jeudi 26 février 2009

La fête des foux de Du Tilliot (1751) avec l'histoire de la Mère folle de Dijon.




DU TILLIOT (Jean-Baptiste)

MÉMOIRES POUR SERVIR A L’HISTOIRE DE LA FÊTE DES FOUX, qui se faisait autrefois dans plusieurs églises. Par M. Du Tilliot, gentil-homme ordinaire de S.A.R. Monseigneur le Duc de Berry.

A Lausanne & à Genève, s.n., 1751.

1 volume in-12 (16,5 x 10 cm) de (2)-X-183 pages. 12 planches hors-texte à l’eau-forte.

Reliure plein veau fauve marbré, dos à nerfs, pièce de titre de maroquin rouge (reliure de l’époque). Reliure légèrement frottée, coins et coiffes usés, mors frottés (reliure solide). Intérieur frais. Complet des 12 planches hors-texte, la planche n°2 a été rognée dans la marge supérieure avec atteinte au cadre seulement (gravure mal positionnée au moment de la reliure).


DEUXIÈME ÉDITION ET PREMIÈRE ÉDITION AU FORMAT IN-12.

Cet ouvrage curieux de l’érudit bourguignon Du Tilliot (1688-1750) a paru pour la première fois en 1741 au format in-4. C’est un intéressant travail par lequel l’auteur se plonge au cœur des traditions médiévales, des coutumes et des rites liés aux fêtes anciennes. C’est l’étude des fêtes de la mère folle de Dijon qui lui donna le point de départ de son étude. Les planches représentent des sceaux, vêtements, étendards et attributs appartenant, pour la plupart, à cette société.

Provenance : De la bibliothèque de M. Paul Schmidt avec son ex libris gravé.

Références : Caillet, 3474 ; Dorbon, 1431.

BON EXEMPLAIRE DE CE LIVRE PEU COMMUN ET RECHERCHÉ.

VENDU

mercredi 25 février 2009

Le premier commentaire sur le Concordat de Bologne (août 1516) entre François Ier et le pape Léon X (1535). Très rare impression gothique lyonnaise.





JEAN D'AYMA

CÕCORDATA INTER || Sanctissimù dominù noftrum Papam Leonem decimum, et Christianissimum || dominum noftrum Regem Francifcum, || huius nominis primù, in suprema Parlementi curia Parisius vigesimasecùda || mèsis Partij. Anno domini Millesimo || Quingètessimo decimoseptimo :ac deinde || Tholose, Burdegale, Rothomagi, Di||vione, et Hratianopolilecta, publicata, t || registra :recenter et demù mendis omni || bus et erratis exterfa, et ad amuffim emù||cta. Titulis novis t quotationib9 infertis || numeris item precipuas operis materias || non inuenuste difstinguentibus illustrata.|| Una cum Joànis Dayma Baionens || Utriusq. Iuris Doctoris publice Cano||nes Tholoze profitètis commentariolis,|| t alijs additionibus complusculis, nõ mi||nus eruditis, q. feftivis, quo. catalogum|| proxima mox indicabit pagella.|| Accessit etiam nuperrime Tabula utilissi||ma, ut omnia fcitu digna candido lectori || facilius occurant. 1 5 3 5

Souscription : Cõcordata inter fanctiffimum || dominù noftrum papam Leonè || decimum t Christianiffimum do||minù noftrum Regem Francifcù || huius nominis primum/in fupre||ma parlamenti curia Parisijs / vi||gefimasecunda mensis Martij. || Anno domini millesimo quingen||tefimo decimoseptimo/ac deinde || Tholoze / Burdegale / Rothom||gi/ Divione / et Briatianopoli/le|| lecta / publicata / et registrata que|| nuperrime diligenter emendata|| fuere. Et adiectione marginaliù|| Adnotationum fuis in locis infer||tarum numerorù / item (qui nùq.|| hactenus appofit fuerant) distin||ctione illustrata. Lugduniq. fpe||ciofis viri Jacobi Myt Calcogra||phi / hoc Christiane falutis anno|| M.cccccxxxv. Expansis vero|| Guilelmi de Guelques.

[imprimé en 1535 à Lyon par Jacob Myt pour Guillaume de Guelques].


Signatures : aa8-aa8-b8-c8-d8-e8-f8-g8-h8-i8-k8-l8-m8-n8-o8-p8-q8-r8-s8-t8-v8-x8-y8-z8-A8-B8-C8-D8-E8-F8-G8-D8


In-8 (Hauteur : 180 mm) de 8 feuillets non chiffrés y compris le titre imprimé en rouge et noir dans un encadrement fait de quatre bordures gravées sur bois ; CCLX feuillets chiffrés et 8 feuillets non chiffrés pour la table (le verso du dernier feuillet est blanc). Caractères gothiques sur deux colonnes, manchettes et texte du concordat au centre des colonnes en caractères gothiques de plus grande taille. Collationné complet.

Reliure plein veau estampée à froid de roulettes aux motifs végétaux, roulettes, et fers en forme de feuillages en encadrement et au centre des plats, dos à nerfs (reliure probablement parisienne ou lyonnaise de l’époque). Reliure habilement restaurée. Coffret de conservation.


PREMIÈRE ÉDITION COMPLÈTE DU COMMENTAIRE DE D’AYMA SUR LE CONCORDAT DE BOLOGNE ENTRE FRANCOIS Ier ET LE PAPE LEON X, EN 1516.


Cet ouvrage rare qu'on ne localise pas dans les dépôts publics et qui manque à la Bibliothèque municipale de Lyon (présent dans le fond des livres rares de la Bibliothèque de Grenoble), est assez curieux dans sa conception même. C’est en effet un commentaire inachevé qu’à laissé le bayonnais Jean d’Ayma, avocat sorti de la bourgeoisie locale. Il dédie son livre au chancelier Antoine Duprat qui avait rempli les fonctions d’avocat du roi à Toulouse. On trouve dans un court prologue (Prohemium) de 4 pages les motivations de l’auteur pour avoir donné cet ouvrage : Il s’excuse, bien que le plus jeune ( ?) d’avoir composé cet ouvrage qui est une simple réponse au désir d’un grand nombre d’étudiants. Ensuite d’Ayma commence son commentaire avec une minutie et un luxe de développements étrangers au sujet, ce qui n’a pas aidé à rendre l’ouvrage classique. On y trouve bon nombre d’informations sur sa vie, sa région, des anecdotes intéressantes mais bien éloignées du sujet. Il a notamment au feuillet CCXIII r° des propos contre Luther et en d’autres endroits du commentaire. Il émet des jugements sur les évêques, les prêtres, les papes. Etc. L’ouvrage se termine abruptement sur une phrase inachevée, l’auteur n’ayant jamais terminé son travail. Michel du Perray, dans son ouvrage intitulé Observations sur le Concordat (Paris, Beugnié, 1720, p. 50), cite d’Ayma et Rebuffe parmi ses autorités et dit formellement que le premier n’étudia pas tout le concordat.

Nous avons trouvé au Catalogue collectif des bibliothèques de France un livre portant un titre identique et imprimé en 1524. D’après la note du CCfr sur l’ouvrage. Il aurait été imprimée par Jean Damoysel mais l’impression aurait été interrompue pas suite de procès. [voir Abbé Cornare, Jean Domaysel, ds Mém. de l'Ac. des Sc. Inscr. et B.L. de Tlse, 1941, pp. 103 - 105] Il ne fut complété qu'en 1543 [voir res d xvi 349]. ??

« (…) La Pragmatique a été abolie par le Concordat de Bologne (18 août 1516), qui est l’accord conclu entre François Ier et le pape Léon X pour fixer les relations entre la papauté, la monarchie et l’Eglise de France. Il rend certaines prérogatives au pape et surtout il supprime l’élection des évêques et des abbés, dont le choix appartient désormais au roi, le pape conférant l’investiture canonique. Le premier commentaire du Concordat, paru pour la première fois en 1525, est, cette fois, l’œuvre d’un professeur de droit canonique de l’université de Toulouse, Jean d’Ayma († ca. 1531) (…) Jean d’Ayma n’a réussi à gloser le Concordat qu’en très mineure partie. Saisi par un dangereux penchant pour la prolixité, il occupe la moitié de l’ouvrage à discourir sur le texte de la promulgation du Concordat par François Ier. Entreprenant enfin l’étude des articles eux-mêmes, il ne traite que du seul article premier Des élections, sans toutefois parvenir jusqu’à son terme. Or, le texte du Concordat et des documents concordataires compte, dans les éditions anciennes, 12 rubriques et 48 titres. (…) » (Patrick Arabeyre, « Un autre lieu du politique ? L’enseignement caché de la science politique au moyen âge dans les facultés de droit » http://tristan.u-bourgogne.fr/UMR5605/publications/autreslieux/P_Arabeyre.htm UMR CNRS 5605, Centre Georges Chevrier, Université de Bourgogne).

