mardi 18 décembre 2012

Les Amours d'Ovide illustrés par Martin Van Maele (1913). Un des quelques exemplaires du tirage sur vélin d'Arches avec les eaux-fortes de Martin Van Maele délicatement coloriées à l'époque. Exemplaire tel que paru. Rare et de toute beauté.


OVIDE [Publius Ovidius Naso] - MARTIN VAN MAELE, illustrateur

LES AMOURS. Traduit du latin en français par le sieur de Bellefleur MCXXI (1621), préface de Ad. Van Bever. Edition illustrée de compositions originales par MARTIN VAN MAELE comprenant vingt planches gravées à l'eau-forte par l'artiste et des en-têtes, lettres ornées et culs-de-lampe gravés sur bois par Eugène Dété.

Paris, J. Chevrel, Libraire, 1913. [achevé d'imprimer le 10 janvier 1913 par Paul Herissey à Evreux].

1 fort volume grand in-8 (25,5 x 16,5 cm), broché, VIII-344-(3) pages. 20 eaux-fortes dont la plupart sont hors-texte à pleine pages et quelques unes à mi-page. Nombreux ornements au trait d'après les dessins de Van Maele et gravés sur bois par Dété. Exemplaire en très bon état, tel que paru. Quelques ombres et décharges aux feuillets blancs jouxtant la couverture intérieure. Très beau papier de cuve. Les Lettrines ont toutes été délicatement enluminées au pinceau.

IMPRIMÉ A 250 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS SEULEMENT (20 ex. sur Japon Impérial et 230 ex. sur vélin d'Arches).

CELUI-CI UN DES 230 EXEMPLAIRES SUR VÉLIN D'ARCHES CONTENANT LES EAUX-FORTES EN UN SEUL ÉTAT. UN DES RARES EXEMPLAIRES A AVOIR ÉTÉ ENLUMINÉ A L'ÉPOQUE A LA GOUACHE ET A L'AQUARELLE. (il n'est pas fait mention de ces exemplaires coloriés à l'époque dans la justification du tirage ; les planches en couleurs devaient être réservées à une élite d'amateurs).


"Voici la vérité : dans mon sein ont pénétré ses flèches aiguës ; le cruel Amour tyrannise ce coeur dont il a pris possession. Lui céderai-je ? ou, par ma résistance, donnerai-je une force nouvelle à cette flamme soudaine ? Cédons-lui : pour qui sait le porter, un fardeau devient léger. J'ai vu, quand on mettait le tison en mouvement, la flamme, ainsi agitée, s'accroître, et je l'ai vue s'éteindre quand le mouvement cessait ; les jeunes boeufs, qui se révoltent contre le premier joug, sont plus souvent frappés que ceux qui, par l'habitude, se plaisent à le porter. On dompte avec le mors le plus dur le coursier dont la bouche est rebelle ; on fait moins sentir le frein celui qu'on voit prêt à voler aux combats. Ainsi l'Amour traite un coeur qui lui résiste encore avec plus de rigueur et de tyrannie que celui qui se reconnaît son esclave. Eh bien ! je l'avoue ; oui, Cupidon, je suis devenu ta proie. Je tends les mains à mon vainqueur, et demande à lui obéir. Il ne s'agit plus de combattre la paix et mon pardon, voilà ce que j'implore. D'ailleurs, il n'y aurait pas de gloire pour toi à vaincre, les armes à la main, un homme désarmé. Que le myrrhe couronne ta chevelure ; attelle les colombes de ta mère ; Mars lui-même te donnera le char qui te convient. Tu le recevras aux acclamations d'un peuple qui chantera tes exploits ; alors, jeune triomphateur, tu paraîtras guidant avec adresse tes oiseaux attelés. Derrière toi marcheront de jeunes garçons enchaînés avec autant de jeunes filles ; telles seront la magnificence et la pompe de ton triomphe. Moi-même, ta dernière victime, je te suivrai avec ma récente blessure ; esclave volontaire, je traînerai ma nouvelle chaîne. Ensuite viendront, les mains liées derrière le dos, la bonne Conscience, la Pudeur, et tous ce qui ose lutter contre toi. Tu feras tout trembler sur ton passage ; le peuple, les bras tendus vers ton char, criera à haute voix "Triomphe !" Tu auras à tes côtés les Caresses et la Fureur, cortège qui te suit toujours. C'est avec cette milice que tu soumets les hommes et les dieux ; privé de tels auxiliaires, tu serais sans pouvoir. Fière de ton triomphe, ta mère y applaudira du haut de l'Olympe ; et ses mains verseront sur son fils une pluie de roses. Les pierreries brilleront sur tes ailes ; ta chevelure en sera chargée, et, tout resplendissant d'or, tu feras voler les roues dorées de ton char. Alors, si je te connais bien, tu enflammeras encore mille coeurs ; alors tu feras, à ton passage, de nouvelles blessures. Tu le voudrais en vain ; le repos n'est pas fait pour tes flèches ; ta flamme brille jusqu'au sein des eaux. Tel était Bacchus quand il soumettait les terres que baigne le Gange. Des oiseaux peuvent traîner ton char ; au sien il fallait des tigres. Puis donc que je puis faire partie de ton divin triomphe, ne va point perdre les droits que la victoire te donne sur moi. (...)" Ovide, Amours, Élégie II.


