

Localisation : Paris (BNF) - Caen - Lyon.

Notre exemplaire est dérelié, les cahiers se désolidarisent (une reliure pastiche en parchemin ou vélin peut être envisagée sur demande). Nous préférons donner le choix à l'amateur de faire relier ce précieux ouvrage selon ses goûts.

BON EXEMPLAIRE DE L’ÉDITION PRINCEPS RARISSIME DES BAISERS DE JEAN SECOND.

RELIQUE BIBLIOPHILIQUE.

VENDU

mardi 29 décembre 2009

Les Oeuvres meslées de M. de Saint-Evremond, publiées sur les manuscrits de l'auteur (1705). 2 volumes in-4, veau époque aux armes de Choiseul.




EXEMPLAIRE AUX ARMES DE CHOISEUL (CHAMPAGNE).

Charles Marguetel de Saint-Denis, seigneur de Saint-Évremond, dit SAINT-EVREMOND

ŒUVRES MESLÉES DE MR. DE SAINT-EVREMOND, publiées sur les manuscrits de l'auteur. Tome premier et deuxième (complet).

A Londres, chez Jacob Tonson, marchand-libraire, à Grays-Inn-Gate, 1705.

2 volumes in-4 (29 x 23 cm) de (36)-460-(8) et (10)-808-(11) pages. Portrait de l'auteur en frontispice gravé par Gunst d'après Parmentier. Vignettes à l'eau-forte sur les titres, bandeaux à l'eau-forte en tête de volume, ornements typographiques, culs-de-lampe gravés sur bois. Collationné complet.



Reliure plein veau blond, dos à nerfs richement ornés aux petits fers, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, filet à froid en encadrement des plats, roulette dorée sur les coupes, tranches dorées sur marbrure, garde peigne, armes au centre des plats (reliure de l'époque). Reliures bien conservées malgré quelques petits défauts d'usages. Coiffes supérieures frottées avec léger manque de cuir sur celle du deuxième volume, coins légèrement usés, mors partiellement fendus/fendillés/frottés (les plats restent solidement attachés au corps d'ouvrage), légères traces, salissures, épidermures sans gravité sur les plats (les armes sont intactes et parfaitement poussées).

Belles et fines reliures de l'époque qu'on serait tenté d'attribuer à un atelier de renom de la capitale tant le décor du dos est riche et finement exécuté. Reliures absolument non restaurées (nous avons préféré laisser le soin à un amateur averti de faire faire ce travail sous sa direction par les meilleurs artisans dans le domaine - une fois ces petites restaurations effectuées l'exemplaire sera un superbe exemplaire).



L'intérieur des volumes est très frais. A noter que deux qualités de papiers ont été utilisées pour réaliser ces deux volumes. En effet, la préface et la table du début et de la fin du premier volume sont imprimés sur un papier légèrement teinté, le reste du volume est imprimé sur un papier de meilleure qualité qui est resté immaculé (parfaitement blanc). Le deuxième volume présente également une variation dans la qualité du papier utilisé. Le titre est imprimé sur un papier plus fort que les feuillets de table qui suivent. Ensuite, les pages 1 à 224 sont imprimées sur le même papier immaculé que le premier volume, restées parfaitement blanches. Les pages 225 jusqu'à la fin sont imprimées sur un papier légèrement teinté, plus fin, de moins bonne qualité. Nous avons noté cette particularité par soucis du détail "bibliophilique", néanmoins, l'ensemble est d'une fraîcheur remarquable.



NOUVELLE ÉDITION. PREMIÈRE EDITION DONNÉE PAR SILVESTRE ET DES MAIZEAUX.

ÉDITION TRÈS ESTIMÉE, LA PLUS COMPLÈTE ET LA PLUS CORRECTE A CETTE DATE.

Cette édition se trouve aussi reliée en trois volumes, car le deuxième volume sinon était fort épais, ce qui est le cas ici.



EXEMPLAIRE RELIÉ AUX ARMES DE LA FAMILLE DE CHOISEUL (CHAMPAGNE).

Provenance : Exemplaire de la bibliothèque de Claude-Antoine-Clériadus de Choiseul-Beaupré, second fils de Charles-Marie, marquis de Choiseul-Beaupré, lieutenant général des armées et au gouvernement de Champagne, dans le département de Chaumont et de Vitry, et d'Anne-Marie de Bassompierre, né le 5 octobre 1733, épousa au château d'Harouël en Lorraine, le 1er septembre 1755, Diane-Gabrielle de la Baume, marquise de Montrevel, chanoinesse de Remiremont ; d'abord guidon de gendarmerie (1739), puis chambellan et capitaine des gardes du corps du roi de Pologne, il fut nommé mestre de camp de cavalerie en juin 1753, lieutenant général des provinces de Champagne et de Brie en juillet 1755, maréchal de camp en juin 1763, inspecteur général de la cavalerie en juin 1764 et lieutenant général en 1781. Arrêté pendant la Terreur, il fut décapité le 4 mai 1794. Il avait réuni une bibliothèque importante et un cabinet de curiosités. OHR, pl.813. De mahuet et Des Robert, p. 62 et 63, La Chesnaye-Desbois, Tome 5, col. 669 et 670 et Granges de Surgères, tome I, col. 815 à 819. D'azur à la croix d'or, cantonnée de dix-huit billettes du même, cinq à chaque canton du chef, posées en sautoir, et quatre à chaque canton de la pointe, posées deux à deux. Malgré cette identification positive par OHR, le style de la reliure nous étonne pour que la reliure ait été exécutée au milieu du XVIIIe siècle, nous la voyons plutôt réalisée avant 1730 ?? Ce fer a-t-il pu être utilisé d'abord par son père, Charles-Marie de Choiseul-Beaupré ?? (Des recherches sont en cours et nous modifierons la fiche en conséquence).

Référence : Tchémerzine X, 100 : "Bien qu'elle ne soit pas très rare, elle ne se trouve cependant pas dans les bibliothèques publiques".

BEL ET IMPOSANT EXEMPLAIRE DANS DE FINES RELIURES ARMORIÉES DES CHOISEUL DE CHAMPAGNE.

VENDU

lundi 28 décembre 2009

La chasse au chien courant. En chasse par Arthur de Boissieu (1868). Tirage numéroté à 350 exemplaires (D. Jouaust imprimeur).




ARTHUR DE BOISSIEU

EN CHASSE.

Paris, Librairie française E. Maillet, libraire-éditeur, 1868. [Imprimerie D. Jouaust, Paris].

1 volume in-12 (16,5 x 10,5 cm), broché de 49-(1) pages. 1 eau-forte en frontispice. Couverture imprimée en parchemin végétal. Belle impression sur papier de Hollande épais. Quelques petits manques sans gravité à la fragile couverture, intérieur parfait.


TIRÉ A 350 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS A LA PLUME, SUR PAPIER DE HOLLANDE. Celui-ci porte le numéro 37.

Référence : Thiébaud, 109. Souhart, 63.

BON EXEMPLAIRE DE CE JOLI PETIT LIVRE SUR LA CHASSE, ASSEZ RARE.

