Mateo ALEMAN / LESAGE (traduction) et ALLETZ (abrégé)
LES AVENTURES PLAISANTES DE GUSMAN D'ALFARACHE, tirées de l'histoire de sa vie, & revues sur l'ancienne traduction de l'original espagnol.
A La Haye, et se trouve à Paris, chez la Veuve Duchesne, 1777.
2 volumes in-12 (17 x 10 cm) de XII-(4)-291 et (4)-299 pages. Frontispice gravé à l'eau-forte en tête de chaque volume.
Reliure plein veau fauve marbré, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin rouge, tomaison de maroquin vert, doublures et gardes de papier marbré, tranches marbrées (reliure de l'époque). Reliures et intérieur en excellent état, infime manque sur un bord de coiffe. Petit travail de vers dans la marge inférieure du premier volume (sans aucune gravité).
PREMIER TIRAGE DE CETTE EDITION ABRÉGÉE SUR CELLE DE LESAGE.
Guzmán de Alfarache est un roman picaresque écrit par Mateo Alemán et publié en deux parties : la première à Madrid en 1599, avec le titre de Primera parte de Guzmán de Alfarache et la deuxième à Lisbonne en 1604, intitulée Segunda parte de la vida de Guzmán de Alfarache, atalaya de la vida humana. Le livre relate les pérégrinations d’un jeune pícaro à partir du point de vue autobiographique du protagoniste une fois arrivé à l’âge mûr. L’œuvre contient en quantité équivalente récit des aventures picaresques et commentaires moralisants du narrateur adulte, qui avec du recul réprouve sa vie passée. Ainsi, le Guzmán de Alfarache est conçu, et ce dès le prologue, comme un sermon doctrinal adressé à une société pécheresse et fut reçu comme tel par ses contemporains. Il s’agit donc d’un hybride entre roman de divertissement et discours moral. La popularité qu’il atteignit à son époque fut immense, comme en attestent les dizaines d’éditions au XVIIe siècle, les traductions très tôt en français, allemand, anglais, italien et latin, une suite apocryphe (Segunda parte del Guzmán de Alfarache de Juan Martí, publiée avant la seconde partie d’Alemán sous le pseudonyme de Mateo Luxán de Sayavedra) et les imitations comme El guitón Honofre (1604) de Gregorio González dont il fit l'objet.
L'avertissement placé en tête de cette nouvelle édition indique que ce roman était tombé dans l'oubli depuis près de trente ans, que toutes les éditions en étaient épuisées et qu'il était devenu très-rare et qu'il n'était connu que des personnes d'un âge avancé. Il est indiqué que la plus ancienne traduction française parut en 1632, sous le titre "Le gueux, ou la vie de Gusman d'Alfarache, image de la vie humaine, etc." Cette nouvelle édition réduit à deux petites parties les trois volumes de la traduction de M. Le Sage, qui parut "il y a quarante quatre ans" (1732). Cette nouvelle édition abrégée de Lesage est due à M. Alletz.
"La dernière traduction française est du célèbre Le Sage, dont les ouvrages se font lire avec un si vif intérêt. Il y a près de quatre vingt ans qu'elle vit le jour. M. Alletz a cru rendre service au public , en la faisant réimprimer. Mais il en a sagement retranché les épisodes inutiles, les histoires lugubres, les déclamations vagues, en un mot, tout ce qui est étranger à la vie du plus grand des héros en fait de subtilité, d'escroquerie, de fourberie , etc. Quoique le tissu de toutes ses aventures ne paroisse pas d'abord pouvoir fournir des leçons fort instructives, on y trouve cependant des caractères frappés de main de maître , des tableaux de la vie civile, et des portraits qui, dit l'éditeur, corrigent sans qu'on s'en aperçoive, et qui font plus d'impression que ne pourraient faire tous les préceptes de la morale." (Antoine Alexandre Barbier, Nouvelle bibliotheque d'un homme de goût)
L'illustration se compose de deux jolis frontispice non signés, l'un représentant une table de joueurs et l'autre une scène de salon.
Référence : Joseph L. Laurenti, Catálogo bibliográfico de la literatura picaresca siglos XVI - XX, Volume 1, p. 386, n°2976. Il y a eu deux tirage la même année à la même adresse avec simplement la mention seconde édition pour l'autre. Conlon, Le siècle des Lumières: Bibliographie ..., Volume 18, p. 264. Quérard, Les supercheries littéraires dévoilées, II-602.
AGRÉABLE EXEMPLAIRE DE CE ROMAN PICARESQUE EN BELLE CONDITION D'ÉPOQUE.