OUVRAGE MAGISTRALEMENT ILLUSTRÉ PAR MARTIN VAN MAELE ; SAGEMENT ÉROTIQUE ET ÉVOCATEUR DE L'AMOUR. TRÈS RARE EN ÉPREUVES COLORIÉES.

UN LIVRE PARFAITEMENT EXÉCUTÉ DE TOUTE BEAUTÉ.

VENDU

Les Amours d'Ovide illustrés par Martin Van Maele (1913). Un des rares 20 exemplaires sur Japon Impérial avec double suite des eaux-fortes. Cartonnage plein papier japonais décoré moderne. Superbe exemplaire.


OVIDE [Publius Ovidius Naso] - MARTIN VAN MAELE, ilustrateur

LES AMOURS. Traduit du latin en français par le sieur de Bellefleur MCXXI (1621), préface de Ad. Van Bever. Edition illustrée de compositions originales par MARTIN VAN MAELE comprenant vingt planches gravées à l'eau-forte par l'artiste et des en-têtes, lettres ornées et culs-de-lampe gravés sur bois par Eugène Dété.

Paris, J. Chevrel, Libraire, 1913. [achevé d'imprimer le 10 janvier 1913 par Paul Herissey à Evreux].

1 fort volume grand in-8 (26,5 x 17,5 cm), VIII-344-(3) pages. 20 eaux-fortes dont la plupart sont hors-texte à pleine pages et quelques unes à mi-page. Ici présentes en deux états, soit 40 eaux-fortes au total.


Cartonnage bradel plein papier japonais décoré de motifs floraux dans les tons de bleu (voir photographie de la reliure ci-dessus). Reliure moderne réalisée entièrement à la main (tranchefiles faits main), gardes et doublures de papier ivoire, entièrement non rogné, relié sur brochure, couvertures et dos conservés. Parfait état.

IMPRIMÉ A 250 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS SEULEMENT (20 ex. sur Japon Impérial et 230 ex. sur vélin d'Arches).

CELUI-CI UN DES RARES 20 EXEMPLAIRES SUR JAPON IMPÉRIAL CONTENANT LES EAUX-FORTES EN DEUX ETATS DONT UN AVEC REMARQUE.

"Voici la vérité : dans mon sein ont pénétré ses flèches aiguës ; le cruel Amour tyrannise ce coeur dont il a pris possession. Lui céderai-je ? ou, par ma résistance, donnerai-je une force nouvelle à cette flamme soudaine ? Cédons-lui : pour qui sait le porter, un fardeau devient léger. J'ai vu, quand on mettait le tison en mouvement, la flamme, ainsi agitée, s'accroître, et je l'ai vue s'éteindre quand le mouvement cessait ; les jeunes boeufs, qui se révoltent contre le premier joug, sont plus souvent frappés que ceux qui, par l'habitude, se plaisent à le porter. On dompte avec le mors le plus dur le coursier dont la bouche est rebelle ; on fait moins sentir le frein celui qu'on voit prêt à voler aux combats. Ainsi l'Amour traite un coeur qui lui résiste encore avec plus de rigueur et de tyrannie que celui qui se reconnaît son esclave. Eh bien ! je l'avoue ; oui, Cupidon, je suis devenu ta proie. Je tends les mains à mon vainqueur, et demande à lui obéir. Il ne s'agit plus de combattre la paix et mon pardon, voilà ce que j'implore. D'ailleurs, il n'y aurait pas de gloire pour toi à vaincre, les armes à la main, un homme désarmé. Que le myrrhe couronne ta chevelure ; attelle les colombes de ta mère ; Mars lui-même te donnera le char qui te convient. Tu le recevras aux acclamations d'un peuple qui chantera tes exploits ; alors, jeune triomphateur, tu paraîtras guidant avec adresse tes oiseaux attelés. Derrière toi marcheront de jeunes garçons enchaînés avec autant de jeunes filles ; telles seront la magnificence et la pompe de ton triomphe. Moi-même, ta dernière victime, je te suivrai avec ma récente blessure ; esclave volontaire, je traînerai ma nouvelle chaîne. Ensuite viendront, les mains liées derrière le dos, la bonne Conscience, la Pudeur, et tous ce qui ose lutter contre toi. Tu feras tout trembler sur ton passage ; le peuple, les bras tendus vers ton char, criera à haute voix "Triomphe !" Tu auras à tes côtés les Caresses et la Fureur, cortège qui te suit toujours. C'est avec cette milice que tu soumets les hommes et les dieux ; privé de tels auxiliaires, tu serais sans pouvoir. Fière de ton triomphe, ta mère y applaudira du haut de l'Olympe ; et ses mains verseront sur son fils une pluie de roses. Les pierreries brilleront sur tes ailes ; ta chevelure en sera chargée, et, tout resplendissant d'or, tu feras voler les roues dorées de ton char. Alors, si je te connais bien, tu enflammeras encore mille coeurs ; alors tu feras, à ton passage, de nouvelles blessures. Tu le voudrais en vain ; le repos n'est pas fait pour tes flèches ; ta flamme brille jusqu'au sein des eaux. Tel était Bacchus quand il soumettait les terres que baigne le Gange. Des oiseaux peuvent traîner ton char ; au sien il fallait des tigres. Puis donc que je puis faire partie de ton divin triomphe, ne va point perdre les droits que la victoire te donne sur moi. (...)" Ovide, Amours, Élégie II.