Tous les auteurs n’ont pas l’air d’accord, ni sur la date de la première parution de ce commentaire, ni sur la date de décès de son auteur.

Localisation : Nous n’avons trouvé aucun exemplaire dans les dépôts publics consultés.

Références : Perray, Observations sur le Concordat, 1720, p. 50. ; Dubarat et Haristoy, Etudes historiques et religieuses sur le diocèse de Bayonne, 1903, p. 435.

BEL EXEMPLAIRE DANS SA RELIURE DECOREE DE L’ÉPOQUE. ÉDITION RARE.

VENDU


mardi 24 février 2009

Très rare édition illustrée de 67 bois gravés des Annotationes in Evangelia de Melanchthon (1544). Peau de truie estampée à froid (reliure allemande).




MELANCHTHON (Philippe)


IN EVANGELIA, quae visitato more in diebus Dominicis et Festis proponuntur, ANNOTATIONES Ph. Melanth.

Vitebergae [Wittemberg], 1544. Apud Iacobum Bervualdum [Jacob Berwaldt].

In-8 (15,5 x 11 cm) de 5 feuillets non chiffrés et 614 pages chiffrées (chiffrées par erreur jusqu’à 613).


Peau de truie estampée à froid sur ais de bois, dos à nerfs, fermoirs en cuivre ciselé (reliure allemande de l’époque). La force de l’estampage sur les plats est faible, on distingue cependant quelques motifs. Très belle patine.


Jolie marque typographique sur le titre et 67 figures gravées sur bois à mi-page dans le texte. Première édition ? A priori très rare car nous n’en trouvons que peu d’exemplaires dans les dépôts publiques dans le monde. Intéressante illustration. Il existe une édition de 1544 et de 1545 (Witebergae, Johannes Lufft), elle ne sont pas illustrées (Johannes a Lasco Bibliothek Emden Sammlung Albert Ritzaeus Hardenberg, Theol. 8° 0086H, éd. 1545). Il existe également une édition de 1544 donnée par Petr. Seitz, également à Wittemberg (Cf. Corpus reformatorum, Praemonenda, Ph. Melan. Annotationes, p. 160). Des recherches plus poussées sont actuellement en cours pour établir l'antériorité de cette édition sur les autres.


BEL EXEMPLAIRE, TRÈS FRAIS.

VENDU

lundi 23 février 2009

Exemplaire de Victorien Sardou : Un livre rare où il est question de Molière et de Madeleine Béjart (1681).




ANONYME

ENTRETIENS GALANS OU CONVERSATIONS SUR LA SOLITUDE, LE TESTE A TESTE, LE BON-GOUST, LA COQUETERIE. Tome I et, LA MODE, LA MUSIQUE, LE JEU, LES LOUANGES pour le tome II (complet).

A Paris, chez Jean Ribou, 1681.

2 tomes reliés en 1 volume petit in-12 (13,5 x 8,5 cm) de 112 et 122 pages, y compris les feuillets de titre pour chaque tome.

Reliure plein parchemin (reliure de l’époque). Titre manuscrit au dos. Intérieur parfait. Reliure légèrement salie, avec au second plat une tache jaunâtre et de petits manques de parchemin en pied. Reliure solide et décorative.

PREMIÈRE ÉDITION.

Ces petits entretiens sont charmants et ne manquent pas d’intérêt pour l’histoire littéraire. On y trouve en effet plusieurs passages relatifs à Molière et à son épouse Armande Béjart. On lit page 73 du tome I : « Je savais bien que vous nous citeriez Molière, il est de votre goût, dit Celinde. Il est du goût de tout le monde, répondit Berelie parce qu’il était lui-même de bon goût. Il a bien connu son siècle. Il en a réformé les mœurs, et il a corrigé les vices du temps par les peintures qu’il en a faites. Il entre d’une manière admirable dans le ridicule des hommes. J’étudie ses ouvrages plutôt que je ne les lis. Ils instruisent autant qu’ils divertissent, et nous voyons en effet que ses pièces toutes vieilles qu’elles sont, l’emportent hautement sur les nouveautés dont on nous fatigue. » Concernant Armande Béjart on peut y lire d’intéressantes critiques sur son jeu d’actrice. Certains bibliographes ou catalogues anciens citent une édition de 1681 parue chez Claude Barbin. Cela doit être une erreur car cet ouvrage n’est pas référencé au catalogue de ce libraire (G. Reed, éd. Droz, 1974), de même il n’existe aucun exemplaire au catalogue de la BNF et du CCfr à ce nom. Par contre nous avons localisé une édition de Lyon parue l’année suivante (Lyon, Amaulry, 1682).

Provenance : Des bibliothèques Victorien Sardou avec son ex libris gravé « bibliothèque de Marly » et Jules Couet, bibliothécaire archiviste de la Comédie française, avec son ex libris gravé « ex libris du cabinet d’un vieux bibliophile ».

BEL EXEMPLAIRE DANS SA PREMIÈRE RELIURE. OUVRAGE RARE.

VENDU

Bussy-Rabutin et Courtilz de Sandras : Les amours des dames illustres de nostre siècle (1682).




BUSSY-RABUTIN (Roger de Rabutin, comte de Bussy, dit) / COURTILZ DE SANDRAS.

AMOURS DES DAMES ILLUSTRES DE NOSTRE SIÈCLE. Troisième édition reveü et corrige. (sic)

A Cologne, chez Jean Le Blanc, 1682 [frontispice gravé daté 1681].

1 volume petit in-12 (12,5 x 7,5 cm) de 384 pages y compris le frontispice gravé et le titre, 71 pages dont 1 feuillet blanc en tête pour le Passe-temps royal. Avec 8 belles figures hors texte non signées et non comprises dans la pagination.

Reliure plein vélin à coutures apparentes et à petits rabats, dos muet (reliure hollandaise de l’époque). Vélin sali et légèrement taché par endroit sans gravité, intérieur frais.

NOUVELLE ÉDITION.

Contient : Alosie, ou les amours de M.T.P. (Madame de Montespan) ; Le Palais Royal, ou les amours de Madame de La Valière ; Histoire de l’amour feinte du roi pour Madame ; La Princesse, ou les amours de Madame ; Le Perroquet, ou les amours de Mademoiselle ; Junonie, ou les amours de Madame de Bagneux ; Les fausses prudes, ou les amours de Madame de Brancas et autres dames de la cour ; La déroute et l’adieu des filles de joie, de la ville et des faubourgs de Paris, etc ; Le Passe-temps Royal ou les amours de Mademoiselle de Fontange.

Ce recueil a paru pour la première fois à la même adresse en 1680 avec le même frontispice gravé (toujours daté 1681). Notre exemplaire contient le Passe-temps Royal à la fin, mais pas l’histoire amoureuse des gaules que l’on rencontre parfois sous la rubrique de Liège, s.d. Il y aura des rééditions sous ce même titre en 1685, 1690, 1691, 1694, 1700, 1703, 1708, 1709, 1717, 1728, (1737) et 1740, ce qui prouve assez combien cet ouvrage a été recherché de son temps et même bien après.

On avait donné l’Histoire amoureuse des gaules à l’insue de Bussy-Rabutin dès 1665. On lui attribua à peu près toutes les productions scandaleuses de son temps. Dans le recueil de Jean Le Blanc il n’est pas certain qu’il y ait un seul mot de la plume de Bussy. Bussy-Rabutin vivra 18 années en exil sur ses terres de Bourgogne. Certaines pièces seraient de Gatien de Courtilz de Sandras.

Références : Bulletin du bibliophile (1887), Description raisonnée de l’édition originale et des réimpressions d’un livre intitulé : Histoire amoureuse des gaules, par Roger de Rabutin, Comte de Bussy, pages 555-571. Brunet I, 244.

BEL EXEMPLAIRE DE CES TEXTES RARES SUR LES AMOURS DE LA COUR DE LOUIS XIV.

VENDU

Une rare édition primitive de l'Histoire amoureuse des Gaules de Bussy-Rabutin (1666).




