mercredi 17 juin 2009

La meilleure édition ancienne des Oeuvres de Scarron (1752). Superbe exemplaire en maroquin XIXe de David.



SCARRON (Paul)

ŒUVRES DE MONSIEUR SCARRON. Nouvelle édition revue, corrigée et augmentée de quantité de pièces omises dans les éditions précédentes.

A Amsterdam, chez J. Wetstein, 1752.


7 volumes petit in-12 (138 x 85 mm – Hauteur des marges : 133 mm) de 350 à 600 pages par volume environ (collationné complet). 1 portrait et 6 frontispices de Du Bourg gravés par Folkema. 7 fleurons de titres à l’eau-forte (le même répété).

Reliure maroquin bleu nuit, dos à nerfs richement décoré aux petits fers dorés pointillés, triple-filet doré en encadrement des plats, dentelle dorée en encadrement intérieur, double-filet doré sur les coupes, tranches dorées sur marbrure (reliure de la fin du XIXe siècle signée DAVID dans la dentelle intérieure). Exemplaire en excellent état. Petite trace de choc sans gravité sur la coupe supérieure du premier volume.


TRÈS JOLIE ÉDITION.

C’est la meilleure et la plus complète des éditions anciennes de ce poète burlesque. Elle a toujours été préférée à celle qui la précède et publiée chez le même éditeur mais en 10 volumes, en 1737. Les gravures sont les mêmes pour les deux éditions, ici en second tirage.

Références : Magne, 403 ; Cohen, 945-946 ; Tchémerzine V, 742.


SUPERBE EXEMPLAIRE FINEMENT RELIÉ PAR DAVID A LA FIN DU XIXe SIÈCLE.

VENDU

Nous proposons par ailleurs et dans la même reliure le Virgile Travesty et le Romant comique de Scarron dans les éditions annexées à la collection des Elzévier. Les deux ouvrages peuvent être acquis séparément (voir fiches) ou ensemble pour le prix de 4.000 euros. Nous contacter.

Paul Scarron : Le Roman comique (1662-1663). Maroquin du XIXe siècle signé Champs.



SCARRON (Paul)

LE ROMANT COMIQUE de Monsieur SCARRON. Première et deuxième partie.

Suivant la copie imprimée, A PARIS, 1662-1663. [Hollande, Amsterdam, A. Wolfgang].

2 volumes petit in-12 (138 x 80 mm – Hauteur des marges : 131 mm) de (8)-256 et (6)- 279 pages, avec un joli frontispice d’après Veenbieysen en taille-douce en tête du premier volume.

Reliure maroquin bleu nuit, dos à nerfs richement décoré aux petits fers dorés, triple-filet doré en encadrement des plats, dentelle dorée en encadrement intérieur, double-filet doré sur les coupes, tranches dorées sur marbrure (reliure de la fin du XIXe siècle signée CHAMPS dans la dentelle intérieure). Exemplaire en parfait état.


TRÈS JOLIE ÉDITION.

Cette édition se joint à la collection des Elzévier. Le Roman comique a paru pour la première fois en 1655. Elle contient les deux seules parties sorties de la plume de Scarron. Les suites ne sont pas de lui.

Références : Tchémerzine-Scheler V, 718 ; Magne, 265. Brunet, 1784.

SUPERBE EXEMPLAIRE FINEMENT RELIÉ PAR VICTOR CHAMPS A LA FIN DU XIXe SIÈCLE.

VENDU

Nous proposons par ailleurs et dans la même reliure le Virgile Travesty de Scarron dans l’édition de 1668 qui se joint également à la collection des Elzévier. Les deux ouvrages peuvent être acquis ensemble pour le prix de 4.000 euros l’ensemble. Nous contacter.

Le Virgile travesty de Paul Scarron (1668). Collection des Elzévier (Abraham Wolfgang). Magnifique exemplaire en maroquin de Champs.



SCARRON (Paul)

LE VIRGILE TRAVESTY EN VERS BURLESQUES de Monsieur SCARRON. Revu et corrigé.

Suivant la copie imprimée A PARIS, 1668. [Hollande, Amsterdam, A. Wolfgang].

2 volumes petit in-12 (138 x 80 mm – Hauteur des marges : 134 mm) de 372 et 307 pages, y compris les titres, frontispices et les 8 gravures hors-texte en taille-douce.

Reliure maroquin bleu nuit, dos à nerfs richement décoré aux petits fers dorés, triple-filet doré en encadrement des plats, dentelle dorée en encadrement intérieur, double-filet doré sur les coupes, tranches dorées sur marbrure (reliure de la fin du XIXe siècle signée CHAMPS dans la dentelle intérieure). Exemplaire en parfait état.


TRÈS JOLIE ÉDITION ILLUSTRÉE.

Un charmant frontispice est répété en tête de chaque volume et les titres sont ornés de la marque au Quaerando. Les huit charmantes figures hors-texte (de P. Lochon) sont imitées de celles présentes dès la première édition in-4 (1648-1659). Les figures sont ici d’un excellent tirage.

Cette édition se joint à la collection des Elzévier : Elle contient huit livres c'est-à-dire tout ce que Scarron a donné de cet ouvrage.

Références : Tchémerzine-Scheler V, 715 ; Brunet V, 185 ; Gay, 1362 ; Graesse VI, 292 ; Magne, 269.


SUPERBE EXEMPLAIRE FINEMENT RELIÉ PAR VICTOR CHAMPS A LA FIN DU XIXe SIÈCLE.

VENDU

Nous proposons par ailleurs et dans la même reliure le Romant comique de Scarron dans l’édition de 1662-1663 qui se joint également à la collection des Elzévier. Les deux ouvrages peuvent être acquis ensemble pour le prix de 4.000 euros l’ensemble. Nous contacter.

mardi 16 juin 2009

Les Mémoires de d'Artagnan par Gatien Courtilz de Sandras (1701-1715). Le roman historique qui inspira Dumas pour ses Trois mousquetaires.



GATIEN COURTILZ DE SANDRAS (1644-1712)

MÉMOIRES DE Mr. D’ARTAGNAN, Capitaine Lieutenant de la première Compagnie des Mousquetaires du Roi, Contenant quantité de choses particulières et secrettes qui sont passées sous le règne de Louis le Grand. Tome premier, deuxième et troisième (complet).

A Amsterdam, chez Pierre de Coup, 1715. Le titre du tome troisième est à la date de 1701 et porte l’adresse « A Cologne, chez Pierre Marteau. », mais c'est le premier volume qui est de l'édition de 1701 et les deux autres de l'édition de 1715 qui en est la réimpression fidèle.

3 volume grand in-12 (160 x 105 mm) de (8)-564-(15) ; 636-(12) et 598-(16) pages. Titres imprimés en rouge et noir, portraits ajoutés (voir le détail ci-dessous).

Reliure maroquin à grain long chocolat, dos à nerfs, caissons encadrés d’un triple-filet doré, titre, tomaison et millésime dorés au dos, triple-filet doré en encadrement des plats, filet doré sur les coupes, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, tranches dorées (fine reliure du milieu du XIXe siècle, non signée). Exemplaire en parfait état de conservation. La reliure est d’une fraîcheur éblouissante. L’intérieur est frais avec de très rares rousseurs claires par endroit.