OUVRAGE MAGISTRALEMENT ILLUSTRÉ PAR MARTIN VAN MAELE ; SAGEMENT ÉROTIQUE ET ÉVOCATEUR.

TRÈS RARE SUR CE PAPIER AVEC DOUBLE SUITE DES EAUX-FORTES (20 EXEMPLAIRES SEULEMENT).

SUPERBE CARTONNAGE MODERNE.

VENDU

Au Bal Masqué, Album de 30 lithographies par Edouard de Beaumont (vers 1860). Rare.


Edouard de BEAUMONT

AU BAL MASQUÉ. ALBUM PAR BEAUMONT.

En vente au Bureau du Charivari, Maison Martinet, Paris, s.d. (vers 1860).

1 volume in-4 (34,5 x 26 cm), 1 feuillet de titre lithographié et 30 lithographies (22 x 20 cm) encadrées d'un double-filet noir avec légende imprimée au bas. Lithographies Destouches 28 rue de Paradis à Paris, publiées par la Maison Martinet, 172 rue de Rivoli et 41 rue Vivienne. Complet.

Cartonnage plein papier jaune imprimé de l'éditeur (premier plat lithographié). Cartonnage en bon état avec quelques frottements et légères salissures sans gravité. Coins légèrement usés. Intérieur frais avec quelques rousseurs ponctuelles. Deux planches sont un peu plus atteintes par les rousseurs. Bel état néanmoins.



PREMIER TIRAGE.

Cet album de lithographies fait écho avec celui de Gavarni consacré au même thème à la même époque. M. Descamps-Scrive qui possédait un exemplaire en épreuves coloriées de cet album indiqué avec la date "vers 1860" (catalogue Descamps-Scrive, deuxième partie).

Charles-Edouard de Beaumont (1819-1888) fait partie de ces artistes lithographes caricaturistes qui ont illustré les belles pages du Charivari et d'autres journaux d'images à la mode entre 1840 et 1860 environ.

Cet album nous fait voyager au pays des travestissements, des masques et du carnaval, de la danse et des fêtes populaires au milieu du XIXe siècle.



BEL EXEMPLAIRE EN CONDITION D’ÉPOQUE DE CE RARE ALBUM DE LITHOGRAPHIES.

Prix : 600 euros

dimanche 16 décembre 2012

La Solitude de l'Amitié avec un précis historique de ses environs par Charles Bidou (1797). Manuscrit inédit.


Charles BIDOU

LA SOLITUDE DE L'AMITIÉ AVEC UN PRÉCIS HISTORIQUE DE SES ENVIRONS. Par C. Bidou.

[cet ouvrage a été fait en 23 jours en 1797]

1 volume in-8 (18,5 x 11,5 cm), 204 pages chiffrées.

Reliure plein veau brun raciné, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin rouge, roulette dorée en encadrement des plats (reliure de l'époque). Reliure avec quelques usures (coins, travail de vers sur un mors se poursuivant sur le plat, épidermures, volume légèrement gauchi), intérieur frais. Manuscrit rédigé d'une seule main à l'encre brune. Très lisible.


MANUSCRIT AUTOGRAPHE ORIGINAL ENTIÈREMENT INÉDIT.

Ce manuscrit est l'oeuvre d'un obscur auteur dénommé Charles Bidou. Nous n'avons retrouvé qu'un seul ouvrage publié par cet auteur : Guide d'une mère pour l'éducation de ses enfants (Paris, Le Normand, an XI-1803, 2 vol. in-8). Le présent manuscrit est resté inédit jusqu'à ce jour.

L'auteur a rédigé son ouvrage dans le courant de l'année 1797 comme il l'indique tout à la fin de son texte. Il a ajouté au début un petit texte d'introduction en forme d'exergue daté du 27 décembre 1801 (ou 1802 - la date est surchargée). "Bien aimable solitude ! d'autres temps ... d'autres lieux ... d'autres gens ... ont fait bien des fois réfugier ma pensée dans ton sein ... quelques regrets ... quelques larmes du sentiment se sont alors ... de mon coeur ... Dans le besoin qu'il a eu souvent d'invoquer ton souvenir toujours doux, je n'ai que trop éprouvé combien les contrastes donnent du prix aux objets dont on n'avait pas encore senti tout le mérite."

On trouve ensuite une page de titre non datée ; une épître "à deux aimables solitaires, respectables amies" (pp. 1 à 4, avec à la fin la signature in extenso de l'auteur) ; une préface (pp. 5 à 16) ; La solitude de l'amitié (pp. 17 à la fin).

"La solitude de l'amitié se trouve presque sur une hauteur et comme au centre d'un très vaste jardin arrosé aux trois quarts par un fleuve et deux petites rivières et fermé pour ainsi dire par de hautes montagnes qui du côté du midi jusqu'au couchant présentent l'ondulation et le balancement de leurs jolis côteaux couronnés par des bois ou des villages dont les clochers semblent porter leur pointe dans les nuages."

Ce début donne assez l'idée du style romantique de l'ensemble, parsemé de poèmes, de récits historiques, de réflexions, etc.


