mercredi 23 février 2011

Les emblèmes d'Alciat illustrés de 211 très jolis bois gravés (1583). Jolie reliure de maroquin (vers 1800).



André ALCIAT (Andrea Alciato)

OMNIA ANDREAE ALCIATI V. C. EMBLEMATA : cum commentariis, quibus emblematum omnium aperta origine, mens authoris explicatur, & obscura omnia bubiaque illustrantur. Per Claudium Minoem divionensem. Postrema hac editione in meliore formam redacta, & multis mendis, summa cum diligentia excusa.

Parisiis, Apud Hieronymum de Marnef, & Vuduam Gulielmi Cavellat sub Pelicano monte D. Hilarii. 1583. [Charles Roger pour : Paris, Jérôme de Marnef & la veuve de Guillaume Cavellat].

1 fort volume petit in-8 (17 x 12 cm environ) de 8 feuillets non chiffrés y compris le titre dans un joli encadrement gravé sur bois, 717 pages chiffrées (achevé d'imprimer au verso du dernier feuillet de table "Parisiis, excudebat Carolus Rogerius Anno Domini 1583. Octavo Cal. Februarii.") et 1 feuillet pour la marque de l'imprimeur (marque au griffon).

Reliure plein maroquin rouge, dos lisse orné de roulettes et petits fers, plats encadrés d'une roulette à la grec, roulette dorée sur les coupes, doublures et gardes de papier marbré, tranches marbrées (reliure ancienne postérieure, exécutée vers 1800). Quelques légères ombres à la reliure par ailleurs parfaitement conservée. Charnières un peu lâches, ensemble solidement relié, cahiers parfaitement alignés. Intérieur frais. Quelques feuillets de la table à la fin rognés courts. Beau papier pratiquement sans rousseurs. Impression en caractères romains et italiques. Texte en latin, passages en grec. Ratures anciennes sur le titre.


NOUVELLE ÉDITION ILLUSTRÉE DE 211 TRÈS JOLIS BOIS GRAVÉS DANS DES ENCADREMENTS [50 x 36 mm sans les encadrements].

L'épître qui ouvre le volume est datée du 13 avril 1580. On trouve ensuite des pièces liminaires de Nicolas Goulu, Estienne Pasquier, Germain Audebert, Nicolas Quatersolidus, suivies d'une épître de Claude Mignault au lecteur (de Dijon).


"André Alciat, célèbre jurisconsulte, né à Milan en 1492, mourut Pavie, en 1550. Claude Mignaut, professeur de droit, né à Talant près de Dijon, mourut à Paris vers 1603, dans un âge fort avancé. Il suivit l'usage adopté par les savants de son époque, en habillant son nom à la grecque : De Mignaut, il fit Minos. Ses commentaires sur les emblèmes d'Alciat ont été fort estimés. Publiés pour la première fois en 1574, ils furent souvent réimprimés ; on peut en compter quatorze éditions dans les vingt-cinq dernières années du XVIe siècle. Celle de 1583, Paris, Marnef, est très-belle ; et les figures sur bois dont elle est ornée, sont d'un bon artiste. C'est l'une des éditions revues et corrigées par l'auteur, dès 1580. La Dédicace a Augustin de Thou, Jean de La Guesle et Barnabé Brisson, est datée d'Étampes le 15 avril 1580 ; Y Avis au lecteur est de la même année. Cet Avis renferme des détails curieux sur les commentateurs d'Alciat et sur les auteurs qui publièrent au XVIe siècle, des livres d'emblèmes. Les pièces liminaires contiennent, en outre, un savant. Traite sur l'origine des symboles, emblèmes et devises, ainsi que des Éloges de Mignaut et de son œuvre, en vers grecs et latins, signés par Nic. Gulon, professeur royal de grec ; P. Pineau, de Vendôme ; Est. Pasquier ; Germain Audebert, d'Orléans, et Nic. Quatresols. Les emblèmes commentés sont suivis de tous les passages grecs qui se trouvent dans Alciat, traduits littéralement par Nic. Gulon ; d'une Table méthodique des emblèmes ; d'un Éloge de l'ouvrage d'Alciat, prononcé par Mignaut au collège royal de Bourgogne, à Paris, en 1576 ; et enfin d'une table des choses et des mots contenus en ces commentaires. La marque du librair est sur le titre, et celle de l'imprimeur sur le dernier feuillet." (extrait du Bulletin du Bibliophile, n°529 - octobre 1856 - ex. relié en veau fauve coté 30 fr. à la librairie Téchener).

