dimanche 30 mars 2014

Gamiani par Alfred de Musset. Edition clandestine (1948) illustrées de lithographies érotiques attribuées à Jacques Nam. Un des 25 exemplaires d'artiste avec planches libres ajoutées.



[Alfred de MUSSET]

GAMIANI.

Sans nom, sans lieu ni date [édité pour un groupe de bibliophiles, vers 1948]

1 volume in-4 (32,5 x 25,5 cm), en feuilles, 130 pages et 1 page non chiffrée pour la justification du tirage. Couverture rempliée à fenêtre imprimée en couleurs. Texte calligraphié lithographié et 32 lithographies dans le texte en noir et en sanguine, 14 hors-texte en noir ou en sanguine dont 3 portraits et 11 planches libres. 10 planches libres supplémentaires. Très bon état.


TIRAGE A 325 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, UN DES 25 EXEMPLAIRES D'ARTISTE AVEC 10 PLANCHES LIBRES SUPPLÉMENTAIRES.


La plupart des planches sont en 2 états (avec et sans remarque), sur papier blanc ou papier teinté, de nombreux tirages sont en double. On compte donc pour cet exemplaire 54 tirages de planches libres (dont 2 planches doubles) et 3 portraits deux états (et planches en double).

Référence : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n° 1656. (indique qu'il faut 14 planches hors texte).


Curieuse édition clandestine publiée avec pour seul titre celui de la couverture à fenêtre, le texte débute directement par la page 1 précédée d'un simple faux-titre "Gamiani" imprimé en noir dans la partie basse du premier feuillet. Le texte est entièrement reproduit en lithographie d'après une calligraphie soignée, les 32 lithographies libres qu'on trouve réparties dans le texte viennent compléter une illustration hors-texte tout aussi "libérée". Les 3 portraits dénotent une édition des années 40. Aucun bibliographe ne s'est attardé à essayer d'attribuer les dessins qui ornent cette édition. Nous pensons, d'après le colophon illustré (justification du tirage) que ces dessins sont l'oeuvre de Jacques Nam (1881-1974). Plusieurs indices pourraient trahir sa main. La page de justificatif est composée d'un satyre au type asiatique tandis qu'au bas de ce même feuillet on trouve trois chants esquissés. Par ailleurs le style des dessins nous paraît tout à fait proche de ceux exécutés pour Chatteries (vers 1935), un recueil portfolio érotique qui met en parallèle les minauderies féminines et les félines attitudes des femmes. On remarquera encore quelques indications animalières dans les planches hors-texte de ce Gamiani.


Jusqu'à preuve évidente d'une autre paternité, nous donnons donc l'ensemble de cette illustration érotique à Jacques Nam. "Issu d’une famille de musiciens, J. NAM entre à 19 ans à l’Ecole des Beaux-Arts dans l’Atelier de Gérome. Celui-ci l’encourage à aller dessiner les fauves au Jardin des Plantes. Dès 1900, il commence à faire des dessins humoristiques puis politiques pour divers journaux (le Rire, le Sourire, la Vie Parisienne, le Figaro, L’Echo de Paris,...). Il travaille comme illustrateur chez Hachette, Flammarion, Delagrave. Son attirance pour les animaux, particulièrement pour les chats, le conduit à utiliser de nombreux médias : dessins d’illustrations pour journaux, bandesdessinées, illustrations de romans de Colette ou pour la Bibliothèque Verte (James Oliver Curwood), sculptures en ronde-bosse, laques et peintures. Son style d’un cubisme modéré l’inscrit dans la ligne de l’Art Déco." (Biographie, catalogue Chayette et Cheval, 2010).

Ce roman est l’ouvrage le plus réimprimé au cours du XIXe siècle avec plus de 40 éditions. L'attribution du roman à Alfred de Musset a longtemps été contestée.

Le roman raconte deux nuits de la vie de la comtesse Gamiani marquées par ses ébats avec Fanny et Alcide. Pendant ces deux nuits, les trois personnages vont successivement raconter leur initiation sexuelle ainsi que leurs plus grands exploits dans ce domaine.

Pierre Louÿs dans le Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation écrit : « Ne suivez pas l'office sur un exemplaire de Gamiani, surtout s'il est illustré ».