VENDU

Les mélanges de politique, de morale et de littérature extraits des journaux de l'abbé de Feller (1822-1824). Edition originale en reliure de l'époque




Abbé de François-Xavier de FELLER

MÉLANGES DE POLITIQUE, DE MORALE ET DE LITTÉRATURE, extraits des journaux de M. l'abbé de Feller.

A Louvain, chez Vanlinthout et Vandenzande, 1822-1824.

4 volumes in-8 (20 x 13 cm) de X-588, (4)-574, (4)-620 et (4)-609 pages.

Reliure demi-veau fauve, dos lisses ornés, pièce de titre rouge, tomaison noir, filets et roulettes dorés, plats de papier à la colle (reliure de l'époque). Reliure légèrement frottés, dos décoratifs, plats et coins frottés, intérieur très frais. On n'a pas relié la table générale à la fin du quatrième volume et qui forme normalement un supplément de 89 pages. Légère différence de reliure entre les deux premiers et les deux derniers volumes. Reliure strictement contemporaine de l'année 1822 pour les deux premiers volumes et 1824 pour les deux derniers.


ÉDITION ORIGINALE.

"La collection des journaux de l'abbé de Feller, qui forme 60 volumes in-8, est sans doute trop vaste et d'un prix trop élevé pour trouver place dans toutes les bibliothèques." (préface).
Ces quatre volumes sont un excellent abrégé des meilleurs morceaux. de ce journal. On y trouve aussi bien des articles sur la liberté de la presse que sur les francs-maçons, l'Emile de Jean-Jacques Rousseau, la mort de Voltaire, les comédiens et les spectacles, l'histoire politique, littéraire et religieuse de la fin du XVIIIe siècle, etc.

Cet ouvrage, bien que toujours sous-tendu par les opinions religieuses de l'abbé de Feller, reste une mine d'informations pour qui sait piocher dedans à pleines mains.

BEL EXEMPLAIRE EN RELIURE DE L'ÉPOQUE, BIEN COMPLET DES QUATRE VOLUMES. ON RENCONTRE CES VOLUMES ASSEZ DIFFICILEMENT.

VENDU

François-René de Chateaubriand. Première édition collective de ses écrits politiques (1816). Belle demi-reliure de l'époque.




François-René de CHATEAUBRIAND

MÉLANGES DE POLITIQUE, par M. le Vicomte de Chateaubriand, pair de France. Première et deuxième partie.

Paris, Le Normant, imprimeur-libraire, 1816.

2 volumes in-8 (20 x 13 cm) de XVI-399-(2) et (4)-[403] à 811-(1) pages. Pagination continue pour les deux volumes. Complet.

Reliure demi-veau brun moucheté de noir, dos lisses ornés, pièce de titre de papier orange et tomaison verte, fleurons dorés, roulettes dorées, plats de papier à la colle marron (reliure de l'époque). Belles reliures de l'époque, très fraîches, léger fendillement aux mors, sans gravité, intérieur frais. Rares rousseurs. Anciennes étiquettes de classement en pied des dos.


PREMIÈRE ÉDITION COLLECTIVE.

On trouve dans cet important recueil, dont la préface est entièrement inédite et dont les pièces ont paru dans l'année précédente ou dans l'année même, les pièces suivantes : De Buonaparte et des Bourbons, Compiègne, De l'état de la France au 4 octobre 1814, Réflexions politiques, Le 21 janvier 1815, De l'excommunication des comédiens, Rapport sur l'état de la France, De la dernière déclaration du congrès, Rapport au roi, Discours, Opinions prononcées à la chambre des pairs pendant la session de 1815, divers discours et opinions, De la monarchie selon la charte.

Ministre de l'intérieur de Louis XVIII sous la Restauration, Chateaubriand devient Pair de France après l'exil définitif de Napoléon. En 1816, la publication de sa Monarchie selon la Charte cause sa révocation.

Référence : Talvart et Place, III, p. 10, avec la date erronée de 1815. Quérard II, 152. Vicaire II, 287. Essai d'une bio-bibliographie de Chateaubriand et de sa famille, par René Pocard du Cosquer de Kerviler, n°30.

BEL EXEMPLAIRE DANS UNE ÉLÉGANTE RELIURE DE L'ÉPOQUE.

VENDU

samedi 26 décembre 2009

L'Ecole de la volupté de La Mettrie (1747) relié avec L'art d'aimer (1748). Superbe reliure en maroquin rouge. Exemplaire Hector de Backer.




[Julien Offray de LA METTRIE]


L'ÉCOLE DE LA VOLUPTÉ.

Dans l'isle de Calypso, aux depens des Nymphes. 1747.

75 pages y compris le titre imprimé en rouge et noir orné d'une vignette à l'eau-forte. Il n'y a pas de feuillet signé Aii, peut-être faut-il un faux-titre qui n'a pas été relié ici.

Relié avec :

[GOUGE DE CESSIERES]

L'ART D'AIMER, POÈME HÉROÏQUE EN QUATRE CHANTS.

A Amsterdam, s.n., 1748.

XXVIII-(2)-101 pages. Titre imprimé en noir avec une vignette à l'eau-forte.

2 ouvrages reliés en 1 volume petit in-8 (16 x 10,5 cm).

Reliure maroquin vieux rouge, dos lisse richement orné aux petites fers, pièce de titre de maroquin olive, plats décorés d'un encadrement de roulettes fleurdelisées avec des guirlandes dorées en écoinçons, roulette sur les coupes et en encadrement intérieur des plats, doublure et gardes de papier coloré et gaufré dit papier d'Augsbourg (Allemagne), tranches dorées (reliure de l'époque ou très légèrement postérieure, vers 1760-1770). Quelques infimes frottements à la reluire, une petite épidermure et trace sombre au second plat, sans gravité, reliure très fraîche. Intérieur frais. Rares rousseurs. Belles impressions sur beau papier.


L'art d'aimer, relié en tête du volume, ouvrage publié pour la première fois en 1745 en quatre chants comme ici, aura six chants dans sa nouvelle édition de 1750. C'est l'œuvre de François Etienne Gouge de Cessières. Cette édition de 1748 est encore dépourvue d'illustrations. Cet Art d'aimer eut beaucoup de succès en son temps. L'ouvrage débute par une longue lettre à M. D*** de l'Académie des Inscriptions et des Belles Lettres. C'est Ovide qui est, une fois encore, l'inspirateur de ce "badinage". Proposer l'amour comme une vertu et le prescrire comme un devoir, tel sont les buts de l'auteur. Viennent ensuite les quatre chants, suivis de "Thèses de droit civil. Dépit. Elégie. Ode". Ces quatre pièces ne sont pas de l'auteur de l'Art d'aimer nous dit l'avertissement placé en tête de ces courts morceaux en vers.


L'École de la volupté, relié à la suite, est un ouvrage beaucoup plus rare, sorti de la plume du médecin, libertin et matérialiste, Julien Offray de La Mettrie. Mangeur et buveur, pamphlétaire et amateur de filles de joie, penseur et scientifique, athée et philosophe libertin, La Mettrie figure parmi les auteurs matérialistes aux côtés de Diderot et Voltaire. Son œuvre est une apologie du plaisir et de l'amour sur le mode épicurien.