BUSSY-RABUTIN (Roger, comte de)

HISTOIRE AMOUREUSE DES GAULES. Edition Nouvelle. [titre à la sphère armillaire].

A Liège [i.e. Bruxelles], s.n. [officine de Vleugart], M.DC.LXVI. [1666].

1 volume petit in-12 (H : 125 mm) de 260 pages y compris le titre et 1 feuillet non chiffré pour la clef, 1 feuillet blanc. Complet.

Reliure modeste pleine toile ocre, tranches rouges, dos muet (reliure de la fin du XIXè ou du début du XXè siècle). Feuillet de titre un peu sali, intérieur propre et frais.

TRES RARE ÉDITION PRIMITIVE.

CÉLÈBRE PAMPHLET LIBERTIN qui valut à son auteur tout d'abord treize mois d'enfermement à la Bastille (du 17 avril 1665 au 17 mai 1666), puis, suite à une douloureuse fistule mal placée, trois mois de soins par le chirurgien d'Alancé. Ensuite il obtint la permission d'aller achever sa guérison en Bourgogne dans son château (château de Bussy-Rabutin près d'Alise). C'était un ordre d'exil qui dura plus de dix-sept années. Une tentative de retour en grâce auprès du Roi sera synonyme d'humiliation (1682). Homme de guerre, courtisan et homme de Lettres bourguignon de souche (auxois et nivernais), Bussy-Rabutin (1618-1693), comme le disait Sain-Evremond : « a préféré à son avancement le plaisir de faire un livre et de donner à rire au public. Il a voulu se faire un mérite de sa liberté. Il a affecté de parler franchement et à découvert, et il n'a pas soutenu jusqu'au bout ce caractère. Après plus de 20 ans d'exil, il est revenu dans un état humilié, sans charge, sans emploi, sans considération parmi les courtisans et sans aucun sujet raisonnable de rien espérer. (...) On doit avouer que M. de Bussy avait un esprit merveilleux. Les premiers ouvrages que nous avons de lui nous en donnent une idée très-avantageuse, et il aurait tout sujet d'en être content, s'ils lui avaient coûté un peu moins cher. Son élocution est pure et ses expressions sont naturelles, nobles et concises. Ses portraits surtout ont une grâce négligée, libre, originale, qu'on ne saurait imiter ; il était d'ailleurs médisant jusqu'à l'excès. »

Cousin de Madame la marquise de Sévigné, ce livre fut également l'occasion d'une brouille entre les deux épistoliers. Il nous reste également de lui des Mémoires militaires et des Lettres. L'ensemble de son oeuvre est aujourd'hui précieux pour l'histoire du siècle de Louis XIV. La première édition (généralement admise comme telle par les bibliographes) de l'Histoire amoureuse des Gaules serait de 1665 (publiée sans date, édition à la croix de Malte).

Cette « Edition Nouvelle » est inconnue de Brunet et Tchémerzine. Elle est mentionnée par Auguste Poitevin dans son édition critique de la Bibliothèque Gauloise (1857, tome I, pp. LX). D'après nos dernières recherches et grâce à la comparaison de l'unique fleuron gravé sur bois se trouvant à la fin et au type de sphère armillaire présent sur le titre, on attribue cette impression à l'officine de Vleugart à Bruxelles (CHRL 17 Robert Netz, Cf. Rahir M. 50 p. 454 pour la sphère et Rahir M. 235 pour l'identification du fleuron). Cette attribution n'avait encore pas pue être déterminée à notre connaissance. Cette édition, une des premières, ne contient, ni le cantique « Que Deodatus est heureux (...) » (qui n'est d'ailleurs pas de Bussy et a été ajouté plus tard, à partir de 1670), ni la Lettre à Monsieur de Saint-Aignan (ajoutée plus tard également).

BON EXEMPLAIRE MODESTEMENT RELIE DE CE LIVRE RARE.

VENDU

L'armorial du bibliophile de Joannis Guigard (1870-1873).




GUIGARD (Joannis)

ARMORIAL DU BIBLIOPHILE avec illustrations dans le texte. Tome I et II (complet).

Paris, Librairie Bachelin-Deflorenne, 1870-1873.

2 volumes grand in-8 (27 x 18 cm) de (4)-254 et (4)-272 pages.

Reliure demi-maroquin vert sombre, dos à nerfs, auteur, titre, tomaison et date dorés, tête dorée, gardes et plats de papier marbré, non rogné, ébarbé (reliure de l’époque signée AD. BERTRAND). Infimes frottements à un ou deux nerfs, très belle reliure signée, intérieur frais imprimé sur papier vélin teinté.

PREMIÈRE ÉDITION.

Nombreuses reproductions d’armoiries dans le texte (gravures sur bois).

Cet ouvrage indispensable à l’amateur de reliures armoriées connaîtra une seconde édition plus complète en 1890. Cette première édition reste cependant recherchée des bibliophiles.

Provenance : ex libris Roland Gosselin.

BEL EXEMPLAIRE.

VENDU

Armorial historique de la noblesse de France par Milleville (1845).




MILLEVILLE (HENRY J-G. de)

ARMORIAL HISTORIQUE DE LA NOBLESSE DE FRANCE, recueilli et rédigé par un comité, publié par Henry J.-G. de Milleville, référendaire au sceau de France, etc.

Paris, Au bureau de l’armorial historique, et chez Aug. Vaton, libraire, 1845.

1 volume in-4 (27,5 x 20 cm) de (4)-VIII-283 pages. Nombreux blasons et vignettes gravés sur bois dans le texte.

Reliure demi-chagrin violine, dos à nerfs ornés aux petits fers dorés, plats et gardes de papier marbré (reliure de l’époque). Rousseurs éparses (faibles). Beau papier vélin fort. Exemplaire avec la signature autographe de l’auteur. Infimes frottements. Exemplaire à grandes marges.

PREMIÈRE ÉDITION.

« Ce volume contient la quintessence de tous les nobiliaires publiés jusqu’à ce jour à côté de la composition actuelle d’une famille, il résume les faits les plus saillants de son histoire le vade-mecum obligé de l’homme de bonne compagnie en France. »

BEL EXEMPLAIRE.

VENDU

Edition originale des Mémoires touchant la vie et la mort du duc de Berry par Chateaubriand (1820).




CHATEAUBRIAND (François-René de)

MÉMOIRES, LETTRES ET PIÈCES AUTHENTIQUES touchant la vie et la mort de S.A.R. Monseigneur Charles-Ferdinand-d’Artois, fils de France, DUC DE BERRY ; par M. le Vte de Chateaubriand.

A Paris, chez Le Normant, 1820.

1 volume in-8 (21 x 13,5 cm) de (4)-ij-299 pages.

Reliure pleine basane racinée, dos lisse richement orné aux petits fers dorés, gardes marbrées. 2 piqures de vers au dos (discret), petit accroc en pied du mors supérieur, un coin plissé, intérieur sans rousseurs imprimé sur beau papier vergé chiffon.

ÉDITION ORIGINALE.

Biographie du duc de Berry parue l’année même de sa mort. Le duc de Berry, deuxième fils du comte d’Artois (le futur Charles X) était sous la Restauration le chef du parti ultra-royaliste et l’espoir de la continuité dynastique des Bourbons. Il fut assassiné le 14 février 1820 par un fanatique isolé, Louvel. Ces Mémoires sont donc avant tout une œuvre de circonstance. Chateaubriand y rappelle le rôle joué dans l’éducation de ce prince par l’abbé Guénée, auquel il a déjà rendu hommage dans son Itinéraire de Paris à Jérusalem.

Références : Talvart-Place III,10 ; Oettinger 1729; Quérard, La France littéraire II, 152; Hoefer X, 101. Clouzot, p. 64.

Ces Mémoires écrits avec facilité par Chateaubriand ne sont pas rares, y compris en édition originale sans mention d’édition au titre. Cependant les beaux exemplaires en pleine reliure de l’époque sont déjà beaucoup moins communs et d’autant plus recherchés.

BEL EXEMPLAIRE DANS UNE FINE RELIURE DE L’ÉPOQUE.

VENDU

dimanche 22 février 2009

Une édition rare des discours du Chevalier de Méré (1677).




CHEVALIER DE MÉRÉ (Antoine Gombaud)

LES AGREMENS. Discours de Monsieur le Chevalier de Méré. A madame * * *.

A Paris (Hollande ou province ?), chez Denys Thierry et Claude Barbin, 1677.

