dimanche 22 février 2009

Une édition rare des discours du Chevalier de Méré (1677).




CHEVALIER DE MÉRÉ (Antoine Gombaud)

LES AGREMENS. Discours de Monsieur le Chevalier de Méré. A madame * * *.

A Paris (Hollande ou province ?), chez Denys Thierry et Claude Barbin, 1677.

4 parties à pagination continue reliées en 1 volume petit in-12 (14,5 x 8,5 cm) de 1 feuillet de titre et 276 pages. Bien que la pagination soit continue chaque partie possède sa propre page de titre non comprise dans la pagination, Les agrémens, De la justesse, De la conversation et De l’esprit.

Reliure pleine basane brune, dos à nerfs orné, tranches mouchetées (reliure de l’époque). Petits accrocs aux coiffes et aux coins, sinon très bon état, intérieur très frais.

CONTREFAÇON DE L'ÉDITION ORIGINALE ET PREMIÈRE ÉDITION SOUS CETTE FORME DES QUATRE DISCOURS REUNIS DU CHEVALIER DE MÉRÉ.

Le chevalier de Méré (1607-1684) était homme de lettres, homme d’esprit, mais également homme de sciences, connu pour son « pari » avec Pascal. C’est son talent de joueur aux cartes qui l’amena à poser les probabilités de gains sous cette question : « Ai-je plus de chance d'obtenir au moins un six sur quatre lancers de un dé ou au moins un double six sur vingt quatre lancers d'une paire de dés ? »

Ses ouvrages montrent un penchant constant vers la maxime précieuse. Toutes ses expressions, très étudiées, très fabriquées, dénotent un esprit brillant mais néanmoins souvent prétentieux. Il y a dans ses productions comme une envie de régler le monde, le goût, la conversation, les moeurs de tout le monde.

Monsieur Ménage disait de lui : « M. de Méré est un des hommes de Paris le plus à la mode ; sa vertu, sa valeur, sa science, sa bonne mine, sa naissance, et encore plus que tout cela les qualités de son esprit et la douceur de sa conversation le font rechercher de tout le monde. » Sorbière en faisait grand cas. »

Quelques années après sa mort, Vigneul-Marville écrivait : « M. de Méré était un homme à réflexion ; il avait une grande abondance de pensées et pensait bien. Mais il faut avouer aussi qu’à force d’avoir voulu polir son style il l’a exténué ; qu’il est quelquesfois guindé et peu naturel. »

Mme de Sévigné, parait toutefois avoir échappé à l’engouement universel. « Corbinelli, dit-elle, abandonne le Chevalier de Méré et son chien de style , et la ridicule critique qu’il fait, en collet monté, d’un esprit libre, badin et charmant comme Voiture. (…) Ces productions sont loin d'être absolument sans mérite. A travers une recherche d'expressions un peu trop nrécienses, on distingue le souci du style, de l'élégance, de la pureté. Le chevalier de Mère est tout à fait un écrivain, dit M. Sainte-Beuve, son style a de la manière ; mais entre les styles maniérés d'abord, c'est un des plus distingués, des plus marqués au coin de la propriété et de la justesse des termes. » (P. Larousse, GDU, XI, 72, col. 2-3.)

Références : Tchémerzine VIII, 221, c)
TOUTES LES ÉDITIONS ANCIENNES DES OUVRAGES DU CHEVALIER DE MÉRÉ SONT RARES. BEL EXEMPLAIRE, TRÈS FRAIS, DANS SA RELIURE DE L’ÉPOQUE.

VENDU

Liens vers d'autres livres

Related Posts with Thumbnails