"Cette édition, une des plus complètes, est enrichie de figures gravées sur bois pour chaque emblème, très-fines et très-jolies." (Téchener, Description bibliographique des livres choisis en tous genres, vol. 1, n°12688).

Au simple coup d'œil on voit que la très grande majorité de ces jolis bois gravés a été très bien imprimée, ils sont très nets, bien encrés, dans de jolis encadrements faits de quatre bordures réglées. Les bois ne sont pas usés. Ils sont restés anonymes mais très bien dessinés (à noter que 3 d'entre eux portent comme marque la double croix de Lorraine - cette double croix de Lorraine serait la marque du graveur lorrain Pierre Woeriot). On trouve à la fin des emblèmes d'arbres.

Références : Renouard, imprimeurs, fascicule Cavellat Marnef-Cavellat, n°408 ; Adams A-609 ; Brun, p. 108 ; Catalogue descriptif des éditions françaises, néo-latines et autres, 1501, n°19 ; Sears, A collection of the Emblem books of Andrea Alciati, p. 32.


BEL EXEMPLAIRE EN MAROQUIN ANCIEN DE CETTE TRÈS JOLIE EDITION ILLUSTRÉE DES EMBLÈMES D'ALCIAT.

VENDU

mardi 22 février 2011

L'Esprit de la Ligue d'Anquetil (1771) relié aux armes du Lieutenant de Police de la ville de Paris. Superbe exemplaire parfaitement conservé.



Louis-Pierre ANQUETIL

L'ESPRIT DE LA LIGUE OU HISTOIRE POLITIQUE DES TROUBLES DE FRANCE, PENDANT LES XVIe & XVIIe SIÈCLES. Par M. Anquetil, chanoine régulier de la congrégation de France, correspondant de l'Académie Royale des Inscriptions & Belles-Lettres, etc. Seconde édition, corrigée & augmentée.

A Paris, chez Delalain, 1771.

3 volumes in-12 (17 x 10,5 cm) de LXXXVII-329 ; (4)-341 et (4)-392 pages.

Reliure plein veau veau marbré glacé, dos lisses ornés aux petits fers dorés, armoiries dorées en queue des dos, pièces de titre et tomaison de maroquin rouge, doublures et gardes de papier marbré, tranches rouges (reliure de l'époque). Exemplaire en excellent état de conservation, très frais tant au niveau de la reliure qu'à l'intérieur.


SECONDE ÉDITION.

Cet ouvrage s'ouvre sur une longue et intéressante préface ainsi que sur des observations sur les ouvrages cités dans l'Esprit de la ligue, bibliographie détaillée et très complète sur le sujet. On y trouve la description de 87 ouvrages anciens sur l'histoire des troubles politiques de cette période. Cette histoire commence avec la mort de Henri II, les règnes de François II, Charles IX, Henri III, Henri IV et l'année 1599.

L'Esprit de la ligue est sans conteste le meilleur ouvrage d'Anquetil, il avait paru pour la première fois quatre années auparavant en 1767. Cette seconde édition lui est préférable car elle a été corrigée par le P. Mercier en de nombreux endroits.

Références : Brunet I, 302 ; Hoefer II, 731 ; Quérard I, 66.

Provenance : Exemplaire relié aux petites armes du lieutenant de police de la ville de Paris, Jean-Charles-Pierre Le Noir (OHR, variante du fer n°1 planche n°270, différence dans la couronne et les ornements). "d'or au chevron d'azur accompagné en chef de deux étoiles du même et en pointe d'une tête de More de sable, tortillée d'argent." Jean-Charles-Pierre Le Noir, né le 17 novembre 1732, devint conseiller au Châtelet en 1752, puis lieutenant particulier après son père, maître des requêtes, conseiller d'Etat en 1775, puis lieutenant général de Police à Paris le 10 juin 1776. Il apporta dans l'administration de cette ville quantité d'améliorations et resta en fonctions jusqu'au 11 août 1785 ; il avait été nommé en avril 1784 garde de la Bibliothèque du Roi et président de la commission des finances. En 1790 il émigra en Suisse, puis en Autriche ; il rentra en France en 1802 et mourut à le 17 novembre 1807. Les fers ornant les livres de cet amateur présentent de notables différences, soit dans les ornements extérieurs, soit dans les meubles de l'écu. Les armes décrites ici sont celles des Le Noir de Cindré, famille à laquelle il appartenait par sa mère. Voir Guigard, T. 3, p. 309 à 311. Provenance peu commune.