Dans cet ouvrage La Mettrie passe tout d'abord en revue les différents écrivains qui ont magnifié au fil des siècle l'art d'aimer et les plaisirs charnels, ainsi Voltaire, Crebillon, Moncrif, Ste-Foi, Gresset, Bernis, Fréron pour les modernes, pêle-mêle sont évoqués Catulle, Anacréon, Tibule, Pétrone et Ovide. Viennent ensuite les réflexions de l'auteur sur le plaisir et l'amour. La Mettrie fougueux et hardi dans son écriture mérite d'être cité en mille endroits, nous en choisirons un seul à l'image de tout le reste :

"Loin d'ici, race dévote, qui n'avez dans le coeur que le germe de tous les vices & pas une vertu. Etouffer les dons de la nature, c'est indigne de vivre ; être hypocrite, c'est reprocher au Créateur d'avoir fait l'homme pour le plaisir, & tromper l'univers." (p. 42)

Le plaisir qui ne conduit pas à la volupté est-il un plaisir ? s'interroge-t-il alors.

Barbier, dans son dictionnaire des ouvrages anonymes se trompait, tout comme Tchémerzine, lorsqu'il citait une édition de 1746 pour cet ouvrage. La première édition porte la date de 1747. Il existe à cette date au moins deux éditions, une édition de Cologne à l'adresse de Pierre Marteau, en 130 pages (avec un titre-frontispice entièrement gravé) ; une édition en 75 pages à l'adresse "Dans l'isle de Calypso, aux depens des Nymphes" (la nôtre). On pourrait suivre l'avis de certains bibliographes qui veulent que dans la plupart des cas, c'est l'édition qui comporte le plus de pages qui doit avoir la priorité. Argument qui ne nous convainc pas. Quoiqu'il en soit, cette édition en 75 pages est pratiquement introuvable, pour le moins suffisamment rare pour ne pas en dénombrer d'exemplaires dans les belles bibliothèques anciennes et modernes dont on a dressé le catalogue. Toutes les éditions anciennes de La Mettrie sont rares sur le marché du livre ancien (La Mettrie mourut âgé d'à peine 42 ans - Les plaisirs sensuels, célébrés par La Mettrie, lui furent fatals puisqu’il mourut des suites d’une indigestion). Les exemplaires reliés en maroquin décoré de l'époque sont de la plus grande rareté. L'exemplaire que nous proposons est d'une beauté pure. L'amateur, resté anonyme, qui a fait relier ensemble ces deux traités de libertinage, véritables odes à l'amour charnel, a eu le bon goût de les habiller du plus bel habit qui soit. Ce n'est d'ailleurs sans doute pas un hasard si l'École de la volupté de La Mettrie se trouve rejeté derrière l'Art d'aimer. Le premier ouvrage, plus léger, tout poétique, dont le titre seul se trouve doré au dos du volume, dissimule cette "suite" beaucoup plus libertine, qu'il fallait sans aucun doute, soustraire, autant qu'il était possible, aux yeux des lecteurs non avertis.

Et n'oublions pas l'histoire... Le 14 septembre 1745, Jeanne-Antoinette Lenormant d’Étiolles née Poisson, marquise de Pompadour est officiellement présentée à la cour. Elle a 23 ans. Sa liaison amoureuse avec le roi dure jusqu'en 1752. Après la fin de sa liaison physique avec le roi, elle installa dans une demeure de ce quartier des femmes (souvent très jeunes) qui y étaient entretenues pour satisfaire les désirs physiques du roi. Elle veillait à ce qu’aucune de ces concubines ne devienne sa rivale en prenant de l’ascendant sur le roi. Plusieurs de ces femmes eurent des enfants de Louis XV ; elles étaient alors parfois mariées à un membre de la Maison du roi qui endossait la paternité de l’enfant. Parmi les concubines du parc aux cerfs, figure la « belle O’Morphy », croquée par le peintre François Boucher et dont, dans l’Histoire de sa vie, Casanova prétend avoir su jouir assez habilement pour la livrer encore vierge au roi. Il semble aussi que Jeanne Du Barry soit aussi passée par le Parc-aux-cerfs avant de devenir favorite officielle. Le libertinage était au sommet du Royaume. On imagine que Louis XV a lu La Mettrie ou pour le moins, se l'est fait largement expliqué...


Référence : Tchémerzine-Scheler III, 947. Voir P. Lemée, Une figure peu connue : Offray de la Mettrie (1709-1751), 1927, avec une bibliographie.

Provenance : De la bibliothèque Hector de Backer (n°1.203 - 1926 - Première partie, deuxième vente), descriptif identique d'un volume au décor et à la composition si particulière qu'il en devient unique et par là même facilement repérable. Étiquette du libraire Rouquette, passage Choiseul (Paris), fin XIXe siècle.


BEL EXEMPLAIRE EN MAROQUIN DE L'ÉPOQUE, CONDITION DES PLUS RARES POUR CETTE EDITION DE L'ÉCOLE DE LA VOLUPTÉ DE LA METTRIE, APÔTRE DES PLAISIRS ET DU LIBERTINAGE.

VENDU

vendredi 25 décembre 2009

La librairie L'amour qui bouquine vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année 2009.




Amitiés bibliophiles,

Bertrand Hugonnard-Roche

Librairie L'amour qui bouquine
Beaux livres anciens & de collection
14 rue du Miroir

21150 Alise-Sainte-Reine

Tél : 03 80 96 95 57
Mobile : 06 79 90 96 36

Email : librairie-alise@wanadoo.fr

Le blog de la librairie http://livres-anciens-rares.blogspot.com/

Site internet : http://www.librairie-amour-qui-bouquine.com

Le bibliomane moderne : http://le-bibliomane.blogspot.com/

mercredi 23 décembre 2009

Mario Uchard : Mon oncle Barbassou (1884). 1/50 sur japon avec suite. Maroquin de Victor Champs.





Mario UCHARD

MON ONCLE BARBASSOU orné de 40 compositions gravées à l'eau-forte par Paul Avril.

Paris, J. Lemonnyer, libraire-éditeur, 1884. Achevé d'imprimer le 30 septembre 1883 par Pillet et Dumoulin pour le compte de J. Lemonnyer, libraire-éditeur à Paris.

1 volume grand in-8 (25 x 16 cm) de (2)-311 pages. Frontispice et vignettes dans le texte.

Reliure demi-maroquin bleu nuit à larges coins, dos à nerfs richement décoré de fleurettes finement mosaïquées en rouge et d'un centre de caisson mosaïqué en deux couleurs, citron et rouge, feuillages, filets et roulettes dorés, tête dorée, non rogné, couverture bleue imprimée et dos d'origine du brochage conservés en parfait état (reliure de l'époque signée Victor Champs). Reliure très fraîche, infimes frottements. Intérieur en parfait état.