"La première fois que je fus mise à l’épreuve, j’étais dans le délire du vin. Je me précipitai violemment sur la sellette, défiant toutes les nonnes. L’âne fut à l’instant dressé devant moi, à l’aide d’une courroie. Son braquemart terrible, échauffé par les mains des sœurs, battait lourdement sur mon flanc. Je le pris à deux mains, je le plaçai à l’orifice, et, après un chatouillement de quelques secondes, je cherchai à l’introduire. Mes mouvements aidant, ainsi que mes doigts et une pommade dilatante, je fus bientôt maîtresse de cinq pouces au moins. Je voulus pousser encore, mais je manquai de forces, je retombai. Il me semblait que ma peau se déchirait, que j’étais fendue, écartelée ! C’était une douleur sourde, étouffante, à laquelle se mêlait pourtant une irritation chaleureuse, titillante et sensuelle. La bête, remuant toujours, produisait un frottement si vigoureux que toute ma charpente vertébrale était ébranlée. Mes canaux spermatiques s’ouvrirent et débordèrent. Ma cyprine brûlante tressaillit un instant dans mes reins. Oh ! quelle jouissance ! Je la sentais courir en jets de flamme et tomber goutte à goutte au fond de ma matrice. Tout en moi ruisselait d’amour. Je poussai un long cri d’énervement et je fus soulagée… Dans mes élans lubriques, j’avais gagné deux pouces ; toutes les mesures étaient passées, mes compagnes étaient vaincues. Je touchais aux bourrelets sans lesquels on serait éventrée ! Épuisée, endolorie dans tous les membres, je croyais mes voluptés finies lorsque l’intraitable fléau se raidit de plus belle, me sonde, me travaille et me tient presque levée. Mes nerfs se gonflent, mes dents se serrent et grincent ; mes bras se tendent sur mes deux cuisses crispées. Tout à coup un jet violent s’échappe et m’inonde d’une pluie chaude et gluante, si forte, si abondante, qu’elle semble regorger dans mes veines et toucher jusqu’au cœur. Mes chairs lâchées, détendues par ce baume exubérant, ne me laissent plus sentir que des félicités poignantes qui me piquent les os, la moelle, la cervelle et les nerfs, dissolvent mes jointures et me mettent en fusion brûlante… Torture délicieuse !… intolérable volupté qui défait les liens de la vie et vous fait mourir avec ivresse !" (extrait)

BEL EXEMPLAIRE DU TIRAGE D'ARTISTE A 25 EXEMPLAIRES SEULEMENT AVEC PLANCHES LIBRES AJOUTÉES.

VENDU


jeudi 27 mars 2014

Moi, Poupée par Johannes Gros (1930). Clandestin érotique publié par Maurice Duflou et illustré de 9 superbes eaux-fortes libres attribuées à P. Belotti. Rareté parmi les raretés !


[Johannes GROS, aussi un temps attribué à Renée DUNAN] - P. BELOTTI, illustrateur (?)

MOI, POUPÉE. Texte et eaux-fortes d'une Jeune fille à la page.

A l'enseigne "des petites vertus", s.d. (1930). [Maurice Duflou, Darantière imprimeur]

1 volume in-8 (19,5 x 14,5 cm), broché, 255-(1) pages. 1 eau-forte en frontispice et 8 eaux-fortes hors-texte. Bon exemplaire tel que paru. Quelques légères rousseurs par endroits. Brochage solide. Couverture de papier gris-bleu imprimée en rose-rouge sur le premier plat (titre et fleuron), au dos on lit le titre "Moi, Poupée" et la date "1930".


ÉDITION ORIGINALE CLANDESTINE.

TIRAGE ANNONCE A 400 EXEMPLAIRES (sans doute moins en réalité).

CELUI-CI, UN DES 350 VERGE ANTIQUE (numéroté au composteur).


Ouvrage publié clandestinement par Maurice Duflou et réservé aux seuls souscripteurs et non mis dans le commerce. Volume annoncé achevé d'imprimer le 20 octobre 1930 (sans doute chez Darantière à Dijon).