La reliure n'est pas signée... mai ce ne peut être qu'un oubli étant donné la qualité du travail de reliure et de dorure réalisé, attribuable à un des grands ateliers du second Empire, sans aucun doute.


NOUVELLE ÉDITION.

« Pierre de Coup vend les Mémoires de Mr. d'Artagnan, qu'il vient de réimprimer en trois vol. in-12. Quoique ces Mémoires portent le nom de M- d'Artagnan, & qu'il parait dans le Livre que c'est lui qui en est l'Auteur ; on doit (avoir qu'ils nous sont venus d'une autre main que de la sienne, & qu'on s'est seulement servi de son nom pour coudre ensemble plusieurs choses ou fausses, ou arrivées à différentes Personnes. Cela n'empêche pas que la lecture de ces Mémoires ne soit intéressante, &- même instructive. » (Nouvelles littéraires, La Haye, 1715, p. 32)

L’auteur, lui-même mousquetaire du roi, quitta l’armée au bout de dix-huit années de service pour devenir polygraphe et vivre de sa plume. Il a fourni aux libraires de Hollande de très nombreux romans pseudo-historiques. Auteur fécond et imprudent, il est emprisonné plusieurs fois à la Bastille.

De la vie de d'Artagnan qu’il a pu connaître assez bien, car il fut enfermé à la Bastille alors que Besmaux, ex-compagnon de d’Artagnan, en était Gouverneur, Courtliz a tiré un récit où le vrai se mêle au faux : il s'agit des Mémoires de M. d'Artagnan, publiées en 1700 (soit vingt-sept ans après la mort du héros gascon), dont s'est à son tour inspiré Alexandre Dumas pour Les Trois Mousquetaires et pour Vingt Ans après.

À plusieurs reprises d'ailleurs, Courtilz a écrit à la première personne les mémoires des autres, celles du marquis de Montbrun ou de M. de Rochefort. On a beaucoup dénigré son style, qui est pourtant vif et picaresque.

Alexandre Dumas, plus d’un siècle plus tard, en a fait le héros gascon que l’on sait, dans un livre Les Trois Mousquetaires (1844) au destin non moins glorieux. Dumas aurait fait connaissance avec D’Artagnan à la bibliothèque de Marseille où il est venu emprunter un ouvrage intitulé Mémoires de M. d’Artagnan de Gatien Courtilz de Sandras. Ces mémoires apocryphes constituent sa première source d’inspiration. Il y découvre son futur héros, mais aussi de nombreux autres protagonistes, des aventures déjà pittoresques, des anecdotes sur l’époque qu’il va utiliser et transformer avec sa verve et son sens de l’imagination. La contribution de Courtilz de Sandras à l’écriture des Trois Mousquetaires ne s’arrête pas avec ses Mémoires de M. d’Artagnan. Dumas a aussi lu ses mémoires du Duc de Rochefort ou Mémoires de M.L.C.D.R. Dans ces dernières, il a trouvé un détail qu’il va brillamment exploiter : le marquage à l’épaule avec la fleur de lis, réservé aux personnes autrefois condamnées aux galères. Il en fera le signe distinctif de sa Milady.

« Trois écrivains de valeur très inégale ont collaboré aux Trois Mousquetaires : Gatien de Courtilz pour le scénario et l’intrigue ; Maquet pour la rédaction grossoyée, le brouillon et en quelque sorte la maquette (sans jeu de mots) ; Alexandre Dumas pour l’animation du récit et les dialogues, la couleur, le style, la vie. » (Henri d’Alméras)

Notre exemplaire présente la particularité d’avoir été relié au XIXe siècle de manière homogène, alors que le premier tome est de l’édition de 1701 (son titre a été placé par erreur au troisième volume). Les deux autres volumes étant bien de l’édition de 1715. Nous déduisons cela du fait que le matériel typographique est identique pour les volumes II et III (même bandeau gravé sur bois en tête du volume et mêmes caractères utilisés). Le volume I, bien que d’une typographie très proche, diffère cependant par quelques ornements, il doit appartenir à l’édition de 1701 bien que nous n’ayons pu le vérifier sur un autre exemplaire (les collations exactes pour cet ouvrage font défaut la plupart du temps dans les notices des catalogues des dépôts publics consultés). L’édition de 1715 n’étant qu’une réimpression mot pour mot de l’édition en trois volumes donnée en 1701 chez Pierre Marteau, le texte est donc identique et se suit parfaitement dans notre exemplaire, malgré la différence d’édition.

Exemplaire truffé de plusieurs portraits de personnages historiques cités dans le texte. On y trouve donc : Richelieu, Louis XIII, Turenne, Mazarin, Gaston d’Orléans, le grand Condé, Saint-Evremond, la reine Christine, le prince de Conti, Louis XIV, le cardinal de Retz, La grande Mademoiselle, de La Rochefoucauld, Fouquet, Henri IV, le duc de Vendôme, Louvois, Philippe II, Louis de France grand dauphin, Madame de La Valière, Louis XI, Ninon de Lenclos, Colbert, soit 23 portraits ajoutés, la plupart gravés au XIXe siècle et quelques-uns du XVIIIe.

Ces Mémoires de d’Artagnan, bien que souvent réimprimés en peu d’années au commencement du XVIIIe siècle, sont assez difficiles à trouver complets des trois volumes et bien reliés, comme ici.

Provenance : Aucune marque d’appartenance.


SUPERBE EXEMPLAIRE, FINEMENT ÉTABLI SOUS LE SECOND EMPIRE PAR UN BIBLIOPHILE AVISÉ.

VENDU

lundi 15 juin 2009

Girolamo Savonarola ou le fou de dieu. Très rare édition parisienne du Triomphe de la croix de Savonarole par Josse Bade (Badius Ascensius), en 1524.



SAVONAROLE [en italien Girolamo Savonarola, né à Ferrare, le 21 ou le 24 septembre 1452 et mort sur le bûcher à Florence, le 23 mai 1498]

Triumphus Crucis, De veritate fidei || Fra. Hieronymi de Ferraria praedica||toris. [Marque de Josse Bade – Prelum Ascensianum] || Venundatur in aedibus Ascensianis.

Colophon : FINIS. RURSUM In Typographia Ascen=||siana, Calendis Decemb.MDXXIIII. (1524).

1 volume petit in-8 (15 x 10,5 cm) de 116 feuillets non chiffrés y compris le titre. Sign. A-0 par 8, P par 4. Le dernier feuillet qui termine le cahier P est blanc. Collationné complet. Belle marque de Badius Ascensius à pleine page au premier feuillet. 31 lignes par page.

Reliure moderne en plein parchemin rustique à l’ancienne, titre calligraphié à la plume au dos. Intérieur frais avec quelques rousseurs et taches claires sans gravité. Exemplaire ayant conservé de bonne marge et non lavé. Impression en caractère romain.


PREMIÈRE ÉDITION PARISIENNE DE JOSSE BADE, QUE L'ON PEUT TROUVER RÉELLEMENT, DU TRIOMPHE DE LA CROIX DE SAVONAROLE.