L'auteur conclut son ouvrage par un long Post Scriptum (p. 199) : "Dans le cours de cet ouvrage j'ai souvent parlé d'une philosophie douce et constante qui nous porte à endurer avec constance les disgrâces et les misères de la vie. Peut-être ne trouvera-t-on pas mauvais que pour la faire connaître j'ajoute ici un petit extrait d'un système que j'ai toujours eu soin de mettre plus en pratique que de traiter en théorie, parce qu'il est tout naturel de préférer un sentiment à cent pensées dans un âge où l'on est communément plus peintre et poète que philosophe. Je vais donc retracer quelques idées de ce système (...) "Diminuer les peines, augmenter les plaisirs" "Se rendre le plus heureux et le moins malheureux possible" Voilà tout simplement en quoi il consiste." Il poursuit : "(...) Voir le bonheur d'un oeil satisfait et le malheur d'un oeil ferme et tranquille. (...) Etre généralement plus sensible au plaisir qu'à la peine, plus à la pitié qu'au plaisir (...) Etre prudent, honnête et vrai (...)" il conclut par ces vers :

Finissons la morale ennuie
et de rien ne sait garantir
il faut toujours jouir de la vie
raisonner peu, beaucoup sentir.

L'ensemble de ce manuscrit, resté dans l'ombre jusqu'à ce jour, donne une intéressante vision de l'état d'esprit mélancolique et romantique de son époque.

Charles Bidou n'a malheureusement laissé aucune trace dans l'histoire littéraire hormis son Guide d'une mère pour l'éducation de ses enfants publié en 1803.


PIÈCE UNIQUE.

VENDU

samedi 15 décembre 2012

A Vau-l'Eau de Joris-Karl Huysmans (1882). Edition originale publiée par H. Kystemaeckers à Bruxelles. Jolie reliure japonisante moderne.


J.-K. HUYSMANS

A VAU-L'EAU. Eau-forte de Am. Lynen.

Bruxelles, Henry Kistemaeckers, 1882

1 volume in-12 (16,5 x 10,5 cm) de 144-(1) pages. Frontispice portrait de l'auteur gravé à l'eau-forte et imprimé en sépia.

Cartonnage bradel plein papier japonais (reliure moderne). Relié sur brochure. Les deux plats de couverture conservés. Papier de Hollande. Quelques rousseurs en marge du frontispice.


ÉDITION ORIGINALE TIRÉE A 1.000 EXEMPLAIRES SUR HOLLANDE (avec 10 ex. sur Japon).

"L'oeuvre de Huysmans la moins connue et que nous regardons dans la note pessimiste qui convient à son tempérament de contempteur, comme son oeuvre la plus personnelle. La vie lamentable, errante de gargote en cabaret, de pension en bouillon d'un employé célibataire y est peinte douloureusement avec ses dégoûts flatutents et ses sombres monotonies ; c'est la caricature amère d'une existence ballottée dans les boîtes  nourrir de la capitale, avec la notation exacte de toutes les détresses de l'être humain à la recherche des médiocres satisfactions de la chair, soit pour les droits d'importation ou les appétences d'exportation de notre pauvre machine vivante. A Vau-l'Eau est bien le titre précis qui convenait à ce procès-verbal des désespérantes veuleries d'un solitaire modeste emprovincialisé dans Paris." Octave Uzanne in Livres contemporains d'un écrivain bibliophile (1894).


BEL EXEMPLAIRE DANS UNE RELIURE DE CRÉATION MODERNE DE STYLE JAPONISANT.

VENDU

vendredi 14 décembre 2012

Les Oeuvres complètes de P.-J. Béranger. Avec les Chansons érotiques (tome V). Bel exemplaire relié par Bernasconi (non signé). Complet de la suite de 104 vignettes sur acier par divers artistes et de la suite Grandville.


Pierre-Jean BÉRANGER

OEUVRES COMPLÈTES DE P.-J. BÉRANGER. Édition unique revue par l'auteur, ornée de 104 vignettes en taille-douce dessinées par les peintres les plus célèbres.

Paris, Perrotin, 1834 [impr. Jules Didot l'aîné]

avec :

SUPPLÉMENT. CHANSONS ÉROTIQUES.

Paris, chez tous les marchands de nouveautés, 1834 [impr. de Petit, rue Saint-Denis]

5 tomes reliés en 4 volumes in-8 (21,5 x 13,5 cm), (3)-XCV-(1)-320 ; 413-(2) ; 411-(3) et (3)-397-(1)-179 pages. 4 portraits de Béranger (1 répété 2 fois), 2 fac-similés d'autographes. 100 vignettes sur acier tirées hors-texte sur papier vélin blanc, avec également la suite Grandville intercalée hors texte (80 planches gravées sur bois par les meilleurs artistes de l'époque).



Reliure demi-maroquin à coins lie de vin, dos lisse ornés de fers rocaille en long dans le style romantique (reliure moderne pastiche de reliure romantique - la reliure n'est pas signée mais provient d'un fond dans lequel une bonne partie des livres ont été reliés par BERNASCONI - relieur spécialisé dans les reliures pastiches romantiques). Exemplaire lavé et réencollé avec grands soins par le relieur, papier blanc. Les gravures conservent tout leur velouté. Reliure parfaitement exécutée et très bien conservée.



Après avoir débuté par des chansons bachiques et licencieuses qui l’auraient laissé confondu dans la foule, il sut se créer un genre à part : il éleva la chanson à la hauteur de l’ode. Dans les pièces où il traite de sujets patriotiques ou philosophiques, il sait le plus souvent unir à la noblesse des sentiments, l’harmonie du rythme, la hardiesse des figures, la vivacité et l’intérêt du drame.



