vendredi 23 décembre 2016

Les Érotiques de Pierre Jousson, photographe (1967). 37 photographies de postures amoureuses tirées sur Arches à quelques exemplaires seulement. Premier tirage introuvable. Superbe exemplaire.


Pierre JOUSSON photographe

ÉROTIQUES

La Balance, 1967

Portfolio à l'italienne in-folio (40 x 29 cm), en feuilles, 1 feuillet noir de titre imprimé en blanc, 37 planches photographiques sur fond noir tirées sur papier d'Arches montrant un couple homme-femme dans diverses positions voluptueuses, 6 planches de vers libres de Louise Labé (3 planches) (Baise m'encor, rebaise-moi et baise ... Las, te pleins tu ? ça que ce mal j'apaise ... ) et de Pierre de Ronsard (3 planches) (Mais quand au lit nous serons Entrelacés, nous ferons Les lascifs selon les guises Des amants qui librement Pratiquent folâtrement Dans les draps cent mignardises ... Ah, je meurs ! Ah, baise-moi ! Ah, maîtresse, approche-toi !.. Je voudrais bien richement jaunissant En pluie d'or goutte à goutte descendre ...), 1 feuillet noir imprimé en blanc de justificatif du tirage. Chemise de toile de jute beige, étui de même. Tous les feuillets sont de papier d'Arches de qualité. Excellent état, proche du neuf. Quelques légères salissures à l'emboîtage.


On lit imprimé en blanc au centre d'un feuillet noir :

CET OUVRAGE CONFIDENTIEL A ÉTÉ TIRÉ A QUELQUES EXEMPLAIRES POUR DES AMIS.


Ces photographies artistiques érotiques sont l'oeuvre du photographe Pierre Jousson. Sa signature n'apparait pas mais on retrouve les obscurités indécises et les fonds noirs qui font sa réputation. Pierre Jousson a publié La Femme (1964), Le Couple (1965), Jessica (1967), Comme une fleur (1970), Préludes (1970), etc. L'album Érotiques a été réédité en France en 1968 par Régine Desforges (Paris, L'Or du Temps) et a été aussitôt interdit.


Références : Inconnu à Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970 (ouvrage publié en Suisse d'après Helveticat) ; Inconnu à Pia, Les livres de l'Enfer du XVIe siècle à nos jours. Pas à la Bnf, pas au CCfr. 1 ex. au Helveticat (catalogue bibliothèques suisses). Joubert, Livres interdits, 148.


SUPERBE EXEMPLAIRE DE CET ALBUM DE POSTURES ÉROTIQUES PHOTOGRAPHIÉES PAR PIERRE JOUSSON.

ALBUM LE PLUS RARE DU PHOTOGRAPHE.

PREMIER TIRAGE INTROUVABLE DE CES BELLES ET "OBSCURES" PHOTOGRAPHIES ÉROTIQUES.

Prix : 1.500 euros


vendredi 16 décembre 2016

Curiosa et Bibliophilie : Les Oeuvres libres de Verlaine, Amies, Femmes et Hombres (vers 1940). Jolies suites d'illustrations en noir et en couleur par un artiste resté inconnu.


Paul VERLAINE

OEUVRES LIBRES. Amies, Femmes, Hombres.

A Paris, Pour la Société des Amis du Symbolisme, s.d. (vers 1940)

1 volume petit in-4 (24 x 17,5 cm), en feuilles sous couverture rempliée de papier vert d'eau, imprimé au nom de l'auteur sur le premier plat. 88-(3) pages. 11 illustrations hors-texte en noir. 11 illustrations hors-texte mises en couleur à l'aquarelle. Très bon état.


TIRAGE A 1.000 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, 1 DES 964 EXEMPLAIRES SUR OFFSET ICI AVEC LA SUITE DE 11 (sur 12) GRAVURES EN COULEURS ET LA SUITE DE 11 (sur 12) GRAVURES EN NOIR (les mêmes). 


Le détail du tirage est : 12 ex. sur chiffon avec dessin et suite en noir, 24 ex. sur vélin avec dessin et suite en noir et 964 ex. sur offset.

Dutel précise que cette édition des Poésies érotiques de Verlaine est incomplète des quatre derniers quatrains de Balanide I. On trouve à la fin le Poème du Trou du Cul par Verlaine et Rimbaud.