Josse publia Savonarole pour la première fois en février 1510, avec le De simplicitate vitae christianae, partagé avec Jean Petit et Henri Jacobi, et Introductorium confessorum, partagé avec les mêmes. Fin novembre de la même année, il donne Expositio orationis dominicae, partagé avec Berthold Rembolt. Le De simplicitate vitae christianae est réimprimé dès fin mai 1511, comme Expositio orationis dominicae réimprimé vers Pâques 1517.

Renouard donne trois éditions du Triumphus crucis par Josse Bade, une première dont on ignore la date, qui a dû précéder celle de 1523, une deuxième, uniquement citée par Brunet dans son Manuel du libraire et datée du 1er septembre 1523 (Brunet V, 161). Une troisième édition, enfin, celle que nous présentons ici, du 1er décembre 1524. Des deux premières, aucune localisation n’a pu être fournie par Renouard. De la troisième il a pu en localiser un exemplaire à la Bibliothèque Nationale (Paris), un exemplaire dans la bibliothèque Victor Cousin et un autre à la bibliothèque d’Amiens. La British Library en possède un exemplaire ainsi que la ville de Tournai. Aucun autre exemplaire localisé en 1908 par Renouard. Depuis la bibliothèque de Tours (Les bibliothèques Virtuelles Humanistes, Centre d'Études Supérieures de la Renaissance) en possède également un exemplaire aux armes de De Thou. La bibliothèque de Rouen en possède un exemplaire inséré dans un recueil factice.


Les éditions des écrits de Savonarole par Josse Bade ont la particularité d’avoir été imprimée dans le format in-8, peu fréquent chez cet éditeur qui avait l’habitude d’imprimer au format in-4 ou in-folio. On n’en dénombre environ 70 seulement.

Également appelé Hieronymus Savonarola ou encore Girolamo Savonarole, il est connu pour ses réformes religieuses, ses prêches anti-humanistes, son bûcher des vanités où disparurent de nombreux livres et de nombreuses œuvres d’art. Il prêcha de façon véhémente contre la corruption morale du clergé catholique, sans toutefois remettre en cause le dogme.

Différemment considéré par les uns et par les autres, la figure de Savonarole ne laisse en tous les cas pas indifférent. « Fou de dieu » ou « Précurseur de la réforme », « Hérétique » ou « Saint » pour les autres, Savonarole fascine les esprits jusqu’à aujourd’hui.

Son Triomphe de la croix, publié à Paris en latin par Badius Ascensius pour la première fois en 1523-1524, est un texte qui initiait le lecteur au pressentiment que le monde en était à son dernier âge et le mettait en devoir d’être vigilant, dans tous ses instants, face à l’annonce de la venue des faux prophètes et de l’Antéchrist. Il est intéressant de rappeler que justement dans les années 1520, un prédicateur dominicain du nom de Santo Pagnini, disciple de Savonarole, pratiquait activement, à Lyon, la prédication antiluthérienne. Le premier XVIe siècle est un temps de frémissements, de tremblements devant l’imminence de la venue de Dieu. Lire à ce sujet l’intéressant ouvrage de Denis Crouzet, Les guerriers de Dieu.


Localisation : Aucun exemplaire des deux impressions datées de 1523 ne semble avoir subsisté, on n’en trouve aucune trace dans les dépôts publics (sauf erreur de notre part). On ne trouve en France que 4 exemplaires de l’édition de 1524 dans les dépôts publics (Amiens – Tours – BNF – Rouen).

Références : Adams S-522 ; Moreau III, 746 ; Renouard, Imprimeurs, 544 ; Renouard, Badius, 249-3 ; Giovannozzi, Savoranola, 254. Girolamo Savonarola, Il trionfo della croce, n°XIII (qui ne cite pas les 2 autres éditions de 1523).

TRÈS BON EXEMPLAIRE DE CE PETIT LIVRE TRÈS RARE.

VENDU

samedi 13 juin 2009

Guillaume Apollinaire. Le poète assassiné (1916) dans une fine reliure doublée de maroquin de SEMET & PLUMELLE.



GUILLAUME APOLLINAIRE

LE POÈTE ASSASSINÉ.

Paris, L'édition, Bibliothèque des curieux, 1916.

1 volume in-8 (19 x 12,5 cm) de 316 pages.


Reliure maroquin rouge sang doublé de maroquin noir janséniste, dos à nerfs saillants, auteur, titre et millésime dorés au dos, doublure encadré d'un filet doré, tranches dorées sur témoins, non rogné, relié sur brochure avec les deux couvertures et le dos parfaitement conservés, étui bordé de maroquin rouge sang (reliure et étui de la première moitié du XXe siècle signés SEMET & PLUMELLE). Infime frottement sur le dernier nerf au dos.


ÉDITION ORIGINALE DONT IL N'A PAS ÉTÉ TIRÉ DE GRANDS PAPIERS.

Célèbre et fragile couverture illustrée en couleurs par Capiello, ici parfaitement conservée. Avec un portrait de Guillaume Apollinaire blessé, à la tête enveloppée, par André Rouveyre, son ami.

Recueil de seize contes publié durant la convalescence d'Apollinaire, à la suite de sa grave blessure à la tête reçue en mars 1916. Émouvant recueil paru en pleine guerre. Affaibli par sa blessure, Guillaume Apollinaire meurt le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole. L'ouvrage fut salué par André Breton, Jean Cocteau et Philippe Soupault.

Influencé par la poésie symboliste dans sa jeunesse, admiré de son vivant par les jeunes poètes qui formèrent plus tard le noyau du groupe surréaliste (Breton, Aragon, Soupault. Apollinaire est l'inventeur du terme « surréalisme »), il révéla très tôt une originalité qui l'affranchit de toute influence d'école et qui fit de lui un des précurseurs de la révolution littéraire de la première moitié du XXe siècle. Son art n’est basé sur aucune théorie mais sur un principe simple : l’acte de créer doit venir de l’imagination, de l’intuition car il doit se rapprocher le plus de la vie, de la nature. Cette dernière est pour lui « une source pure à laquelle on peut boire sans crainte de s’empoisonner » (Œuvres en prose complètes, Gallimard, 1977, p.49).


Provenance : Exemplaire de la bibliothèque du bibliophile belge Alexandre Daniel, avec son ex libris gravé (vente du 12 mars 1960). Mention du nom A. Daniel au crayon par le relieur au dernier feuillet.


MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE, DANS UNE FINE ET SOBRE RELIURE DOUBLÉE DE SEMET & PLUMELLE, EXÉCUTÉE SPÉCIALEMENT POUR LE BIBLIOPHILE BELGE ALEXANDRE DANIEL.


TRÈS RARE DANS CETTE CONDITION.

VENDU

jeudi 11 juin 2009

Marie-Antoinette défendue (1794). Très rare ouvrage en sa faveur écrit par un émigré.



LE CHEVALIER DE MAISTRE (ou DE MAYER).

MARIE-ANTOINETTE ARCHIDUCHESSE D'AUTRICHE, REINE DE FRANCE ; OU CAUSES ET TABLEAU DE LA RÉVOLUTION par M. le Chev. de M****. Nolite tangere Christos meos.

S.l.n.n., 1794. [Turin ou Berlin].