Dutel, dans sa Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970 indique Johannes Gros comme auteur de cet "excellent texte" publié "vers 1930". On trouve également le nom de Renée Dunan adjoint parfois à cet ouvrage sous le pseudonyme de Spaddy.
C'est Jean-Jacques Pauvert, dans la présentation de la réédition récente aux éditions La Musardine, qui donne les explications les plus complètes au sujet de ce livre : "Voici encore une découverte. Découverte d'un livre pratiquement inconnu, infiniment rare, qui ne figure sans aucune bibliographie spécialisée (Dutel désormais), à part l'excellent Private Case de Patrick J. Kearney, ni dans aucune (à notre connaissance) bibliothèque publique. On ne le trouve que dans de rares collections privées. Il est mentionné chez Alexandrian, sans aucun commentaire.
Le livre fut publié (clandestinement, cela va sans dire) chez Maurice Duflou. Sa typographie est très reconnaissable. De même que son auteur, dont le style est également très personnel, est incontestablement Johannès Gros, comme l'appelle Alexandrian, ou Jean Gros, comme chez Patrick Kearney...
A ce sujet, Patrick J. Kearney, apporte une confirmation intéressante à Alexandrian, page 198 de son Private Case, à la mention de Moi, Poupée, il écrit : "Dans une liste de livres offerts à la vente en 1977 par le collectionneur M. Alain Kahn-Sriber de Paris, il est énoncé que le pseudonyme "Spaddy" cache l'identité de Renée Dunan. Mon attribution à Jean Gros est prise du catalogue manuscrit de la collection C.R. Dawes, dans lequel M. Daves sous-entend qu'il a connu l'auteur de ces livres." Il est probable qu'Alain Kahn-Sriber, collectionneur averti, mais nullement bibliographe, s'était contenté de recopier ce que beaucoup croyaient à l'époque... Les témoignages d'Alexandrian et de C.R. Dawes sont beaucoup plus probants.
Nous avons dit de Johannès Gros ou Jean Gros tout ce qu'on peut en dire. C'est-à-dire à peu près tout ce que l'on sait. Alexandrian, pour qui Johannès Gros est "l'héritier spirituel d'Andréa de Nerciat au XXe siècle", écrit très justement à son sujet que "[sa] perversité exaspérée, [son] style à la fois précieux et cru sont peu communs." Car "l'auteur se plait justement au contraste du maniérisme et de l'obscénité dans les propos et les actions de ses personnages.", et "Associant toujours le vice au luxe, se plaisant à imaginer des mondaines ravissantes se conduisant salement, Johannès Gros est le chantre de la beauté polluée qui sort intacte de ses souillures."
Dans Moi, Poupée, on peut dire que Gros pousse à son maximum la volupté de se rêver dans les dentelles, les frous-frous et les robes soulevées à la moindre occasion d'une jolie mondaine, jusqu'à s'imaginer en être véritablement une, ce qui semble avoir été sa principale obsession.
Nul doute, qu'il se trouvera beaucoup de lecteurs pour partager ce fantasme." (Jean-Jacques Pauvert, Préface à Moi, Poupée, ed. La Musardine, 2012).


Exemplaire bien complet des 9 eaux-fortes. Ni Dutel (qui les cite simplement) ni les autres bibliographes (Alexandrian, Pauvert, Kearney) n'évoquent les illustrations qui ornent ce volume. Nous croyons reconnaître pour auteur de ces jolies eaux-fortes libres P. BELOTTI qui illustra à la même époque plusieurs ouvrages érotiques publiés clandestinement (Jacinthe ou les images du péché).

Référence : Dutel, 2003 - Volume qui manquait aux principales collections de livres érotiques clandestins (Nordmann, etc).

SUPERBE CLANDESTIN ILLUSTRÉ DE LA PLUS GRANDE RARETÉ.

UN VRAI INTROUVABLE !

BON EXEMPLAIRE COMPLET.

VENDU


Nudité par Colette illustré de 20 dessins par Carlègle (1943). Un des 49 exemplaires de tête sur Japon nacré. Élégante et sobre reliure pleine peau de chevrette. La nudité féminine évoquée par Colette avec humour et liberté.



COLETTE Sidonie-Gabrielle Colette dite

NUDITÉ par Collette. Orné de vingt dessins inédits par CARLEGLE.

Editions de la Mappemonde, 1943

1 volume in-4 (29 x 22,5 cm), 83-(14) pages. 20 dessins de Carlègle dans le texte et hors-texte, en noir ou en sanguine, sur fond teinté.

Reliure bradel pleine chevrette "nue", immaculée, tranchefiles main, doublures et gardes de papier vergé chair, couverture illustrée conservée, non rogné (reliure Elsa Rambour, 2014). Exemplaire à l'état de neuf.


ÉDITION ORIGINALE.

TIRAGE A 485 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, UN DES 49 EXEMPLAIRES SUR JAPON NACRÉ.