Les chansons érotiques sont un monument du genre. Elles ont été rarement éditées au XIXe siècle mais furent reprises ultérieurement dans de belles éditions illustrées clandestines.

Voici à titre d'exemple une chanson qui relève des amours lesbiennes : Les deux soeurs ou le cas de conscience.



LES DEUX SŒURS OU LE CAS DE CONSCIENCE


Zoé, de votre sœur cadette,
Que voulez-vous entre deux draps ?
Que sans chemise je me mette ?
Fi ! ma sœur, vous n'y pensez pas.
Mais à vos fins vous voilà parvenue,
Et vous baisez ma gorge nue ;
Vous me tiraillez,
Vous me chatouillez,
M'émoustillez ;
Mais au fond ce n'est rien,
Je le sens bien ;
Mais au fond ce n'est rien.
Pour vous en prendre à notre sexe,
Avez-vous mis l'autre aux abois ?
C'est peu que votre main me vexe,
Vous usez pour vous de mes doigts :
La tête aux pieds la voilà qui se couche ;
Ciel ! où mettez-vous votre bouche ?
Ah ! pour une sœur,
Quelle noirceur !
Quelle douceur !
Mais au fond....
Rougirions-nous ? je le demande,
Si nos amants pouvaient nous voir ?
Pourtant il faut que je vous rende
Le plaisir que je viens d'avoir.
Je m'enhardis ; car jamais, que je ne sache,
Je n'ai baisé d'homme à moustache.
Ah ! nous jouissons
Et des garçons
Nous nous passons.
Mais au fond...
Ne croyez pas que je contracte
Ce goût déjà trop répandu,
C'est bon pour amuser l'entr'acte
Quand le grand acteur est rendu.
Ce que je crains, ô sœur trop immodeste,
C'est d'avoir commis un inceste ;
Peut-être est-ce un cas
Dont nos prélats
Ne parlent pas
Car au fond ce n'est rien,
Je le sens bien ;
Car au fond ce n'est rien.




ÉDITION IMPORTANTE, ICI BIEN COMPLÈTE DES CHANSONS ÉROTIQUES FORMANT LE DERNIER TOME.

SUPERBE ENSEMBLE.

VENDU

jeudi 13 décembre 2012

Oeuvres complètes de P.-J. Béranger contenant les dix chansons nouvelles. Dernières chansons et Ma Biographie. Edition elzévirienne. Reliure plein maroquin de l'époque. Superbe exemplaire. Rare.


P.-J. BÉRANGER

OEUVRES COMPLÈTES DE P.-J. BERANGER contenant les dix chansons nouvelles. Edition elzévirienne.

Paris, Perrotin, Libraire, 1856 [Paris, typographie Simon Raçon et Comp.]

1 volume in-32 (11 x 7,5 cm), (3)-XX-632 pages.

Reliure plein maroquin bleu nuit janséniste, nom de l'auteur doré au dos, double filet à froid en encadrement des plats, caissons au dos encadrés d'un double filet à froid, filets perlé doré sur les coupes, jeu de roulettes dorées en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier peigne (reliure de l'époque, non signée, mais attribuable à DURU). Exemplaire à l'état proche du neuf. La reliure est rutilante et l'intérieur tout aussi frais.

TRÈS BELLE ÉDITION MINIATURE EN PETIT CARACTÈRE ELZÉVIRIEN.

D'une superbe impression très nette et agréable à l'oeil malgré la petitesse du caractère elzévirien, cette édition miniature regroupe l'ensemble des chansons de Béranger parues à cette date, les préfaces et des notes, ainsi qu'une table des chansons. Chansons à boire, légères, populaires et plus célèbres en leur temps que bien des poèmes de Victor Hugo ou des belles pages d'Honoré de Balzac, ce petit volume est un véritable bréviaire d'épicure et de bacchus réunis.

La charmante reliure en maroquin janséniste de l'époque sort très probablement des ateliers de l'un des meilleurs relieurs de Paris, sans doute Duru (roulette intérieure identique à celle d'un exemplaire signé par Duru). Elle est ici parfaitement conservée. Ce petit volume mérite sa place dans un musée consacré à Béranger où l'on conserverait les plus beaux exemplaires de ses Oeuvres en reliure de l'époque. Les photographies fournies parlent d'elles-mêmes.

ON JOINT DU MÊME AUTEUR DANS UNE RELIURE DE MÊME FACTURE.


OEUVRES POSTHUMES DE BERANGER. Dernières chansons - 1834 à 1851 - Ma biographie avec un appendice et un grand nombre de notes de Béranger sur ses anciennes chansons.

Paris, Perrotin, Libraire-éditeur, 1858 [Paris, typographie Simon Raçon et Comp.]

1 volume in-32 (11 x 7,5 cm), portrait de Béranger en frontispice, (3)-568 pages.

Reliure plein maroquin bleu nuit janséniste, nom de l'auteur doré au dos, double filet à froid en encadrement des plats, caissons au dos encadrés d'un double filet à froid, filets perlé doré sur les coupes, jeu de roulettes dorées en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier peigne (reliure de l'époque, non signée, mais attribuable à DURU). Exemplaire à l'état proche du neuf. La reliure est rutilante et l'intérieur tout aussi frais. Légères ombres au maroquin (éclaircissements par endroit, peu visible).

