samedi 29 novembre 2014

Curiosa & Fessée. Esclave amoureuse. Roman sur la Flagellation de la petite fille, de la maîtresse et de l'épouse. 8 illustrations hors texte de Jim Black (Luc Lafnet). Bel exemplaire tel que paru en 1930.



Jean de Chancènes [illustrations de Luc LAFNET]

ESCLAVE AMOUREUSE. Roman sur la flagellation de la petite fille, de la maîtresse et de l'épouse. Illustrations hors texte de Jim Black [Luc Lafnet].

Collection des Orties Blanches [Jean Fort], Paris, 1930 [achevé d'imprimer en août 1930 sur les presses de Darantière à Dijon]



1 volume in-8 (19 x 14 cm), broché, couverture imprimée rempliée, 8 illustrations en noir au trait signées Jim Black, pseudonyme de Luc Lafnet. Bel état de conservation (voir photo).

Roman publié pour la première fois en 1913 chez Jean Fort. Ce titre sera encore réimprimé en 1969. Il a été condamné successivement en 1950, 1953 et 1954.



TRÈS BON EXEMPLAIRE.

Prix : 250 euros

vendredi 28 novembre 2014

Imprudence par Guy de Maupassant, nouvelle illustrée d'aquarelles d'après les croquis d'Henriot (1899). Tirage unique à 100 exemplaires. Exemplaire unique avec explication autographe de l'artiste et dessins originaux. Rare. "Parce que, une femme, c'est une liaison, c'est un amour qui vous attache à elle, tandis que cent femmes c'est de la saleté [...]" (G. de Maupassant)



Guy de MAUPASSANT / HENRIOT (illustrateur)

IMPRUDENCE. Aquarelles originales d'après Henriot.

1899, Aux dépens d'un Ami des Livres, Paris, Imprimeries Lemercier.

1 volume in-8 (25 x 17 cm), en feuilles, sous chemise cartonnée de l'éditeur. Couverture imprimée. XXXI pages. Chaque page étant illustrée d'un ou plusieurs dessins d'après les croquis d'Henriot, aquarellés à la main (environ 75 dessins reproduits et aquarellés). Papier Japon. La couverture est datée 1899 tandis que la chemise cartonnée est datée 1900. Lacets de soie vertes absents. Quelques petites déchirures à la couverture. Bien complet de la suite sur Chine (en noir). Quelques rousseurs aux feuillets de papier de Chine. Complet.


TIRAGE A 100 EXEMPLAIRES SUR JAPON.

Celui-ci numéroté à la plume et paraphé par l'éditeur (A. Conquet).

EXEMPLAIRE UNIQUE COMPORTANT UN AVIS AU LECTEUR AUTOGRAPHE PAR L'ARTISTE AVEC DESSINS ORIGINAUX.


Cet avis au lecteur est orné d'un titre "IMPUDENCE !" accompagné de trois petits dessins originaux mis en couleurs par l'artistes, avec le texte suivant :

"En l'an 1899, j'avais dessiné en hâte la charmante nouvelle de Guy de Maupassant. Ces illustrations ne devaient pas être reproduites, surtout mal. Le Bibliophile qui avait acheté chez Conquet ce manuscrit enluminé eut le toupet de le faire reproduire, sans même consulter l'auteur, qui s'y serait opposé absolument. Le titre vrai de ce plagiat en librairie ne devrait donc pas être "Imprudence" mais "Impudence !" Nesles-la-Vallée, Juillet 1926. [signé Henriot]."

Nous avons bien du mal à être du même avis que l'illustrateur Henriot. L'impression et le coloris à la main de cette suite de petits dessins est du plus bel effet et rend tout à fait parfaitement les dessins originaux de l'artiste. Sans doute y-a-t-il sous cette colère d'autres raisons (financières ?) que nous ignorons et qui expliqueraient plus justement cet avis au lecteur.


Cette nouvelle de Maupassant, qui décrit de façon satirique l'usure d'un couple qui pour retrouver le feu des débuts se retrouvent dans un cabaret galant anciennement fréquenté par le mari, homme couvert de maîtresses et qui en fait finalement la confidence à sa femme largement avinée. Si le texte de Maupassant ne manque pas de piquant, l'illustration humoristique donnée ici par Henriot constitue la première illustrée de ce texte méconnu du célèbre auteur de Boule de suif et de la Maison Tellier. Ce texte avait paru initialement en 1885 dans la presse (Gil Blas, sous le pseudonyme de Maufrigneuse) puis dans le recueil intitulé Monsieur Parent (1886).