TIRAGE DE LUXE A 50 EXEMPLAIRES SUR PAPIER JAPON AVEC DOUBLE SUITE DES VIGNETTES DE PAUL AVRIL.

PREMIÈRE ÉDITION ILLUSTRÉE.

Contient les 40 eaux-fortes pures et les 40 eaux-fortes terminées, avec le nom de l'artiste à la pointe sèche. Cet exemplaire porte le numéro 45 (premier papier). Le tirage total (1.000) comprend en outre 500 vélin, 275 vergé de Hollande, 50 chine, 125 japon avec une seule suite.

Mon oncle Barbassou a été publié pour la première fois en 1877. Cette première édition n'était pas illustrée. Cette superbe édition finement illustrée par Paul Avril a été publiée au prix de 200 francs sur papier Japon (1/50). Ce roman est une "charmante turquerie" (Larousse).

Référence : Vicaire VII, 910-911 ; O. Uzanne, Nos amis les livres, 1886, pp. 14-16.

DÉLICIEUX VOLUME, FINEMENT RELIÉ PAR VICTOR CHAMPS.

VENDU

mardi 22 décembre 2009

Germinie Lacerteux des frères Goncourt (1886). 1/100 sur papier japon, reliure de Victor Champs. Première édition illustrée (par Jeanniot).





EDMOND ET JULES DE GONCOURT

GERMINIE LACERTEUX.
Dix compositions par Jeanniot gravées à l'eau-forte par L. Muller.

Paris, Maison Quantin, 1886.

1 volume in-4 (29 x 21 cm) de XIX-294-(1) pages. 10 eaux-fortes hors-texte en deux états (20 estampes sur vélin et japon).

Reliure demi-maroquin vert sombre à larges coins, dos à nerfs janséniste, date dorée en queue, tête dorée, non rogné, couvertures imprimées et dos du brochage conservés en parfait état, reliure de l'époque signée Victor Champs. Exemplaire très bien conservé, très frais. Infimes frottements sur le papier des plats.


PREMIÈRE ÉDITION ILLUSTRÉE.

TIRAGE DE LUXE EN GRAND FORMAT.

Cette édition en grand format de Germinie Lacerteux a été exécutée seulement à 100 exemplaires numérotés sur papier du Japon avec deux suites des planches. L'exemplaire porte le numéro 68 marqué à la presse.

Cet ouvrage fait partie de la Bibliothèque des chefs-d'œuvre du roman contemporain publiée par la Maison Quantin. Les volumes, parus séparément, étaient proposés à 25 francs sur papier des Vosges et à 100 francs sur papier du Japon. Ce rare tirage de luxe sur japon était déjà annoncé comme en partie épuisé dès 1886.

La première édition de Germinie Lacerteux a paru en janvier 1865. Publié cinq ans avant la Commune, ce roman conte la tragique histoire d'une malheureuse servante, fille de joie par l'infamie de Jupillon, agent du Mal et objet dévoyé de l'amour de cette enfant du peuple. Car le tableau social, dont les frères Goncourt se veulent les miniaturistes les plus exacts, n'est point ici un décor, mais tout au contraire la substance qui nourrit et empoisonne les héros. On ne saurait distraire les uns de l'autre, parce que la vérité de ce document tient à la constante et habile volonté des auteurs d'aider à la compréhension — et le cas échéant, à la condamnation — de la société et des mœurs sous Napoléon-le-Petit. Il passe pour le type du roman naturaliste. On trouve dans la préface de 1865, reproduite en tête de cette nouvelle édition, la sentence suivante : " Le roman cherche l'Art et la Vérité ainsi que la Souffrance humaine."

" (...) Un roman à l'intrigue atroce, comme le XIXe siècle savait en produire. Une prose enracinée dans le réel, le réel le plus sordide, celui du petit peuple parisien, celui des passions avilissantes, celui des mesquineries assassines. On reconnaît le naturalisme de Zola encore en gestation dans cette œuvre (Edouard de Goncourt accusera par la suite Zola de plagiat lors de la parution de L'Assommoir… Il est vrai que ces deux œuvres ont des parentés certaines). Les sources d'inspiration de Germinie Lacerteux sont à rechercher dans l'existence même des frères Goncourt. Derrière l'existence tragique de Germinie se dissimule Rose Malingre, une ancienne servante des deux frères écrivains, une femme dont ils ne connurent l'histoire secrète et douloureuse qu'après sa mort. (...)" in Présentation de l'édition Flammarion par Pascale Arguedas.

L'illustration de Jeanniot qui orne cette magnifique édition, donne pour la première fois, une image fixée de Germinie Lacerteux et de son univers misérable. Cette édition est très recherchée pour cela.

Provenance : exemplaire de la bibliothèque Ch. Bouret avec son bel ex libris gravé à l'eau-forte par Deville. La vente de sa bibliothèque eu lieu en février 1893 : "La collection formée par M. Bouret était nombreuse, mais présentait un caractère spécial : elle se composait presque exclusivement de livres contemporains. (...) Ce qui l'attirait surtout, c'était le livre neuf, encore imprégné des senteurs de l'encre d'imprimerie. Il suivait le mouvement littéraire et se procurait, dès leur apparition, toutes les œuvres de quelque mérite ; épris des papiers de luxe, il possédait des exemplaires sur hollande, sur chine, sur wathman, etc., de la plupart des livres connus de notre époque, en éditions originales. Il était à l'affût de toutes les éditions de luxe que publiaient Jouaust, Conquet, Launette et Boudet, Ferroud, Calmann Lévy, Testard, Hachette, Quantin, etc. Il ne lui suffisait pas, le plus souvent, d'avoir des exemplaires exceptionnels de ces éditions, avec des tirages à part et des suites d'épreuves : il cherchait à les enrichir de dessins originaux ; il en faisait ainsi des exemplaires uniques qu'il confiait ensuite, pour les habiller richement, à Cuzin, ou à Marius Michel, ou à Chambolle, ou à Champs. Il jouissait de ses livres d'une façon quelque peu égoïste, ne les montrant qu'à un petit nombre d'initiés et les entourant de précautions minutieuses. Aussi leur fraîcheur était-elle parfaite. Les prix atteints dans la vente du 16 au 18 février ont été des plus brillants." (La bibliophilie en 1893 par d'Eylac). Il est suffisamment rare d'avoir un portrait aussi précis d'un bibliophile du temps à disposition pour prendre la place nécessaire dans cette fiche afin d'informer le bibliophile d'aujourd'hui de ce bibliophile d'hier.

SUPERBE EXEMPLAIRE, FINEMENT RELIÉ A L'ÉPOQUE PAR VICTOR CHAMPS.

VENDU


dimanche 20 décembre 2009

Sur une urne grecque par John Keats et Anatole France. Décoration de Bellery-Desfontaines. Editions d'Art Edouard Pelletan, 1908. 1/20 Japon ancien.





John KEATS et Anatole FRANCE.

SUR UNE URNE GRECQUE par John Keats et Anatole France, décoration de Bellery-Desfontaines, gravée par E. Florian, Froment et Perrichon.