TRÈS BELLE ÉDITION MINIATURE EN PETIT CARACTÈRE ELZÉVIRIEN.

Le papier est plus épais que le papier du volume décrit en tête de cette notice.

Cet épais petit volume contient outre les Dernières chansons (pp. 15 à 240), Ma Biographie (pp. 243 à 445), un Appendice, des Notes et une Table des chansons.

Ensemble deux volumes.

SUPERBE EXEMPLAIRE.

VENDU

Oeuvres complètes de P.-J. Béranger contenant les dix chansons nouvelles. Edition elzévirienne. Reliure décorée de l'éditeur. Superbe exemplaire. Rare.


P.-J. BÉRANGER

OEUVRES COMPLÈTES DE P.-J. BERANGER contenant les dix chansons nouvelles. Edition elzévirienne.

Paris, Perrotin, Libraire, 1857 [Paris, typographie Simon Raçon et Comp.]

1 volume in-32 (11 x 7,5 cm), (3)-XX-636 pages.

Reliure pleine toile noire décorée de l'éditeur. Premier plat estampé d'un grand fer doré illustré par Liebherre (le roi d'Yvetot sur son âne avec des personnages autour, le nom de Béranger doré, le tout dans une guirlande de feuillage de vigne), titre doré au dos, fers rocaille, deuxième plat décoré d'un motif losangé arabesque à froid, doublures et gardes de papier jaune, tranches dorées (reliure de l'époque). Exemplaire à l'état proche du neuf. La reliure est rutilante et l'intérieur tout aussi frais.


TRÈS BELLE ÉDITION MINIATURE EN PETIT CARACTÈRE ELZÉVIRIEN.

D'une superbe impression très nette et agréable à l'oeil malgré la petitesse du caractère elzévirien, cette édition miniature regroupe l'ensemble des chansons de Béranger parues à cette date, les préfaces et des notes, ainsi qu'une table des chansons. Chansons à boire, légères, populaires et plus célèbres en leur temps que bien des poèmes de Victor Hugo ou des belles pages d'Honoré de Balzac, ce petit volume est un véritable bréviaire d'épicure et de bacchus réunis.

La charmante reliure (cartonnage) éditeur qui recouvre cet exemplaire est rare. Elle est ici parfaitement conservée. Ce petit volume mérite sa place dans un musée consacré à Béranger où l'on conserverait les plus beaux exemplaires de ses Oeuvres en reliure de l'époque. Les photographies fournies parlent d'elles-mêmes.


SUPERBE EXEMPLAIRE.

VENDU

lundi 10 décembre 2012

Curiosa : Les chansons érotiques de Béranger (1926). Un des 5 exemplaires sur Japon impérial avec un dessin original, une esquisse et le prospectus. Rarissime tirage de cet ouvrage illustré.


Pierre-Jean BÉRANGER. Illustrations libres de VIROT [peut-être CHAS-LABORDE ?].

LES CHANSONS ÉROTIQUES de P.-J. de Béranger, ornées de quatorze planches gravées à l'eau-forte et coloriées.

Aux dépens d'un amateur, 1923 [i.e. avril 1926].

1 volume in-8 (22,5 x 16,5 cm) de (4)-163 pages, broché sous couverture imprimée de papier rose. Avec 15 eaux-fortes hors-textes mises en couleurs et une vignette à l'eau-forte sur la page de titre, également mise en couleurs. Petits défauts avec fente du papier au dos de la couverture, sinon excellent état. Intérieur parfait.  

ÉDITION DE BIBLIOPHILE VENDUE SOUS LE MANTEAU ET DONT LE TIRAGE A ÉTÉ LIMITÉ A 260 EXEMPLAIRES. 5 exemplaires sur Japon impérial, 250 exemplaires sur vélin blanc de Montgolfier et 5 exemplaires de collaborateurs hors commerce.


CELUI-CI UN DES 5 RARISSIMES EXEMPLAIRES SUR JAPON IMPÉRIAL.

On joint au volume le prospectus (resté vierge) de cette édition, qui nous apprend que la date imprimée (1923) est erronée et que l'ouvrage n'est en réalité sorti des presses, au plus tôt, qu'en avril 1926. Une esquisse à la mine de plomb a été dessinée en regard du faux-titre, à pleine page (femme faisant sa toilette dans une grande bassine et vue de dos - avec un envoi "Bien cordialement" (le nom du destinataire ayant été gratté).

On joint également le dessin ayant servi à l'illustration de la chanson intitulée "L'accouchement, accident arrivé à une femme vertueuse" (p. 72). Ce dessin, à l'encre de Chine, est rehaussé de couleurs (avec des variantes quant au résultat final imprimé). Il est signé et daté "Virot. 25".

Pia, dans sa bibliographie "Les livres de l'Enfer" ne donne pas le nom de l'illustrateur qu'il ne semble pas avoir découvert, pas plus que Dutel d'ailleurs (1193). Luc Monod, dans son "Manuel de l'amateur de livres illustrés modernes" (t.1, p. 214), attribue ces dessins à Chas Laborde. Il s'agirait du seul ouvrage résolument érotique illustré par cet artiste.


BEL EXEMPLAIRE DE CE LIVRE RARE.