" [...] je voudrais... je voudrais être prise pour ta maîtresse... na... et que les garçons, qui ne savent pas que tu es marié, me regardent comme ta maîtresse, et toi aussi... que tu me croies ta maîtresse, une heure, dans cet endroit-là, où tu dois avoir des souvenirs... Voilà !... Et je croirai moi-même que je suis ta maîtresse... Je commettrai une grosse faute... Je te tromperai... avec toi... Voilà !... C'est très vilain... Mais je voudrais... ne me fais pas rougir... Je sens que je rougis... Tu ne te figures pas comme ça me... me... troublerait de dîner comme ça avec toi, dans un endroit pas comme il faut... dans un cabinet particulier où on s'aime tous les soirs... tous les soirs... C'est très vilain... Je suis rouge comme une pivoine. Ne me regarde pas... [...] Vers le milieu du dîner, Henriette était grise, tout à fait grise, et Paul, en gaieté, lui pressait le genou de toute sa force. Elle bavardait maintenant, hardie, les joues rouges, le regard vif et noyé. - Oh ! voyons, Paul, confesse-toi, tu sais je voudrais tout savoir ? - Quoi donc, ma chérie ? - Je n'ose pas te le dire. - Dis toujours... - As-tu eu des maîtresses... beaucoup... avant moi ? Il hésitait, un peu perplexe, ne sachant s'il devait cacher ses bonnes fortunes ou s'en vanter. Elle reprit : - Oh ! je t'en prie, dis-moi, en as-tu eu beaucoup ? - Mais quelques-unes. - Combien ? - Je ne sais pas, moi... Est-ce qu'on sait ces choses-là ? - Tu ne les as pas comptées ?... - Mais non. - Oh ! alors, tu en as eu beaucoup ? - Mais oui. - Combien à peu près... seulement à peu près. - Mais je ne sais pas du tout, ma chérie. Il y a des années où j'en ai eu beaucoup, et des années où j'en ai eu bien moins. - Combien par an, dis ? - Tantôt vingt ou trente, tantôt quatre ou cinq seulement. - Oh ! ça fait plus de cent femmes en tout. - Mais oui, à peu près. - Oh ! que c'est dégoûtant ! - Pourquoi ça, dégoûtant ? - Mais parce que c'est dégoûtant, quand on y pense... toutes ces femmes... nues... et toujours... toujours la même chose... Oh ! que c'est dégoûtant tout de même, plus de cent femmes ! Il fut choqué qu'elle jugeât cela dégoûtant, et répondit de cet air supérieur que prennent les hommes pour faire comprendre aux femmes qu'elles disent une sottise : - Voilà qui est drôle, par exemple ! s'il est dégoûtant d'avoir cent femmes, il est dégoûtant également d'en avoir une. - Oh non, pas du tout ! - Pourquoi non ? - Parce que, une femme, c'est une liaison, c'est un amour qui vous attache à elle, tandis que cent femmes c'est de la saleté, de l'inconduite. Je ne comprends pas comment un homme peut se frotter à toutes ces filles qui sont sales... - Mais non, elles sont très propres. [...] (extrait)


L'impudent bibliophile dont il est ici question est M. Albert Bélinac, célèbre pour avoir réuni une bibliothèque d'éditions modernes habillées de somptueuses reliures décorées. On retrouve d'ailleurs l'exemplaire unique constitué des dessins originaux de Henriot au catalogue de sa bibliothèque vendue par A. Durel en 1909 ainsi qu'un des 100 ex. sur Japon (n°290 et n°291).

BEL EXEMPLAIRE FINEMENT MIS EN COULEURS DE CETTE ÉDITION RARE.

Prix : 2.200 euros


mercredi 26 novembre 2014

Plaisirs abstraits, roman pornographique (vers 1965), publié par Georges Roque. De la catégorie des romans "débiles et vulgaires" selon Dutel. Rare.



Jean AUREY

PLAISIRS ABSTRAITS.

Collection "GARDON", s.d. [Georges Roque, vers 1965]

1 volume in-8 (19,5 x 14 cm), broché, 140 pages. Couvertures de papier gris imprimée en noir. Beau papier. Exemplaire comme neuf non coupé (jamais lu). Quelques légères rousseurs sur la couverture.

ÉDITION ORIGINALE.

Appartenant au Groupe I selon la classification Dutel : "Romans débiles et vulgaires sur les thèmes les plus variés, tous publiés par Georges Roque."