« Nudité » est un ouvrage peu connu de Colette. Ce sont quelques réflexions sur la nudité féminine, suscitées par une soirée de 1940 aux Folies Bergère, qui transcendent les modes et sont le reflet de l’humour, du bon sens, et de cette liberté d’expression chers à Colette. Face à ce monde du Music-hall, Colette se laisse aller à analyser successivement la pudeur de la nudité, Lester Gaba et son mannequin inanimé, les nus de l'Antiquité, les poupées... L'entracte la distrait et la ramène, par la mémoire, à Musidora et sa protégée, Bouboule, dont la beauté du corps n'inspire que la gravité. C’est un petit texte précieux, à une époque où ce sujet n’était que peu abordé. (Présentation Ed. Lanore, 2002)


Le présent exemplaire, un des rares exemplaires de tête sur papier Japon nacré, papier O ! combien soyeux, doux et scintillant, papier se prêtant à merveille à l'expression de la nudité totale, a été habillé d'un précieux voile de chevrette blanche, pleine peau nue immaculée, sans titrage autre que l'imagination du bibliophile, rappelant la peau des vierges antiques dansant voluptueuses autour des feux ardents.



SUPERBE EXEMPLAIRE DE CE TIRAGE RARE.

RELIURE D'UNE ÉLÉGANTE SOBRIÉTÉ SENSUELLE.

VENDU


mardi 25 mars 2014

Curiosa antique ... Sonnica la courtisane par Vincente Blasco-Ibanèz illustrée de 60 eaux-fortes par Maurice de Becque (1928). Un des 10 rarissimes exemplaires avec double suite et suite érotique (6 planches) sur papier Japon ancien. Superbe exemplaire de ce livre très recherché.



VICENTE BLASCO-IBANEZ (texte traduit de l'espagnol par Jean Carayon) / Maurice DE BECQUE, illustrateur

SONNICA LA COURTISANE. Ouvrage illustré de soixante eaux-fortes en couleurs de MAURICE DE BECQUE.

A Paris, chez Maurice de Becque, peintre-graveur, 1928

1 volume grand in-4 (29 x 23,5 cm), en feuilles, sous couverture imprimée, (4)-IV-313-(5) pages. 60 eaux-fortes en couleurs dont 12 hors-texte et 48 vignettes dans le texte (mi-page, culs-de-lampe, bandeaux). Exemplaire à l'état proche du neuf. Emboîtage cartonné de l'artiste-éditeur (quelques minimes usures aux emboîtages). Joint 2 autres emboîtages contenant chacun une suite complète des 60 eaux-fortes : état en couleurs avec remarques (dessins élaborés complétant les dessins retenus pour la gravure principale) - état en camaïeu de bleus. Joint également une chemise contenant la suite des 6 estampes libres refusées en 2 états (soit 12 planches libres) : état au trait en noir avec petite remarque et état en camaïeu avec petite remarque accompagné d'un feuillet de texte (extrait de l'ouvrage). On joint également un planche supplémentaire non retenue mentionnée "non passée" (planche inédite).


ÉDITION BIBLIOPHILIQUE IMPRIMÉE A SEULEMENT 270 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, UN DES 10 EXEMPLAIRES HORS COMMERCE SUR JAPON ANCIEN, SIGNÉS PAR L'ARTISTE.

AVEC 2 SUITES COMPLÈTES DES 60 EAUX-FORTES SUR JAPON ANCIEN ET LA SUITE LIBRE DE 6 EAUX-FORTES REFUSÉES EN DEUX ETATS (12 EAUX-FORTES LIBRES).

EXEMPLAIRE NOMINATIF IMPRIMÉ POUR M. HENRI BARTHELEMY, DIRECTEUR DE L'IMPRIMERIE R. COULOUMA A ARGENTEUIL, QUI A IMPRIMÉ LE TEXTE LE 28 JUILLET 1928.


Les eaux-fortes ont été imprimées par Monnard, imprimeur en taille-douce à Paris.


Références : Carteret, Trésor du bibliophile, IV, p. 73 : "“Edition recherchée et cotée”" ; Benezit I, p. 955 ; Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°2423 (pour les planches libres).