L'artiste qui a illustré cette édition n'a pas été identifié.

Référence : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français de 1920 à 1970, n°2091 (Dutel annonce 12 illustrations hors-texte en couleurs).


TRÈS BON EXEMPLAIRE.

VENDU


mercredi 30 novembre 2016

Sappho. Quatorze burins par Espérance (Sylvain Sauvage), éditions du Raisin (Imprimerie Nationale, 1944). 1 des 50 ex. sur papier bleu d'eau avec suite et 2 burins refusés. Bel exemplaire.


ESPÉRANCE [i.e. Sylvain SAUVAGE]

SAPPHO. QUATORZE BURINS PAR ESPÉRANCE.

Les Éditions du Raisin, s.d. [Imprimerie Nationale, décembre 1944]

1 volume in-folio (33 x 25 cm), en feuilles, sous couverture imprimée à rabats sur papier chiné, non paginé (14 burins en deux états + feuillets de texte (vers en grec et en français), feuillet de titre, de justification de tirage et d'achevé d'imprimer. 2 burins supplémentaires (refusés). Excellent état. Sans emboîtage.

TIRAGE UNIQUE A 150 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, 1 DES 50 EXEMPLAIRES SUR PAPIER BLEU D'EAU.

Notre exemplaire contient la suite des 14 burins sur papier chamois à la forme ainsi que deux planches refusées (sur papier bleu d'eau) normalement réservés aux 10 premiers exemplaires.



La maquette typographique est de Maurice Darantière (imprimeur renommé à Dijon). Le tirage de ce livre a été terminé par l'Imprimerie Nationale le 22 décembre 1944. Les 14 burins ont été gravés par Espérance (Sylvain Sauvage). Ils ont été tirés sur la presse à bras de Raymond Haasen. Le passage du texte grec au texte français a été réalisé par Rolande Canudo. Ces fragments éoliens de Sappho ont été composés à la main à Paris à l'Imprimerie Nationale en caractères grecs et italiques de Claude Garamond.




Le trait de Sylvain Sauvage (1888-1948) est pur et ample. On pourrait trouver quelques similitudes avec celui de Jean Cocteau dans la forme, mais il en est très éloigné dans le fond. Il y a ici une parfaite maîtrise du trait dépouillé poussée jusqu'à la sensualité lesbienne la plus poétique. Ce livre n'est finalement que courbes propices à toutes les imaginations.

"Ce livre illustré est le plus délicat, le plus poétique, à mon avis de tous ces ouvrages illustrés." (Edith Mora, Sappho, histoire d'un poète, p. 460, éd. Flammarion, 1966).

SUPERBE LIVRE D'ARTISTE PUBLIÉ PAR L'IMPRIMERIE NATIONALE, ICI AVEC SUITE ET LES DEUX GRAVURES REFUSÉES.

VENDU

mercredi 23 novembre 2016

Bibliophilie Curiosa : L'Oeuvre du divin Arétin, les Ragionamenti (La vie des nonnes, La vie des femmes mariées, La vie des courtisanes, Les Roueries des hommes, La Ruffiannerie) illustrés par André Collot. Exemplaire enrichi d'un dessin original et d'une suite libre.


Pietro ARETINO (Le divin ARETIN)

L'OEUVRE DU DIVIN ARETIN. LES RAGIONAMENTI illustrés de gravures sur cuivre en couleurs par André COLLOT.

Le Vasseur et Cie, éditeurs, 1933

4 volumes in-4 (24,5 x 20 cm), brochés, 184, 258, 146 et 156-(1) pages, emboîtages cartonnés de l'éditeur. Couvertures imprimées or. Couture des brochages un peu lâche parfois. Ensemble à l'état proche du neuf avec les couvertures et l'intérieur des volumes en parfait état.

Cette édition réalisée sous la direction artistique de Paul Durupt a été achevée d'imprimer le 30 octobre 1933 sur les presses de l'imprimerie Coulouma (H. Barthélémy, directeur). Les cuivres d'André Collot ont été tirés par l'imprimerie La Tradition à Paris.


TIRAGE A 510 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI 1 DES 400 EXEMPLAIRES SUR GRAND VÉLIN A LA FORME.