Achevé d'imprimer fantaisiste daté du 4e trimestre 1959.

Référence : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en française entre 1920 et 1970, n°2208.

"Frotte bien ta vulve contre la mienne ! murmura Ghislaine. Frotte doucement en un mouvement rythmé et régulier ... Que nos nymphettes s'accolent amoureusement ... Ne te presse pas. Faisons durer le plus longtemps possible notre plaisir. Il est divin ! C'est le bon Dieu qui descend dans nos corps de pécheresses ! Ah ! je défaille ! Ah ! Ah ! que le contact velouté de nos chairs est exquis ! Comme nos clitounets chéris sont gourmands de se lécher ! Ah ! nos petites fentes roses qui se colorent dans l'ivresse ... nos fentes vermeilles d'amour comme un front qui ment ... Elles bavent de joie ... C'est à celle des deux qui crachera le plus de mouille ... Et ce petit bruit excitant quand elles adhèrent l'une à l'autre, lorsqu'elles font des saletés ... [...]" (extrait)

Vulgaire ? Débile ? Selon Dutel ! nous ne voyons rien de tout cela dans ce livre rythmé qui se lit parfaitement d'une seule main ...

TRÈS BON EXEMPLAIRE DE CE CLANDESTIN PORNOGRAPHIQUE DEVENU ASSEZ RARE.

Prix : 80 euros

mardi 25 novembre 2014

Poésie érotique. Les Poèmes brûlants à Priscille (1961). 8 illustrations libres par Daniel Dupuy. 1 des 25 exemplaires sur Vélin d'Annonay avec suite en noir. Rare. Parfait exemplaire pour cet élégant curiosa.



André BERRY - Daniel DUPUY, illustrateur

POËMES BRÛLANTS A PRISCILLE.

Pour Jacques Haumont et ses amis, 1961

1 volume in-4 (33 x 25 cm), en feuilles, sous couverture de papier gris avec vignette rouge imprimée en noir (nu féminin). Non paginé (20 feuillets non chiffrés), 8 illustrations en couleurs hors-texte. Sans emboîtage. Etat neuf.


ÉDITION ORIGINALE.

TIRAGE UNIQUE A 223 EXEMPLAIRES SEULEMENT.

CELUI-CI, 1 DES 25 EXEMPLAIRES SUR VÉLIN D'ANNONAY AVEC SUITE DES GRAVURES EN NOIR.


Les Poëmes brûlants à Priscille seraient l'oeuvre d'André Berry.

"Edition originale de ce texte que l'on peut sans aucun doute attribuer à André Berry" (Monod, 9191)

Cette édition ne se trouve pas dans Pia, Les Livres de l'Enfer. Dutel, dans sa Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, ne la cite pas, tout simplement parce qu'il ne s'agit pas d'une édition clandestine mais d'une édition avouée mais privée.

On trouve dans ce recueil de poésies libres 13 sonnets et 5 odes : De l'amante livrée à soi-même, De la solitaire qui cesse de l'être, Des amants qui ne sont plus que deux sexes, De l'accouplement devant la glace, De l'amour toujours recommencé, Des verges réclamées par l'amante, De l'amante fustigée, De l'amante qui possède l'amant, De la rivale bafouée et frustrée, Des luxures exposées à la face du monde, etc.


Pour le plaisir citons in extenso le Sonnet III, Des amants qui ne sont plus que deux sexes.

Dans mon rêve lascif, j'avais un large phalle,
Si puissant devant toi, si dur, si vigoureux
Et si ferme et si long que jamais belle Omphale
Ne vit si bien pourvu son Hercul amoureux.

Toujours levant plus haut sa pourpre triomphale
Il s'engageait plus grand, plus fort, plus valeureux :
Alors, parmi la plume où ta langueur s'affale,
Tu te dressais, Priscille, avec des cris peureux.

Mais, prodigue ! à mesure, au gigantesque membre,
De ton corps plus fendu s'ouvrait l'intime chambre ;
Entière, il t'emplissait, comme la main le gant.

Bientôt nous n'étions plus qu'un sexe, un sexe double ;
Nos quatre oeils détachés, dans la glace un peu trouble, 
Regardaient s'ébrouer ce montre extravagant.

PARFAIT EXEMPLAIRE DU TIRAGE RARE A 25 EXEMPLAIRES.
VENDU


lundi 24 novembre 2014

Curiosa : Gamiani ou Deux nuits d'excès par Alfred de Musset. Superbe édition clandestine pour un groupe de bibliophiles illustrée de lithographies de Berthommé Saint-André. 1 des 100 ex. réimposés avec suites. Etat neuf.



