Librairie L'amour qui bouquine - Beaux livres érotiques illustrés - Editions clandestines
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jeudi 21 novembre 2024
[Anonyme] | MEIN ALBUM [extrait de DIE BRAUTNACHT Eine ethnologisch-kulturgeschuchtliche und sexualphysiologische schilderung ihres wesens und ihrer bedeutung, Eine morphologie ihrer erscheinungsformen] Album de 6 photographies originales érotiques (1927). [Verlag fûr kulturforschung, Wien, Berlin, Leipzig] [1931]. Joli album érotique.
samedi 16 novembre 2024
Les Sonnets luxurieux de l'Aretin (1904) avec deux suites d'estampes des postures de l'amour illustrant les XVI sonnets érotiques du poète italien. Superbe suite reproduite d'après les aquarelles de Paul Avril. Bel exemplaire de ce tirage à 340 exemplaires sur vélin de cuve des papeteries d'Arches conservé dans sa reliure originale éditeur en soie bleue.
LES SONNETS LUXURIEUX DE L'ARETIN. (I SONETTI LUSSURIOSI DI PIETRO ARETINO). Texte italien avec traduction française en regard. Précédés de la Notice et des Commentaires de Isidore Liseux, et publiés pour la première fois avec la suite complète des dessins de Jules Romain, d'après des documents originaux.
Paris, MCMIV [1904]
1 volume in-4 à l'italienne (29,5 x 23 cm), XII-147-(4) pages, sont intercalées deux suites de 16 gravures. La première suite de 16 photogravures tirées en bistre sur fond teinté, d'après les calques de Giulio di Romano (Jules le Romain) a été redessinée par Amédée Vignola (ancien décorateur du théâtre des ombres du Chat noir de Rodolphe Salis à Montmartre). La deuxième suite de 17 héliogravures tirées en noir est reproduite d'après les aquarelles de Paul Avril (dont 1 frontispice). Les postures amoureuses reproduites sont identiques dans les deux suites. Le texte est imprimé dans un encadrement de portiques imprimé en orange, de même que les héliogravures d'après Paul Avril.
Reliure éditeur de l'époque bradel pleine soie fine bleu-violine, titre doré au dos en long, tête dorée, doublures et gardes de papier chromolithographié orné de motifs dorés répétés sur fond bleu chiné. Reliure avec quelques défauts d'usage (soie éffilochée sur les mors, petits manques de soie sur les plats, salissures et taches). Reliure éditeur que l'ont rencontre très rarement et qui était par nature très fragile.
TIRAGE A 500 EXEMPLAIRES.
CELUI-CI, UN DES 340 EXEMPLAIRES SUR PAPIER VÉLIN DE CUVES DES PAPETERIES D'ARCHES
La présente édition n'était pas destinée au commerce et messieurs les libraires étaient prévenus par une note imprimée sous la justification du tirage que ce livre ne devait être ni annoncé, ni exposé, ni vendu dans un lieu public (uniquement dans le tirage de 1907). Dans ce tirage de 1904 on trouve un feuillet qui suit le titre et qui est un hommage à l'éditeur érudit Isidore Liseux, premier éditeur des Sonnets luxurieux de l'Arétin en 1882 (imprimé à 100 exemplaires).
Chacune des 16 illustrations montre une posture de l'amour différente. Isidore Liseux avait publié ses Sonnets une première fois en 1882 pour lui et ses amis (imprimés à 100 exemplaires seulement, non illustrés). Un couple debout ; la femme, l'une de ses jambes repliée sur la hanche de l'homme ; l'homme, les mains sur les fesses de la femme - Un couple au lit ; la femme couchée sur le dos, l'une de ses jambes placée sur l'épaule de l'homme. Elle dirige elle-même l'arme virile, de crainte d'erreur - Une femme nue couchée à la renverse par terre sur des coussins, les cuisses écartées ; l'homme s'allonge sur elle, les pieds sur le plancher. - etc.
Le premier tirage des reproductions par Paul Avril date de 1892 et est rarissime. Il s'agit ici d'un nouveau tirage pour cette nouvelle édition.
Écarte les genoux, et permets-moi de voir
Ton ventre de très près, et ton con bien en face.
Oh ! ventre, qui ne peut laisser mon vit de glace !
Oh ! con, qui sur les cœurs possède un tel pouvoir !
Tout en te caressant, je me sens émouvoir
Du désir de te prendre, et sur l'heure, et sur place.
