LEPELLETIER DE LA SARTHE (Alm.)
SYSTÈME PÉNITENTIAIRE. LE BAGNE, LA PRISON CELLULAIRE, LA DÉPORTATION. Par Alm. Lepelletier de La Sarthe. Membre de l'Académie Impériale de Médecine, Chevalier de la Légion d'honneur, Ex-Médecin, par concours, des Hôpitaux de Paris, Lauréat de l'Ecole et de plusieurs Sociétés savantes.
Le Mans, Monnoyer, imprimeur-libraire, éditeur, Paris, Plon Frères, libraires, 1853. [Typographie Monnoyer, au Mans.]
1 volume grand in-8 (27 x 18 cm) de (4)-XV-336 pages. 4 belles lithographies hors-texte (bagnards).
Reliure demi-cuir moderne (peau de truie beige mégissée), dos muet, plats et gardes de papier marbré imprimé. Reliure en parfait état. Intérieur très frais, papier très blanc, sans rousseurs, couvertures conservées (avec de petites manques angulaires).
ÉDITION ORIGINALE.
Lepelletier décrit dans cet ouvrage consacré à l’organisation du système pénitentiaire, des « types pénitentiaires ». On n’est plus très loin du « type criminel », même si ce médecin repousse tout déterminisme fatal et maintient la capacité de chaque individu à lutter contre ses tendances organiques. Inspiré par les textes de l’écrivain Maurice Alhoy, il définit huit types pénitentiaires reconnaissables à leurs méfaits, à leur psychisme et, pour certains, à leur physionomie. Chaque type est marqué par la dominance d’un vice que l’action pénale doit s’efforcer de remplacer par la vertu correspondante. (...) Animalisation du comportement et des traits physiques, identification du caractère à l’acte réprouvé, projection du jugement moral sur la physionomie, importance du regard : la typologie de Lepelletier mobilise une rhétorique déjà à l’œuvre chez Vauvenargues. Elle n’est guère spécifique au criminel et on la retrouve aussi bien dans la littérature savante que dans les œuvres romanesques du XIXe siècle. Grand succès de littérature populaire, Les Mystères de Paris débute par une mise en garde sur la singularité du milieu criminel. Si le lecteur veut bien entrer dans cette « fange » prévient Eugène Sue, il faudra qu’il assiste à « de sinistres scènes » : « il pénétrera dans des régions horribles, inconnues ; des types hideux, effrayants, fourmilleront dans ces cloaques impurs comme les reptiles dans les marais ». L’auteur précise ensuite ses intentions : « nous allons essayer de mettre sous les yeux du lecteur quelques épisodes de la vie d’autres barbares aussi en dehors de la civilisation que les peuplades sauvages si bien peintes par Cooper. Seulement les barbares dont nous parlons sont au milieu de nous ; nous pouvons les coudoyer en nous aventurant dans les repaires où ils vivent, où ils se rassemblent pour concerter le meurtre, le vol, pour se partager enfin les dépouilles de leurs victimes. Ces hommes ont des mœurs à eux, des femmes à eux, un langage à eux, langage mystérieux, rempli d’images funestes, de métaphores dégouttantes de sang ». (Extrait de Le criminel né, imposture ou réalité, par Marc Renneville).
TRÈS BON EXEMPLAIRE DE CE LIVRE PEU COMMUN.
VENDU
SYSTÈME PÉNITENTIAIRE. LE BAGNE, LA PRISON CELLULAIRE, LA DÉPORTATION. Par Alm. Lepelletier de La Sarthe. Membre de l'Académie Impériale de Médecine, Chevalier de la Légion d'honneur, Ex-Médecin, par concours, des Hôpitaux de Paris, Lauréat de l'Ecole et de plusieurs Sociétés savantes.
Le Mans, Monnoyer, imprimeur-libraire, éditeur, Paris, Plon Frères, libraires, 1853. [Typographie Monnoyer, au Mans.]
1 volume grand in-8 (27 x 18 cm) de (4)-XV-336 pages. 4 belles lithographies hors-texte (bagnards).
Reliure demi-cuir moderne (peau de truie beige mégissée), dos muet, plats et gardes de papier marbré imprimé. Reliure en parfait état. Intérieur très frais, papier très blanc, sans rousseurs, couvertures conservées (avec de petites manques angulaires).
ÉDITION ORIGINALE.
Lepelletier décrit dans cet ouvrage consacré à l’organisation du système pénitentiaire, des « types pénitentiaires ». On n’est plus très loin du « type criminel », même si ce médecin repousse tout déterminisme fatal et maintient la capacité de chaque individu à lutter contre ses tendances organiques. Inspiré par les textes de l’écrivain Maurice Alhoy, il définit huit types pénitentiaires reconnaissables à leurs méfaits, à leur psychisme et, pour certains, à leur physionomie. Chaque type est marqué par la dominance d’un vice que l’action pénale doit s’efforcer de remplacer par la vertu correspondante. (...) Animalisation du comportement et des traits physiques, identification du caractère à l’acte réprouvé, projection du jugement moral sur la physionomie, importance du regard : la typologie de Lepelletier mobilise une rhétorique déjà à l’œuvre chez Vauvenargues. Elle n’est guère spécifique au criminel et on la retrouve aussi bien dans la littérature savante que dans les œuvres romanesques du XIXe siècle. Grand succès de littérature populaire, Les Mystères de Paris débute par une mise en garde sur la singularité du milieu criminel. Si le lecteur veut bien entrer dans cette « fange » prévient Eugène Sue, il faudra qu’il assiste à « de sinistres scènes » : « il pénétrera dans des régions horribles, inconnues ; des types hideux, effrayants, fourmilleront dans ces cloaques impurs comme les reptiles dans les marais ». L’auteur précise ensuite ses intentions : « nous allons essayer de mettre sous les yeux du lecteur quelques épisodes de la vie d’autres barbares aussi en dehors de la civilisation que les peuplades sauvages si bien peintes par Cooper. Seulement les barbares dont nous parlons sont au milieu de nous ; nous pouvons les coudoyer en nous aventurant dans les repaires où ils vivent, où ils se rassemblent pour concerter le meurtre, le vol, pour se partager enfin les dépouilles de leurs victimes. Ces hommes ont des mœurs à eux, des femmes à eux, un langage à eux, langage mystérieux, rempli d’images funestes, de métaphores dégouttantes de sang ». (Extrait de Le criminel né, imposture ou réalité, par Marc Renneville).
TRÈS BON EXEMPLAIRE DE CE LIVRE PEU COMMUN.
VENDU