60 EAUX-FORTES EN COULEURS DONT 6 BANDEAUX ET 54 HORS-TEXTE.


EXEMPLAIRE ENRICHI D'UNE SUITE DE 16 FIGURES LIBRES AU TRAIT REHAUSSÉES AU CRAYON DE COULEUR (attribuées à André Collot).

EXEMPLAIRE ENRICHI D'UNE TRÈS BELLE AQUARELLE ORIGINALE LIBRE SIGNÉE B. MINNE (dessinateur et affichiste des années 1950).


Cet ensemble contient La vie des nonnes, La vie des femmes mariées, La vie des courtisanes, Les Roueries des hommes, La Ruffiannerie.

L'illustration d'André Collot, abondante, colorée et humoristique, doucement érotique et coquine, confère à cet ouvrage un charme indéniable.


Aquarelle originale signée B. Minne


BEL ENSEMBLE ENRICHI DE CETTE TRÈS BELLE ÉDITION ILLUSTRÉE.

VENDU


jeudi 10 novembre 2016

Les Chansons Galantes de Béranger illustrées par André Collot (1943). des 150 exemplaires avec suite des 12 illustrations hors-texte. Très bon exemplaire tel que paru.


Pierre-Jean BÉRANGER

CHANSONS GALANTES illustrées par André Collot.

Editions de la nef d'argent (Bruxelles), (mars) 1943

1 volume petit in-4 (24,5 x 18 cm), broché de 138-(1) pages, 12 illustrations en couleurs hors texte et 48 en-tête en noir. Très bon état.

BELLE  ÉDITION ILLUSTRÉE.

ÉDITION IMPRIMÉE A 1.500 EXEMPLAIRES.

CELUI-C, 1 DES 150 EXEMPLAIRES AVEC UNE SUITE EN NOIR DES 12 HORS-TEXTE.



Coloris réalisés au pochoir, sous la direction de l'artiste, par Renson, à Paris. Les illustrations sont légères et coquines, à l'image des célèbres Chansons de Béranger.

TRÈS BON EXEMPLAIRE, TEL QUE PARU.

Prix : 250 euros 


mercredi 9 novembre 2016

Curiosa Erotica illustré : Gamiani par Alfred de Musset. Edition clandestine (1948) illustrées de lithographies érotiques attribuées à Jacques Nam. Exemplaire avec planches libres.


[Alfred de MUSSET]

GAMIANI.

Sans nom, sans lieu ni date [édité pour un groupe de bibliophiles, vers 1948]

1 volume in-4 (32,5 x 25,5 cm), en feuilles, 130 pages et 1 page non chiffrée pour la justification du tirage. Couverture rempliée à fenêtre imprimée en couleurs (bien complet du plexiglas). Texte calligraphié lithographié et 32 lithographies dans le texte en noir et en sanguine, 26 lithographies hors-texte en noir ou en sanguine dont 3 portraits et 23 planches libres. Très bon état.




TIRAGE A 325 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, UN DES 300 EXEMPLAIRES AVEC PLANCHES LIBRES SUPPLÉMENTAIRES.




9 planches libres sont en 2 états (avec et sans remarque), sur papier blanc ou papier teinté. Les 3 portraits sont en 2 états. Notre exemplaire comporte donc un total de 38 planches hors-texte dont 32 sont libres ou érotiques pour le moins.

Référence : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n° 1656. (indique qu'il faut 14 planches hors texte).

Curieuse édition clandestine publiée avec pour seul titre celui de la couverture à fenêtre, le texte débute directement par la page 1 précédée d'un simple faux-titre "Gamiani" imprimé en noir dans la partie basse du premier feuillet. Le texte est entièrement reproduit en lithographie d'après une calligraphie soignée, les 32 lithographies libres qu'on trouve réparties dans le texte viennent compléter une illustration hors-texte tout aussi "libérée". Les 3 portraits dénotent une édition des années 40.
 