TRÈS RARE TIRAGE A 5 EXEMPLAIRES SEULEMENT SUR JAPON IMPÉRIAL, AVEC UN DESSIN ORIGINAL, UNE ESQUISSE ET LE PROSPECTUS DE L’ÉDITION.

VENDU

La Légende des sexes d'Edmond Haraucourt (vers 1923) avec une suite d'héliogravures du genre curiosa (Rops, Van Maele, Von Bayros, Sternberg). Un des 30 rares exemplaires de tête sur papier du Japon. Ex libris ajoutés de Franz von Bayroz


Illustration d'après le dessin de Franz von Bayroz


Le Sire de Chambley (Edmond H.) [Edmond Haraucourt]

LA LÉGENDE DES SEXES. Poèmes hystériques. Imprimé à Bruxelles pour l'auteur.

Sans nom, sans date [vers 1923]

1 volume in-4 ( 28,5 x 20 cm), en feuilles, sous couverture rempliée imprimée en bleu et noir, 144 pages et 1 feuillet. Très bon état. Avec une suite de 27 planches héliogravées imprimées sur Japon.

ÉDITION IMPRIMÉE A 380 EXEMPLAIRES DONT 350 SUR PAPIER DE HOLLANDE ET 30 SUR PAPIER DU JAPON.


Illustration d'après le dessin de Nicolas Sternberg


CELUI-CI UN DES 30 EXEMPLAIRES DE TÊTE SUR PAPIER DU JAPON.

Édition non mise dans le commerce, pour les souscripteurs seuls. Les planches sont des reproductions des chefs d'oeuvre du genre, libre, des meilleurs artistes. 1 frontispice d'après Félicien Rops, 15 dessins d'après Nicolas Sternberg, 5 dessins d'après Martin Van Maele et 6 dessins d'après Franz Von Bayros.


Lithographie originale de Georges Villa.
Cette lithographie a servi à illustrer le Menu des Bibliophiles du Cornet
(dîner du 4 novembre 1930 à l'auberge de la Devinière, rue Montorgueil, Paris)
George Villa a dessiné une suite de 12 dessins pour illustrer
la Légende des Sexes d'Haraucourt pour les Bibliophiles du Cornet,
cette illustration faisait partie de cette suite.


Joint à cet exemplaire une très belle épreuve lithographique par Georges Villa. Epreuve avant lettre, non signée. Imprimée sur beau papier vélin de cuve blanc. Format du livre.

Joint à cet exemplaire un très bel ex libris signé Franz Von Bayros (1866-1924) dans la planche. Épreuve en sanguine tirée sur papier du Japon. Format de la feuille : 23 x 15 cm - Format du cuivre : 13,5 x 9,5 cm. Possesseur inconnu. Superbe épreuve. Technique : eau-forte (cuivre). Voir photo ci-dessous.


Ex Libris original par Franz von Bayroz.
Eau-forte originale signée dans le cuivre.
Vers 1910 ?


Joint à cet exemplaire un très bel ex libris signé Franz Von Bayros (1866-1924) dans la planche. Épreuve en noir tirée sur papier vélin. Format de la feuille : 21 x 14,5 cm - Format du cuivre : 16 x 10 cm. Ex libris Franz Winter. Belle épreuve (petite déchirure dans le blanc en bas à gauche dans le cuivre). Technique : eau-forte (cuivre). Voir photo ci-dessous.


Ex Libris original par Franz von Bayroz.
Eau-forte originale signée dans le cuivre.
Vers 1910 ?


Joint à cet exemplaire un très bel ex libris attribué à Franz Von Bayros (1866-1924). Épreuve en bistre tirée sur papier Madagascar. Format de la feuille : 22 x 15 cm - Format du cuivre : 12 x 10,5 cm. Ex libris Anton Burck. Superbe épreuve. Technique : eau-forte (cuivre). Voir photo ci-dessous.


Ex Libris original par Franz von Bayroz (attribué à).
Eau-forte originale non signée.
Vers 1910 ?


Ce livre est l'épopée du bas-ventre nous dit la Préface de cet ouvrage publié pour la première fois en 1882 par les soins discrets d'Edmond Haraucourt. Série de poèmes hystériques et luxurieux, titre élaboré en contre pied de la Légende des Siècles du grand Hugo ; ce livre eut le succès du soufre. Du coït des atomes en passant par le Sonnet pointu ou le Sonnet honteux, ce livre est une aventure textuelle au pays des libertés curieuses.

Nous vous offrons trois poésies pour preuve :

Sonnet honteux

L'anus profond de Dieu s'ouvre sur le Néant,
Et, noir, s'épanouit sous la garde d'un ange.
Assis au bord des cieux qui chantent sa louange,
Dieu fait l'homme, excrément de son ventre géant.
Pleins d'espoir, nous roulons vers le sphincter béant
Notre bol primitif de lumière et de fange ;
Et, las de triturer l'indigeste mélange,
Le Créateur pensif nous pousse en maugréant.

Et un autre…

Sonnet pointu

Reviens sur moi ! Je sens ton amour qui se dresse ;
Viens, j'ouvre mon désir au tien, mon jeune amant.
Là... Tiens... Doucement... Va plus doucement...
Je sens, tout au fond, ta chair qui me presse.
Rythme bien ton ardente caresse
Au gré de mon balancements,
O mon âme... Lentement,
Prolongeons l'instant d'ivresse.
Là... Vite !
Plus longtemps !
Je fonds ! Attends,
Oui, je t'adore...
Va ! va ! va !
Encore.
Ha !