1 volume in-8 (19,5 x 12,5 cm) de 141 pages et 1 page d'errata non chiffrée (verso du dernier feuillet), avec 7 jolies gravures hors-texte dont 1 en frontispice avec cette légende : "Un trône brillant lui avait été promis, elle n'a pas même un tombeau."


Reliure demi-parchemin à la bradel à coins, dos muet, joli papier dominoté vert et jaune sur les plats (reliure du XXe à l'imitation d'une reliure ancienne). Reliure en excellent état, intérieur en bon état et complet, avec des rousseurs, assez fortes aux gravures, à cause de la qualité médiocre du papier utilisé pour l'impression. Complet des gravures et du texte. Quelques taches et salissures sans gravité.

ÉDITION ORIGINALE DE PREMIER TIRAGE.

Écrit en faveur de Marie-Antoinette.

Premier état très rare de cette édition parue à Turin (ou à Berlin selon d'autres sources) par les soins d'un émigré. Il a paru la même année un deuxième tirage avec la mention de Nouvelle édition et un autre avec le nom de l'auteur en clair, M. le Chevalier de Mayer (ou de Maistre).

Référence : Tourneux, Bibliographie de l'histoire de Paris pendant la Révolution française, 118, n°21267. Nadaillac, Catalogue d'une collection importante sur la révolution française, n°346 "Livre rare". Le Chevalier de Béarzi en possédait un très rare exemplaire broché dans sa bibliothèque (n°3248). "Très-rare" d'après Morgand, n°32540 (exemplaire en simple demi-reliure).

BON EXEMPLAIRE DE CE LIVRE RARE.

VENDU

Procès de Louis XVI : Recueil des discours et opinions des conventionnels : Condorcet, Robespierre, Marat, Saint-Just, etc.



COLLECTIF [ CONDORCET, MARAT, CAMUS, BARAILON, ST-JUST, ROBESPIERRE, etc.]

LE POUR ET LE CONTRE : RECUEIL COMPLET DES OPINIONS PRONONCÉES A L'ASSEMBLÉE CONVENTIONNELLE, dans le Procès de Louis XVI ; On y a joint toutes les pièces authentiques de la Procédure. Tome premier, deuxième, troisième, quatrième, cinquième, sixième et septième (complet).

A Paris, chez Buisson, libraire et chez Chaudé, imprimeur, L'an premier de la République (1793).

7 volumes in-8 (20,5 x 13 cm) d'environ 400 pages par volume (collationné complet).

Reliure demi-basane usagée de l'époque mais néanmoins encore solide, cahiers parfaitement reliés (cuir sec, fentes à certains mors, étiquettes de titre absentes, frottées). Intérieur très frais avec quelques cahiers légèrement brunis ou roussis, sans gravité.

ÉDITION ORIGINALE.

"C'est une grande & auguste transaction, disent les éditeurs, que celle d'un peuple faisant juger, par ses représentants , celui à qui il avait confié le pouvoir exécutif de sa constitution, & qui après en avoir abusé pour opprimer la liberté naissante — Ce n'est pas trop avancer, que de dire qu'on n'en trouve point d'exemple dans l'histoire. Le rapprochement de cette cause avec celle de Charles I, roi d'Angleterre , serait inexact : ce dernier, peut-être aussi malheureux que coupable , était encore investi du pouvoir délégué par la nation lorsqu'on le jugea, & cette circonstance même provoquait la sévérité de son arrêt. Les Anglais condamnèrent un roi & abolirent ensuite, pour un temps, la royauté ; les François, au contraire, ont aboli la royauté & vont juger un individu qui fut roi. D'après ces considérations, les éditeurs penchent pour l'opinion énoncée par plusieurs membres de la convention, que Louis, quelque coupable qu'il fut, aurait pu, sans danger , devenir un objet d'indulgence pour une nation victorieuse, qui, ayant puni par la déchéance la personne morale, aurait dédaigné de frapper du glaive sanglant la personne physique, ou aurait cru ne pas le devoir. Ils croient que l'aveu de cette opinion mixte, & qui d'ailleurs ne décide rien, servira feulement à garantir leur impartialité, & l'authenticité des pièces qu'ils transmettent au public sans le moindre changement & sans aucune réflexion ultérieure. Leur opinion, énoncée avant le jugement de cette cause, était alors celle de beaucoup de monde ; mais la pluralité des voix à l'appel nominal de la convention a porté une décision différente. L'exécution de cette sentence a rendu tout examen inutile. Nous nous bornerons feulement à démêler à travers l'abondance de mots inséparables d'une pareille discussion, quels ont été les fondements de la condamnation de Louis, & quels ont été les moyens employés pour les détruire ou pour les fortifier." in L'Esprit des journaux, françois et étrangers, Par Société de gens de lettres, mars 1793.

IMPORTANT RECUEIL DES DISCOURS ET OPINIONS DES CONVENTIONNELS AU PROCÈS DE LOUIS XVI.

On y trouve de vibrants discours, à la fois plein de violence et d'émotion, par les plus grandes figures de la Révolution française : Condorcet, Chénier, Saint-Just, Pétion, Lepelletier, Marat, Robespierre, Philippeaux, etc.

On trouve à la fin, le décret de mort de Louis Capet, le rapport sur son exécution et enfin son testament. Émouvant recueil imprimé à chaud de ces textes partagés entre l'accusation du roi et sa défense. Ce recueil, paru en livraisons, comme un journal périodique, est aujourd'hui devenu fort rare à trouver complet.

BON EXEMPLAIRE DE CET OUVRAGE RARE.

VENDU

mercredi 10 juin 2009

Les nouvelles remarques du Père Bouhours sur la langue française (1675). Rare édition originale in-4. Superbe exemplaire en reliure de l'époque.



BOUHOURS (Le Père Dominique)

REMARQUES NOUVELLES SUR LA LANGUE FRANÇOISE.

A Paris, chez Sébastien Mabre-Cramoisy, imprimeur du roy, rue Saint-Jacques, aux cicognes, 1675. Avec privilège du roy.

1 volume in-4 (241 x 190 mm) de 8 feuillets non chiffrés (titre, épître à M. Patru de l'Académie française, avertissement), 413 pages et 5 feuillets non chiffrés de table et privilège. 1 belle vignette-marque du libraire sur le titre, 2 bandeaux et 2 lettrines à l'eau-forte.

Reliure plein veau brun granité, dos à nerfs richement décoré aux petits fers dorés, très jolie roulette sur les coupes (reliure de l'époque). Exemplaire d'une très grande fraîcheur, avec d'habiles restaurations aux coiffes et le long d'un mors, avec reprise de dorure). Intérieur très frais, grand de marges. Quelques rares mouillures claires dans la marge supérieure de quelques feuillets seulement.


ÉDITION ORIGINALE IN-4.

Il a paru la même année un tirage in-12 et in-4.

OUVRAGE IMPORTANT POUR L'HISTOIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE AU XVIIe SIÈCLE.