SUPERBE EXEMPLAIRE EN PARFAITE CONDITION D'ÉPOQUE.

VENDU

dimanche 20 février 2011

Le célèbre procès de Beaumarchais et l'affaire Goëzman (1775). Bel exemplaire des Mémoires en belle condition d'époque.



Pierre-Augustin Caron de BEAUMARCHAIS

MÉMOIRES DE M. CARON DE BEAUMARCHAIS, écuyer, conseiller-secrétaire du roi, lietenant-général des chasses au bailliage & capitainerie de la Varenne du Louvre, grande vénerie & fauconnerie de France, accusé de corruption de juge CONTRE M. Goëzman, conseiller de la grand chambre au Parlement de Paris, accusé de subornation & de faux. Mme Goëzman, & le sieur Bertrand, accusés. Le sieur Marin, gazetier de France, & le sieur Darnaud-Baculard, conseiller d'ambassade, assignés comme témoins.

A Paris, s.n., 1775.

in-12 de 499 pages.


SUIVI DE :

MÉMOIRE POUR PIERRE-AUGUSTIN CARON DE BEAUMARCHAIS.

A Paris, s.n., 1775.

in-12 de 143 pages dont les XIV premières sont chiffrées en romain. 2 tableaux dépliants.

2 parties en 1 volume in-12 (17 x 10 cm).

Reliure pleine basane fauve marbrée de l'époque, dos orné, pièce de titre, tranches rouges (reliure de l'époque). Volume en excellent état de reliure et d'une fraîcheur intérieure remarquable.


NOUVELLE ÉDITION EN PETIT FORMAT.

La première partie du volume contient les premiers Mémoires à consulter sur cette célèbre affaire de justice. Avec la seconde partie, qui a son propre titre et une pagination particulière, ce volume renferme l'intégralité de ce qui a été publié à l'époque. Beaumarchais se défend contre l'accusation de corruption lancée contre lui par le conseiller Goëzman. Ce personnage était le juge de l'affaire qui opposait le dramaturge au comte de la Blache, héritier du fameux financier Pâris-Duverney, pour une dette contestée de 15000 livres. Ces Mémoires ont paru tout d'abord séparément au format in-4. Ce procès retentissant influera fortement sur la carrière littéraire de Beaumarchais puisque son Berbier de Séville fut interdit de représentation par le roi Louis XV lui-même qui venait juste de lire ces Mémoires (1774). L'affaire, qui passionne le public et qui en suit le cours grâce aux Mémoires, se solde par un arrêt du 26 février 1774. Le Parlement de Paris condamne Beaumarchais et la dame Goëtzman au blâme et à une amende ; Gabrielle Julie est en outre condamnée à restituer les fameux quinze louis, pour être employés au pain des prisonniers de la Conciergerie. Le même arrêt ordonne que les mémoires de Beaumarchais soient lacérés et brûlés par l'exécuteur de la haute justice, que ceux de Louis Valentin Goetzmann supprimés. Goëtzman, mis hors de Cour, se démit de sa charge en 1774 et Beaumarchais, déchu de ses droits civiques, chercha alors à regagner les faveurs de la Cour.

BEL EXEMPLAIRE EN AGRÉABLE CONDITION D'ÉPOQUE.

VENDU

vendredi 11 février 2011

Artistippe ou de la Cour par Monsieur de Balzac (1658). Première édition de Jean Elzévier et la plus belle. Reliure en maroquin du milieu du XIXe s.



Jean-Louis GUEZ DE BALZAC

ARISTIPPE OU DE LA COUR PAR MONSIEUR DE BALZAC.

A Leide, chez Jean Elzévier, 1658

1 volume in-12 (130 x 75 mm - Hauteur des marges : 125 mm) de 272-(24) pages. Frontispice gravé à l'eau-forte (non signé).

Reliure plein maroquin brun janséniste, auteur, titre et millésime dorés au dos, double-filet doré sur les coupes, jeu de roulettes dorées en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier marbré, tranches dorées (reliure du milieu du XIXe siècle, non signé bien que d'une exécution parfaite). Exemplaire à l'état de neuf, parfaitement conservé. Papier immaculé. Très belle impression.