A. DE M. [Alfred de MUSSET]

GAMIANI ou deux nuits d'excès.

Edition réalisée par le soins et au profit exclusif des "Vrais Amateurs Romantiques" (Groupement de bibliophiles), s.n., s.d. [Vers 1940, Henri Pasquinelli]

1 volume in-8 justifié sur 25 x 19 cm environ, réimposé sur papier grand in-4 (32 x 27 cm), broché, à toutes marges (inégales), couverture muette de papier gris (éditeur), 101-(2) pages. 20 lithographies hors-texte de Berthommé Saint-André tirées en couleurs et 14 lithographies du même artiste en noir dans le texte.


TIRAGE A 697 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, 1 DES 100 EXEMPLAIRES RÉIMPOSÉS SUR PAPIER CHIFFON DE RIVES, AVEC TOUTES LES SUITES SUR PAPIER TEINTÉ FILIGRANÉ "JAPON" DE MÊME FORMAT.


Outre les illustrations annoncées ci-dessus, bien complet de la suite des 14 planches in-texte sur 12 feuillets in-4 avec d'importantes remarques (56 x 43 cm env. dépliées).

Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiées clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°1650 ; Pia, Le Livres de l'Enfer, 575.

Ce roman est l’ouvrage le plus réimprimé au cours du XIXe siècle avec plus de 40 éditions. L'attribution du roman à Alfred de Musset a longtemps été contestée.

Le roman raconte deux nuits de la vie de la comtesse Gamiani marquées par ses ébats avec Fanny et Alcide. Pendant ces deux nuits, les trois personnages vont successivement raconter leur initiation sexuelle ainsi que leurs plus grands exploits dans ce domaine.

Pierre Louÿs dans le Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation écrit : « Ne suivez pas l'office sur un exemplaire de Gamiani, surtout s'il est illustré ».


"La première fois que je fus mise à l’épreuve, j’étais dans le délire du vin. Je me précipitai violemment sur la sellette, défiant toutes les nonnes. L’âne fut à l’instant dressé devant moi, à l’aide d’une courroie. Son braquemart terrible, échauffé par les mains des sœurs, battait lourdement sur mon flanc. Je le pris à deux mains, je le plaçai à l’orifice, et, après un chatouillement de quelques secondes, je cherchai à l’introduire. Mes mouvements aidant, ainsi que mes doigts et une pommade dilatante, je fus bientôt maîtresse de cinq pouces au moins. Je voulus pousser encore, mais je manquai de forces, je retombai. Il me semblait que ma peau se déchirait, que j’étais fendue, écartelée ! C’était une douleur sourde, étouffante, à laquelle se mêlait pourtant une irritation chaleureuse, titillante et sensuelle. La bête, remuant toujours, produisait un frottement si vigoureux que toute ma charpente vertébrale était ébranlée. Mes canaux spermatiques s’ouvrirent et débordèrent. Ma cyprine brûlante tressaillit un instant dans mes reins. Oh ! quelle jouissance ! Je la sentais courir en jets de flamme et tomber goutte à goutte au fond de ma matrice. Tout en moi ruisselait d’amour. Je poussai un long cri d’énervement et je fus soulagée… Dans mes élans lubriques, j’avais gagné deux pouces ; toutes les mesures étaient passées, mes compagnes étaient vaincues. Je touchais aux bourrelets sans lesquels on serait éventrée ! Épuisée, endolorie dans tous les membres, je croyais mes voluptés finies lorsque l’intraitable fléau se raidit de plus belle, me sonde, me travaille et me tient presque levée. Mes nerfs se gonflent, mes dents se serrent et grincent ; mes bras se tendent sur mes deux cuisses crispées. Tout à coup un jet violent s’échappe et m’inonde d’une pluie chaude et gluante, si forte, si abondante, qu’elle semble regorger dans mes veines et toucher jusqu’au cœur. Mes chairs lâchées, détendues par ce baume exubérant, ne me laissent plus sentir que des félicités poignantes qui me piquent les os, la moelle, la cervelle et les nerfs, dissolvent mes jointures et me mettent en fusion brûlante… Torture délicieuse !… intolérable volupté qui défait les liens de la vie et vous fait mourir avec ivresse !" (extrait)


De ce superbe livre se dégage une puissance hors du commun.

EXEMPLAIRE A L'ETAT DE NEUF.