"Lorsqu'en 1672 eût paru la première édition des Observations sur la langue française de Ménage, le P. Bouhours y trouva à redire ; et peu après, il fit paraître un ouvrage anonyme Doutes sur la langue française, proposé à Messieurs de l'Académie par un gentilhomme de Province, où il ne se contenta pas d'émettre des doutes, mais où il attaqua Ménage à plusieurs reprises. Celui-ci riposta, en publiant une seconde édition de ses Observations, dans laquelle il se défendit contre les accusations de l'auteur anonyme, qu'il critiqua à son tour. Le P. Bouhours prit très mal les réponses de Ménage, et un autre volume s'en suivit ; ce furent les Remarques nouvelles sur la langue française, qu'il publia en 1675, et où il disait avoir été attaqué par Ménage." (in Ménage par Mademoiselle Elvire Samfiresco, Paris, 1902, p. 140)

Madame de Sévigné lisait Bouhours et se délectait de ces querelles à propos du beau langage :

"C'est le livre du petit marquis que je lis ; j'ai aussi celui de M. d'Andilly, qui est admirable ; je lis le Schisme d'Angleterre, qui est extrêmement beau ; et par-dessus tout cela, des livres de furie du P. Bouhours, jésuite, et de Ménage, qui s'arrachent les yeux, et qui nous divertissent. Ils se disent leurs vérités, et souvent ce sont des injures ; il y a aussi des remarques sur la langue françoise, qui sont fort bonnes. Vous ne sauriez croire comme cette guerre est plaisante. Le père prieur nous fait une très bonne compagnie : il est admirable pour tout cela." Extrait d'une lettre de la marquise de Sévigné en date du 16 septembre 1676 à Livry.

Le Père Bouhours, grand érudit de son siècle, était l'ami et le correspondant de Bussy-Rabutin, c'est d'ailleurs en grande partie à lui que l'on doit l'édition des Mémoires et des Lettres du comte.

Madame de Sévigné disait encore du Père Bouhours que "l'esprit lui sort par tous les pores."


Provenance : Exemplaire de la bibliothèque Lucien Allienne (1950), ex libris hommage à son ancêtre George Allienne, imprimeur du roy (1650). George Allienne était en effet imprimeur de la ville de Morlaix puis de celle de Quimper où il devint imprimeur du roy, à l'image de Sébastien Mabre-Cramoisy, à Paris, à peu près à la même époque. L'imposante Bibliothèque Lucien Allienne fut vendue en trois parties en 1986 à l'hotel Drouot à Paris.

Référence : Un jésuite, homme de lettres au dix-septième siècle, par George Doncieux, Paris, Hachette, 1886.

TRÈS BEL EXEMPLAIRE EN CONDITION D'ÉPOQUE DE CETTE RARE ÉDITION ORIGINALE DONNÉE PAR L'IMPRIMERIE DU ROI.

VENDU

mardi 9 juin 2009

Les oeuvres complètes d'Helvétius au format in-4. Rare édition tirée à seulement 500 exemplaires (1781).



HELVETIUS (Claude-Adrien)

ŒUVRES COMPLETTES DE M. HELVETIUS. Nouvelle édition, corrigée et augmentée sur les manuscrits de l'auteur, avec sa vie et son portrait. Tome premier et deuxième (complet).

A Londres, s.n. [Société typographique de Bouillon], 1781.

2 volumes in-4 (263 x 210 mm) de LXXII-409 et (4)-IV-708 pages. Portrait de l'auteur en frontispice gravé par St-Aubin en 1773 d'après Vanloo en 1755. Titres imprimés en rouge et noir.

Reliure pleine basane havane racinée, dos lisses richement orné de palettes, roulettes et fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées de rouge, gardes blanches (reliure légèrement postérieure exécutée vers 1800). Exemplaire très bien conservé avec seulement quelques petits travaux de vers superficiels sur les plats et d'infimes frottements sur une ou deux coupes. Intérieur très frais imprimé sur beau papier.


NOUVELLE ÉDITION ET UNIQUE ÉDITION AU FORMAT IN-4.

On connait avec précision l'histoire de cette jolie édition de grand format par un état manuscrit détaillé des comptes de dépenses ayant été affectés à ce travail (Smith, Bibliography of the writings of Helvétius, O.6, pp. 47-60). On sait ainsi qu'elle ne fut imprimée qu'à 500 exemplaires sur beau papier. Les exemplaires revenaient à 5 livres et étaient vendus en librairie pour 12 livres. Cette édition amena un bénéfice de 3.442 livres. Il existe de très rares exemplaires portant la date de 1780.

Cette édition en grand format a paru simultanément avec une édition en 5 volumes in-8, également sortie des presses de la Société typographique de Bouillon (tirée à 3.000 exemplaires). La gravure du portrait de l'édition in-4 coûta 300 livres.


Cette édition a été préparée par l'abbé Lefèbvre de La Roche, héritier des textes du philosophe.

On trouve dans cette édition la vie d'Helvétius en tête du premier volume, suivie de "De l'Esprit". Le deuxième volume contient "De l'Homme, de ses facultés intellectuelles et de son éducation", suivi de "Le Bonheur, poème allégorique" et des "Lettres de M. de Voltaire à M. Helvétius" (37), des "Lettres de M. Helvétius" à divers. On trouve à la fin divers opuscules : "Examen des critiques du livre intitulé "De l'Esprit" ; des "Remarques sur la loi naturelle" ; "De la connaissance de la nature de notre âme" ; "Sur l'origine de nos idées" ; "De la liberté et de l'intérêt" ; "De la persécution" ; "Des passions et de la législation" ; "Lettre sur l'égalité des esprits".


Référence : Smith, O.6 ; Vercruysse, 26.

SÉDUISANT EXEMPLAIRE DE CETTE ÉDITION RARE, ICI DANS UNE TRÈS BELLE RELIURE ANCIENNE.

VENDU

lundi 8 juin 2009

Exemplaire au chiffre couronné du roi des français, Louis Philippe d'Orléans (1773-1850). Atlas géographique avec 18 cartes du royaume offert au roi.



ÉMILE DE BONNECHOSE

GÉOGRAPHIE PHYSIQUE, HISTORIQUE ET POLITIQUE DE LA FRANCE, par Émile de Bonnechose, avec dix-huit cartes coloriées, représentant la formation successive du royaume.
Paris, Firmin Didot frères, libraires, imprimeurs de l'Institut, 1847.

1 volume in-8 (212 x 138 mm) de (4)-V-(3)-104 pages et 18 cartes sur double-pages et montées sur onglet (les cartes 9 à 12 sont plus petites et tirées à mi-pages sur une double-page). Portrait de Louis-Philippe d'après Hopwood ajouté en frontispice.

Reliure plein veau glacé aubergine, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, plats décorés d'un double encadrement de filets et fleurons rocaille, grand chiffre L P O surmonté d'une couronne royale sur le premier plat, roulette dorée en encadrement des plats, gardes peigne fin, tranches dorées (reliure de l'époque signée CAPÉ en bas du dos). Infimes éraflures et frottements à la reliure, intérieur très frais, imprimé sur papier vélin fin teinté, pratiquement sans rousseurs.


Exemplaire de présent probablement offert par l'auteur et relié pour Louis-Philippe d'Orléans alors roi des français. Emile de Bonnechose était dans le cénacle royal.