PREMIÈRE EDITION DE JEAN ELZÉVIR DE LEIDE.

Il existe deux éditions de ce texte sous la date de 1658 dans le même format, et les bibliographes s'accordent à reconnaitre celle-ci, en 272 pages, comme étant la plus belle. Elle est précédée d'un très joli frontispice gravé. C'est la première édition donnée par Jean Elzévier de Leide. Contrairement à ce que nous avons pu lire ici ou là dans les bibliographies, ce petit volume est fort bien imprimé, et sur beau papier.

L'Aristippe de Guez de Balzac est considéré comme son chef d'œuvre. Il "est plus châtié et à moins d'enflures" que ses autres ouvrages. Il est divisé en sept discours faits par un personnage qui incarne l’idéal de l’honnête homme.

Références : Bérard, Essai bibliographique sur les éditions des Elzévirs les plus précieuses, etc., p. 138 ; Willems 814 ; Pieters 173-176.

BEL EXEMPLAIRE PARFAITEMENT ÉTABLI EN MAROQUIN AU MILIEU DU XIXe SIÈCLE.

VENDU

jeudi 10 février 2011

Histoire de l'église abbatiale Saint Etienne de Dijon par Claude Fyot (1696). Rare et monumentale histoire de cette importante abbaye dijonnaise.



Abbé Claude FYOT (de La Marche)

HISTOIRE DE L'ÉGLISE ABBATIALE ET COLLÉGIALE DE SAINT ÉTIENNE DE DIJON. Avec les preuves et le pouillé des bénéfices dépendant de cette abbaye.

A Dijon, par Jean Ressayre, imprimeur et libraire ordinaire du roi, 1696.

1 volume in-folio (34 x 24 cm) de (20)-330-(12) et 371 pages pour les Preuves.

Reliure plein veau brun, dos orné aux petits fers dorés (reliure de l'époque). Accident en haut du dos avec une fente du mors supérieur de quelques centimètres, trace d'eau et piqures de vers en haut du premier plat, quelques salissures au titre qui a été recollé en marge, petite réparation en haut du titre avec atteinte à la lettre "H" de "Histoire", quelques mouillures claires sans gravité. Coiffes et coins usés, reliure solide et décorative malgré tout. Bien complet du très joli plan gravé de la ville de Dijon sur double-page, d'après Le Pautre.


ÉDITION ORIGINALE RARE.

Cette monumentale histoire, la plus importante que nous ayons sur ce monument, est remplie de recherches solides et curieuses sur les antiquités de la ville de Dijon. Il se servit, pour la composition de cet ouvrage, des lumières du père André de Saint-Nicolas, ex-provincial des Carmes de la province, religieux habile dans la connaissance de l'antiquité, et très-instruit de ce qui regarde la discipline de l'Église, l'histoire et le Droit canon. Claude Fyot de La Marche était né à Dijon en 1630 et était l'abbé de cette abbaye dès 1672. C'est à lui que l'on doit le rétablissement de cette église dans ses fonctions. Il mourut en 1721 âgé de 91 ans. (voir Papillon, Bibliothèque des auteurs de Bourgogne, p. 233-234).


TRÈS BON EXEMPLAIRE EN CONDITION D'ÉPOQUE DE CET OUVRAGE RARE. (Quelques petites restaurations à prévoir pour obtenir un bel exemplaire).

VENDU

La Description générale et particulière du Duché de Bourgogne par Courtépée et Béguillet (1847-1848). Deuxième édition, Bel exemplaire.



COURTÉPÉE et BÉGUILLET

DESCRIPTION GÉNÉRALE ET PARTICULIÈRE DU DUCHÉ DE BOURGOGNE précédée de l'abrégé historique de cette province, par M. Courtépée, prêtre, et par M. Béguillet, notaire de la province. Deuxième édition augmentée de divers Mémoires et Pièces.

A Dijon, chez Victor Lagier et Décailly, 1847-1848. [Dijon, imprimerie de Frantin].

4 forts volumes in-8 (22,5 x 15 cm) de XXXIV-(1)-452 ; (4)-604 ; (4)-640 et (4)-788 pages.