Éditions d'Art Édouard Pelletan, Paris, 1908.

1 volume in-4 réimposé (30 x 24 cm) de 2 feuillets de prospectus illustré avec mention du tirage, 13 feuillets non chiffrés y compris le feuillet de justification du tirage, le titre, le texte illustré et le feuillet d'achevé d'imprimer.

Broché, sous couverture à rabats imprimée et illustrée en quatre couleurs. État neuf. On joint la chemise cartonnée, également illustrée sur le plat supérieur mais avec le papier dos qui est cassé. Emboitage cartonné.

Cette édition a été établie par Édouard Pelletan, avec le concours d'Anatole France, de Paul Hyacinthe Loyson, de Bellery-Desfontaines, d'Ernest Florian, d'Eugène Froment et de Perrichon. Tirée à 175 exemplaires, plus 60 exemplaires de présent, elle a été achevée d'imprimer le 25 mai 1908, à l'imprimerie nationale, par Stègre et Carpentier, pressiers, Victor Dupré étant directeur.

Celui-ci portant le numéro 22.


UN DES 20 EXEMPLAIRES SUR JAPON ANCIEN, CONTENANT UNE DOUBLE COLLECTION, SUR JAPON MINCE ET SUR CHINE, D'ÉPREUVES D'ARTISTES SIGNÉES.

Ces exemplaires de tête étaient vendus en souscription au prix de 300 francs (les autres exemplaires seulement 50 francs).


ÉDITION ORIGINALE.

ARCHÉTYPE DU LIVRE D'ARTISTE, UNE DES PLUS BELLES RÉALISATIONS DE L'ÉDITEUR DE LIVRES D'ART ÉDOUARD PELLETAN.

Magnifique ouvrage illustré par l'artiste peintre décorateur Henri Bellery-Desfontaines (1867-1909), véritable touche-à-tout qui a produit des tableaux, des illustrations, des affiches, des lithographies, des dessins de tapis, de meubles et de billets de banque, et a touché à la décoration et l'architecture. Il a laissé derrière lui une vaste production artistique, importante et hétéroclite, mais fort mal connue. Chaque œuvre était décorée de motifs végétaux ou floraux, ornant ses nombreux meubles et illustrations. Comme tous les artistes de sa génération, Henri Bellery-Desfontaines était un artiste complet, idéaliste, qui avait l’ambition d’appliquer l’art partout, dans chaque élément de la vie quotidienne. Il est mort subitement à l’âge de 42 ans, trop jeune pour pouvoir asseoir une notoriété et une véritable carrière, laissant de nombreux projets inachevés.

Ce superbe ouvrage, en tous points parfait, répond merveilleusement à ce qu'édictait ainsi Édouard Pelletan :

"Le véritable luxe d'un livre doit s'entendre de la supériorité de l'œuvre écrite, de la beauté de l'illustration, de l'appropriation de la typographie de la perfection du tirage, de la qualité du papier et du nombre limité des exemplaires." (Édouard Pelletan)

ON JOINT : la suite complète sur chine des encadrement de page et des ornements destinés à l'édition de l'ouvrage d'Ernest Renan, La Prière sur l’Acropole (1900) ; in-4° ; 22 compositions de Bellery-Desfontaines, gravées par Froment. (spécialement commandé pour l'Exposition Universelle de 1900). Cette suite a été jointe à notre exemplaire sans doute par erreur à l'époque dans l'emboitage de "Sur une urne grecque". Cette suite satisfera un amateur des productions de l'artiste et permettra sans aucun doute de compléter un exemplaire de cet ouvrage devenu passablement rare également.



TRÈS RARE TIRAGE DE TÊTE SUR JAPON ANCIEN AVEC DEUX SUITES SIGNÉES DES ARTISTES.

VENDU

jeudi 17 décembre 2009

L'Ecole de l'homme de François Génard : Un pamphlet du règne de Louis XV.




François GÉNARD

L'ÉCOLE DE L'HOMME, OU PARALLÈLE DES PORTRAITS DU SIÈCLE & des Tableaux de l'Ecriture Sainte. Ouvrage moral, critique & anecdotique. Nouvelle édition.

A Londres, s.n., 1762.

2 tomes reliés en 1 volume in-12 ( 15,5 x 9,5 cm) de (1)-XXVII-(1)-171 et (1)-198 pages.

Reliure plein veau fauve glacé et marbré, dos lisse richement orné, pièce de titre de maroquin rouge, tranches rouges, gardes marbrées (reliure de l'époque). Exemplaire parfaitement conservé, tant au niveau de la reliure qui est d'une fraîcheur exceptionnelle que du papier qui est absolument sans rousseurs et immaculé. Magnifique exemplaire.


NOUVELLE ÉDITION.

Cet ouvrage paru sous le voile de l'anonyme en 1752 a été attribué par le plupart des bibliographes à un certain François Génard, fils d'un marchand de vin de Paris, né vers 1722. Barbier révèle une partie de la genèse de ce curieux ouvrage : "Le 15 mars 1752, le nommé Laroche qu'on arrêta pour avoir fait imprimer à Noyon un livre intitulé : "l'école des hommes", qui a fait tant de bruit et qu'il avait fait composer par Génard, déclara que l'abbée Desplaces, demeurant rue St-Louis au Marais, lui avait prêté 600 livres pour l'impression de ce livre. (...)

On remarquera dans cet ouvrage des "impiétés couvertes des passages de l'Ecriture." On y distingue surtout les portraits de Louis XV, de la marquise de Pompadour, du Prince Edouard, etc. C'est aussi un violent pamphlet contre le gouvernement de l'époque. La police saisit l'ouvrage et chercha son auteur. Génard fut arrêté et conduit à la Bastille le 10 mars 1752. Ayant recouvré la liberté, il alla en Hollande où il fit imprimer un ouvrage contre Louis XV intitulé : la comédie du temps et l'école de la femme, qui devait servir de pendant à l'école de l'homme. Il publia aussi, en 1755, un recueil d'épigrammes contre la religion et les bonnes mœurs. Étant revenu à Paris en 1756, le lieutenant de police le fit conduire de nouveau à la Bastille. Génard mourut en 1764 à Bicêtre, où il purgeait une peine pour vol (Cf. F. Funck-Brentano, Catalogue des Archives de la Bastille, n°11810). L'ouvrage contient une clé naturelle des plus explicite.

Les frères Goncourt définissait, sans le nommer, l'auteur de cette École de l'homme, comme "Un La Bruyère religieux du XVIIIe siècle."

Le monde du dix-huitième siècle critiqué par François Génard oppose la société traditionnelle et hiérarchisée à un monde égalitaire basé sur le principe du mérite. A travers l'aventure littéraire de François Génard, nous pouvons comprendre le fonctionnement de la société de l'époque qui n'hésitait pas à réagir contre les discours déviants et à embastiller leurs auteurs. Ses œuvres nous permettent de découvrir sa propre démarche qui consiste à critiquer la société établie, les règles du jeu littéraire contemporain, et sa vue du monde en place. Méconnu de son vivant, François Génard a aujourd'hui sa place dans la république des lettres du dix-huitième siècle (Résumé en ligne de François Génard et de son Ecole de l'homme : La société de l'ancien régime et le monde vécu par François Génard, par M. Jou, in Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, 1998, n°362, pp. 237-253.).