Narcisse même semble un vaniteux sans grâce
Quand mon vit, dans ton con, trouve un plaisant miroir
Sonnet XI (extrait)
Pierre l’Arétin est né en 1492 à Arezzo (l’Arétin signifiant « venant d’Arezzo »). Banni de sa ville natale, il passe une décennie à Pérouse avant d’être envoyé à Rome, où le riche banquier Agostino Chigi, mécène de Raphaël le prend sous son aile. L’Arétin fait parler de lui à Rome à travers ses satires mordantes et les Sonetti lussuriosi (Sonnets luxurieux), pièces assez crues qui servirent d’accompagnement textuel à 16 illustrations pornographiques de Giulio Romano (Jules Romain). Cet écart lui vaut de perdre la protection du pape Léon X. Ses Ragionamenti, propos d’une prostituée à divers interlocuteurs composés comme des raisonnements en forme de dialogue platonicien, tournent en dérision la société de son temps et particulièrement les sacrements religieux (vœux monastiques, mariage). Un des personnages est la Nanna, une ancienne courtisane qui évoque son expérience. Après une tentative d’assassinat sur sa personne, l’Arétin part vivre à Mantoue, puis enfin à Venise (la ville italienne la plus opposée au pape) en 1527, où il demeure jusqu’à sa mort. L’Arétin est l’auteur de cinq comédies (dont La Cortigiana et La Talenta) et de la tragédie Les Horaces (1546). Lors de son séjour à Venise, il publie également sa correspondance, mettant ainsi sous pression tout ce que l’Italie comptait de notables. Il n’épargne pas dans ses écrits satiriques les princes et les grands, ce qui le fait surnommer « le fléau des Princes » : la plupart, pour éviter les traits de sa satire, lui font des présents considérables, quelques-uns, cependant, ne le payent qu’avec le bâton. C’est ainsi que François Ier et l’empereur Charles Quint le subventionnent en même temps, chacun espérant quelque dommage pour son rival. Par orgueil, il s’appelle lui-même le « divin Arétin ». Sur la fin de sa vie, l’Arétin publie par ailleurs diverses œuvres pieuses (une traduction italienne des Psaumes de David, trois livres « sur l’humanité de Jésus Christ » ainsi qu’un livre sur la passion du Christ). D’après la tradition, la mort de l’Arétin aurait été à son image : on raconte que, au cours d’un copieux repas, une plaisanterie particulièrement obscène provoqua chez l’Arétin une incroyable crise de rire, au point qu’il tomba à la renverse et se fendit le crâne. L’Arétin était un ami personnel du Titien, qui fit au moins trois portraits de lui. Après sa mort, le pape Paul IV mit ses livres à l’Index. Il fut un proche de Giuseppe Betussi.
Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1880 et 1920, qui cite cette édition de 1904. Dutel indique Hirsch comme éditeur à Paris en 1906. Le volume aurait été imprimé par Emile Kapp. Dutel (comme Pia) donnent Amédée Vignola comme étant l'auteur des reproductions en héliogravure ?? alors qu'il s'agit de Paul Avril, sans l'ombre d'un doute. Dutel, 809 pour cette édition de MCMIV.
BON EXEMPLAIRE EN RELIURE EDITEUR DE CET ALBUM DE POSTURES ÉROTIQUES DEVENU RARE.
Prix : 1.450 euros
jeudi 31 octobre 2024
Japon | Album Shunga « Images de printemps », un euphémisme pour faire référence à l'acte sexuel. Baitei Kinga 梅亭金鵞 (1821-93), under the pseudonym Azuma Otoko. Bel exemplaire.
mardi 29 octobre 2024
[Japon] [shunga] [ca 1880-1930]. Album ohiron shunga [« image de printemps »] composé de 24 peintures originales sur soie à l'encre de chine et aquarelle. Album 33 x 24 cm (29 x 21 cm pour les peintures). Exceptionnel album shunga japonais des années 1900.
[Japon] [shunga]
[ca 1880-1930]
落 花 有 情 « Rakka Yujo ». Titre, qui peut être traduit par « Les fleurs tombées ont des sentiments » ou « Le sentiment des fleurs tombées »
Album ohiron shunga [« image de printemps »] composé de 24 peintures originales à l'encre de chine et aquarelle sur soie montées sur carton.
Dimensions de l'album : 33 x 24 cm | taille des peintures : 29 x 21 cm - replié en accordéon (ohiron) avec peintures des deux faces alternées comme il se doit (12 peintures dans un sens de lecture et 12 peintures dans l'autre sens).
24 Peintures originales sur soie montées sur cartons forts, filet d'encadrement large à l'or et au bronze (une serie de 12 encadrée à l'or, une série de 12 encadrée au bronze.
Couverture de l'album en soie brochée sur fond or, toutes tranches dorées, titrage à l'encre de chine dans un cartouche sur soie. L'album est contenu dans une chemise de toile en tissu rayé, dans les tons de jaune, ocre et vert amande, à la japonaise, avec cartouche de titre vertical en papier resté vide. Attaches japonaises en os véritable.
Le titre du cartouche est : 落花有情 « Rakka Yujo ». Titre, qui peut être traduit par « Les fleurs tombées ont des sentiments » ou « Le sentiment des fleurs tombées », et qui fait allusion poétiquement à la nature éphémère de la beauté et de la passion amoureuse (et sous-entendue sexuelle).
Très bon état de l'ensemble. Quelques légères usures à la soie des coins de l'album, sans gravité (voir photo).
Artiste non identifié.
Réalisé probablement à la fin de la période Meiji (1868-1912) ou durant la période Taishō (1912-1926) par un très habile artiste. Le trait est assuré et les couleurs sont vives et l'ensemble des compositions est d'une très grande qualité. Les scènes exclusivement sexuelles montrent à chaque fois un homme et une femme, le plus souvent dans un joli décor extérieur ou intérieur, les corps entremêlés costumés à la mode de la période Edo, avec beaucoup de détails pour les vêtements et tissus, et l'ensemble des décors. La semence masculine est représentée, quand elle est présente, par des jaillissements de peinture argentée.
Cette série de « Shunga » qui signifie littéralement « image de printemps », est un euphémisme pour faire référence à l'acte sexuel. Le mot shunga serait dérivé de l'expression chinoise chungonghua, en japonais shungūga (春宮画?), signifiant « image du palais du printemps », en évocation de la vie joyeuse menée au palais du prince héritier (Kōtaishi). L'âge d'or des shunga se situe pendant l'époque d'Edo (1600 à 1868).
C'est un des plus bels albums de ce genre qu'il nous a été donné de voir. Les peintures sont toutes d'une finesse, d'une délicatesse, et d'une richesse incroyable.
Exceptionnel album "shunga" japonais des années 1900.
Prix : 18.000 euros