Aucun bibliographe ne s'est attardé à essayer d'attribuer les dessins qui ornent cette édition. Nous pensons, d'après le colophon illustré (justification du tirage) que ces dessins sont l'oeuvre de Jacques Nam (1881-1974). Plusieurs indices pourraient trahir sa main. La page de justificatif est composée d'un satyre au type asiatique tandis qu'au bas de ce même feuillet on trouve trois chants esquissés. Par ailleurs le style des dessins nous paraît tout à fait proche de ceux exécutés pour Chatteries (vers 1935), un recueil portfolio érotique qui met en parallèle les minauderies féminines et les félines attitudes des femmes. On remarquera encore quelques indications animalières dans les planches hors-texte de ce Gamiani.

Jusqu'à preuve évidente d'une autre paternité, nous donnons donc l'ensemble de cette illustration érotique à Jacques Nam. "Issu d’une famille de musiciens, J. NAM entre à 19 ans à l’Ecole des Beaux-Arts dans l’Atelier de Gérome. Celui-ci l’encourage à aller dessiner les fauves au Jardin des Plantes. Dès 1900, il commence à faire des dessins humoristiques puis politiques pour divers journaux (le Rire, le Sourire, la Vie Parisienne, le Figaro, L’Echo de Paris,...). Il travaille comme illustrateur chez Hachette, Flammarion, Delagrave. Son attirance pour les animaux, particulièrement pour les chats, le conduit à utiliser de nombreux médias : dessins d’illustrations pour journaux, bandesdessinées, illustrations de romans de Colette ou pour la Bibliothèque Verte (James Oliver Curwood), sculptures en ronde-bosse, laques et peintures. Son style d’un cubisme modéré l’inscrit dans la ligne de l’Art Déco." (Biographie, catalogue Chayette et Cheval, 2010).




Gamiani est l'ouvrage le plus réimprimé au cours du XIXe siècle avec plus de 40 éditions. L'attribution du roman à Alfred de Musset a longtemps été contestée, elle semble aujourd'hui certaine.

Le roman raconte deux nuits de la vie de la comtesse Gamiani marquées par ses ébats avec Fanny et Alcide. Pendant ces deux nuits, les trois personnages vont successivement raconter leur initiation sexuelle ainsi que leurs plus grands exploits dans ce domaine.

Pierre Louÿs dans le Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation écrit : « Ne suivez pas l'office sur un exemplaire de Gamiani, surtout s'il est illustré ».

"La première fois que je fus mise à l’épreuve, j’étais dans le délire du vin. Je me précipitai violemment sur la sellette, défiant toutes les nonnes. L’âne fut à l’instant dressé devant moi, à l’aide d’une courroie. Son braquemart terrible, échauffé par les mains des sœurs, battait lourdement sur mon flanc. Je le pris à deux mains, je le plaçai à l’orifice, et, après un chatouillement de quelques secondes, je cherchai à l’introduire. Mes mouvements aidant, ainsi que mes doigts et une pommade dilatante, je fus bientôt maîtresse de cinq pouces au moins. Je voulus pousser encore, mais je manquai de forces, je retombai. Il me semblait que ma peau se déchirait, que j’étais fendue, écartelée ! C’était une douleur sourde, étouffante, à laquelle se mêlait pourtant une irritation chaleureuse, titillante et sensuelle. La bête, remuant toujours, produisait un frottement si vigoureux que toute ma charpente vertébrale était ébranlée. Mes canaux spermatiques s’ouvrirent et débordèrent. Ma cyprine brûlante tressaillit un instant dans mes reins. Oh ! quelle jouissance ! Je la sentais courir en jets de flamme et tomber goutte à goutte au fond de ma matrice. Tout en moi ruisselait d’amour. Je poussai un long cri d’énervement et je fus soulagée… Dans mes élans lubriques, j’avais gagné deux pouces ; toutes les mesures étaient passées, mes compagnes étaient vaincues. Je touchais aux bourrelets sans lesquels on serait éventrée ! Épuisée, endolorie dans tous les membres, je croyais mes voluptés finies lorsque l’intraitable fléau se raidit de plus belle, me sonde, me travaille et me tient presque levée. Mes nerfs se gonflent, mes dents se serrent et grincent ; mes bras se tendent sur mes deux cuisses crispées. Tout à coup un jet violent s’échappe et m’inonde d’une pluie chaude et gluante, si forte, si abondante, qu’elle semble regorger dans mes veines et toucher jusqu’au cœur. Mes chairs lâchées, détendues par ce baume exubérant, ne me laissent plus sentir que des félicités poignantes qui me piquent les os, la moelle, la cervelle et les nerfs, dissolvent mes jointures et me mettent en fusion brûlante… Torture délicieuse !… intolérable volupté qui défait les liens de la vie et vous fait mourir avec ivresse !" (extrait)

BEL EXEMPLAIRE AVEC LES PLANCHES LIBRES.
 