Reliure demi-basane marron, dos à faux nerfs, filets dorés et noirs, auteur, titre et tomaisons dorés (reliure de l'époque). Collationné complet. Cartes et planches dépliantes. Quelques rousseurs notamment aux premiers et derniers feuillets, exemplaire très frais, reliure très bien conservée et de belle facture.


DEUXIÈME ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE.

Seconde et meilleure édition de cet ouvrage de référence pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire locale bourguignonne. On y trouve quantité de renseignements curieux et rares sur l'histoire des villages de la Bourgogne. Encore aujourd'hui cet ouvrage peut-être consulté avec fruit.

Bien complet des 3 cartes dépliantes et des 2 grands plans dépliants de Dijon (celui d'Edouard Bredin de 1574 en vue cavalière et celui de Le Pautre dessiné en 1696). La première édition, publiée à la fin du XVIIIe siècle par l'abbé Courtépée, est tare complète des 7 volumes (publiés sur une longue période) et beaucoup moins complète. On trouve ici la version de l'Abrégé historique de Courtépée (qui fait le double de celle publiée alors), les Questions Bourguignonnes... de M. Roget, baron de Belloguet ; les Notices de l'abbé Richard ; les Mémoires du Chanoine Chenevet sur l'origine de Dijon.

Fort bien imprimé sur un beau papier vélin légèrement teinté, notre exemplaire a comme souvent quelques rousseurs aux premiers et derniers feuillets, ainsi que sur les tranches, mais sans gravité. L'ensemble étant finement relié à l'époque et très frais. Condition assez rare pour cet ouvrage déjà peu commun.

BEL EXEMPLAIRE DE CET OUVRAGE DE RÉFÉRENCE SUR LA BOURGOGNE.

VENDU

Les Annales de Bourgogne de Guillaume de Paradin (1566). Ouvrage important, rare et recherché. Exemplaire de l'avocat bourguignon Blaise Parise.



Guillaume de PARADIN de Cuyseaulx

ANNALES DE BOURGOGNE par Guillaume de Paradin de Cuiseaulx. Avec une table des choses mémorables contenues en ce présent volume.

A Lyon, par Antoine Gryphius, 1566.

1 fort volume in-folio (33 x 22,5 cm) de X-(2)-995-(28) pages. Titre imprimé dans un encadrement d'architecture contrecollé découpé à la manière des canivets (voir ci-dessous), armoiries au verso du Privilège.

Reliure plein veau brun, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, tranches mouchetées (reliure de la deuxième moitié du XVIIe siècle). Reliure très bien conservée, accrocs à l'extrémité des coiffes et des coins, quelques frottements sans gravité. Intérieur frais, quelques petites salissures sans gravité. Deux feuillets avec un petit trou et perte de quelques lettres (restituées par une copie du texte faite sur la même édition). Le feuillet d'errata avec la marque de l'imprimeur au verso manque (n'a pas été relié à l'époque). Nombreuses petites lettrines historiées. Très belle impression lyonnaise.


ÉDITION ORIGINALE ET UNIQUE ÉDITION

"RARE ET RECHERCHÉE".


"Cette histoire commence à l'année 378 et finit à 1482. Suivant saint Julien de Balleure, Mélanges, page 304, «. c'est un très-excellent volume, lequel est si utile, que l'ayant, on peut se passer de Froissart, Monstrelet, Olivier 4e la Marche, et autres tels historiographes. » Les Annales de Paradin tiennent encore leur place dans les grandes bibliothèques, mais on ne les consulte plus guère depuis que l'on a des ouvrages plus complets et plus exacts sur la Bourgogne." (Extrait de l’Étude des historiens du Lyonnais, Lyon, Sauvignet, 1839, p. 44.)

Jacques-Joseph Téchener, dans sa Description bibliographique des livres choisis en tous genres (Paris, 1855, n°5404), indique qu'il s'agit d'un livre "rare et recherché".


Ce livre monumental et très bien imprimé par Antoine Gryphe de Lyon, fait partie des livres qu'un amateur se doit de posséder pour l'Histoire de la Bourgogne.

Provenance : Notre exemplaire a appartenu à Blaise Parise, avocat au Parlement de Bourgogne, avec son nom sur le titre. C'est pour lui que le volume a été relié dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Blaise Parise est mort à Dijon en 1705 âgé de 70 ans (né en 1635), il a notamment publié des notes sur le droit coutumier bourguignon.