Sonnica la cortesana (Sonnica la courtisane) a paru pour la première fois en 1901. Vicente Blasco Ibáñez est né à Valence en Espagne en 1867 dans une famille bourgeoise. Il publie son premier livre en 1887 : Fantasías. Il fonde dans le même temps différents journaux républicains et révolutionnaires. Contraint à l'exil il rejoint Paris en juillet 1890 où il rencontre les naturalistes. Amnistié il rentre en Espagne en 1891. Entre 1892 et 1893 ses activités politiques lui valent d'être emprisonné. Empreint de naturalisme et d'analyse sociale il publie successivement : Arroz y Tartana (1894) ; Flor de mayo (Fleur de mai) (1895) ; La Barraca (Terres maudites) (1899) ; Entre naranjos (Dans les orangers) (1900) ; Sonnica la cortesana (Sonnica la courtisane) (1901) ; Cañas y Barro (Boue et roseaux) (1902). En 1897 il a été banni de la ville de Valence et rejoint Madrid. Il voyage beaucoup entre l'Espagne, Paris et l'Argentine. Il meurt dans sa villa de Menton en janvier 1928. Conformément à sa volonté, sa dépouille reviendra à Valence en 1933, après la proclamation de la République. À l’avènement du franquisme, ses livres seront interdits, ses biens saisis et sa famille persécutée.


Cette édition d'artiste due au talent de Maurice de Becque est un hommage à l'écrivain espagnol. Le récit de Sonnica la courtisane se passe au temps d’Hannibal (vers 219-218 av. J.-C.), à Sagonte, près de Valence. Un récit remplit de guerres ... et d'amour !

SUPERBE EXEMPLAIRE DU TRÈS RARE TIRAGE SUR JAPON ANCIEN A 10 EXEMPLAIRES SEULEMENT, BIEN COMPLET DES SUITES ET DE LA SUITE ÉROTIQUE QUI EST UN CHEF D'ŒUVRE DU GENRE.

DE TOUTE RARETÉ.

VENDU

Quelques unes des eaux-fortes extraites de la suite libre







Une des rares éditions primitives de l'Histoire amoureuse des Gaules de Bussy-Rabutin (1666) : Les amours de Louis XIV et de sa cour. Rare.



Roger de Rabutin, comte de Bussy, dit BUSSY-RABUTIN

HISTOIRE AMOUREUSE DES GAULES.

A Liège, sans nom, sans date (1666).

1 volume petit in-12 (Hauteur des marges : 126 mm), de 1 feuillet de titre (imprimé seulement au recto - avec un fleuron), 208 pages chiffrées en continu et 2 pages de clef imprimée. 

Reliure pleine peau de chevrette blanche à la bradel (vélin), tranches dorées, dos muet (reliure neuve signée Elsa Rambour). Légères cicatrices de mouillures anciennes en marge de quelques feuillets, sans aucune incidence.

RARE ÉDITION PRIMITIVE DE LA CÉLÈBRE HISTOIRE AMOUREUSE DES GAULES DE BUSSY-RABUTIN.

Rare édition en 208 pages, avec 2 pages de clef reliées à la fin. Cette édition ne contient pas le cantique Que Deodatus est heureux... ni la Lettre au Duc de Saint-Aignan, ni les Maximes d'amour qu'on trouve parfois réunies à ce texte. Jolie impression qui sort probablement des presses des Elzéviers d'Amsterdam ou bien des presses de Foppens à Bruxelles. Elle date très certainement de l'année 1666. Le catalogue de la bibliothèque Pixérécourt, qui possédait un exemplaire de cette rare édition, la datait même de 1665. Certains catalogues annoncent un frontispice qui ne se trouve pas ici.

En 1653, Bussy est reçu à l'Académie Française ; c'est durant cette période que la première partie de son Histoire amoureuse..., dont il avait, sous le sceau du secret confié le manuscrit à Mme de la Baume, commença à faire du bruit. Dans cet ouvrage, la conduite scandaleuse de quelques femmes de la cour est révélée sans ménagement et sans pudeur, les plaintes vinrent de tous côtés ; ces histoires étaient pourtant bien connues à la cour (Bussy dira de ce roman, qu'il n'a rien inventé) ; il fût fortement soupçonné d'avoir fait entrer le roi dans son roman. Pour cela il fut embastillé, et pour s'en sortir, il se démit de ses charges ; se soumettant de plus à écrire des excuses auprès des personnes diffamées dans son livre. Exilé dans ses terres de Bourgogne, il ne supporta pas cette disgrâce avec le courage dont il avait tant de fois fait preuve à la guerre. Il ne cessa de solliciter la grâce du Roi pour son retour à la cour, dans un grand nombre de lettres du style le plus servile, et remplies des sentiments d'une adoration basse. Son exil dura 17 ans. Bussy put revenir en 1682 à la cour mais le Roi ne l'honora même pas d'un regard, il retourna alors dans sa terre bourguignonne, où il acheva sa carrière dans la culture des lettres et dans les exercices de la dévotion. Il décèdera à Autun d'une apoplexie le 9 avril 1693, il était âgé de 75 ans. Bussy eut une jeunesse assez dissipée, comme toute la jeunesse dorée de son temps, ni plus ni moins. Il faisait grand cas de sa personne, et cela lui attira des ennemi(e)s durant toute sa vie.