On pourrait croire que l'édition de 1752, condamnée et saisie, est plus rare que cette nouvelle édition de 1762, parue dix ans après la première, or il semblerait qu'il n'en est rien. D'après le dénombrement que nous avons pu effectuer au sein du catalogue collectif des bibliothèques de France, l'édition de 1762 (2 exemplaires) est bien moins courante que la première (au moins 8 exemplaires localisés).

On sait qu'il existait un précieux exemplaire de la première édition de 1752, annoté par la Pompadour, cible évidente de l'ouvrage.

Référence : Catalogue des manuscrits de la bibliothèque de l'Arsenal, 11.810 (détails sur François Génard et ses ouvrages). Lire à propos de François Génard et de son Ecole de l'homme : La société de l'ancien régime et le monde vécu par François Génard, par M. Jou, in Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, 1998, n°362, pp. 237-253. Quérard III, 302 pour la première édition de Noyon, 1752 et les rééditions de 1753 et 1755, mais qui ne cite pas cette "nouvelle édition" de 1762. Barbier II, 13-14. Cioranescu, 30577 (édition de 1752). Lire également au sujet de cet ouvrage : Un pamphlet du règne de Louis XV par Charles Oulmont in Revue politique et littéraire, 1907, pp.630-633, qui consacre un long article à cet ouvrage.

SUPERBE EXEMPLAIRE, FINEMENT RELIÉ EN VEAU A L'ÉPOQUE .

RARE DANS CETTE CONDITION.

VENDU

lundi 14 décembre 2009

L'unité de l'univers (An X) et De l'honneur et des duels (1815) par François Ménassier de Semur-en-auxois. Rareté bibliophilique.




François MENASSIER ou MENASSIER-LESTRE (DE SEMUR).


UNITÉ DE L'UNIVERS, OU LA CLEF DES SYSTÈMES ; par Franç(ois). MENASSIER, (DE SEMUR) Ancien Jurisconsulte, et Juge de Paix.

A Paris, chez Mongie l'aîné, libraire, An 10 de la République Française (1802).

3 feuillets non chiffrés et 62 pages. Complet.


Relié à la suite :

DE L'HONNEUR ET DES DUELS. Par M. MENASSIER-LESTRE, DE SEMUR, auteur de la clef des systèmes ; et de l'honneur des deux sexes.

A Semur, de l'imprimerie de Berry et Lereuil. 1815.

2 feuillets non chiffrés et 20 pages.

Ensemble 2 ouvrages dans un cartonnage usagé de l'époque, manque le dos du cartonnage, plats recouverts de papiers marbrés, couture des cahiers assez faible. Absolument non restauré. Notes et corrections manuscrites collées sur les gardes et dans le texte (voir ci-dessous). Petit cachet à froid en bas du titre.

ÉDITION ORIGINALE ET UNIQUE ÉDITION DE CES DEUX OUVRAGES TRÈS RARES.

EXCEPTIONNEL EXEMPLAIRE DE L'AUTEUR OFFERT PAR LUI A SA FAMILLE, AVEC DES NOTES MANUSCRITES.

François Ménassier avait une écriture typique très irrégulière et géométrique. Il s'agit d'un exemplaire qu'il destinait à sa famille, en effet, on lit, en tête d'un feuillet ajouté au début, de sa main : "Note historique, pour ma famille. La clef des systèmes a été présentée par l'auteur au pape Pie VII qui daigna l'agréer à Semur. Les cardinaux qui habitèrent cette ville semblaient lui dire, pour celle de Rome Patrie de nos Ayeux : (la suite est en latin). Signé F.M." Plusieurs autres notes se trouvent au début et à la fin de l'ouvrage, en français et en latin. On retrouve sa signature par ses initiales F.M. placée à la suite d'une note latine liée à la citation : UN GROS LIVRE, EST UN GRAND MAL qu'on trouve à la fin de la préface.

L'unité de l'univers commence par ces mots que je reproduit en conservant la syntaxe exacte :

"Un seul ÊTRE Infini, de toute ETERNITE, Embrasse L'UNIVERS de son IMMENSITE. Inconnu, Pur ESPRIT, AMOUR, Intelligence, Être, Penser, Aimer, composent son ESSENCE ; Tout-PUISSANT et Parfait, Heureux, Universel, DIEU de son propre Amour fait sa béatitude ; son Unique Pensée, emplit sa solitude ; Pouvoir, Vouloir et Faire, est Un dans l'Eternel. (...)"

La suite de l'ouvrage est à l'avenant. Auteur qu'on classerait bien volontiers dans la catégorie des fous littéraires oubliées par Blavier. On classera cette œuvre parmi les odes extatiques mystiques. A la page 59 on trouve un Hymne à la Paix sur l'air de Quel accens, quels transports ! Elle va jusqu'à la fin de la page 61. La page 62 et dernière contient un curieux nota bene : "La Première de ces Hymnes a été chantée au Temple, en présence des Autorités Constituées et des Citoyens en l'an II de la République ; la seconde l'a été en présence des mêmes autorités et Citoyens à l'Autel de la Patrie, lors de la proclamation des préliminaires de la Paix en l'an IX. Quant au Poëme sur l'Unité de l'Univers, il doit être en tout tems à l'ordre du jour. C'est ici le lieu de faire l'Apologie de la Ville de Semur, accusée d'athéisme et d'anarchie. Il est vrai que Semur, en 1789, suivit l'exemple de la première ville du Royaume, et le donna aux autres ; qu'elle devint un camp sous nos ordres ; que M. de Bourbon-Busset, Commandant de la Province, adoptant nos principes sauva par sa sagesse de la guerre civile l'Antique Bourgogne, dont il fut le vertueux Collatin ; l'Evêque Volsius le Socrate, et le savant Morveaux l'Archimède, comme le C. Vaillant, actuellement secrétaire général de la Préfecture de la Côte d'Or, en fut en quelque sorte le Cadmus. (...)

Le deuxième ouvrage, De l'honneur et des duels est un poème de 20 pages, aussi démentiel que l'ouvrage précédent. C'est une rarissime impression semuroise.

François Ménassier ou Ménassier-Lestre a laissé peu de traces dans l'histoire de la littérature. On ne sait pratiquement rien de sa vie. Il est issu d'une vieille famille de Semur. C'est un fou littéraire exalté unique dans l'histoire de l'Auxois en Bourgogne et des plus curieux. Il publia une première oeuvre dès 1784 sous le titre : De l'Honneur des deux sexes et principes généraux sur les différentes espèces de rapts, de séduction, de subornation et de violence. Ouvrage tout aussi rare.

Référence : La ville de Semur-en-auxois fit l'acquisition du premier ouvrage seulement "Unité de l'Univers", en mars 2005, pour la somme de 1.250 euros (marché public voté par le conseil municipal et consultable dans le registre des délibérations de la mairie de cette ville).