VENDU
LES AVENTURES PLAISANTES DE GUSMAN D'ALFARACHE, tirées de l'histoire de sa vie, & revues sur l'ancienne traduction de l'original espagnol.
A La Haye, et se trouve à Paris, chez la Veuve Duchesne, 1777.
2 volumes in-12 (17 x 10 cm) de XII-(4)-291 et (4)-299 pages. Frontispice gravé à l'eau-forte en tête de chaque volume.
Reliure plein veau fauve marbré, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin rouge, tomaison de maroquin vert, doublures et gardes de papier marbré, tranches marbrées (reliure de l'époque). Reliures et intérieur en excellent état, infime manque sur un bord de coiffe. Petit travail de vers dans la marge inférieure du premier volume (sans aucune gravité).
PREMIER TIRAGE DE CETTE EDITION ABRÉGÉE SUR CELLE DE LESAGE.
Guzmán de Alfarache est un roman picaresque écrit par Mateo Alemán et publié en deux parties : la première à Madrid en 1599, avec le titre de Primera parte de Guzmán de Alfarache et la deuxième à Lisbonne en 1604, intitulée Segunda parte de la vida de Guzmán de Alfarache, atalaya de la vida humana. Le livre relate les pérégrinations d’un jeune pícaro à partir du point de vue autobiographique du protagoniste une fois arrivé à l’âge mûr. L’œuvre contient en quantité équivalente récit des aventures picaresques et commentaires moralisants du narrateur adulte, qui avec du recul réprouve sa vie passée. Ainsi, le Guzmán de Alfarache est conçu, et ce dès le prologue, comme un sermon doctrinal adressé à une société pécheresse et fut reçu comme tel par ses contemporains. Il s’agit donc d’un hybride entre roman de divertissement et discours moral. La popularité qu’il atteignit à son époque fut immense, comme en attestent les dizaines d’éditions au XVIIe siècle, les traductions très tôt en français, allemand, anglais, italien et latin, une suite apocryphe (Segunda parte del Guzmán de Alfarache de Juan Martí, publiée avant la seconde partie d’Alemán sous le pseudonyme de Mateo Luxán de Sayavedra) et les imitations comme El guitón Honofre (1604) de Gregorio González dont il fit l'objet.
L'avertissement placé en tête de cette nouvelle édition indique que ce roman était tombé dans l'oubli depuis près de trente ans, que toutes les éditions en étaient épuisées et qu'il était devenu très-rare et qu'il n'était connu que des personnes d'un âge avancé. Il est indiqué que la plus ancienne traduction française parut en 1632, sous le titre "Le gueux, ou la vie de Gusman d'Alfarache, image de la vie humaine, etc." Cette nouvelle édition réduit à deux petites parties les trois volumes de la traduction de M. Le Sage, qui parut "il y a quarante quatre ans" (1732). Cette nouvelle édition abrégée de Lesage est due à M. Alletz.
"La dernière traduction française est du célèbre Le Sage, dont les ouvrages se font lire avec un si vif intérêt. Il y a près de quatre vingt ans qu'elle vit le jour. M. Alletz a cru rendre service au public , en la faisant réimprimer. Mais il en a sagement retranché les épisodes inutiles, les histoires lugubres, les déclamations vagues, en un mot, tout ce qui est étranger à la vie du plus grand des héros en fait de subtilité, d'escroquerie, de fourberie , etc. Quoique le tissu de toutes ses aventures ne paroisse pas d'abord pouvoir fournir des leçons fort instructives, on y trouve cependant des caractères frappés de main de maître , des tableaux de la vie civile, et des portraits qui, dit l'éditeur, corrigent sans qu'on s'en aperçoive, et qui font plus d'impression que ne pourraient faire tous les préceptes de la morale." (Antoine Alexandre Barbier, Nouvelle bibliotheque d'un homme de goût)
L'illustration se compose de deux jolis frontispice non signés, l'un représentant une table de joueurs et l'autre une scène de salon.
Référence : Joseph L. Laurenti, Catálogo bibliográfico de la literatura picaresca siglos XVI - XX, Volume 1, p. 386, n°2976. Il y a eu deux tirage la même année à la même adresse avec simplement la mention seconde édition pour l'autre. Conlon, Le siècle des Lumières: Bibliographie ..., Volume 18, p. 264. Quérard, Les supercheries littéraires dévoilées, II-602.
AGRÉABLE EXEMPLAIRE DE CE ROMAN PICARESQUE EN BELLE CONDITION D'ÉPOQUE.
VENDU