BEL ET RARE EXEMPLAIRE.

VENDU

Le jaloux par force et le bonheur des femmes qui ont des maris jaloux (1695). Rare. « La plupart des hommes ne sont jaloux que de leur réputation, [pendant] que les femmes ne sont jalouses que de leurs maris. »



VILLEDIEU (Hortense des Jardins, Madame de)

LE JALOUX PAR FORCE. ET LE BONHEUR DES FEMMES QUI ONT DES MARIS JALOUX.

A Fribourg, 1695. [titre à la sphère].

1 volume petit in-12 (13 x 7,5 cm) de 71 pages y compris le titre.

Reliure pleine peau de chevrette blanche à la bradel (vélin), tranches dorées, dos muet (reliure neuve signée Elsa Rambour)

NOUVELLE ÉDITION.

Ouvrage paru pour la première fois en 1668. Le jaloux par force est attribué à Hortense des Jardins, plus connue sous le nom de Madame de Villedieu.

« La plupart des hommes ne sont jaloux que de leur réputation, [pendant] que les femmes ne sont jalouses que de leurs maris. » (p. 23).

Édition en très petits caractères mais bien imprimée. La première édition de 1668, pourtant mentionnée rare dans les catalogues de vente, semble bien mieux représentée en nombre que la nôtre de 1695 que nous ne trouvons presque nulle part.

Références : Willems, 2037 pour l’édition de 1668. Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour, aux femmes, Jules Gay, éd. 1864, col. 511 (une des seules bibliographies consultées mentionnant cette réédition de 1695, avec un prix de vente chez Potier à 15 francs or). La Vallière possédait un exemplaire de cette édition de 1695 (n° 15287).

BEL EXEMPLAIRE DE CE RARE OUVRAGE QUI ROULE SUR LE COCUAGE.

VENDU

lundi 24 mars 2014

Érotisme à Venise ... La petite comtesse de Casanova illustrée par Jacques de Villeneuve-Allix (1936). 1 des 30 exemplaires sur Japon avec dessin original. Rare.



Jacques CASANOVA DE SEINGALT

LA JEUNE COMTESSE. Récit orné d'aquarelles de Jacques de Villeneuve-Allix.

A Paris - A Venise, Chez les Libraires, s.d. (1936) - Chez Emile Hazan, Éditeur.

1 volume in-12 (18,5 x 12 cm), broché, 47 pages. Couvertures illustrée d'une aquarelle. 1 aquarelle en bandeau et 4 aquarelles hors-texte. Exemplaire à l'état proche du neuf.


ÉDITION ORIGINALE.

TIRAGE A 550 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, UN DES 30 EXEMPLAIRES DE TÊTE SUR JAPON IMPÉRIAL CONTENANT UN DESSIN ORIGINAL.

Le dessin original est une esquisse rehaussée d'aquarelle. On y voit Casanova en train d'étreindre la jeune comtesse. Délicats rehauts d'aquarelle, très pâles, exactement dans la lignée des dessins reproduits dans le volume.

Délicieux petit volume grivoisement illustré.

EXEMPLAIRE PARFAIT, TEL QUE PARU.

VENDU


samedi 22 mars 2014

Les Mémoires d'une chanteuse allemande illustrés par Georges Pichard (1978). Format grand in-folio avec 50 illustrations hors-texte. Une des plus belles illustrations érotico-pornographique de ce texte savoureux redécouvert et publié par Guillaume Apollinaire en 1913.



Wilhelmine Schroeder-Devrient [cantratrice allemande] / Guillaume APOLLINAIRE - Georges PICHARD, illustrateur

MÉMOIRES D'UNE CHANTEUSE ALLEMANDE. Illustrations originales de Georges Pichard.

L'Hérésiarque, Paris, 1978

1 volume grand in-folio (43 x 31 cm), 242-(1) pages. 50 illustrations à pleine page en noir dont 1 en frontispice. Feuillets de garde et doublure en papier illustré de compositions de G. Pichard également. Vignettes érotiques dans le texte (lettrines, bandeaux, culs-de-lampe) par le même artiste.

Reliure éditeur bradel toile bleue illustrée sur le premier plat d'une composition en couleurs par G. Pichard (20 x 14 cm en rectangle), titre doré au dos du volume. A noter que l'exemplaire est à l'état extérieur et intérieur proche du de neuf.