SUPERBE TIRAGE A 100 EXEMPLAIRES SEULEMENT.

VENDU


mardi 18 novembre 2014

Curiosa photographique clandestin (vers 1960) : Seuls, les pendus tombent après leur mort. Roman pornographique illustré de 10 tirages argentiques pleine page.Très rare. Inconnu à Dutel.



JOSEPH JULIEN

SEULS, LES PENDUS TOMBENT APRES LEUR MORT. Roman.

Editions du Couché, 47, Rue de la Pompe. Bourg Leroy [vers 1960]

1 volume in-8 (19 x 14,5 cm), broché, 135 pages et 10 photographies originales (tirages argentiques) pleine page contrecollées. En grande partie non coupé, à l'état proche du neuf. L'impression du texte est plus ou moins claire avec quelques défauts d'impression.

ÉDITION ORIGINALE CLANDESTINE ARTISANALE RARE.

Référence : inconnu à Dutel.



Ce roman divisé en IX chapitres a échappé aux investigations de Dutel dans sa Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970. Ce volume est peut-être, comme beaucoup à cette époque (1955-1965), l'oeuvre de Pierre Goetz (l'auteur le plus représentatif de ce genre de production) possiblement édité par Pierre Delalu (l'éditeur-pornographe le plus actif à cette époque pour ce genre de travail avec photographies originales contrecollées).

"Nous étions au Printemps. Le château de Méranges était une des plus belles résidences d'une délicieuse contrée en France. [...] Mlle Monique de Méranges avait alors vingt et un ans. [...] Monique était en effet d'une pureté immaculée. Elevée sous les yeux de sa mère, elle ne connaissait rien des choses de l'amour, et encore moins du plaisir des sens. [...] Marc, par espièglerie, assis Monique sur ses genoux [...] Marc avait eu de suite cette perception nette et ce désir fou [...] sa main passée sous son gentil fardeau avait trouvé de suite l'ouverture de la robe légère et celle de la combinaison de soisette située également par derrière.[...] il finit par réussir et bientôt il sentit le contact chaud des parties sexuelles de la jeune fille. [...] il sentit tout à coup sa main arrosée par un liquide chaud [...]" (extrait)


Le texte semble être une reprise d'un texte ancien, peut-être une oeuvre d'Alphonse Momas ? au début du XXe siècle. Pourtant nous n'avons rien trouvé qui prouve qu'il s'agisse d'un texte plus ancien réédité ou réécrit au début des années 60. Les photographies explicites du début des années 60 sont sans rapport direct avec le texte (comme souvent). Elles appartiennent à une même série avec le même homme et la même femme tout au long. Le titre de cet ouvrage est des plus énigmatiques.

Jolie ensemble photographique. A noter une scène de sodomie en close-up des plus impressionnantes ...

BEL EXEMPLAIRE DE CE CLANDESTIN PHOTOGRAPHIQUE DES PLUS RARES.

VENDU

lundi 17 novembre 2014

Les Égarements de Lesbos par Anne Lure (Pierre Goetz). Roman pornographique. Edition clandestine par Pierre Delalu (vers 1965). 30 photographies érotiques explorant les plaisirs saphiques.



Anne LURE [Pierre GOETZ]

ÉGAREMENTS DE LESBOS.

Sans lieu, ni nom, ni date [Pierre Delalu, vers 1965]

1 volume in-8 (18,5 x 13,5 cm), broché, 94 pages. 30 photographies originales (13 x 9 cm) contrecollées. Couverture en papier gris imprimée en noir.



EDITION ORIGINALE CLANDESTINE.

Référence : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°1462.



"Mais, loin de lâcher prise, l'adolescente remue plus fougueusement sa tête, touille plus alertement dans l'anémone aux pétales baillantes, qui secrète sans interruption. Elle actionne sa langue dans tout le sillon évasé par l'éréthisme, l'enfonce dans le trou d'où s'écoule la cyprine qu'elle déglutit au fur et à mesure de son effluence. La jeune femme, ivre de volupté, oscille, tangue, se déhanche." (extrait)

Les photographies montrent un couple de femmes dans mille ébats. Elles sont en rapport avec le texte et l'illustrent parfaitement.



BEL EXEMPLAIRE DE CE CLANDESTIN PHOTOGRAPHIQUE RARE.

BIEN COMPLET DES 30 PHOTOGRAPHIES.

VENDU


mardi 11 novembre 2014

L'école du Plaisir par Mickael Mitchoum (Claude Coeurjoly). Roman pornographique (vers 1959). 16 photographies originales érotiques contrecollées ajoutées. Bel exemplair tel que paru.