4 parties à pagination continue reliées en 1 volume petit in-12 (14,5 x 8,5 cm) de 1 feuillet de titre et 276 pages. Bien que la pagination soit continue chaque partie possède sa propre page de titre non comprise dans la pagination, Les agrémens, De la justesse, De la conversation et De l’esprit.

Reliure pleine basane brune, dos à nerfs orné, tranches mouchetées (reliure de l’époque). Petits accrocs aux coiffes et aux coins, sinon très bon état, intérieur très frais.

CONTREFAÇON DE L'ÉDITION ORIGINALE ET PREMIÈRE ÉDITION SOUS CETTE FORME DES QUATRE DISCOURS REUNIS DU CHEVALIER DE MÉRÉ.

Le chevalier de Méré (1607-1684) était homme de lettres, homme d’esprit, mais également homme de sciences, connu pour son « pari » avec Pascal. C’est son talent de joueur aux cartes qui l’amena à poser les probabilités de gains sous cette question : « Ai-je plus de chance d'obtenir au moins un six sur quatre lancers de un dé ou au moins un double six sur vingt quatre lancers d'une paire de dés ? »

Ses ouvrages montrent un penchant constant vers la maxime précieuse. Toutes ses expressions, très étudiées, très fabriquées, dénotent un esprit brillant mais néanmoins souvent prétentieux. Il y a dans ses productions comme une envie de régler le monde, le goût, la conversation, les moeurs de tout le monde.

Monsieur Ménage disait de lui : « M. de Méré est un des hommes de Paris le plus à la mode ; sa vertu, sa valeur, sa science, sa bonne mine, sa naissance, et encore plus que tout cela les qualités de son esprit et la douceur de sa conversation le font rechercher de tout le monde. » Sorbière en faisait grand cas. »

Quelques années après sa mort, Vigneul-Marville écrivait : « M. de Méré était un homme à réflexion ; il avait une grande abondance de pensées et pensait bien. Mais il faut avouer aussi qu’à force d’avoir voulu polir son style il l’a exténué ; qu’il est quelquesfois guindé et peu naturel. »

Mme de Sévigné, parait toutefois avoir échappé à l’engouement universel. « Corbinelli, dit-elle, abandonne le Chevalier de Méré et son chien de style , et la ridicule critique qu’il fait, en collet monté, d’un esprit libre, badin et charmant comme Voiture. (…) Ces productions sont loin d'être absolument sans mérite. A travers une recherche d'expressions un peu trop nrécienses, on distingue le souci du style, de l'élégance, de la pureté. Le chevalier de Mère est tout à fait un écrivain, dit M. Sainte-Beuve, son style a de la manière ; mais entre les styles maniérés d'abord, c'est un des plus distingués, des plus marqués au coin de la propriété et de la justesse des termes. » (P. Larousse, GDU, XI, 72, col. 2-3.)

Références : Tchémerzine VIII, 221, c)
TOUTES LES ÉDITIONS ANCIENNES DES OUVRAGES DU CHEVALIER DE MÉRÉ SONT RARES. BEL EXEMPLAIRE, TRÈS FRAIS, DANS SA RELIURE DE L’ÉPOQUE.

VENDU

Deuxième édition recherchée de l'armorial de l'ancien duché du Nivernais par le comte de Soultrait (1879).




SOULTRAIT (Jacques-Hyacinthe-Georges RICHARD, comte de)
ARMORIAL HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DU NIVERNAIS par le Cte de Soultrait, membre résident du comité national des travaux historiques, associé correspondant de la société des antiquaires de France, membre de la société nivernaise des lettres, sciences et arts, de l’académie de Lyon, etc.

Tome premier et deuxième (complet).
Nevers, chez Michot, libraire de la société nivernaise, 1879.

2 volumes grand in-8 (28 x 18,5 cm) de (4)-XXXV-282 et (4)-312-(1) pages. 31 planches hors-texte de blasons (plusieurs centaines de blasons représentés gravés sur acier). Complet de toutes les planches requises. Reliure demi-chagrin lie de vin, dos à nerfs richement ornés, tête dorée, non rogné, couvertures conservées (petits défauts). Reliure légèrement postérieure, vers 1900. Belle impression sur beau papier vélin épais. Très belles planches hors-texte gravées sur acier par Emile Le Sache-Seon. Pas ou peu de rousseurs. Belle reliure.
DEUXIÈME ÉDITION PLUS COMPLÈTE QUE L’ÉDITION ORIGINALE DE 1847.

Cet important ouvrage pour l’histoire de la noblesse du nivernais contient la Liste des membres de l'ordre de la noblesse du Nivernais en 1789, les Châtellenies du Nivernais, les Comtes et ducs de Nevers, Évêché, chapitre et doyenné de Nevers, les Évêques de Nevers. Évêques de Bethléem, les Communautés religieuses (Chapitres - Abbayes - Prieurés - Prieurs de La Charité - Chartreuses - Communautés diverses), les Villes et corporations, les Familles, un Dictionnaire héraldique, une Bibliographie de l'Armorial, enfin un Dictionnaire des noms de fiefs portés par les familles.

BEL EXEMPLAIRE.
VENDU

Première édition rare de l'armorial de l'ancien duché du Nivernais par le comte de Soultrait (1847).




SOULTRAIT (Jacques-Hyacinthe-Georges RICHARD, comte de)

ARMORIAL DE L’ANCIEN DUCHÉ DE NIVERNAIS suivi de la liste de l’assemblée de l’ordre de la noblesse du bailliage de nivernais aux états-généraux de 1789, par George de Soultrait, correspondant du Comité historique des Arts et Monuments.

Paris, Victor Didron, librairie archéologique, 1847.

1 volume grand in-8 (26 x 16,5 cm) de 199 pages et 20 planches de blasons (plusieurs centaines de blasons représentés gravés sur acier). Complet des planches requises pour cette première édition.

Reliure demi-toile bleue à la bradel, pièce de titre en cuir, fleuron doré (reliure légèrement postérieure, vers 1870-1880). Quelques rousseurs sans gravité, beau papier. Les planches hors-texte sont tirées sur papier vélin fort. Petite déchirure sans manque en marge intérieure des 4 premiers feuillets. Quelques légers frottements à la reliure.

PREMIÈRE ÉDITION « FORT RARE » (Dorbon, n°920, cat. 24 mars 1894).

L’auteur, le comte Gaspard de Soultrait était né en 1822 à Toury-sur-Abron (Nièvre) dans le château familial. Il y est mort en septembre 1888.

Cet ouvrage n’a été tiré qu’à 450 exemplaires. Il sort des presses de A. Farine, à Roanne. Exemplaire offert par l’auteur avec envoi (dédicataire illisible).

Deux petites étiquettes de libraires collées et une note manuscrite nous permettent de savoir que cet exemplaire a été acheté 14 francs chez le libraire Dorbon le 24 mars 1894, avec la notice du catalogue qui indique « Bel exemplaire de cet excellent ouvrage, tiré à petit nombre et devenu fort rare ».

TRÈS BON EXEMPLAIRE DE CE LIVRE RARE.

VENDU

La vie de la vénérable mère Marguerite d'Arbouze, Abbesse et réformatrice de l'abbaye royale du Val-de-Grâce (1685), en maroquin de l'époque.




CLAUDE FLEURY

LA VIE DE LA VÉNÉRABLE MÈRE MARGUERITE D'ARBOUZE, ABBESSE ET RÉFORMATRICE DE L'ABBAYE ROYALE DU VAL-DE-GRÂCE, par Me CLAUDE FLEURY, prêtre, abbé du Loc-Dieu, cy-devant précepteur de Messeigneurs les Princes de Conti.

A Paris, chez la veuve Clouzier, Pierre Arbouyn et Pierre Emery, 1685.

1 volume in-8 (20 x 13 cm) de (10)-287-(1) pages. Frontispice gravé et dessiné par L. Moreau.

Reliure plein maroquin vieux rouge décoré à la Du Seuil, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, plats décorés d'un double encadrement de filets dorés et fleurons dans les angles (décor à la Du Seuil), roulette dorée sur les coupes et en encadrement intérieur des plats, gardes marbrées, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque). Quelques habiles restaurations à la reliure (coins, coiffes, reprise de quelques filets dorés au pinceau), l'ensemble très discret. Intérieur assez frais avec quelques légères salissures sans gravité. Exemplaire grand de marges.

EDITION ORIGINALE.