Le titre de ce volume a été curieusement recomposé vers 1670 à l'identique de celui d'origine et un encadrement historié du XVIe siècle à été recollé sur ce feuillet de titre typographique, à la manière des canivets (rogné dans sa partie supérieure). Quelques notes manuscrites anciennes.

Référence : Baudrier VIII, 345.

BEL EXEMPLAIRE DE CE LIVRE IMPORTANT POUR L'HISTOIRE DE LA BOURGOGNE.

EXEMPLAIRE DE L'AVOCAT BOURGUIGNON BLAISE PARISE (1635-1705).

VENDU

jeudi 3 février 2011

L'illustre Jaquemart par Gabriel Peignot (1832). Un des très rares exemplaires sur papier rose. Magnifique exemplaire en maroquin de Koehler.



Gabriel PEIGNOT (sous le pseudonyme de P. BERIGAL)

L'ILLUSTRE JAQUEMART DE DIJON. Détails historiques, instructifs et amusants sur ce haut personnage, domicilié en plein air dans cette charmante ville depuis 1382, publiés, avec sa permission, en 1832 ; le tout composé de pièces et de morceaux, tant en français vieux et moderne, qu'en patois bourguignon ; entrelardé de notes curieuses, et orné de la représentation du Héros et de sa famille, défigurés d'après nature, et colloqués dans leur haut donjon à claire-voie. Par P. Bérigal.

A Dijon, chez V. Lagier, libraire, place Saint-Etienne, décembre 1832. [Dijon. Imprimerie de Frantin].

1 volume in-8 (21,5 x 13,5 cm) de XVI-91 pages. Frontispice lithographié "La famille Jacmart sur la tour de l'église notre Dame à Dijon".

Reliure plein maroquin écrasé vert sombre, dos lisse orné en long, titre doré, décor de filet dorés en encadrement des plats avec écoinçons azurés, armes dorées au centre des plats, dentelle dorée en encadrement intérieur des plats, double-filet doré sur les coupes, tranches ébarbées, tête dorée, doublures et gardes de papier peigne (reliure de l'époque signée KOEHLER). Superbe exemplaire en excellent état de conservation.


ÉDITION ORIGINALE TIRÉE A 250 EXEMPLAIRES.


CELUI-CI UN DES TRÈS RARES EXEMPLAIRES IMPRIMÉS SUR PAPIER ROSE (à 2 ou 3 exemplaires seulement, non justifiés). Communs à tous les exemplaires sur papier ordinaire, la lithographie et le feuillet de titre sont imprimés sur papier blanc, ce qui est normal.

Cette plaisanterie commence par une notice sur les horloges curieuses, et donne l'histoire de celle de Dijon, où figure Jacquemart, avec le récit de sa translation de Courtrai, en 1382 ; les détails de ses restaurations : les pièces bourguignonnes faites en son honneur, etc.

On sait que l'érudit bourguignon était un fervent bibliophile, auteur du Manuel du Bibliophile, première tentative dans le genre bibliographique destinée aux bibliophiles (1823), il faisait tirer de ses livres quelques rares exemplaires de choix soit sur papier de couleur (souvent le papier rose), soit sur papier vélin. Celui-ci, sur papier rose, a sans aucun doute été offert par l'auteur à quelque ami de son entourage.

Magnifique reliure de Koehler, ancien ouvrier de Thouvenin, qui fit sa première exposition en 1834 où il obtint la médaille d'argent. Il était reconnu pour tout le talent qu'il apportait à l'application des petits fers et des ornements ... "les reliures de M. Koehler sont au rang des plus belles qu'on connaisse en Europe... ainsi dès son début il n'a pas de supérieurs." (compte rendu de l'exposition de 1834). C'était le relieur favori de Charles Nodier. Son activité semble s'être arrêtée vers 1849. Cette reliure est de ses premières productions vers 1833-1835. Les armoiries ont été poussées postérieurement sur la reliure, vers 1870-1880 ?

Une mention au crayon de bois, sans aucun doute de la fin du XIXe siècle, indique, "de toute rareté. 300 -"

Provenance : Exemplaire de la bibliothèque du comte Marc de Vesvrotte avec son ex libris héraldique gravé, et ses armes dorées sur les plats (vers 1880 ?). Marc de Vesvrotte était un bibliophile bouguignon distingué de la deuxième partie du XIXe siècle. Il possédait des livres uniques. Il possédait le Château de Beire-le-Chatel, situé à quelques kilomètres au nord est de Dijon.