VENDU


mardi 8 novembre 2016

L'Anti-Justine ou Les délices de l'amour par Restif de La Bretonne (1929). Superbe édition clandestine publiée par Maurice Duflou et illustrée de 12 très-belles aquatintes ici dans leur version coloriée à la poupée (rare).

RESTIF DE LA BRETONNE (Rétif de La Bretonne, Nicolas-Edme)

L'ANTI-JUSTINE OU LES DÉLICES DE L'AMOUR. Nouvelle édition entièrement revue et corrigée, établie pour la première fois sur le texte original de 1798. Précédée d'une notice bibliographique par Helpey, bibliographe poitevin [Louis Perceau].

Ile Saint-Louis, De l'imprimerie de Monsieur Nicolas, s.d. [Paris, Maurice Duflou, 1929]

1 volume in-4 (24 x 16,5 cm), broché de 243 pages, 12 aquatintes libres mises en couleurs signées Le Loup. Très bon état. Exemplaire très frais encore protégé par son papier cristal d'origine.
TIRAGE A 350 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS SUR PAPIER ALFAX.

CELUI-CI, UN DES EXEMPLAIRES AQUARELLÉS A LA MAIN.


Les aquatintes, ici aquarellées à la main à la poupée, signées Le Loup, sont d'une étonnante beauté. Elles font de ce livre l'un des plus réussis de l'éditeur clandestin Maurice Duflou. L'illustrateur n'a pas été identifié par les bibliographes (bien que M. Dutel indique le nom de Jean-Adrien Mercier dans une notice pour cet ouvrage - Jean-Adrien Mercier plus connu pour ses illustrations pour livres d'enfants et ses dons d'affichiste, que pour ses illustrations érotiques), sa main sûre et très artiste dénote très certainement un grand nom de l'illustration des années 1930.
Le livre se présente comme de la main de Jean-Pierre Linguet, avocat au Parlement, entreprenant de raconter sa vie, son initiation et ses souvenirs. Restif a cherché à être l'anti-Sade, comme il l'annonce dans la préface : « Personne n'a été plus indigné que moi des sales ouvrages de l'infâme Dsds [Sade] ; c’est-à-dire, de Justine, Aline, le Boudoir, la Théorie du Libertinage, que je lis dans ma prison. Ce scélérat ne présente les délices de l’amour, pour les hommes, qu’accompagnées de tourments, de la mort même, pour les femmes. Mon but est de faire un livre plus savoureux que les siens, et que les épouses pourront faire lire à leurs maris, pour en être mieux servies ; un livre où les sens parleront au cœur ; où le libertinage n’ait rien de cruel pour le sexe des Grâces, et lui rende plutôt la vie, que de lui causer la mort ; où l’amour ramené à la nature, exempt de scrupules et de préjugés, ne présente que des images riantes et voluptueuses. [...] Moi, Jean-Pierre Linguet, maintenant détenu à la Conciergerie, déclare que je n’ai composé cet ouvrage, tout savoureux qu’il est, que dans des vues utiles ; l’inceste, par exemple, ne s’y trouve que pour équivaloir, au goût corrompu des libertins, les affreuses cruautés, par lesquelles de Sade les stimule. » Le roman s'articule sur de nombreuses relations incestueuses. L'auteur a voulu faire de son ouvrage un « Erotikon », propre à rallumer les passions éteintes, sans verser dans la cruauté du marquis de Sade : « Pour remplacer la Justine et faire préférer L’Anti-Justine, il faut que celle-ci surpasse l'autre en volupté autant qu'elle lui cède en cruauté… » L’Anti-Justine, tel qu'il a été édité, est inachevé, mais le manuscrit original devait avoir une longueur double ou triple de ce que nous connaissons aujourd'hui. En effet, Restif commença l'impression du roman en mars-avril 1798, mais fut nommé sous-chef de bureau dans les services de la police vers mai de cette année, ce qui l'incita très certainement à la prudence. Il semble ainsi que seuls quatre exemplaires (conservés à la Bibliothèque nationale de France, le plus complet s'achevant