Mickael MITCHOUM [Claude COEURJOLY]

L'ECOLE DU PLAISIR.

Le Mentor, MCMLV [1955] [Jean-Marie Monnerie, Viry-Châtillon]

1 volume in-8 (20,5 x 14,5 cm), broché, couverture blanche glacée imprimée en bleu. 163 pages. 16 photographies originales (12,5 x 9 cm) contrecollées (ajoutées). Très bon état. Mors légèrement frottés. Couverture très propre, intérieur imprimé sur beau papier, très frais.


ÉDITION ORIGINALE.

Ce roman pornographique est attribué à Claude Coeurjoly d'après Dutel. Il a été publié à la fin des années 1950 par l'auteur. L'ouvrage fut imprimé par Jean-Marie Monnerie à Viry-Châtillon.

Ouvrage condamné pour la première fois le 10 mai 1960.


Ce volume ne contient normalement aucune illustration. Les 16 photographies originales contrecollées ont été ajoutées et montrent diverses scènes d'amour entre une femme et deux hommes (notamment). Très belle série photographique homogène datant de l'époque de l'ouvrage (vers 1960).

Référence : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°1451.



"Je coulissai lentement ma culotte le long de ma croupe. Je me tournai face à lui et lui dévoilai la fente rosée de mon sexe. Aucun poil ne l'ombrait encore, de sorte qu'il pouvait admirer les deux lèvres de chair qui se rejoignaient sur le renflement de mon Mont de Vénus. Je fis glisser ma culotte aux pieds et m'en débarrassai définitivement. Pour la ramasser, je me baissai en pivotant sur moi-même. Il avait maintenant devant lui mes fesses largement écartées, laissant voir le petit trou de mon cul et par derrière la fente naissante de mon con.
- Allongez-vous sur le divan, chère Madame, que je puisse vous ausculter." (extrait)



TRÈS BON EXEMPLAIRE DE CE ROMAN PORNOGRAPHIQUE CLANDESTIN, ICI ENRICHI D'UNE SÉRIE DE 16 PHOTOGRAPHIES ORIGINALES ÉROTIQUES.

VENDU


lundi 10 novembre 2014

Rareté absolue : L'Histoire véridique de Blanche-Neige et des Sept Nains (vers 1940). Version pornographique illustrée du célèbre dessin animé de Walt Disney tiré des Contes de Grimm ...



Ni GRIMM, ni Walt DISNEY [anonyme]

L'HISTOIRE VÉRIDIQUE DE BLANCHE-NEIGE ET DES SEPT NAINS. Neither by Grimm nor Walt Disney.

1 livret in-12 à l'italienne (14 x 9,5 cm), agrafé, papier couché, imprimé en bleu. 1 feuillet de justification (non numéroté), 1 feuillet de titre, 10 feuillets avec dessins érotiques humoristiques sur le thème de "Blanche-Neige" reproduits en offset ... texte en regard et/ou au verso. Couverture papier beige imprimée en bleu. Excellent état.

Sans nom, sans date, sans lieu [vers 1940]


TIRAGE ANNONCÉ A 300 EXEMPLAIRES PAR SOUSCRIPTION.


Notre exemplaire ne porte pas de numéro. Le tirage a probablement été bien plus faible que celui annoncé.

Petit livret présentant à la fois un texte pornographique mettant en scène les différents personnages de Blanche-Neige et des illustrations en relation avec ce texte. Voir photographies.


On notera quelques erreurs typographiques dans le texte et une mise en page maladroite, le tout dénotant le travail probable d'un amateur.

Par un soir que de Blanche-Neige
Le Prince astiquait le bouton
Et qu'elle faisait des arpèges
Sur sa quéquette et ses roustons,
Le nain Grincheux, de sa braguette
Sortant un paf longtemps à jeun,
Hurla : "Pas de jeu de branlette
Ici les autres sans les uns !"
Puis à ses copains : "Haut les bittes !
Commanda-t-il. Tous au départ
Pour la bataille des jésuites
Le cinq doigts contre Braquemart !"

(extrait)


Blanche-Neige (Snow White and the Seven Dwarfs) est le premier long-métrage d'animation et « classique d'animation » des studios Disney, sorti le 21 décembre 1937 au Carthay Circle Theater de Hollywood. Le film sort en France peu avant mai 1938. On peut supposer que cette parodie pornographique en français date des années ou des mois qui ont suivi la sortie française au cinéma, soit vers 1940, soit un peu après, le papier utilisé et l'aspect général du volume venant confirmer cette hypothèse.