Références : Milsand, Bibliographie bourguignonne, p. 369 ; Simonnet, Essai sur Gabriel Peignot et ses ouvrages, ; Vicaire, Manuel de l'amateur de livres du XIXe siècle, tome VI, col. 480 (qui ne signale pas de papier rose). Nous avons pu repérer au moins deux exemplaires sur papier rose en demi-reliure, de la bibliothèque de M. J. L. A. Coste , n°2357 (Paris, Potier, 1854) et celui de la bibliothèque patoise de M. Burgaud des Marets, 1873, n°542 (mais le descriptif invite à croire qu'il s'agit du même que le précédent) ; Quérard, Supercheries I, 117 ; Pierre Deschamps, Notice biographique et bibliographique sur Gabriel Peignot, n°68.


SUPERBE EXEMPLAIRE PARFAITEMENT ÉTABLI A L'ÉPOQUE PAR KOEHLER, L'UN DES PLUS FINS ET DES PLUS DISTINGUES RELIEUR DE SON TEMPS.

DE TOUTE RARETÉ SUR PAPIER ROSE.

VENDU

Le bachelier de Salamanque par Le Sage (1736-1738). Edition originale reliée en veau de l'époque. Bel exemplaire de ce roman picaresque.



Alain-René LE SAGE ou LESAGE

LE BACHELIER DE SALAMANQUE OU LES MÉMOIRES DE D. CHÉRUBIN DE LA RONDA, tirés d'un manuscrit espagnol, par M. Le Sage. Tome premier.

A Paris, rue de la vieille bouclerie (i.e. boucherie), près le Pont S. Michel. Chez Valleyre fils, Gissey, 1736. [de l'imprimerie de G. Valleyre, rue de la vieille bouclerie].

LE BACHELIER DE SALAMANQUE OU LES MÉMOIRES DE D. CHÉRUBIN DE LA RONDA, tirés d'un manuscrit espagnol, par M. Le Sage. Tome second.

A La Haye, chez Pierre Gosse, 1738.

2 volumes petits in-8 (17,5 x 10,5 cm) de (8)-378-(5) et (2)-380-(4) pages. 1 frontispice et 3 figures hors texte au tome premier et 3 figures au tome second.

Reliure plein veau brun granité, dos à nerfs janséniste, pièces de titre et tomaison de maroquin havane (reliure de l'époque). Reliure très bien conservée, un petit éclat à l'extrémité de la coiffe supérieure du premier volume, quelques coins légèrement frottés, intérieur frais.


ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE.

Jules Le Petit décrit précisément cette édition originale "compliquée" dans sa "bibliographie des principales éditions originales d'écrivains français etc." (1888), pp. 489-490.

Cet ouvrage a été publié en deux temps, le premier volume a paru en 1736 et le second en 1738 seulement. Le premier volume de notre exemplaire est du second tirage (1738) avec le titre modifié "tome premier" mais avec la date de 1736. Le second volume est en édition originale tel que décrit par Le Petit. On notera toutefois que le placement des gravures dans ce second volume est différent de celui donné par Le Petit.


Cet ouvrage est assez rare en belle condition d'époque, ce qui est le cas ici.

"Le Bachelier de Salamanque a, quant à lui, souffert d'une « mauvaise réputation » : la thèse du plagiat et celle d'un tarissement de l'inspiration ont occulté l'originalité de ce roman qui, certes, s'inscrit dans la veine picaresque mais sait aussi jouer avec les codes du roman-Mémoires comme avec les attentes du lecteur. Fondé sur des sources historiques abondantes et précises, le roman est aussi une réflexion sur l'ascension sociale et la liberté individuelle, sur un ton qui sait rester constamment plaisant." (Lesage, Œuvres complètes, présentation, tome 8, Paris, H. Champion, 2010).

BEL EXEMPLAIRE, TRÈS PUR, DANS SA PREMIÈRE RELIURE EN VEAU.

VENDU

mercredi 2 février 2011

La très rare première édition des Poésies du Chevalier d'Aceilly (1667). Reliure en maroquin à l'imitation parfaite (Roger Devauchelle ?). Rareté.