"Marguerite de Véni d'Arbouze, dite de Sainte-Gertrude, abbesse de Notre-Dame du Val-de-Grâce, naquit le 15 août 1583, au château de Villemont en Auvergne, de parents illustres par leur naissance et par leurs services. Son père se nommait Gilbert de Véni d'Arbouze, chevalier, seigneur de Villemont, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henri II, etc., et sa mère, Jeanne de Pinac, fille de Pierre de Pinac, lieutenant pour le roi en Bourgogne. Une entière obéissance à ses père et mère, une grande douceur envers les domestiques, un goût décidé pour les lectures pieuses donnèrent de la jeune Marguerite les plus belles espérances. Ayant perdu son père à l'âge de neuf ans, elle fut mise dans l'abbaye des Bénédictines de Saint-Pierre de Lyon, et s'y fortifia dans le désir qu'elle avait de se consacrer un jour à Dieu. Quelques années se passèrent au bout desquelles Marguerite tendant à une plus grande perfection, et voulant s'éloigner de sa famille, vint à Paris pour y choisir une maison religieuse plus régulière que celle des Bénédictines de Lyon. L'abbaye royale de Montmartre, où l'illustre Marie de Beauvilliers avait établi la réforme, lui parut convenir à ses pieux desseins. Elle y fit un nouveau noviciat et puis une seconde profession ; et ses vertus parurent bientôt avec tant d'éclat, que l'abbesse de Montmartre l'établit prieuré du nouveau monastère de Notre-Dame de Grâce ou de la Ville-l'Évêque, que deux pieuses princesses, Catherine et Marguerite d'Orléans de Longueville, fondèrent en ce temps- là. .Ayant exercé la charge de prieure à la Ville-l'Évêque, Marguerite retourna à Montmartre, d'où bientôt elle fut tirée (en 1618) pour être abbesse de Notre-Dame du Val-de-Grâce, près de Bièvre-le-Châtel, à trois lieues de Paris, au lieu dit Val-Profond (cette abbaye a depuis été transférée à Paris, au faubourg Saint Jacques). Marguerite, accompagnée de la reine Anne d'Autriche et du cardinal de Retz, alla prendre possession du Val-de-Grâce le 23 mars 1619, et son premier soin fut d'y établir la réforme. Pour réussir plus efficacement, elle résolut de ne contraindre aucune religieuse à la régularité qu'elle voulait leur faire embrasser. Ses exhortations et ses exemples furent les seules voies qu'elle crut devoir employer. La plupart ne savaient seulement pas leur catéchisme; elle les instruisit elle-même, et, se prêtant adroitement d'abord à leurs faiblesses, elle leur flt aimer enfin un joug qu'elles avaient secoué depuis longtemps. Lorsque la réforme lui parut suffisamment établie, elle sollicita auprès de Louis XIII le droit d'élection ; et, l'ayant obtenu, cette humble et pieuse religieuse se démit de son abbaye le 7 janvier 1618, et lit voir qu'elle savait aussi bien obéir que commander. Elle ne put cependant se dispenser d'accepter la charge de maîtresse des novices, qui lui fut déférée d'un commun consentement. Au mois d'avril de la même année, elle fut demandée par l'évèque d'Auxerre pour établir la réforme au Mont-de-Piété, couvent de bénédictines à la Charité-sur-Loire. Ayant répondu parfaitement à l'idée avantageuse qu'on avait d'elle, plusieurs autres monastères voulurent aussi l'avoir, entre autres l'abbaye de Charenton en Bourbonnais. Elle quitta cette abbaye au mois de juillet, et tomba malade au château de Séry, chez Mme la maréchale de Montigny, où elle mourut saintement le 16 août, lendemain de l'Assomption. L'auteur de sa .vie (Fleury) rapporte des miracles opérés par son intercession." (Grande vie des Saints, tome XVI - Collin de Plancy - 1899).

BEL EXEMPLAIRE EN MAROQUIN DE L'ÉPOQUE, DE CETTE VIE ASSEZ RARE ET TRÈS INTÉRESSANTE POUR L'HISTOIRE DE L'ABBAYE DU VAL-DE-GRÂCE.

VENDU

vendredi 20 février 2009

La vraie et parfaite science des armoiries et des blasons de Palliot (1660 réimpression 1895). Exemplaire nominatif sur papier de chine.




PALLIOT (Pierre)

LA VRAYE ET PARFAITE SCIENCE DES ARMOIRIES OU L’INDICE ARMORIAL DE FEU MAISTRE LOVVAN GELIOT ADVOCAT AU PARLEMENT DE BOURGOGNE. Apprenant, et expliquant sommairement les mots et figures dont on se sert au blason des armoiries, et l’origine d’icelles. Augmenté de nombre de termes, et enrichy de grande multitude d’exemples des armes des familles tant françaises qu’estrangères, des institutions des ordres et de leurs colliers, des marques des dignités et charges, des ornements des escus, de l’office des roys, des herauds, et des poursuivans d’armes, et autres curiosités despendantes des armoiries. (sic). Par Pierre Palliot, parisien, imprimeur du Roy, du reverendissime evesque et duc de Langres, des Estats de Bourgongne, et de la ville de Dijon, marchand libraire et graveur en taille douce. Première et deuxième partie (complet).

Sur l’imprimé à Paris M.DC.LX (1660), Réimpression reproduite en fac-simile, et publiée par Edouard Rouveyre, libraire-éditeur, 1895.

2 volumes in-folio (40,5 x 26 cm) de (32)-351-(1) et (5)-[352-678]-(50) pages. Pagination continue entre les 2 volumes. Nombreux blasons dans le texte.

Brochés dont les premiers plats de couverture ont été détachés en vue d’une reliure à la bradel. Les corps d’ouvrage se tiennent bien. Exemplaire sur papier de Chine non justifié.

UNIQUE RÉIMPRESSION DE CET OUVRAGE ESSENTIEL.

« Faire l’éloge de Pierre Palliot (…) pourrait paraître superflu. Il n’est pas un amateur, pas un bibliothécaire, pas un libraire qui ne connaisse l’œuvre importante de cet héraldiste et qui n’ait besoin de la consulter. Le traité de Palliot est, dans bien des circonstances, un précieux auxiliaire et c’est toujours à lui qu’on a recours, lorsqu’il s’agit de déterminer des armoiries. Grâce à ce dictionnaire orné de 5.000 figures ou blasons gravés, grâce surtout aux deux tables qu’il possède, table des noms de famille et table des termes d’art héraldique, on peut le plus souvent résoudre les deux problèmes suivants : Etant donné un blason, trouver la famille à qui il appartient – Connaissant le nom d’une famille, trouver son blason. » in Bulletin du Bibliophile, année 1895, p. 161-163. On y trouve le détail du tirage. Outre les exemplaires ordinaires sur vergé fort, il a été fait un tirage de luxe numéroté à 50 exemplaires sur Japon (300 francs) et 50 exemplaires sur Chine (300 francs).

Notre exemplaire a été spécialement imprimé sur papier de Chine pour M. François Rouveyre.

Cette superbe réimpression a été faite sur l’exemplaire de la bibliothèque royale. Le tirage des très nombreuses figures y est clair et net. Le tirage sur papier de Chine, très rare, est sans aucun doute le plus beau que l’on puisse souhaiter pour ce livre. Absolument sans rousseurs.

Exemplaire nominatif pour un parent de l’éditeur dont on ne sait rien.

En attente de reliure. Une reliure en demi-vélin bradel pourra être réalisée sur demande (participation demandée de 250 euros - prévoir un délai de livraison en ce cas).

TIRAGE RARISSIME DE L’OUVRAGE FONDAMENTAL D’HERALDIQUE AU XVIIe SIÈCLE.

VENDU

jeudi 19 février 2009

Nouveau voyage de Guinée (Afrique) par Guillaume Smith (1751).




GUILLAUME SMITH (Traduit de l'anglais de)

NOUVEAU VOYAGE DE GUINÉE, contenant une description exacte des coutumes, des manières, du terrain, du climat, des habillements, des bâtiments, de l'éducation, des arts manuels, de l'agriculture, du commerce, des emplois, des langages, des rangs de distinction, des habitations, des divertissements, des mariages, et généralement de tout ce qu'il y a de remarquable parmi les habitants, etc. Traduit de l'anglais de Guillaume Smith, écuyer. Première et deuxième partie (complet).

A Paris, chez Durand et Pissot, 1751. (l'approbation est datée du 20 septembre 1750).

2 tomes en 1 volume in-12 (17 x 10,5 cm) de X-258 et (4)-313-(1) pages. 5 planches repliées in fine représentant 16 figures (animaux, plantes, etc.)