Pur clandestin pornographique français d'avant-guerre, ce petit livret, sauf erreur de notre part, est resté inconnu de toutes les bibliographies consultées (Dutel, Pia, etc.) ainsi que de tous les dépôts publics français (aucun exemplaire cet ouvrage au catalogue collectif des bibliothèques de France (CCfr).

Références : inconnu à toutes les bibliographies consultées (Dutel, Pia, etc.) - Absent de tous les dépôts publics consultés. Les plus grandes bibliothèques érotiques (Gérard Nordmann entre toutes) ne possédaient pas ce petit ouvrage.

BEL EXEMPLAIRE DE CETTE RARETÉ ABSOLUE.

VENDU


samedi 8 novembre 2014

Un livre scandaleux : Le Diable au corps de Raymond Radiguet, illustré par Paul-Emile Bécat (1957). Un des 16 exemplaires de tête sur Japon nacré avec suites et dessin original. Très rare.



RAYMOND RADIGUET / JEAN COCTEAU / PAUL-EMILE BÉCAT (illustrateur)

LE DIABLE AU CORPS. Compositions en couleurs de Paul-Émile BÉCAT. Préface de Jean Cocteau.

Éditions Georges Guillot, Paris (1957)

1 volume in-4 (28,5 x 23 cm), en feuilles, sous emboîtage éditeur plein papier beige, couverture imprimée. Excellent état de l'ensemble. 16 lithographies hors-texte en couleurs (+ 2 suites en noir, l'une sur Rives et l'autre sur Japon nacré + 1 dessin original à la mine de plomb + 1 mise en couleurs à la gouache et aquarelle par l'artiste, signée).



TIRAGE A 1.030 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, UN DES 16 EXEMPLAIRES DE TÊTE SUR JAPON NACRÉ, COMPORTANT UN DESSIN ORIGINAL ET LA COMPOSITION MISE EN COULEURS PAR L'ARTISTE, UNE DOUBLE SUITE EN NOIR SUR JAPON NACRÉ ET SUR VÉLIN DE RIVES.



La présente édition a été conçue par Georges Guillot et réalisée avec André Koch, et imprimée par Fequet et Baudier, typographes. Les illustrations ont été tirées par Louis Duval et coloriées à la main par Jean et Paulette Monnier. Elle a été achevée d'imprimer à Paris, le 2 janvier 1957.

"Raymond Radiguet, monstre de génie, avait certes, comme Rimbaud, le diable au corps, mais ce diable me semble fort suspect. Davantage qu'une zone infernale, il relève du "Vert paradis des amours enfantines" et de cette "Part de Dieu" que Gide nous accorde.
Cette "Part de Dieu" était la sienne propre et alors que chez les autres elle arrive en outre, chez lui elle était la base, le socle, la sève de l'arbre, le noyau du fruit.
Avec "le Diable au Corps", une plante se reconte dans notre langue et la moindre ligne de son livre conservera toujours le duvet de pêche d'une joue en feu." Jean Cocteau

Le Diable au corps a paru pour la première fois en 1923, Raymond Radiguet n'avait pas 20 ans et est mort la même année de la fièvre typhoïde. C'est le récit d'une histoire d'amour entre un jeune homme et une femme tandis que le fiancé de cette dernière se bat sur le front durant la Première Guerre mondiale. Cette œuvre marque les esprits par l'extraordinaire sens de la formule de son auteur, et surtout le mythe qui l'entoure (Radiguet est mort à l'âge de 20 ans). Des thèmes tels que l'adolescence, la trahison, le scandale, la parentalité, l'adultère, les doutes amoureux sont magistralement abordés dans cet ouvrage (source : Wikipédia).

BEL EXEMPLAIRE DE CE RARE TIRAGE DE TÊTE AVEC SUITES ET DESSIN ORIGINAL.

VENDU



vendredi 7 novembre 2014

Les Petites Vicieuses chez les Proxénètes (vers 1955). Roman pornographique dialogué initialement paru au début du XXe siècle. Peu commun.



GOREL DE RONCEL

LES PETITES VICIEUSES CHEZ LES PROXÉNÈTES.

Abdelhy Roukhodla Editeur, à Oubhadai-Konghora (Haut-Niger), sans date [vers 1955, Duponchelle]

1 volume in-8 (17,5 x 12,5 cm), broché de 172 pages. Couverture à rabats en papier marron toilé imprimé en noir et rouge.