PREMIER TIRAGE DES ILLUSTRATIONS ÉROTIQUES DE GEORGES PICHARD.

TIRAGE DE LUXE A 2.015 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, UN DES 1.900 EXEMPLAIRES SUR PAPIER A GRAIN DE RIVES IVOIRE 170 GRAMMES.




Il s'agit du premier volume de la collection Plein Folio de la maison d'édition l'Hérésiarque (le second volume (publié fin 1979 - janvier 1980), également illustré par G. Pichard est Trois filles de leur mère. Ce  premier volume donne l'intégralité du célèbre texte érotique découvert et publié par Guillaume Apollinaire peu avant la première guerre mondiale et publié pour la première fois en 1868-1875.

Le livre majeur de la littérature érotique allemande, les Mémoires d'une Chanteuse allemande, a été attribué à une célèbre cantatrice du XIXème siècle, Wilhelmine Schroeder-Devrient, qui défraya la chronique par ses mœurs dissolues et ses très nombreux amants et amantes. Dans sa version originale, ce roman épistolaire en deux volumes fut publié pour la première partie en 1868, soit huit ans après la mort de la chanteuse lyrique, et pour la seconde partie en 1875. Guillaume Apollinaire découvrit ces deux ouvrages lors d'un voyage à Strasbourg et fut si enthousiasmé par sa lecture qu'il décida d'éditer le texte. C'est ainsi que parurent en France deux éditions en 1913, l'une, édulcorée, aux « Maîtres de l'Amour », collection que dirigeait Apollinaire qui avait assuré la traduction du livre avec l'aide de Blaise Cendrars. Les préfaces des différentes éditions sont reproduites, et Guillaume Apollinaire, qui signa la préface à l'édition clandestine « Dr H. E. », semble persuadé que l'auteur est bien une femme. Dans ses premières lettres, la narratrice conte son éducation sexuelle. Les dernières lettres de Wilhelmine Schroeder-Devrient, qui constituent le second volume, narrent sa vie sexuelle de femme, d'autant qu'après avoir lu Nerciat, la chaude soprano a découvert Sade et perfectionné ses expériences. Tout y est, dans un crescendo déchaîné prenant pour cadre les plus grandes capitales d'Europe.




Les illustrations in-folio dues au talent de Georges Pichard (1920-2003) en font une des plus belles versions illustrées de ce célèbre texte. C'est seulement à partir de 1977 (soit un an seulement avant les Mémoires d'une chanteuse Allemande et deux ans avant Trois filles de leur mère) que Georges Pichard se tourne presque exclusivement vers l'illustration érotique (pornographique dirons certains). Il avait commencé cependant plusieurs années auparavant avec la série des Paulette (1971-1984) et Blanche Epiphanie. Georges Pichard avait commencé dans la publicité pour le compte de l'agence Drager puis déssinateur d'humour il travailla de longues années pour Le Rire et Le Fou-Rire. Ses premières bandes-dessinées sont publiées dans Pilote, Charlie Mensuel et France Soir. L'un des principaux représentants de la bande dessinée pour adultes de son époque, Pichard aime surtout mettre en scène des femmes bien en chair aux prises avec l'adversité, comme Blanche Épiphanie, Ténébrax et Paulette sur des scénarios de Georges Wolinski. C'est cette série, publiée pendant des années dans les premières pages de Charlie Mensuel, qui le fait réellement connaître en France. Ce sera ensuite Caroline Choléra, et Marie-Gabrielle de Saint-Eutrope, dont le graphisme reste l'un des plus élaborés jamais entrepris par l'auteur. Son dessin est influencé par l'art nouveau, Robert Crumb et le marquis de Sade pour la thématique. (Source Wikipédia).




BEL EXEMPLAIRE DE CETTE EDITION TRÈS GRAND FORMAT AU TIRAGE LIMITÉ. TRÈS RECHERCHÉ.

VENDU



vendredi 21 mars 2014

Trois filles de leur mère de Pierre Louys illustré par Georges Pichard (1980). Format grand in-folio avec 53 illustrations hors-texte. Une des plus belles illustrations érotico-pornographique de ce texte savoureux.



Pierre LOUYS - Georges PICHARD, illustrateur

TROIS FILLES DE LEUR MÈRE. Illustrations originales de Georges Pichard.