MODESTE EXEMPLAIRE DE L'AUTEUR.

TRÈS RARE RÉUNION DE DEUX OUVRAGES DE LA PLUS GRANDE RARETÉ.

VENDU

vendredi 11 décembre 2009

Pierre Gariel : Une idée de la ville de Montpellier (1665). Edition originale très rare de cet ouvrage important et très recherché des amateurs.



Cliquez sur l'image pour l'agrandir.


Pierre GARIEL

IDÉE DE LA VILLE DE MONTPELLIER, RECHERCHÉE ET PRÉSENTÉE AUX HONNÊTES GENS. Par Me PIERRE GARIEL Doyen des chanoines en l'Église cathédrale de la même ville. Vetustas que prodidit colenda sunt.

A MONTPELIER (sic), par Daniel Pech, imprimeur du Roy, de Monseigneur l'évêque et de ladite ville, 1665.

4 parties en 1 volume petit in-folio (26 x18 cm) de 4 feuillets non chiffrés comprenant le titre frontispice orné d'une grande vignette à l'eau-forte représentant la vierge sur son trône et l'enfant Jésus sur ses genoux, 2 feuillets d'épître à son altesse monseigneur Henri de Bourbon duc de Verneuil, lieutenant général pour le roi en la province de Langudoc, 1 feuillet imprimé uniquement d'un côté (portrait de Pierre Gariel - buste dans un médaillon légendé), la première partie qui est paginée de 1 à 263, la deuxième partie qui est paginée de 1 à 156, la troisième partie qui est paginée de 75 à 296 (voir ci-dessous pour le détail de cette pagination erronée), la quatrième et dernière partie est paginée de 1 à 192 [i.e. 191]. Collationnée complet. On trouve entre les pages 16 et 17 de la première partie un grand plan dépliant de la cité de Montpellier.

Reliure demi-basane usagée du début du XIXe siècle. Dos frotté, mors partiellement fendus, reliure solide. Exemplaire rogné très court sans perte de texte cependant (souvent rogné à ras des manchettes). Un défaut d'impression en marge d'un feuillet avec reprise des caractères perdus d'une belle écriture de l'époque. Quelques petites réparations marginales sans gravité. Quelques rousseurs. Le portrait de l'auteur est rogné sur tous ces côtés avec perte de l'encadrement et d'une partie de la légende (rousseurs). Signatures anciennes non identifiées sur le titre. Le plan dépliant de la cité de Montpellier est en parfait état (superbe vue panoramique - voir photo ci-dessus).


ÉDITION ORIGINALE ET UNIQUE ÉDITION RARISSIME.


Ouvrage très rare, signalé comme tel par tous les bibliographes, ici bien complet de toutes ses parties (4) et des illustrations (portrait, médailles contrecollées dans le texte, portrait dans le texte, plan dépliant).

La quatrième partie manque quelquefois au peu d'exemplaires que nous avons pu retrouvé dans les dépôts publics ou les collections privées.

La troisième partie, quant à elle, qui commence à la page 75, a son histoire : la troisième partie : Suite des Guillaume et des Seigneurs de Montpellier, paginée 75-206, était d'abord divisée en huit chapitres. Plus tard Gariel a retranché les sept premiers, et, pour faire complètement disparaitre cette division, il a recomposé la page 75 et les neuf premières lignes de la page 76, après lesquelles venait en lettres capitales le titre : Chapitre VIII, qu'il a supprimé aussi pour ne conserver que le bandeau et le sous-titre en italique, etc.

Tous les exemplaires rencontrés ont cette troisième partie qui commence à la page 75 sans que rien ne manque.

En son temps, De Bure était parti en conjectures sans fondements à propos d'un hypothétique incendie qui aurait détruit la totalité des exemplaires des 75 premières pages. Pure spéculation qui s'avéra fausse. C'est Gaudin qui rétablit la vérité dans la notice du catalogue de la bibliothèque de la villle de Montpellier. Cette même bibliothèque possédait 3 exemplaires de ce rare ouvrage dont un au moins était incomplet de la quatrième partie, partie qui a sans doute été composée après 1665 (Gaudin).




Référence : Catalogue de la bibliothèque de Montpellier, Musée Fabre, par Gaudin, pp. 193-194, éd. 1902. De Bure, Bibliographie II, 5417.

Provenance : Outre les signatures du XVIIe siècle non identifiées sur la page de titre, l'exemplaire provient des bibliothèques Hubert Castelnau (ex libris gravé en deux couleurs - XXe siècle) et Parlieu l'aîné de Montpellier (jolie étiquette écusson du début du XIXe siècle).


BON EXEMPLAIRE, D'UN OUVRAGE SI RARE SUR LE MARCHÉ DU LIVRE ANCIEN, QU'ON EN OUBLIE SES QUELQUES DÉFAUTS MINEURS ET SA MODESTE LIVRÉE.

VENDU

Guide de l'amateur d'estampes, dessins, gouaches et tableaux par Gustave Bourcard. Exemplaire de l'amateur d'art Louis Valentin (1893).




Gustave BOURCARD

DESSINS, GOUACHES, ESTAMPES ET TABLEAUX DU XVIIIe SIECLE. GUIDE DE L'AMATEUR par Gustave Bourcard, membre d'honneur de la Société de peintres-graveurs français.

Paris, Damascène Morgand, Librairie de la Société des Bibliophiles français, 1893.

1 fort volume grand in-8 (29 x 20 cm) de (10)-675-(1) pages.

Reliure à la bradel demi-maroquin bleu nuit à larges coins, filets dorés, dos lisse richement orné aux petits fers dorés (filets, fleurons, pointillé, médaillon, vase, etc), auteur, titre et date dorés, tête dorée, non rogné, couvertures conservées (reliure de l'époque signée E. CARAYON). Exemplaire parfaitement conservé. Quelques rousseurs discrètes à quelques feuillets. Très beau tirage sur grand papier de Hollande (1/5 réservés à l'auteur sans numéro - mention à la plume signée de l'auteur).

ÉDITION ORIGINALE.

EXEMPLAIRE SPÉCIALEMENT IMPRIMÉ POUR L'AUTEUR SUR GRAND PAPIER DE HOLLANDE, A 5 EXEMPLAIRES SEULEMENT, CELUI-CI OFFERT PAR L'AUTEUR A L'AMATEUR D'ART LOUIS VALENTIN.

Avec cet envoi à l'encre violette en haut du faux-titre : "à Monsieur Louis Valentin, à l'amateur, à l'amoureux de l'estampe, j'offre cet humble volume en témoignage de ma profonde reconnaissance. G. Bourcard."

Monumental ouvrage publié sous la forme d'un catalogue alphabétique des œuvres des artistes les plus célèbres ou oubliés (Borel, Eisen, Moreau, Debucourt, Fragonard, Greuze, Vernet, etc.) avec une importante table des noms et des œuvres selon la technique utilisée par l'artiste. Le tirage de cet ouvrage est de 605 exemplaires (dont 600 numérotés mise dans le commerce et les 5 réservés à l'auteur dont fait partie celui-ci).