La jeune

J'ai rêvé d'une vierge impécable, aux yeux froids,
Qui d'un bond, émergeant des moiteurs de sa couche,
Vient accrocher le poids de son corps à ma bouche
Et pointe sur mon coeur le roc de ses seins droits.
Longtemps, pieuse et chaste, elle a porté la croix
De l'orgueil vertueux que nul désir ne touche ;
Mais voilà que le rut s'est éveillé, farouche,
Et la chair en révolte a réclamé ses droits...
Elle plaque à ma peau la peau d'un ventre ferme,
Et furieusement crispée, elle m'enferme
Dans l'effort ingénu de sa lubricité.
Ses canines d'enfant mordent ma chair de mâle...
A moi, toute ! Et la fleur de sa nubilité,
Pourpre, s'épanouit sous l'onde baptismale.

Référence : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°1840.

EXEMPLAIRE TEL QUE PARU, DANS LE RARE TIRAGE SUR JAPON, BIEN COMPLET DE TOUTES LES PLANCHES SUR JAPON.

TROIS BEAUX EX LIBRIS DE FRANZ VON BAYROS

VENDU

La Femme du voisin par Gustave Guiches. Exemplaire offert à Anatole France. Recueil d'historiettes entre femmes, maris et amants, entre bonheurs, heurts et malheurs dans le mariage.


Gustave GUICHES

LA FEMME DU VOISIN.

Paris, H. Simonis Empis, 1898 [Emile Colin, imprimerie de Lagny].

1 volume in-18 (18 x 11 cm) de (4)-240 pages.

Reliure demi-toile grise avec pièce de titre de maroquin rouge au dos, plats de papier marbré, premier plat de couverture illustré en couleurs par A. Guillaume bien conservé (reliure de l'époque). Très bon état. Intérieur frais imprimé sur papier courant.

ÉDITION ORIGINALE.


EXEMPLAIRE DE DÉDICACE OFFERT PAR L'AUTEUR A M. ANATOLE FRANCE.

"A Monsieur Anatole France de l'Académie Française, hommage empressé" signé G. Guiches.

Cet ouvrage humoristique, cocasse et badin, a été publié dans la collection "Les Humoristes" (collection à 2 francs de l'éditeur H. Simonis Empis). C'est un recueil d'historiettes entre femmes, maris et amants, entre bonheurs, heurts et malheurs dans le mariage.

"C'est rarement le mari qui éveille les sens de sa femme. C'est triste à dire, mais c'est comme ça." (extrait)

Gustave Guiches (1860-1935) était enfant de petits fonctionnaires municipaux et viticulteurs d'Albas (Lot), frappés par la crise du phylloxera. Gustave Guiches devient bachelier ès lettres après des études secondaires dans un établissement catholique à Cahors. Il poursuit des études supérieures, mais échoue, en 1879, à Paris, puis en 1880, à Toulouse, à ses examens en faculté de Droit. Décidé malgré tout à « faire de la littérature », il revient alors à Paris et travaille, pour gagner sa vie, à la Compagnie du gaz où l'introduit son beau-frère, chef du Contentieux. Sur recommandation d'une vieille tante et du poète lotois, Francis Maratuech, dont il a été le collaborateur pour la revue Le Feu follet, il rencontre à Paris des personnalités du monde littéraire, dont Albert Delpit et Charles Buet, qui tient un salon des mieux fréquentés. Il entre ainsi en contact avec des écrivains, des poètes qui font l'actualité et devient lui-même écrivain et dramaturge. Il rencontre toutes les personnalités de son temps dans ce milieu, de Henri Lavedan à Georges de Porto-Riche, d'Abel Hermant à Lucien Guitry, Sarah Bernhardt. Licencié de son emploi pour cause de réduction d'effectifs, il adresse ses textes aux journaux et il publie une nouvelle, « Le dernier exploit d'un huissier », dans Le Figaro, puis une autre dans Paris illustré.Son premier roman, Céleste Prudhomat, est accepté par La Librairie moderne, maison d'édition que viennent de lancer, rue Saint-Benoît, Gustave de Malherbe et Paul Hervieu, auxquels il a été présenté par Henri Lavedan. Il se lie d'amitié avec Bloy entre 1881 et 1887, Huysmans, Villiers de L'Isle-Adam. Il participe avec Marcel Prévost, Abel Hermant, Hugues Le Roux, Jules Perrin, Camille Oudinot, à un éphémère « Groupe des Treize » que devait parrainer Guy de Maupassant. Il signe avec Paul Bonnetain, J.-H. Rosny, Lucien Descaves, Paul Margueritte un texte resté célèbre publié dans Le Figaro du 18 août 1887, le « Manifeste des cinq », un pamphlet dirigé contre Émile Zola. On lui doit un portrait assez vivant de Bloy et de son milieu dans ses mémoires publiés en 1925, Au Banquet de la vie. En 1931, il est candidat malheureux à l'Académie française, contre Pierre Benoit qui est élu. (Source : Wikipedia)

Ce volume semble peu commun. Il n'est pas annoncé de grands papiers.

EXEMPLAIRE DE LA BIBLIOTHÈQUE ANATOLE FRANCE.

VENDU

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