Edition publiée au milieu des années 1950 par Duponchelle. L'édition originale de ce texte a paru en 1911.

Ouvrage condamné pour la première fois le 27 septembre 1961.

Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n° 2185 ; Pia, Les Livres de l'Enfer, 1127.

Pia donne une longue notice sur cet ouvrage : L'ouvrage est divisé en 5 chapitres, précédés d'un court poème signé : Irène Marois (qui fut dépucelée à douze ans).

"J'en connais d'exquises, d'adorables, très vicieuses, aimant l'homme et ne reculant devant aucune fantaisie amoureuse. Quand voulez-vous que nous fassions cette première partie carrée, suivie de beaucoup d'autres ? Je suis tout entier à votre disposition et il me tarde de procurer à ces dames le grand plaisir dont elles ont envie. [...]" (extrait)

Roman pornographique dialogué du début du XXe siècle (époque des romans pornographiques d'Alphonse Momas dit Le Nismois) réédité vers 1955, dont la thématique développée ici ne permet pas d'en dire plus aujourd'hui sans tomber sous le coup de la loi.

TRÈS BON EXEMPLAIRE.

Prix : 150 euros

mercredi 5 novembre 2014

Prostitution : La Maison Tellier de Guy de Maupassant illustrée par Marcel Cosson (1953). Un des 10 rarissimes exemplaires de tête sur Japon ancien avec suites et croquis original. Très rare. Superbe exemplaire de ce rarissime curiosa.



Guy DE MAUPASSANT - Marcel COSSON

LA MAISON TELLIER. Illustrations de Marcel Cosson gravées par Mazelin.

Paris, Georges Briffaut, éditeur, MCMLIII [1953]

1 volume grand in-4 (33,5 x 26 cm), en feuilles, sous couverture rempliée et emboîtage de l'éditeur. 81-(3) pages. Excellent état, proche du neuf. Un petit accroc au dos de l'emboîtage. La page de titre est ornée d'un petit bois imprimé en couleur.

TIRAGE UNIQUE A 300 EXEMPLAIRES SEULEMENT.

CELUI-CI, UN DES 10 EXEMPLAIRES SUR JAPON ANCIEN (papier de tête) CONTENANT UNE SUITE EN NOIR DES 11 PLANCHES GRAVÉES (1er état), UNE SUITE EN DEUX TONS (2e état), LES 11 EAUX-FORTES EN COULEURS (état définitif) ET UN CROQUIS ORIGINAL DE L'ARTISTE (nu allongé - stylo bille bleu et aquarelle, pleine page).


Avec la Maison Tellier édité en 1934 par Ambroise Vollard et illustrée par Edgard Degas, il s'agit là l'une des plus belles éditions modernes et interprétation artistique de ce célèbre texte de Maupassant. Les filles publiques de la Maison Tellier de Marcel Cosson (1878-1956) sont délicieusement croquées d'un impressionnisme coloré. Cet artiste est reconnu pour ses danseuses en tous genres, tout comme l'était Degas.

La Maison Tellier, nouvelle qui ouvre ce recueil de Guy de Maupassant, a été publiée pour la première fois en 1881. Se situant dans la continuité des récits sur la prostitution, elle constitue la nouvelle réaliste de Maupassant la plus célèbre après Boule de suif. D’ailleurs, Guy écrivait à sa mère : « C’est au moins égal à Boule de suif, sinon supérieur ». La maison close de province, tenue par Madame Tellier, est « fermée pour cause de première communion » au grand dam des habitués. Après un périple en chemin de fer, les pensionnaires assistent à la cérémonie et sont émues par Constance, nièce de Madame Tellier, et l’ambiance de l’église ... Guy de Maupassant, en grand habitué des maisons closes, dépeint avec force ce milieu particulier des filles de joie. En juillet 1877, Maupassant écrit à Tourguenieff qu'en trois jours, il a "tiré 19 coups". Pierre Boborikine (autre écrivain russe) rapporte de son côté que l'auteur de La Maison Tellier a démontré sa virilité devant lui six fois de suite, suivies de trois autres avec une seconde partenaire dans une chambre voisine. La Maison Tellier est justement dédié à Yvan Tourguenieff.

On trouve à la fin du volume, Le Port.


SUPERBE EXEMPLAIRE DE TÊTE.

TRÈS RARE TIRAGE A 10 EXEMPLAIRES SUR JAPON ANCIEN.

VENDU


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