François-Paul-Émile Boisnormand De Bonnechose, littérateur français, né à Leyerdorp (Hollande), le 18 août 1801, servit sous la Restauration, comme officier d'état-major ; mais, en 1829, il donna sa démission et obtint du roi la place de bibliothécaire du palais de Saint-Cloud, qu'il conserva pendant toute la durée du règne de Louis-Philippe. De 1850 à 1853, il a été conservateur de plusieurs bibliothèques de la liste civile, entre autres de celles des palais de Versailles et de Trianon.


Le thème du livre offert au roi des français n'est pas non plus anodin. Il s'agit d'un abrégé de l'état du territoire français depuis les origines gauloises et celtes jusqu'à la période moderne précédent juste l'arrivée au pouvoir de Louis-Philippe d'Orléans. C'est un état géographique et politique de la France que lui offre alors Émile de Bonnechose, alors bibliothécaire du palais de Saint-Cloud. Petit ouvrage sans grande ambition offert à un roi juste avant sa chute (il abdique le 24 février 1848).

Provenance : Exemplaire de la prestigieuse bibliothèque du roi Louis-Philippe Ier, vendu comme le reste de ses livres lors de la vente de ses deux bibliothèques, de Neuilly et du Palais-Royal, en 1852.

Bibliothèques remarquables par le nombre et la qualité des ouvrages qu'elles contenaient. Cf. OHR, Manuel de l'amateur de reliures armoriées, pl. 2499. Variante des chiffres n°2 et 3, avec des différences. "Comme roi, Louis-Philippe fait frapper sur ses livres son chiffre surmonté d'une couronne royale, différente de la traditionnelle couronne royale de France, du fait que les fleurs de lis ont été remplacées par des feuilles d'acanthe ou par des fleurons." Voir également OHR, pl. 2577 : "Louis-Philippe renonça presque tout de suite à porter des armoiries pour ne se servir que de chiffres." (L. Dussieux, Généalogie de la maison de Bourbon. Paris, Lecoffre, 1869, p. 96, et Hoefer).


L'exemplaire passa ensuite dans la prestigieuse bibliothèque d'Oliver Henry Perkins, avec son ex libris gravé et un billet autographe ajouté à la fin avec ces mots : "Armes of Louis Philippe king of France. Born in Paris 1773. Died 1850 (date 1847)". La bibliothèque de M. Oliver Henry Perkins fut vendue à New York en mars 1926 (cet ouvrage y a été vendu sous le n°120).

BEL EXEMPLAIRE FINEMENT RELIÉ PAR UN MAÎTRE DE L'ÉPOQUE, DE LA BIBLIOTHÈQUE DU ROI LOUIS-PHILIPPE Ier.

VENDU

La guerre des Gaules de Jules César imprimée par Robert Estienne (1544).



CESAR (CAIVS IVLIVS CAESAR, en français, Jules) - EUTROPE (FLAVIUS EUTROPIUS, en français)


C. IULIVS CAESARIS RERUM AB SE GESTARUM COMMENTARII. De bello Gallico libri VIII. De bello Civili Pompeiano libri III. De bello Alexandrino liber I. De bello Africo liber I. De bello Hispaniensi liber I. Ex uetustiss. scriptis codicibus emendationes. Pictura totius Galliae, Pontis in Rheno, Avarici, Alexiae, Vxelloduni, Massiliae, per Iucundum Veronensem, ex descriptione Caesaris. Veterum Galliae locorum, populorum, urbium, montium, ac fluuiorum brevis descriptio.

Lutetiae, Ex officina Rob. Stephani typographi regij. M. D. XLIIII. (1544).

Belle marque de Robert Estienne (1503-1559) sur les deux titres.


SUIVI DE :

EVTROPII EPITOME BELLI GALLICI EX SUETONII TRANQUILLI MONUMENTIS QVAE DESIDERATUR. In C. Iulij Caesaris commentarios de bello Gallico de Civili, Henrici Glareani poetae laureati annotationes.

Lutetiae, Ex officina Rob. Stephani typographi regij. M. D. XLIIII. (1544).


2 ouvrages reliés en 1 fort volume petit in-8 (162 x 110 mm) de 14 feuillets non chiffrés, 523 pages chiffrées et 54 feuillets non chiffrés pour les "VETERUM GALLIAE LOCORUM" et un index, pour le premier ouvrage ; suivi de 134 pages et 9 feuillets non chiffrés d'index pour le second ouvrage. Il manque 2 feuillets préliminaires au premier ouvrage (gravure et légende pour Vxellodunum).

Reliure demi-chagrin vert bronze, dos lisse orné de roulettes à froid et dorées délimitant de faux caissons, titre et millésime dorés, plats et gardes de papier décoré (reliure postérieure exécutée vers 1830). Reliure légèrement frottée, charnières intérieures faibles. Intérieur assez frais avec la première page de titre salie (commentaires de César). Les commentaires de César sont illustrés de 6 bois gravés (une carte de la Gaule sur double page, le pont sur le Rhin, Avaricum, Alexia (Alésia), une carte de l'Espagne sur double page, Massilia.


JOLIE ÉDITION DONNÉE PAR ROBERT ESTIENNE.

"Belle édition en lettres italiques, et où son reproduites les préfaces d'Alde et de J. Jucundus" (Brunet, 516, éd. 1842). Dans cette édition, les deux ouvrages (César et Eutrope) se trouvent apparemment toujours réunis en un volume.

Référence : Renouard, Annales de l'imprimerie des Estiennes, n°15 (de bello Gallico) et n°13 (Eutropii commentarii) ; Ruelle, Bibliographie générale des Gaules, col. 970 ; Adams C-38.

BON EXEMPLAIRE.

VENDU

dimanche 7 juin 2009

Les premières oeuvres de Philippe Desportes (1580). Rarissime édition ancienne des poésies de Desportes.



DESPORTES (Philippe)

LES PREMIÈRES ŒUVRES DE PHILIPPE DESPORTES. Au roy de France et de Pologne. Revues, corrigées et augmentées en cette dernière impression.

A Paris, par Mamert Patisson imprimeur du roi, au logis de Robert Estienne, 1580.

1 volume in-12 (138 x 84 mm - Hauteur des marges : 134 mm) de 4 feuillets non chiffrés (titre, épîtres et poésies), 242 feuillets chiffrés et 7 feuillets non chiffrés (ad Philippum portaeum et table). Les feuillets préliminaires *iij et suivant ont été reliés par erreur entre les feuillets 12 et 13. Il manque à cet exemplaire le feuillet de privilège qui n'a pas été relié au XIXe siècle.

Reliure plein veau blond glacé, dos à nerfs, filets dorés, dentelle dorée en encadrement intérieur des plats, tranches dorées, papier peigne fin (reliure du milieu du XIXe siècle, non signée). Fendillement en pied du mors supérieur (sans gravité), infimes traces sur les plats, sinon excellent état de conservation. Le volume a été lavé et réencollé au XIXe siècle avant reliure. Quelques salissures pâles. Exemplaire parfaitement établi.


NOUVELLE ÉDITION.

La première édition des premières Oeuvres de Philippe Desportes a paru au format in-4 en 1573, de très nombreuses éditions augmentées et corrigées ont été données dans la années qui suivirent.