Ouvrage indispensable à la bibliothèque d'un collectionneur d'estampes de maîtres du XVIIIe siècle, il détaille les différents états des gravures et donne les prix de vente réalisés entre 1855 et 1892 sur le marché de l'art.

C'est une luxueuse édition initiée par la Librairie Damascène Morgand bien connue des bibliophiles. L'impression de cet ouvrage a été confiée aux ateliers d'Émile Grimaud à Nantes.

SUPERBE EXEMPLAIRE FINEMENT RELIE A L'ÉPOQUE PAR E. CARAYON.

CONDITION ET TIRAGE EXCEPTIONNELS.

VENDU

lundi 7 décembre 2009

Les favorites royales de Henri IV à Louis XVI par Georges de Dubor (1902). Rarissime exemplaire sur Chine, relié maroquin aux armes de Jean Vidil.




Georges de DUBOR

LES FAVORITES ROYALES DE HENRI IV A LOUIS XVI. Illustrations d'après les originaux du Musée de Versailles.

Paris, Librairie L. Borel, 1902.

1 volume grand in-18 (19,5 x 11,5 cm) de (8)-III-191 pages et 4 feuillets non chiffrés. illustrations en noir dans le texte.

Reliure plein maroquin rouge, dos à quatre nerfs sautés, auteur et titre dorés entre les nerfs, armes couronnées en queue, armes frappées sur le premier plat portant la devise "Plus d'honneur que d'honneurs" (Jean Vidil), tête dorée, bordure intérieure doublée de maroquin avec double-filet doré et filet noir, doublure et garde volante de papier rouge, relié sur brochure, couverture et dos du brochage d'origine conservés en excellent état (reliure moderne de belle facture, mais non signée). Exemplaire à l'état de neuf, sans rousseurs, parfaitement établi, sans doute dans la première moitié du XXe siècle, mais sans certitudes.


EDITION ORIGINALE.


UN DES 10 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE CHINE (avec 10 exemplaires sur Japon), SEULS GRANDS PAPIERS.

Ouvrage très intéressant qui traite de l'histoire piquante des maitresses d'Henri IV, Louis XIV, le Régent, Louis XV (Les soeurs de Nesle, la marquise de Pompadour, la comtesse du Barry).

Provenance : Jean Vidil, relié à ses armes (premier plat uniquement) et avec son ex libris armorié tiré à part à pleine page et relié en tête du volume. Nous n'avons trouvé aucune information sur Jean Vidil.


SUPERBE EXEMPLAIRE.

TIRAGE RARISSIME, ICI DANS UNE FINE RELIURE AUX ARMES.

VENDU

dimanche 6 décembre 2009

Le temple de Gnide de Montesquieu (1882). Exemplaire sur Japon (1/25). Beau livre illustré.





Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de MONTESQUIEU

LE TEMPLE DE GNIDE par MONTESQUIEU.

Paris, Imprimerie G. Richard et Cie, 5 , rue de la Perle, 1882.

1 volume in-4 (28,5 x 22,5 cm) de 5 feuillets non chiffrés et 57-(1) pages. Avec 1 frontispice reproduit en héliogravure, 1 eau-forte en 2 états (noir et sanguine) avant la lettre, texte imprimé dans un bel encadrement architectural imprimé en mauve clair.

Reliure demi-maroquin rouge à larges coins, dos à nerfs janséniste, gardes décorées, tête dorée, ébarbé. Reliure très bien conservée avec d'infimes traces de frottements. Intérieur en parfait état.


NOUVELLE ÉDITION.


UN DES 25 EXEMPLAIRES SUR JAPON, CELUI-CI PORTANT LE NUMÉRO 1, SPÉCIALEMENT IMPRIMÉ AU NOM ET POUR L'IMPRIMEUR G. RICHARD.



Il a été tiré seulement 50 exemplaires sur grand papier (25 Japon et 25 Vélin). Le frontispice et l'encadrement ont été composés par M. G. Huillard et reproduits par l'héliogravure en relief. La vignette placée en tête du premier chant (hors-texte), a été composée par M. Jacques Leman et reproduite par l'héliogravure en taille-douce. L'ouvrage a été achevé d'imprimer en septembre 1882.

Le Temple de Gnide de Montesquieu a été publié quelques années après les Lettres persanes. Cet ouvrage peut être rangé dans le même genre frivole, si fort à la mode au XVIIIe siècle. Singuliers préludes d'un livre tel que l'Esprit des lois ! C'est un poème en prose modelé sur le Télémaque. Le sujet est la volupté, l'amour sensuel.

BEL EXEMPLAIRE. TIRAGE RARISSIME.

VENDU

vendredi 4 décembre 2009

La science occulte de Rudolf Steiner (1914). Exemplaire sur Hollande (1/10). Tirage rarissime.




Rudolf STEINER


LA SCIENCE OCCULTE. Traduit de l'allemand avec l'autorisationde l'auteur par Jules Sauerwein, d'après la quatrième édition revue et corrigée.

Paris, Librairie académique Perrin et Cie, 1914.

1 volume in-18 (21,5 x 15,5 cm) de (4)-375 pages et 1 feuillet de table.

Reliure à la bradel plein parchemin à rabats, titre en bleu au dos, couvertures et dos du brochage conservés (quelques taches et rousseurs), non rogné, grandes marges, belle impression sur papier de Hollande. Petites brunissures en marges des feuillets les plus grands. Très bon état. La reliure est en bon état, à noter deux petits accrocs au parchemin du dos (discret et sans gravité - voir photo de détail de la reliure).


EDITION ORIGINALE FRANÇAISE.


UN DES 10 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE HOLLANDE, SEUL GRAND PAPIER, CELUI-CI PORTE LE NUMÉRO 1.

Rudolf Steiner est né le 25 février 1861 à Donji Kraljevec en Croatie, de nationalité autrichienne, et mort à Dornach en Suisse le 30 mars 1925.

Il est le fondateur de la doctrine ésotérique l'anthroposophie, qu'il qualifie de "chemin de connaissance", visant à "restaurer le lien entre l'Homme et les mondes spirituels". Il est parfois cité par ses adeptes comme un guide spirituel.

La doctrine de Rudolf Steiner est à l'origine de projets aussi divers que les écoles Waldorf, l'agriculture biodynamique, les médicaments et produits cosmétiques Weleda, le mouvement Camphill et la Communauté des Chrétiens.

Le principe sous-jacent de la médecine anthroposophique est que tout corps est infusé et manifeste de l'esprit. Steiner déclarait que les causes de la maladie ne sont pas principalement physiques, mais reflètent les conditions spirituelles.

La préface de l'ouvrage est datée de décembre 1909. L'ouvrage se compose des chapitres suivants : les caractères de la science occulte - L'être humain - Le sommeil et la mort - L'évolution cosmique et l'homme - La connaissance des mondes supérieurs - L'évolution humaine et cosmique : le présent et l'avenir - De quelques particularités occultes

TRÈS BON EXEMPLAIRE.

TIRAGE RARISSIME.

VENDU

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