Reliure plein veau blond glacé, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, triple-filet doré en encadrement des plats, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, gardes peigne, tranches rouges (reliure de l'époque). Reliure avec quelques défauts d'usage (coiffes, coins et mors usés/fendus), néanmoins la reliure reste solide (les plats restent solidement attachés) et l'intérieur est à l'état proche du neuf. Bien complet des planches hors texte requises.


PREMIÈRE ÉDITION FRANÇAISE.

L'auteur fut envoyé en 1726 par la « Compagnie royale d'Afrique en Angleterre » pour lever les plans, dessins et vues de ses forts et de ses établissements sur la côte de Guinée. La relation de son voyage fut publiée pour la première fois en anglais en 1744 à Londres.

Références : Sabin, 84561 ; Gay 2823 ; Chadenat 699.

BEL EXEMPLAIRE DE CETTE INTÉRESSANTE RELATION D'AFRIQUE AU XVIIIe SIÈCLE.

VENDU

Le voyage à Cayenne (Guyane), dans les deux amériques et chez les anthropophages d'Ange Pitou (1805)




PITOU (Louis-Ange)

VOYAGE A CAYENNE, DANS LES DEUX AMERIQUES, ET CHEZ LES ANTHROPOPHAGES. Ouvrage orné de gravures, contenant le tableau général des déportés, la vie et les causes de l'exil de l'auteur ; des notions particulières sur Collot et Billaud, sur les îles Seychelles et les déportés de nivose, sur la religion, le commerce et les moeurs des sauvages, des noirs, des créoles et des quakers. Par Louis-Ange Pitou, déporté à Cayenne, pendant trois ans, par jugement du tribunal criminel du département de la Seine, et rendu à la liberté, par des lettres de grace de sa majesté l'empereur. Tome premier et deuxième (complet).

A Paris, chez l'auteur et chez tous les marchands de nouveautés, an XIII.-1805.

2 volumes in-8 (20,5 x 13 cm) de 312 et (4)-404 pages. Avec 2 très belles gravures dépliantes en frontispice.

Reliure demi-basane marron foncé, dos lisse, filets dorés, plats de papier moutarde (reliure de l'époque). Reliures frottées, dorures partiellement effacées au premier volume, papier des plats en partie mité (sans gravité). Imprimé sur beau papier vergé chiffon, sans rousseurs. Très frais.


ÉDITION ORIGINALE.

Ouvrage sorti de la plume du chansonnier et propagandiste Pitou qui fut arrêté plusieurs fois et finalement déporté à Cayenne. "Renferme des anecdotes assez curieuses, qui peuvent figurer avec intérêt dans l'histoire de la Révolution" (Boucher de La Richarderie, Bibliothèque des voyages, VI, 269). Complet des deux intéressants frontispices gravés dépliants. Le premier représentant une coupe de la frégate, prison la Décade transportant les déportés, et le second, l'enterrement de déportés au désert de Konanama par des noirs, devant les bagnards en pleurs et les officiers dansants.

TRÈS BON EXEMPLAIRE.

VENDU

mardi 17 février 2009

La logique de Port-Royal d'Arnauld et Nicole, 1675.




ARNAULD (Antoine) et NICOLE (Pierre)

LA LOGIQUE OU L’ART DE PENSER : contenant, outre les règles communes, plusieurs observations nouvelles, propres à former le jugement. Dernière Edition.

A Amsterdam, chez Abraham Wolfgank. 1675.

1 volume in-12 (Hauteur : 132 mm) de 556-(8) pages.

Reliure plein parchemin à coutures apparentes et à petits rabats, titre à l’encre au dos (reliure hollandaise de l’époque). La première garde blanche manque. Intérieur frais. Reliure en bon état, parchemin jauni et patiné avec quelques griffures sans gravité.

CHEF D’OEUVRE TYPOGRAPHIQUE DE DANIEL ELZEVIER.

« La logique de Port-Royal a été publiée pour la première fois en 1662, à Paris et sans nom d’auteur. A la fois grammaire intellectuelle et compendium de l’épistémologie du classicisme cartésien et pascalien, cet art de penser est structuré selon les quatre aspects de la pensée rationnelle : comprendre, juger, déduire, ordonner. Toutes nos connaissances ont lieu à travers des idées qui reflètent les choses, et le jugement porté sur ces choses s’exprime dans des propositions constituées par un sujet et un prédicat. La justesse des propositions est examinée, lors de la déduction, sur la base du syllogisme. Enfin, l’ordonnancement des jugements et conclusions conduit à la science par le biais de la méthode (analyse et synthèse). Cette logique a voulu s’appuyer exclusivement sur les mathématiques dont elle pensait pouvoir transposer le modèle dans tous les autres domaines du savoir et de l’exercice de la raison, par conséquent aussi sur le terrain de la formation syntaxique et grammaticale de tous les énoncés du langage, proposant ainsi un idéal de langage rationnel qui voudrait concilier l’esprit de finesse et l’esprit de géométrie : le discours par excellence. » (extrait de la présentation de l’éditeur, nouvelle édition, 1992, Gallimard).

« Fort jolie édition, imprimée par Daniel Elzevier pour son confrère A. Wolfgang. » dit Willems, 1510. Selon Barbier, cette réimpression elzevirienne serait conforme à la quatrième édition, parue en 1674. « Volume très bien imprimé et peu commun » dit G. Bérard dans son Essai bibliographique sur les éditions des Elzeviers, p. 118. « chef d’oeuvre typographique » par tous les bibliographes (Catalogue des livres rares… de M. Millot, Paris, François, 1861, n°205).

Références : Willems, 1510. Rochebilière, 1118.

BEL EXEMPLAIRE DANS SA JOLIE RELIURE HOLLANDAISE DE L’EPOQUE.

VENDU

Les cent nouvelles nouvelles illustrées par Romain de Hooghe, 1803.




COLLECTIF ? (attribuées au roi LOUIS XI ??) - A. de La SALE ?

LES CENT NOUVELLES NOUVELLES. Suivent les cent nouvelles, contenant les Cent Histoires Nouveaux, qui sont moult plaisans à raconter, en toutes bonnes compagnies ; par manière de joyeuseté. Nouvelle édition, ornée de cent figures en taille-douce et d'un frontispice. Tome premier, deuxième, troisième et quatrièle (complet).

A Cologne, chez Pierre Gaillard. 1803 (i.e. 1786).

4 tome en 2 volumes grand in-12 (20 x 12,5 cm) de (1)-iv-(2)-1 feuillet blanc-136 ; (2)-182 ; (2)-151 et (2)-151-(5) pages, avec 100 figures hors-texte à l'eau-forte d'après Romain de Hooghe (seul le frontispice est signé de Romain de Hooghe et gravé par G. vander Gouwen). Les figures ne sont pas comprises dans la pagination et portent toutes une légende de quelques lignes au bas.

Reliure demi-maroquin rouge à larges coins, dos à nerfs richement ornés au petit fers dorés, gardes peigne, tête dorée, non rogné, ébarbé (reliure de la deuxième moitié du XIXe siècle signée ALLÔ au contreplat). Reliures fraîches malgré des dos légèrement passés. Intérieur parfait, sans rousseurs ni taches. Présence d'ex libris aux contreplat et sur la garde. Infimes frottements aux coins et sur les plats.


NOUVELLE ÉDITION.

Cette édition est en réalité celle de 1786 avec des titres de relais à la date de 1803, sans doute pour écouler les exemplaires invendus de cette édition du XVIIIe siècle. Les gravures sont en très beau tirage, bien net et bien encré, très intenses. Les figures mesurent environ 85 x 75 mm. Ils ne faut pas croire les bibliographes qui donnent les figures de cette édition de 1786 (1803) pour médiocres, sans doute alors n'ont-ils même pas pris la peine de les regarder, obsédés sans doute qu'ils étaient par l'édition de 1701 (également donnée à l'adresse de Pierre Gaillard à Cologne avec ces mêmes figures de Romain de Hooghe en premier tirage). Si l'édition de 1701 fait l'unanimité dans le cénacle bibliophilique, c'est avec plaisir et conviction que je défendrai cette nouvelle édition, tout aussi jolie. Le papier en est beau et bon, les gravures agréables et bien venues, le format est ici préservé (grand de marges). Notre exemplaire est revêtu d'une belle demi-reliure de maître qui lui confère un charme indéniable. Il faut savoir se battre contre les idées reçues depuis des siècles, c'est cela aussi la bibliophilie (NDLR...)