L'Hérésiarque, Paris, (janvier) 1980

1 volume grand in-folio (43 x 31 cm), 269-(1) pages. 53 illustrations à pleine page en noir dont 1 en frontispice. Feuillets de garde et doublure en papier illustré de compositions de G. Pichard également. Vignettes érotiques dans le texte (lettrines, bandeaux, culs-de-lampe) par le même artiste.

Reliure éditeur bradel toile marron illustrée sur le premier plat d'une composition en couleurs par G. Pichard (27 x 13,5 cm, en ovale dans un encadrement de filets dorés, titre doré au dos du volume. A noter que l'exemplaire est à l'état de neuf nonobstant un petit accroc à la toile du dos sans atteinte au titrage et sans manque de toile, coiffes très légèrement écrasées et quelques traces de colle aux contreplats. Intérieur neuf.


PREMIER TIRAGE DES ILLUSTRATIONS ÉROTIQUES DE GEORGES PICHARD.

TIRAGE DE LUXE A 2.015 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, UN DES 1.800 EXEMPLAIRES SUR PAPIER A GRAIN DE RIVES IVOIRE 170 GRAMMES.




Il s'agit du second volume de la collection Plein Folio de la maison d'édition l'Hérésiarque (le premier volume (publié en 1978), également illustré par G. Pichard est Les Mémoires d'une chanteuse allemande).

Ce second volume donne l'intégralité du célèbre texte érotique de Pierre Louys Trois filles de leur mère publié pour la première fois en 1926.





Louys écrivait en guise d'avis à la lectrice : Ce petit livre n’est pas un roman. C'est une histoire vraie jusqu’aux moindres détails. Je n’ai rien changé, ni le portrait de la mère et des trois jeunes filles, ni leurs âges, ni les circonstances.

Inspiré, selon la légende, par les rapports de l'écrivain à la femme de José-Maria de Heredia et ses trois filles (dont la plus jeune, Louise, avait été mariée à Louÿs) aux mœurs réputées alors assez libres, il présente les aventures d'un jeune homme de vingt ans, « X... », qu'une prostituée de trente-six ans, Teresa, et ses trois filles, Mauricette, quatorze ans et demi, Lili, dix ans, et Charlotte, vingt ans, visitent à tour de rôle, avant qu'ils ne se livrent tous ensemble à une grande mise en scène de jeux obscènes.

Néanmoins, au-delà de son éventuelle valeur autobiographique, l'ouvrage tire sa puissance, rehaussée par la qualité des dialogues, de sa force de transgression et de profanation de l'univers bourgeois auquel appartenait l'auteur. Selon André Pieyre de Mandiargues, qui écrivit en 1970 une préface pour la première édition en librairie, chez l'Or du Temps, ce « roman se rattache de plusieurs façons à (...) l'idéal du genre [érotique] » et constitue le « chef-d'œuvre de Pierre Louÿs ». Annie Le Brun y voit « un des plus bouleversants livres jamais écrits sur la fatalité des désirs ».




Les illustrations in-folio dues au talent de Georges Pichard (1920-2003) en font une des plus belles versions illustrées de ce célèbre texte. C'est seulement à partir de 1977 (soit un an seulement avant les Mémoires d'une chanteuse Allemande et deux ans avant Trois filles de leur mère) que Georges Pichard se tourne presque exclusivement vers l'illustration érotique (pornographique dirons certains). Il avait commencé cependant plusieurs années auparavant avec la série des Paulette (1971-1984) et Blanche Epiphanie. Georges Pichard avait commencé dans la publicité pour le compte de l'agence Drager puis déssinateur d'humour il travailla de longues années pour Le Rire et Le Fou-Rire. Ses premières bandes-dessinées sont publiées dans Pilote, Charlie Mensuel et France Soir. L'un des principaux représentants de la bande dessinée pour adultes de son époque, Pichard aime surtout mettre en scène des femmes bien en chair aux prises avec l'adversité, comme Blanche Épiphanie, Ténébrax et Paulette sur des scénarios de Georges Wolinski. C'est cette série, publiée pendant des années dans les premières pages de Charlie Mensuel, qui le fait réellement connaître en France. Ce sera ensuite Caroline Choléra, et Marie-Gabrielle de Saint-Eutrope, dont le graphisme reste l'un des plus élaborés jamais entrepris par l'auteur. Son dessin est influencé par l'art nouveau, Robert Crumb et le marquis de Sade pour la thématique. (Source Wikipédia).

BEL EXEMPLAIRE DE CETTE EDITION TRÈS GRAND FORMAT AU TIRAGE LIMITÉ.

TRÈS RECHERCHÉ.

VENDU



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