BEROALDE DE VERVILLE
LE MOYEN DE PARVENIR par Béroalde de Verville. Edition collationnée sur les textes originaux.
Paris, Delarue, Libraire-éditeur, s.d. [vers 1880]
3 volume in-18 (18,5 x 12 cm), brochés, couvertures imprimées, exemplaire à grandes marges repliées, imprimé sur beau papier vergé de Hollande (tirage non justifié). Titres imprimés en rouge et noir, ornements gravés. Belle typographie de Charles Hérissey à Evreux. Bon exemplaire, tel que paru. Exemplaire à toutes marges (repliées vers l'intérieur des cahiers). Quelques rousseurs. Quelques fendillements sans gravité au papier des dos. Volumes encore conservés sous leur papier cristal d'origine.
NOUVELLE ÉDITION.
François Béroalde de Verville était le fils de Mathieu Brouard, dit Béroalde, théologien et écrivain français, et de Marie Bletz, la nièce du théologien François Vatable. Son père, après avoir été évêque, avait embrassé le calvinisme. Son enfance se déroule sans faits notables jusqu'en 1562 où, alors que la famille fuit les massacres religieux de Paris, sa mère meurt de la peste. La famille reste en France jusqu'à la Saint Barthélemy, en 1573, avant de fuir pour Genève. Là, Mathieu Béroalde, devenu ministre de l'Évangile, tient une pension où il dispense une éducation à la fois religieuse et humaniste, avec notamment pour élèves Pierre de L'Estoile et Agrippa d’Aubigné. Ce milieu sera très favorable à l'éveil culturel de François Béroalde, qui part ensuite à Bâle où il apprend l’horlogerie et l’orfèvrerie. Il étudie ensuite la médecine, et on suppose que c'est également à cette période de sa vie qu'il s'initie à l'alchimie.
À la mort de son père, le 15 juillet 1576, il décide, à 27 ans, de retourner à Paris. Renonçant à tout son héritage au profit de ses deux sœurs Anne et Renée, il fréquente alors le cercle de Pierre de l'Estoile, audiencier à la chancellerie, et se convertit au catholicisme. Il publie son premier ouvrage : Appréhensions spirituelles.
En 1589, il suit Henri III, chassé par la Ligue, dans son exil à Tours. N'ayant plus de mécènes il survit en traduisant des ouvrages dont La Constance de Juste Lipse et une partie de La Diane de Montemayor. Sa fidélité au roi lui vaut le titre de chanoine de la cathédrale Saint-Gatien le 5 novembre 1595. Sa sécurité financière étant assurée, il va commencer à produire la majorité de son œuvre. En 1600, il écrit la Serodokimasie, à la demande du roi Henri IV, et devient très proche du cercle des médecins paracelsiens qui l'entourent.
Il écrit ensuite plusieurs ouvrages, dont le plus connu reste en 1617 Le Moyen de parvenir, avant de décéder en octobre 1626. (Source : Wikipedia)
Ce livre est le centre de tous les livres, voilà la parole secrète qui doit être découverte au temps d'Elie, artiste, ainsi que disent les alquemistes. Tenez-le fort caché et vous gardez des pattes pelues de ces enfarinés, qui gourmandent la science et l'emplissent d'abus : étranglez-vous de ces pifres présomptueux, qui voyant les bonnes personnes désireuses de se calfeutrer le cerveau d'un peu de bonne lecture et profitable s'en scandalisent. Chassez ces écorcheurs de latin, ces écarteleux de sentences, ces maquereaux de passages poétiques qu'ils produisent et prostituent à tout-venant ! gardez-vous de ces entrelardeurs de théologie allégorique, de ces effondreux d'arguments, et de tous ceux qui aiguisent les remontrances sur la meule d'hypocrisie ; fuyez telles bêtes, et ne leur communiquez point ce trésor... 'Le Moyen de parvenir' reprend le thème du banquet, en poussant à l'extrême la parodie du modèle. La recherche de la vérité, le partage du savoir, toute trace de sérieux est bannie. Le prototype platonicien n'est d'ailleurs inscrit que pour marquer mieux l'entreprise de détournement et de dérision. (Résumé édition Folio, 2006)
TRÈS BON EXEMPLAIRE.
VENDU