Il est vraisemblable que ce tirage de 1786 a été fait sur les cuivres originaux de 1701, probablement retouchés pour certains par Bernard Picart (remise en état après tirage de 1701, 1732 et 1736).

Les Cent Nouvelles nouvelles, dites du roi Louis XI, recueil de contes, composés de 1456 à 1461 à la cour du duc de Bourgogne Philippe le Bon, pendant le séjour que fit au château de Genappe le dauphin Louis, fils de Charles VII. Pour distraire les ennuis de l'exil du dauphin, chaque seigneur à son tour faisait un joyeux récit; dans l'édition publiée en 1486 par Ant. Vérard, les Nouvelles portent les noms de ceux qui les contèrent, et celles qui sont attribuées à Monseigneur, sans autre désignation, appartiennent, dit l'éditeur, au dauphin lui-même. Un secrétaire, ajoute la tradition, recueillit et rédigea ces histoires qui égayaient la cour de Bourgogne s'accorde, en effet, à reconnaître aux Cent nouvelles nouvelles un auteur unique, qui recueillit sans doute ses matériaux dans les réunions de Genappe, mais qui donna au livre sa forme et son style. A n'en pas douter, cet auteur est Antoine de La Sale, à qui l'on doit encore Les quinze joyes du mariage et l'Histoire du petit Jehan de Saintré. Il demeurait à Genappe, et son nom figure dans le recueil même, où se trouvent d'ailleurs les formes de pensée et de style particulières à ses autres ouvrages.

Références : Cohen, 361 (premier tirage).

Provenance : de la bibliothèque de Villeneuve-Butel avec son ex libris gravé (époque de la reliure) ; de la bibliothèque du poète et critique littéraire Pierre Cheymol avec son ex libris gravé (moderne).

BEL EXEMPLAIRE PARFAITEMENT ÉTABLI A LA FIN DU XIXe SIÈCLE D'UN DES PLUS JOLIS LIVRES ILLUSTRES PAR LES VIGNETTES AU XVIIIe SIÈCLE (à l'images du Décaméron de Boccace, des contes et des fables de La Fontaine).

VENDU

lundi 16 février 2009

Les poésies les plus érotiques de Paul Verlaine illustrées par Van Maele (1910?).




VERLAINE (Paul) – RIMBAUD (Arthur) – Illustrations de VAN MAELE.

OEUVRES LIBRES. Scène d’amour saphique, LES AMIES, sonnets, par le licencié Pablo de Herlagnez. Femmes et Hombres.

Ségovie, MDCCCLXVIII (1868). Fausse adresse et fausse date. On lit sur la couverture imprimée la date de 1910. (Chevrel, 1910 – d’après quelques résultats de ventes – Argus du livre de collection)

1 volume in-8 broché (20,5 x 13,5 cm) de 138-(2) pages.

Gravures sur bois à caractère érotique (ornements) dans le texte. Recto du faux-titre bruni, bord du faux-titre pour les amies bruni, sinon très beau papier vergé fort, sans rousseurs. Bel état.

Cette édition a été tirée à deux cent cinquante exemplaires pour les souscripteurs et non mise dans le commerce. L’exemplaire porte le numéro 248. Elle est illustrée de jolis bois gravés non signés (attribués à Martin Van Maele).

On trouve un frontispice hors-texte pour les Œuvres libres, un faux-titre hors-texte pour les amies, un faux-titre hors-texte pour femmes, un faux-titre hors-texte pour Hombres, 68 vignettes dans le texte (bandeaux et cul-de-lampe) et 2 vignettes pour les couvertures. Certaines vignettes sont répétées.

Martin Van Maele (1863-1926), de son vrai nom Maurice Martin était un illustrateur de grand talent spécialisé dans les œuvres graphiques licencieuses voire pornographiques. Il était actif de 1901 à 1926. On trouve à la fin le sonnet du trou du cul par Arthur Rimbaud et Paul Verlaine. Ce recueil regroupe en trois séries de poèmes, les pièces les plus érotiques de Verlaine. Les amies sont un recueil d’amours lesbiennes, femmes un recueil d’amours hétérosexuels et Hombres un recueil d’amours sodomites.

Référence : Pia qui référence une édition également en 138 pages et tirées à 250 exemplaires sur vergé, comme notre exemplaire, ne dit rien de l’illustration de ce volume. L’adresse est également différente. Il la donne à la date approximative de 1925.

BON EXEMPLAIRE DE CE CLASSIQUE ÉROTIQUE TRÈS JOLIMENT ILLUSTRÉ PAR VAN MAELE.

Prix : 250 euros

dimanche 15 février 2009

L'art de rendre les femmes fidèles... en 1713.




ANONYME (CERFVOL ??)

L'ART DE RENDRE LES FEMMES FIDÈLES. Par M * * *. Le prix est de vingt-cinq sols. Relié à la suite : LES FANFARONNADES D'UN GASCON en vers burlesques.

Paris, chez la Veuve Laisné, Versailles, chez Raphael Coral, 1713.

1 volume in-12 (152 x 93 mm) de (8)-120 pp. Relié à la suite : Les fanfaronades d'un Gascon en vers burlesques. 15-(1) pages.

Reliure pleine basane brune, titre doré au dos, petits décors de filets à froid et roulettes au dos et sur les coupes (reliure de l'époque). Extrémités des coiffes restaurées. Intérieur très frais. Signature ex libris en bas du titre (lég. surchargée d'encre ancienne). Petite fente au mors inférieur. Petite note bibliographique du XIXème siècle faisant référence à Brunet au contreplat. Première garde blanche collée en marge intérieure.


ÉDITION ORIGINALE pour le premier ouvrage publié anonymement.

Références : Brunet I, 513 "Ouvrage réimprimé avec des augmentations, Paris, 1779 et 1783, 2 tomes en 1 vol. petit in-12." Du mariage et de l'infidélité de l'un et de l'autre sexe. Du choix des femmes. Comment un mari doit se conduire pour bien faire conduire sa femme. Moyens généraux pour engager les femmes à être fidèles. Des femmes riches. Des beautés. Des joueuses. Des coquettes. Des prudes. L'approbation est datée du premier de juin 1713 et donnée par Houdar de La Motte.

Localisation : 3 exemplaires répertoriés au CCFR, 2 exemplaires à la BNF (qui donne De Cerfvol comme auteur) et 1 exemplaire à la bibliothèque Méjanes d'Aix-en-Provence (édition de 1713, mais sans nom d'éditeur ??),.

Le deuxième ouvrage, très rare semble-t-il, 1 seul exemplaire étant référencé au CCFR, à la bibliothèque de Mâcon, inséré dans un recueil d'autres textes. Mince pièce en vers, sans page de titre (seul un faux-titre sans date, sans nom et sans lieu fait office de page de titre)., l'approbation est au verso de la page 15 et est datée du 2 juin 1713, le permis d'imprimer signé de Voyer d'Argenson est lui daté du 4 juin 1713. De l'imprimerie de P. F. Emery (comme l'Art de rendre les femmes fidèles). Rogné court en marge inférieure avec atteinte au bas des lettres de la dernière phrase de chaque page (n'empêche cependant pas la lecture).

BEL EXEMPLAIRE.

VENDU

L'immortelle correspondance de la marquise de Sévigné dans une édition primitive de 1726.




MARQUISE DE SÉVIGNÉ (Marie de RABUTIN-CHANTAL)

LETTRES DE MARIE RABUTIN-CHANTAL, Marquise de Sévigné, à Madame la Comtesse de Grignan sa fille. Tome premier et deuxième (complet).

Sans nom, sans lieu (Rouen), 1726.

2 tomes reliés en 1 volume in-12 (158 x 90 mm), pages de titre imprimées en rouge et noir, vignette gravée sur bois sur les titres (différentes pour chaque titre) de 1 feuillet de titre, 271 pages (dont 14 pages de préface, ce premier tome contient 74 lettres de Mme de Sévigné, précédées de 4 lettres de M. de Coulanges) et 1 feuillet de titre, 220 pages pour le deuxième tome (contient les lettres 75 à 134, soit 60 lettres).

Reliure plein veau brun, dos orné, pièce de titre de maroquin rouge (reliure de l'époque). Exemplaire dont une grand partie du dos et des plats est frottée en surface avec perte de dorure au dos, mais sans aucune gravité sur la solidité de l'ouvrage (la pièce de titre est épargnée). Intérieur très frais, sans rousseurs. Aucune restauration.

