JEAN CALVIN
[INSTITUTION DE LA RELIGION CHRÉTIENNE] INSTITVTIO CHRISTIANAE RELIGIONIS, IOHANNE CALVINO AVTHORE. Additi sunt nuper duo Indices, ante ab A. Marlorato collecti:quorum priorres praecipuas, posterior in ea expositos copiosissimem sacrae scriptura locos continet.
Genevae, Excudebat Franciscus Perrinus. M. D. LXVIII. [Genève, François Perrin, 1568].
1 volume in-folio (34,5 x 23cm) de (16)-596-(74 sur 76 pour le dernier Index) pages. Belle et grande marque de l'imprimeur sur le titre.
Reliure plein vélin souple de l'époque. Tranches bleues. Coutures apparentes ou traces de lacets. Reliure légèrement salie et patinée, très beau vélin ancien, très bien conservé. L'intérieur est d'une rare fraîcheur. Le dernier feuillet de l'Index des lieux signé F.ii. manque (a été visiblement arraché). Signatures ex libris du XVIe siècle sur le titre. Quelques notes marginales du temps. Exemplaire grand de marges.
NOUVELLE ÉDITION EN GRAND FORMAT DE CE LIVRE MAJEUR.
Ce manuel devenu la somme de la théologie réformée et le maître-livre de la réforme, présente notamment la doctrine du calvinisme. Au début du traité, une épître est adressée au roi François Ier qui ne l'a probablement jamais lue. Calvin publia d’abord en latin en 1536, puis le traduisit lui-même en français en 1541. En 1559, Calvin en publia une dernière version, synthèse des précédentes versions ; cette ultime version comprenait aussi l’évolution de sa pensée entre 1541 et 1559. Calvin remania à plusieurs reprises son ouvrage en l'augmentant à chaque fois : la dernière édition latine paraît en 1559, le texte étant passé de 6 chapitres en 1536 à 80 répartis en 4 livres ; sa traduction française paraît en 1560. Nous avons ici une édition de 1568 complétée avec des index ajoutés. Sous Henri II, fils de François I, cet ouvrage est censuré à Paris car jugé hérétique.
Cette œuvre développe de façon systématique la doctrine de la Réforme telle que prônée par Calvin. À travers son texte, il accentue le contraste entre la toute-puissance de Dieu et la misère de l’homme, égaré par le péché originel. Depuis ce péché qui a entraîné sa chute, l’homme est corrompu dans sa nature, étant assujetti au péché. La distance de Dieu à l'homme est infinie parce que la perfection divine est infinie alors que la créature est radicalement corrompue depuis le péché originel : l'image de Dieu est détruite en elle. L'homme vit sous le règne de la loi de Dieu, signe d'une déchéance dont il ne peut sortir par lui-même : il ne lui reste que la louange de Dieu et la repentance, c'est-à-dire la reconnaissance de son néant et sa totale dépendance de Dieu. Mais cette atittude même est éclairée par l'infinie miséricorde divine car Dieu donne la foi, signe de sa justification et de son salut. Son salut dépend uniquement de la grâce divine, dont les bénéficiaires sont établis de façon prédestinée.
[INSTITUTION DE LA RELIGION CHRÉTIENNE] INSTITVTIO CHRISTIANAE RELIGIONIS, IOHANNE CALVINO AVTHORE. Additi sunt nuper duo Indices, ante ab A. Marlorato collecti:quorum priorres praecipuas, posterior in ea expositos copiosissimem sacrae scriptura locos continet.
Genevae, Excudebat Franciscus Perrinus. M. D. LXVIII. [Genève, François Perrin, 1568].
1 volume in-folio (34,5 x 23cm) de (16)-596-(74 sur 76 pour le dernier Index) pages. Belle et grande marque de l'imprimeur sur le titre.
Reliure plein vélin souple de l'époque. Tranches bleues. Coutures apparentes ou traces de lacets. Reliure légèrement salie et patinée, très beau vélin ancien, très bien conservé. L'intérieur est d'une rare fraîcheur. Le dernier feuillet de l'Index des lieux signé F.ii. manque (a été visiblement arraché). Signatures ex libris du XVIe siècle sur le titre. Quelques notes marginales du temps. Exemplaire grand de marges.
NOUVELLE ÉDITION EN GRAND FORMAT DE CE LIVRE MAJEUR.