Notre exemplaire, en 242 feuillets chiffrés, à l'adresse de Mamert Patisson au logis de Robert Estienne, n'est pas référencé dans les bibliographies. Il correspond cependant au n°6 de la Bibliothèque poétique de M. Barbier-Mueller (tome 2, p. 47), à la différence de l'adresse qui est celle de Robert le Mangnier. Le feuillet f. 250 qui fait défaut à notre exemplaire contenait le privilège accordé à Desportes pour dix ans le 28 juillet 1573. Le verso de ce feuillet manquant est blanc. Sans les autres feuillets blancs à la fin. On reconnait cette édition au fait que le feuillet 173 est ici chiffré 17 par erreur. M. Barbier-Mueller n'indique pas pour cette édition un tirage partagé entre Le Mangnier et Mamert Patisson.

Cette édition contient 382 pièces, aucune inédite. Cette douzième édition (huitième parisienne), calquée sur celle de 1579, ne contient aucune pièce inédite, ni aucune variante d'incipit. La même année, paraissent deux éditions pirates, l'une à Lyon, chez les héritiers de François Didier, l'autre à Anvers, chez Pierre Vibert, raison pour laquelle l'édition suivante occupe le quinzième rang. (Barbier-Mueller, cf. tome 2, p. 47-48).


Philippe Desportes, né à Chartres en 1546 et mort à l'Abbaye Notre-Dame de Bonport le 5 octobre 1606, est un poète baroque français. Surnommé le « Tibulle français » pour la douceur et la facilité de ses vers, il fut abbé de Tiron, lecteur de la chambre du Roi et conseiller d'État. D’une famille de riches négociants de Chartres, Philippe Desportes, entre dans les ordres après de solides études classiques. Il suit l'évêque du Puy dont il est devenu le secrétaire à Rome où il découvre la poésie de Pétrarque, qui influença profondément son œuvre. Il était l'oncle du poète Mathurin Régnier.

À son retour en France en 1567, il gagne les bonnes grâces de personnages haut placés, dont le duc d’Anjou, le futur Henri III, qu'il suit en Pologne. Lorsque celui-ci revient occuper le trône de France, il en reçoit plusieurs abbayes qui lui procurent un revenu de 10 000 écus. Préférant sa poésie plus maniérée, plus conventionnelle, plus formelle et moins inspirée que celle des poètes de la Pléiade, Pierre de Ronsard ou Joachim du Bellay, il en fait son poète officiel et mondain.

Lorsqu’il succède à son frère en 1573, Charles IX admet Philippe Desportes dans ses conseils et lui octroie d'importants bénéfices ecclésiastiques. À la mort d’Henri III, il se rallie d’abord à la Ligue et collabore à la défense de Rouen contre Henri IV avant de négocier la reddition des places normandes réfractaires. Sous le règne d’Henri IV, il se retire dans sa province natale, laissant la place à la cour à d’autres auteurs tels que François de Malherbe pour se livrer à la poésie religieuse. (Source Wikipedia).

BEL EXEMPLAIRE DANS UNE FINE RELIURE EN VEAU DU SECOND EMPIRE.

VENDU

jeudi 4 juin 2009

Etienne Paris (vers 1498-1561), prédicateur orléanais : recueil de cinquantes homélies (1552)



PARIS (Étienne)

CHRISTIANI || hominis Institutio, adversus || huius temporis haereses, & || morum corruptiones, quin-|| quaginta homiliis Quadra-||gesimalibus distincta.|| AVTHORE STE-||phano Paris, Aurelianem. Epi-||scopo Abellonem. ex ordine|| Praedicatorum assumpto,|| & doctore Theologo|| parisiensi.|| Cum indice locupletissimo.|| CUM PRIVILEGIO|| REGIS.||
Parisiis, Apud Vivantium Gautherotium, sub signo|| S. Martini, in via Iacobaea.|| 1552.

1 volume in-4 (24,5 x 17,5 cm) de 12 feuillets non chiffrés comprenant le titre, l'extrait du privilège (en français), une épître au cardinal de Bourbon, la table des homélies, l'errata, l'approbation de la faculté de théologie de Paris, une table des choses contenues dans ces homélies, viennent ensuite 160 feuillets chiffrés. Impression en italiques.

Colophon : PARISIIS, || Excudebat Michel Fezandat, Typographus, impensis|| Vivantij Gaulterot, An. M. D. LII. || pridie Idus Maij.||


Reliure plein vélin à l'imitation de la reliure de l'époque, dos muet, décor de filets et fleurons à froid sur les plats, rabats, gardes et doublure de papier vergé crème (reliure récente faite à l'imitation exacte de la reliure de l'époque qui était partiellement détruite - le décor des fers à froid sur les plats est identique à celui d'origine). Intérieur en bon état et complet. Joli titre dans un encadrement gravé sur bois, plus de cinquante lettrines historiées, la plupart à fond criblé. Quelques passages soulignés anciennement à l'encre, une ou deux ratures dans le texte d'une main de l'époque, signature en haut du titre ayant brûlé le papier, piqure de vers dans le coin supérieur des feuillets (réparation au papier japon), petite galerie de vers dans la marge intérieur de quelques feuillets.


PREMIÈRE ÉDITION.

PARIS (Étienne), évêque d'Avelone prit naissance à Orléans, vers 1498, d'Érasme Paris, procureur au Châtelet de cette ville, et de Marie Foubert. Il entra assez jeune chez les Jacobins, et prit les degrés nécessaires pour parvenir au doctorat. Les droits et les privilèges de sa dignité de docteur lui furent confirmés dans un chapitre tenu a Rome en 1532, et après avoir été prieur de la maison d'Orléans, il fut provincial et ensuite vicaire général de l'ordre par tout le royaume. Le cardinal de Vendôme, archevêque de Rouen, le prit pour son suffragant et coadjuteur dans les charges de l'épiscopat ; ayant postulé pour lui l'évêché d'Avelone (ville de Grèce), ce fut le 16 mars 1552 que le pape le pourvut de ce titre, lui attribuant cent cinquante écus d'or au soleil sur les revenus de l'archevêché de Rouen, avec l'agrément du cardinal de Vendôme. Paris gouverna aussi le diocèse d'Orléans comme vicaire général de Jean de Morvilliers, qui en était alors évêque, et qui se trouvait employé dans les plus grandes affaires de l'État. Comme il avait été sacré principalement pour le diocèse de Rouen, ce fut le principal objet de sa sollicitude : il s'efforça d'y arrêter les progrès de la nouvelle religion, et d'être en toutes manières le modèle de son troupeau, par le bon exemple qu'il lui donnait, en remplissant avec soin les devoirs d'un bon pasteur. Ce saint prélat mourut à Rouen, le 20 octobre 1561. Ouvrages: 1° Christiani hominis institutio ... (Paris, 1552); 2° Claire et facile exposition de la divine Epître de saint Paul aux Ephésiens (Paris, 1553); 3° Expositio prœclara sacri hujus sermonis « Verbum carofactum est » (Paris, 1554); 4° Vingt homélies et deux oraisons funèbres de Charles, duc d'Orléans, fils de François Ier. : Étienne avait été prédicateur et confesseur de ce prince. (Cf. Brainne, Les hommes illustres de l'orléanais).