Chevalier DE CAILLY ou D'ACEILLY

DIVERSES PETITES POÉSIES DU CHEVALIER D'ACEILLY.

A Paris, imprimées chez André Cramoisy, 1667. Et se donnent au Palais.

1 volume petit in-12 (155 x 90 mm - Hauteur des marges : 149 mm) de (12)-228 pages.

Reliure plein maroquin vieux rouge, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, triple-filet doré en encadrement des plats, roulette dorée sur les coupes, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier peigne, tranches dorées (reliure moderne à l'imitation parfaite des reliures anciennes de la fin du XVIIe siècle ou de la première moitié du XVIIIe siècle - il est probable que cette reliure pastiche d'excellente facture sorte des ateliers de Roger DEVAUCHELLE). Reliure en parfait état. Exemplaire probablement lavé et réencollé, quelques notes manuscrites anciennes délavées. Le feuillet de titre est plus court de 3 mm en marge inférieure. Très frais.


ÉDITION ORIGINALE ET PREMIER TIRAGE TRÈS RARE .

Voici la note de Charles Nodier au sujet de cette édition des Poésies du Chevalier d'Aceilly : "Pourquoi l'édition originale de ces charmantes poésies est-elle le plus rare volume de nos petits classiques ? Voici la raison peu connue. Le Chevalier de Cailly, qui en avait beaucoup de pareilles en porte-feuille, et je les regrette sincèrement, écrivit : Premier volume au frontispice, et rien ne pouvait être plus funeste au début d'un livre, au bas de ce frontispice, il écrivit : se donnent au Palais, et le public prit ce cadeau au pied de la lettre. On refusa de payer ce qui se donnait. Averti de son étourderie par le mauvais succès de la vente, l'auteur la voulut réparer par une autre. Il fit lacérer le frontispice, et l'édition déshonorée tomba au vieux papier. Elle fut tirée de l'oubli par La Monnoye. Quarante ans de recherches ne m'ont fait voir que cinq exemplaires, deux avec frontispice et trois qui n'en n'ont point. Je n'avais jamais rencontré l'édition originale quand j'ai donné la mienne." (cette note autographe de Charles Nodier se trouvait en tête de son exemplaire qui passa ensuite dans la bibliothèque d'Aimé Martin (ex. relié en maroqin vert de Niédrée, 1847). C'est Charles Nodier qui redonna vie à ses poésies en en donnant une édition en 1825 (Paris, Delangle).

Gilles Ménage, quant à lui, donne une explication différente sur la diffusion de cette édition : "M. le Chevalier de Cailly , dont l'anagramme est d'Aceilly, ne voulait pas que son Libraire vendît ses Poésies. Il en faisait présent lui-même aux personnes de sa connaissance (...)" (Ménagiana, tome III).

"Jacques de Cailly, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, plus connu sous le nom anagrammatique de d'Aceilly, était né à Orléans en 1604. Il mourut en 1673. Sa noblesse n'était pas fort ancienne (...) Les plaisanteries de ce poète, quelquefois un peu vives, se ressentent de ce libertinage de l'esprit que tous les âges classiques ont autorisé, mais elles ne sont jamais obscènes. Enfin, s'il attaque le ridicule avec une certaine âcreté, il ménage du moins les personnes, et la tradition n'a attaché aucun souvenir à ses portraits. C'est à lui qu'on doit peut-être d'avoir épuré ce genre de poésie où Régnier, Sigognes et Théophile, avoient enchéri sur l'impudence de Martial. Il est donc probable que la pseudonymie du faux d'Aceilly n'est qu'une bienséance de sa modestie. (...)" (Charles Nodier, Préface de l'édition de 1825, Paris, Delangle).

Cette première édition, très rare, contient un grand nombre d'épigrammes. Le volume est dédié au grand Colbert.

La reliure est une imitation parfaite, en maroquin ancien, des reliures de l'époque, quelques indices laissent supposer (sans certitude) qu'elle sort de l'atelier de Roger Devauchelle, qui ne dédaignait pas réaliser ce type de pastiche "parfaits".

Provenance : signature répétée sur plusieurs feuillets du premier possesseur "Dubois" (signature délavée). Tampon typographique du XIXe siècle "Prost-Lacuzon".


TRÈS BEL EXEMPLAIRE EN MAROQUIN A L'IMITATION PARFAITE DES RELIURES DU TEMPS.

VENDU

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