Ce manuel devenu la somme de la théologie réformée et le maître-livre de la réforme, présente notamment la doctrine du calvinisme. Au début du traité, une épître est adressée au roi François Ier qui ne l'a probablement jamais lue. Calvin publia d’abord en latin en 1536, puis le traduisit lui-même en français en 1541. En 1559, Calvin en publia une dernière version, synthèse des précédentes versions ; cette ultime version comprenait aussi l’évolution de sa pensée entre 1541 et 1559. Calvin remania à plusieurs reprises son ouvrage en l'augmentant à chaque fois : la dernière édition latine paraît en 1559, le texte étant passé de 6 chapitres en 1536 à 80 répartis en 4 livres ; sa traduction française paraît en 1560. Nous avons ici une édition de 1568 complétée avec des index ajoutés. Sous Henri II, fils de François I, cet ouvrage est censuré à Paris car jugé hérétique.
Cette œuvre développe de façon systématique la doctrine de la Réforme telle que prônée par Calvin. À travers son texte, il accentue le contraste entre la toute-puissance de Dieu et la misère de l’homme, égaré par le péché originel. Depuis ce péché qui a entraîné sa chute, l’homme est corrompu dans sa nature, étant assujetti au péché. La distance de Dieu à l'homme est infinie parce que la perfection divine est infinie alors que la créature est radicalement corrompue depuis le péché originel : l'image de Dieu est détruite en elle. L'homme vit sous le règne de la loi de Dieu, signe d'une déchéance dont il ne peut sortir par lui-même : il ne lui reste que la louange de Dieu et la repentance, c'est-à-dire la reconnaissance de son néant et sa totale dépendance de Dieu. Mais cette atittude même est éclairée par l'infinie miséricorde divine car Dieu donne la foi, signe de sa justification et de son salut. Son salut dépend uniquement de la grâce divine, dont les bénéficiaires sont établis de façon prédestinée.
Les réformateurs recherchent la vérité dans la Bible, qui est la source de l'Église. Calvin affirme que Dieu se révèle à l'homme par sa parole, l'Écriture. Ce sont les principes du sola scriptura et du sola fide : bases de l'édifice. L’Institution de la religion chrétienne connaît immédiatement un grand succès dès sa sortie en 1536 à Bâle. Beaucoup de raisons peuvent expliquer ce succès. Non seulement, les réformateurs et les réformés la trouvent intéressante pour résumer leur conviction. De plus beaucoup de personnes pensent que ce livre est un moyen d'obtenir leur salut. Il y a une crise religieuse, une peur de la fin des temps. En effet la population connait une période très difficile sur les plans économiques et sociales. On peut donc imaginer que n’importe quel changement aurait attiré leur attention.
Cette édition donnée par François Perrin a Genève, est admirable. Elle est très bien imprimée sur un très beau papier. Notre exemplaire, conservé dans d'excellentes conditions n'a souffert ni de l'humidité, ni des vers, ni d'aucune avarie si ce n'est la main criminelle qui a ôté le dernier feuillet d'index, à la toute fin du volume. Perrin avait donné à la même adresse et dans le même format une édition en français considérée comme la meilleure édition ancienne de ce texte majeur. L'édition latine de 1568 contient également les tables revues et augmentées par l’exégète et martyr Augustin Marlorat (1506-1562). Cette édition latin de 1566, tout comme l'édition française de 1566 est ornée sur le titre de la marque typographique à la porte étroite et à la porte large supportant la couronne de vie et les flammes de l’enfer, de Perrin. L'édition latin de 1568 ne contient pas le portrait gravé sur bois de Jean Calvin au verso du titre.
Référence : Rodolphe Peter et Jean François Gilmont, Bibliotheca Calviniana: les oeuvres de Jean Calvin publiées au XVIe siècle, III-129.
BEL EXEMPLAIRE, TRÈS FRAIS, NONOBSTANT LE MANQUE DU DERNIER FEUILLET D'INDEX.
VENDU
Cette édition donnée par François Perrin a Genève, est admirable. Elle est très bien imprimée sur un très beau papier. Notre exemplaire, conservé dans d'excellentes conditions n'a souffert ni de l'humidité, ni des vers, ni d'aucune avarie si ce n'est la main criminelle qui a ôté le dernier feuillet d'index, à la toute fin du volume. Perrin avait donné à la même adresse et dans le même format une édition en français considérée comme la meilleure édition ancienne de ce texte majeur. L'édition latine de 1568 contient également les tables revues et augmentées par l’exégète et martyr Augustin Marlorat (1506-1562). Cette édition latin de 1566, tout comme l'édition française de 1566 est ornée sur le titre de la marque typographique à la porte étroite et à la porte large supportant la couronne de vie et les flammes de l’enfer, de Perrin. L'édition latin de 1568 ne contient pas le portrait gravé sur bois de Jean Calvin au verso du titre.
Référence : Rodolphe Peter et Jean François Gilmont, Bibliotheca Calviniana: les oeuvres de Jean Calvin publiées au XVIe siècle, III-129.
BEL EXEMPLAIRE, TRÈS FRAIS, NONOBSTANT LE MANQUE DU DERNIER FEUILLET D'INDEX.
VENDU