7 from the series Shikido torikumi juniban [Twelve Holds of Love], circa 1775-77 + 4 other
Oban yoko-e | Shunga original print
Edo Period
Ensemble de 11 estampes japonaises anciennes (fin XVIIIe s. ou début XIXe siècle au plus tard) montées sur cartons 65,5 x 41,5 cm (estampes mesurant 37 x 24 cm)
Chaque estampe a été habilement restaurée (comblée avec papier sans reprise du décor) en marge gauche ou droite (voir photo pour chaque estampe) avec comblement d'un manque dû à l'humidité qui a endommagé quelques centimètres carrés en bordure. Sinon les couleurs sont encore vives, le papier est propre et l'impression nette. Pli central à peine marqué pour certaines estampes.
7 estampes sont issues de la série de 12 estampes intitulée "Shikido torikumi juniban [Twelve Holds of Love]. Les 4 autres, non signées, sont attrubuées et de toute évidence l'oeuvre de Isoda Koryusai.
Isoda Koryūsai est né au Japon et a vécu de 1735 à 1789 environ. Isoda compte parmi les artistes Ukiyoe et Ukiyoe signifie en gros "images du monde qui coule". Sous le terme d'ukiyoe, on a résumé un groupe d'artistes qui représentaient un genre d'art particulier à l'époque Edo. Ils étaient surtout connus pour leurs gravures, mais aussi pour leurs peintures. Les artistes d'Ukiyoe reflètent dans leurs œuvres l'attitude joyeuse de la classe moyenne croissante dans des villes comme Edo, le Tokyo d'aujourd'hui. Alors que le terme était jusqu'alors associé à une attitude plutôt inhibée et contemplative face à la vie, Ukioye est devenu un terme qui incarnait la vie et la jouissance au début du 18ème siècle.
Isoda a d'abord été un samouraï du Tsuchiya-Han, mais il a ensuite abandonné son poste pour se consacrer à l'art. Il créait principalement des tirages et son format préféré était le format de portrait allongé, appelé "post format". Jusqu'en 1770, il est fortement orienté artistiquement vers ses professeurs Nishimura Shigenaga, dont on soupçonne seulement qu'il a enseigné à Isoda, et Suzuki Harunobu. Il a ensuite développé son propre style personnel.
Isoda représentait principalement des jeunes femmes, dans des scènes sociales ou privées. L'une de ses œuvres les plus célèbres est certainement la série "Jeunes poupées dans leurs vêtements du Nouvel An". Il montre les courtisanes du quartier des bordels à Edo. Ses œuvres sont aujourd'hui représentées, entre autres, au Kupferstich-Kabinett, aux Staatliche Kunstsammlungen de Dresde et au Metropolitan Museum of Modern Art.
Cette série de « Shunga » qui signifie littéralement « image de printemps », est un euphémisme pour faire référence à l'acte sexuel. Le mot shunga serait dérivé de l'expression chinoise chungonghua, en japonais shungūga (春宮画?), signifiant « image du palais du printemps », en évocation de la vie joyeuse menée au palais du prince héritier (Kōtaishi). L'âge d'or des shunga se situe pendant l'époque d'Edo (1600 à 1868).
Voir photographies pour voir l'état. Pour chaque estampe, une première photographie montre l'estampe dans son entier (sans les marges du grand carton) et la deuxième photographie montre l'estampe recadrée hors de l'accident qui affecte chaque bord (droit ou gauche).
Prix sur demande