en milieu de phrase, au début d'une seconde partie alors que sept ou huit sont annoncées) aient jamais été imprimés, rien n'indique qu'il y en eut d'autres. L'œuvre, tombée dans l'oubli, ne refit véritablement surface que dans les années 1860.Le livre se présente comme de la main de Jean-Pierre Linguet, avocat au Parlement, entreprenant de raconter sa vie, son initiation et ses souvenirs. Restif a cherché à être l'anti-Sade, comme il l'annonce dans la préface : « Personne n'a été plus indigné que moi des sales ouvrages de l'infâme Dsds [Sade] ; c’est-à-dire, de Justine, Aline, le Boudoir, la Théorie du Libertinage, que je lis dans ma prison. Ce scélérat ne présente les délices de l’amour, pour les hommes, qu’accompagnées de tourments, de la mort même, pour les femmes. Mon but est de faire un livre plus savoureux que les siens, et que les épouses pourront faire lire à leurs maris, pour en être mieux servies ; un livre où les sens parleront au cœur ; où le libertinage n’ait rien de cruel pour le sexe des Grâces, et lui rende plutôt la vie, que de lui causer la mort ; où l’amour ramené à la nature, exempt de scrupules et de préjugés, ne présente que des images riantes et voluptueuses. [...] Moi, Jean-Pierre Linguet, maintenant détenu à la Conciergerie, déclare que je n’ai composé cet ouvrage, tout savoureux qu’il est, que dans des vues utiles ; l’inceste, par exemple, ne s’y trouve que pour équivaloir, au goût corrompu des libertins, les affreuses cruautés, par lesquelles de Sade les stimule. » Le roman s'articule sur de nombreuses relations incestueuses. L'auteur a voulu faire de son ouvrage un « Erotikon », propre à rallumer les passions éteintes, sans verser dans la cruauté du marquis de Sade : « Pour remplacer la Justine et faire préférer L’Anti-Justine, il faut que celle-ci surpasse l'autre en volupté autant qu'elle lui cède en cruauté… » L’Anti-Justine, tel qu'il a été édité, est inachevé, mais le manuscrit original devait avoir une longueur double ou triple de ce que nous connaissons aujourd'hui. En effet, Restif commença l'impression du roman en mars-avril 1798, mais fut nommé sous-chef de bureau dans les services de la police vers mai de cette année, ce qui l'incita très certainement à la prudence. Il semble ainsi que seuls quatre exemplaires (conservés à la Bibliothèque nationale de France, le plus complet s'achevant en milieu de phrase, au début d'une seconde partie alors que sept ou huit sont annoncées) aient jamais été imprimés, rien n'indique qu'il y en eut d'autres. L'œuvre, tombée dans l'oubli, ne refit véritablement surface que dans les années 1860. Si Restif abhorrait Sade, Sade détestait de même Restif ; ainsi, le marquis écrit à sa femme, en 1783, alors qu'il est incarcéré à Vincennes : « Surtout n'achetez rien de ce Restif, au nom de Dieu ! C'est un auteur de Pont-Neuf et de Bibliothèque bleue, dont il est inouï que vous ayez imaginé de m'envoyer quelque chose. » (source : Wikipédia).
Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°1024 ; Pia, Les Livres de l'Enfer, 71

TRÈS BON EXEMPLAIRE, TEL QUE PARU, AVEC LES AQUATINTES EN COULEURS.
  
VENDU

 

vendredi 28 octobre 2016

BDSM / FETISH / BONDAGE / DOMINATION / SOUMISSION. SEINS & CORDAGES. Ensemble de 16 photographies originales argentiques (vers 1960). Rare.

PHOTOGRAPHIE [Anonyme]

[SEINS & CORDAGES - BDSM - BONDAGE - FETISH - DOMINATION - SOUMISSION]

LOT DE 16 PHOTOGRAPHIES ORIGINALES VINTAGE (VERS 1960). Tirages argentiques d'époque de format 13,5 x 8,5 cm environ. Bon état de l'ensemble. Quelques usures sur les bords. Voir photos.

Prix de l'ensemble : 550 euros















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