Cet ouvrage sort des presses de Michel Fezandat, la même année que le Quart livre de Rabelais.

"Installé depuis 1538 au Mont-Saint-Hilaire, en l'hôtel d'Albret, Michel Fezandat s'associe en 1542 avec deux autres marchands Bernard Vernet et Guillaume Duboys, chacun apportant dans la communauté cent livres tournois ; pendant cinq ans, ils sont à la fois libraires, imprimeurs et marchands de vin et se partagent tous les frais, notamment la nourriture et les gages de leurs serviteurs. Par cette entente, Fézendat ne semble pas avoir gagné l'argent nécessaire pour faire fonctionner régulièrement son atelier : en 1543, il se fait prêter quatre cents livres tournois par le marchand libraire Pierre Regnault et doit, pour rembourser sa dette, mettre ses presses au service du libraire. En 1550 on le retrouve, concluant une association de dix ans avec Robert Grandjon "à laquelle association ils ont promis et seront tenus apporter et mettre en commung toute la marchandise qu'ils ont de présent de leurd. estat, ensemble les presses, fontes de lettres, poinssons taillez..." ; dès l'année suivante, l'accord est rompu. La situation de Fézandat semble s'améliorer en 1552, année où François Rabelais, délaissant l'atelier de Chrétien Wechel, fait appel à lui pour imprimer l'édition définitive du Tiers livre et la première édition complète du Quart livre. (...)" (cf. Histoire de l'édition française, tome I, p. 251).

"Quant à Michel Fezandat, il est bien connu : c'était un habile typographe qui imprima pour Jehan Petit, François Regnault et Maurice de La Porte. Il avait pour marque la vipère qui s'attache, sans lui faire mal, au doigt de Saint-Paul, dans l'île de Malte, avec ces mots pour devise : Si deus pro nobis, quis contra nos ? Le savant et infaillible bibliophile, Charles Nodier, cite, comme imprimé chez Michel Fézandat, le plus rare volume de la colleciton de Baïf (Tombeau de Marguerite de Valois, P., Michel Fézandat, in-8, 1551), qui résulte de l'association de ce poète avec d'Herberay des Essarts et Nicolas Denisot, surnommé le comte d'Alsinois. (...) " (cf. Bulletin du bibliophile, 1839, p. 602).

Si l'on sait que l'imprimeur Michel Fezandat fut auditionné le 8 avril 1552 suite à la publication du Rabelais (ordonnance du 1er mars 1552 par le parlement de Paris lui-même pressé par les théologiens. cf. Les français italianisants du XVIe siècle par Emile Picot, 1906, p. 104), on sait moins que la même année sortait de ses mêmes presses, pour le libraire Vivant Gautherot, un ouvrage de pure piété dans la ligne droite des ouvrages de défense du christianisme farouchement opposé à la religion réformée Calviniste nouvellement diffusée (Calvin était toujours vivant en 1552 et aurait sans doute pu lire cet ouvrage).

Référence : Les hommes illustres de l'orléanais, par Charles Brainne, éd. 1852, tome I, p. 364.

OUVRAGE PEU COMMUN.

BON EXEMPLAIRE.

VENDU

Collection complète de la Bibliothèque spirituelle de Téchener (1856-1860). Magnifique exemplaire en maroquin de Capé Masson-Debonnelle.




[DE SACY éditeur] FÉNELON - BOSSUET - DUGUET - BOURDALOUE - MASSILLON - SAINT FRANÇOIS DE SALES - NICOLE - MICHEL DE MARILLAC

BIBLIOTHÈQUE SPIRITUELLE.

Paris, J. Téchener, libraire, 1856-1860.

17 tomes reliés en 15 volumes in-16 (153 x 105 mm). 400/600 pages par tome, soit plus de 8.500 pages. Collationné complet (détail de la collation dans Vicaire, Manuel de l'amateur de livres du XIXe siècle, col. 785-788.

Reliure uniforme plein maroquin brun, dos à nerfs richement ornés, décor de filets à la Duseuil sur les plats, double-filet doré sur les coupes, dentelle dorée en encadrement intérieur des plats, tranches dorées (reliure de l'époque signée CAPÉ MASSON-DEBONNELLE S(uccesseu)RS).

Exemplaire à l'état de neuf. Parfaitement conservé. Intérieur très frais, rares rousseurs claires aux gardes blanches. Beau tirage sur Hollande.


UNIQUE ÉDITION. COLLECTION COMPLÈTE.

UN DES 100 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE HOLLANDE.

"Petite collection, très élegamment imprimée par Lahure et éditée par la librairie Téchener. Les volumes se vendaient chacun 6 fr. sur papier ordinaire et 15 fr. sur papier de Hollande." (Vicaire)

Déjà à la fin du XIXe siècle, un certain nombre des volumes étaient épuisés. La collection complète sur papier ordinaire se trouvait difficilement et les exemplaires, bien reliés, sur papier de Hollande étaient très cotés. Il ne doit subsituer aujourd'hui que quelques exemplaires de la collection complète aussi finement reliés à l'époque.

ÉDITION DÉDIÉE AUX BIBLIOPHILES FRANÇAIS.


Il s'agit d'une collection d'un choix estimé des meilleurs ouvrages de littérature chrétienne écrits en langue française, et qui sont chacun précédés d'une longue préface par M. de Sacy. On trouve : L'imitation de Jésus-Christ de la traduction de Michel de Marillac, l'introduction à la vie dévote de François de Sales, les lettres spirituelles de Fénelon, les lettres de Bossuet et le traité de la concupiscence, un choix des petits traités de morale de Nicole, le traité de morale chrétienne de Duguet, des sermons choisis de Bossuet, Bourdaloue et Fénelon, et enfin le nouveau testament.

La librairie Auguste Fontaine proposait dans son catalogue de 1878-1879 un exemplaire en maroquin brun janséniste (reliure de David), également sur Hollande, au prix astronomique de 650 fr. A titre de comparaison, on pouvait acheter dans le même catalogue et pour le même prix de 650 fr. un exemplaire de l'Art de peindre de Watelet, 1760, maroquin du XIXe de Raparlier, exemplaire enrichi de neuf dessins originaux de maître et de plus de 200 estampes. Cela donne assez une idée du prix que l'on accordait à cet ouvrage.


Il est également intéressant de voir le prix qu'on accordait à cet ouvrage dans un autre catalogue de livres rares de l'époque en fonction de sa condition. Un exemplaire de la Bibliothèque spirituelle sur Hollande et relié en maroquin plein non signé, 550 fr. Un exemplaire en maroquin plein de Belz-Niédrée mais sur papier ordinaire, 350 fr. Un exemplaire en chagrin, 240 fr. Un exemplaire cartonné, 136 fr.


MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE FINEMENT RELIÉ PAR GERMAIN MASSON ET CHARLES DEBONNELLE, SUCCESSEURS EN 1867 DE L'ATELIER RENOMMÉ DE CAPÉ, DONT ILS ÉTAIENT LES HABILES OUVRIERS.

TRÈS RARE DANS CETTE CONDITION.

VENDU

Liens vers d'autres livres

Related Posts with Thumbnails