CONTREFAÇON RARE DE L'ÉDITION DE ROUEN EN GROS CARACTÈRES PARUE LA MÊME ANNÉE (1726).

On sait que la première édition des lettres de Mme de Sévigné date de 1725 et a été donnée subrepticement en une mince plaquette de 75 pages regroupant seulement quelques lettres pour la plupart incorrectement retranscrites et fragmentaires (31 fragments). Cette première édition rarissime et quasi mythique n’était connue qu’à 2 ou 3 exemplaires à la fin du XIXè siècle, il ne semble pas qu’on en est répertorié d’autres depuis. Les bibliographes considèrent donc comme véritable seconde édition originale l’édition dite de Rouen publiée en 1726 par les soins du fils de Roger de Bussy-Rabutin (cousin indiscret de la Marquise). On a beaucoup tergiversé pour savoir s’il s’agissait du fils aîné (Amé-Nicolas de comte Bussy-Rabutin) ou bien du cadet, futur évêque de Luçon, abbé de Bussy. Cette édition furtive, désavouée par la petite-fille de Mme de Sévigné, Mme de Simiane, fille de Mme de Grignan, est très rare et les exemplaires en reliure de l’époque en bonne condition se rencontrent difficilement.

Notre exemplaire ne contient pas le feuillet blanc annoncé par Rochebilière entre la fin du premier tome et le titre du second, le feuillet blanc n’a pas été arraché mais n’a pas été relié dans le volume (certainement jugé inutile par le relieur de l’époque). Il existe d’après Rohebilière deux tirages différents de cette édition avec des fleurons de titre différents. Cette édition n’a pas d’errata (les fautes ont été corrigées).

Nous vendons également actuellement un exemplaire de l'édition originale la plus complète au XVIIIè s., celle de 1734-1737, publiée par les soins du Chevalier Perrin. Voir dans notre boutique Ebay.

BON EXEMPLAIRE D’UNE FRAÎCHEUR INTÉRIEURE ÉBLOUISSANTE.

LES ÉDITIONS ANCIENNES DES LETTRES DE LA MARQUISE DE SÉVIGNÉ SONT TOUJOURS TRÈS RECHERCHÉES DES BIBLIOPHILES.

VENDU

Format Cazin : Le fond du sac ou restant des babioles de M. X*** (1780)




ANONYME [NOGARET]

LE FOND DU SAC ou restant des babioles de M. X.***, membre éveillé de l’Académie des Dormans. Tome premier et deuxième (complet).

A Venise, chez Pantalon-Phébus, 1780.

1 volume petit in-18 (12,5 x 7,5 cm) de VI-204 et XVI-199-(1) pages. Le faux-titre du second tome n’a pas été conservé. Curieux et célèbre frontispice « portrait de l’auteur » et 9 très-jolies vignettes d’en-tête (de Durand).

Reliure plein veau porphyre, dos lisse orné, triple-filet doré en encadrement des plats, tranches dorées, gardes peigne (reliure de l’époque). Griffure sur le premier plat, fendillement en pied du mors supérieur sans gravité (à peine visible), coins et coiffes parfaits, bel exemplaire, intérieur frais.

PREMIÈRE ÉDITION.

On s’abstiendra d’attribuer à Cazin cette jolie production même si le format et la typographie la classent parmi ces ouvrages de petits formats qu’il a publiés. Les illustrations sont dues au peintre miniaturiste Durand et sont des petits chefs-d’œuvre de finesse et de bon goût. C’est un recueil de pièces légères et parfois licencieuses écrites avec beaucoup d’esprit.

Référence : Cohen, 752.


BEL EXEMPLAIRE DANS SA PREMIÈRE RELIURE EN VEAU, TRÈS BIEN CONSERVÉE.

VENDU

Les mémoires de Commines de 1648, Elzevier très recherché pour sa beauté. Exemplaire du Président de Bonald.




COMMINES (Philippe de)

LES MÉMOIRES DE MESSIRE PHILIPPE DE COMMINES SR. D’ARGENTON. Dernière édition.

A Leide, chez les Elzeviers. 1648.

1 fort volume petit in-12 (14 x 8 cm) de (24)-765-(19) pages. Hauteur des marges : 134 mm.

Reliure plein veau havane, dos à nerfs orné à la grotesque (reliure de l’époque). Titre-frontispice gravé. Petit fente en pied du mors supérieur (discret). Légers frottements à la reliure. Le dos orné à la grotesque est étincelant.

SUPERBE ÉDITION DES FRÈRES ABRAHAM ET BONAVENTURE ELZEVIER.

Cette superbe édition a de tout temps figurée dans les plus belles bibliothèques. Son exécution typographique est magnifique. Les exemplaires de cette édition étaient si recherchés au cours du XIXe siècle que ceux reliés en veau ou plus simplement étaient presque toujours cassés pour être reliés à nouveau par les plus grands relieurs de l’époque (Trautz-Bauzonnet, Duru, etc.). C’est le cas de l’exemplaire Rothschild relié par Trautz-Bauzonnet. Les exemplaires bien conservés en belle reliure de l’époque sont devenus fort rares.

Créateur du genre des « Mémoires historiques » dont il contribua à fixer le modèle, cet ouvrage est en même temps une œuvre de moraliste et de philosophie politique, qui fixe avant Machiavel les règles de la réussite politique. « L'histoire politique date de là » en dira Sainte-Beuve.

Références : Tchémerzine, 468. « Jolie édition elzévirienne très recherchée. » ; Rothschild, 2104. ; Willems, Les Elzeviers, 634 : « Edition admirablement exécutée dont les exemplaires grand de marges et bien conservés se paient fort cher. » ; Rahir, p. 376 : « Jolie édition dont on recherche les beaux exemplaires bien reliés. » ; Morgand, n°10213 : « Un des plus jolis volumes et des plus intéressantes de la Collection elzevirienne. Cette édition de Commines est dédiée par les Elzeviers au Marquis de Montausier. »


INTÉRESSANTE PROVENANCE.


Exemplaire de la bibliothèque du Président de Bonald (1754-1840) avec sa signature autographe et cette mention : « ce livre appartient à mr. de Bonald président » (sur la première garde blanche). Louis de Bonald, célèbre homme politique, philosophe, publiciste et grand ennemi de la révolution française, est connu notamment pour les ouvrages suivants : Théorie du pouvoir politique et religieux (1796) ; Essai analytique sur les lois naturelles de l’ordre social (1800) ; Du divorce considéré au XIXe siècle (1801) ; Législation primitive (1802)et ses Recherches philosophiques sur les premiers objets des connaissances morales (1818). C’est amusant de constater que de Bonald lisait Commines en édition ancienne. M. de Bonald au moment où il écrit dans son exemplaire de Commines était Président de l’assemblée de son département, l’Aveyron (quelques mois après février 1790) ; rapidement, la mise au pas de l’Église catholique (vente des biens du clergé, constitution civile) choque ses profonds sentiments religieux. Le 31 janvier 1791, il démissionne donc de ses postes de président et député de l’Assemblée départementale et pour éviter les représailles, émigre avec ses deux fils aînés à Heidelberg où se trouve l’armée du prince de Condé. C’est à Heidelberg que Bonald se découvre une vocation d’écrivain. Il s’inspire des quelques volumes qu’il a pu emporter avec lui : quelques tomes de Tacite, l’Histoire universelle de Bossuet, De l'esprit des lois de Montesquieu et Du contrat social de Rousseau. Son premier ouvrage est la Théorie du pouvoir politique et religieux, imprimé en 1796 à Constance. Il y annonce dès le début son intention : « Je crois possible de démontrer que l’homme ne peut pas plus donner une constitution à la société religieuse ou politique, qu’il ne peut donner la pesanteur aux corps ou l’étendue à la matière. » Ultérieurement le vicomte de Bonald fut nommé Président du conseil de surveillance de la censure (1827). Nous ne pouvons établir avec certitude si le titre de Président qu’il se donne fait référence à ce comité de censure ou bien à sa présidence de l’assemblée du département de l’Aveyron ??

Notre exemplaire est grand de marge (133/134 mm x 76 mm) et imprimé sur papier fin. Il se situe parmi les plus grands connus. La plupart des exemplaires rencontrés dans la bibliothèque des grands amateurs ont été reliés à nouveau au XIXe siècle.

SUPERBE EXEMPLAIRE DANS SA PREMIÈRE RELIURE ORNÉE A LA GROTESQUE, CONDITION LA PLUS RARE ET LA PLUS RECHERCHÉE.

VENDU


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