
COMMINES (Philippe de)
LES MÉMOIRES DE MESSIRE PHILIPPE DE COMMINES SR. D’ARGENTON. Dernière édition.
A Leide, chez les Elzeviers. 1648.
1 fort volume petit in-12 (14 x 8 cm) de (24)-765-(19) pages. Hauteur des marges : 134 mm.
Reliure plein veau havane, dos à nerfs orné à la grotesque (reliure de l’époque). Titre-frontispice gravé. Petit fente en pied du mors supérieur (discret). Légers frottements à la reliure. Le dos orné à la grotesque est étincelant.
SUPERBE ÉDITION DES FRÈRES ABRAHAM ET BONAVENTURE ELZEVIER.
Cette superbe édition a de tout temps figurée dans les plus belles bibliothèques. Son exécution typographique est magnifique. Les exemplaires de cette édition étaient si recherchés au cours du XIXe siècle que ceux reliés en veau ou plus simplement étaient presque toujours cassés pour être reliés à nouveau par les plus grands relieurs de l’époque (Trautz-Bauzonnet, Duru, etc.). C’est le cas de l’exemplaire Rothschild relié par Trautz-Bauzonnet. Les exemplaires bien conservés en belle reliure de l’époque sont devenus fort rares.
Créateur du genre des « Mémoires historiques » dont il contribua à fixer le modèle, cet ouvrage est en même temps une œuvre de moraliste et de philosophie politique, qui fixe avant Machiavel les règles de la réussite politique. « L'histoire politique date de là » en dira Sainte-Beuve.
Références : Tchémerzine, 468. « Jolie édition elzévirienne très recherchée. » ; Rothschild, 2104. ; Willems, Les Elzeviers, 634 : « Edition admirablement exécutée dont les exemplaires grand de marges et bien conservés se paient fort cher. » ; Rahir, p. 376 : « Jolie édition dont on recherche les beaux exemplaires bien reliés. » ; Morgand, n°10213 : « Un des plus jolis volumes et des plus intéressantes de la Collection elzevirienne. Cette édition de Commines est dédiée par les Elzeviers au Marquis de Montausier. »

INTÉRESSANTE PROVENANCE.
Exemplaire de la bibliothèque du Président de Bonald (1754-1840) avec sa signature autographe et cette mention : « ce livre appartient à mr. de Bonald président » (sur la première garde blanche). Louis de Bonald, célèbre homme politique, philosophe, publiciste et grand ennemi de la révolution française, est connu notamment pour les ouvrages suivants : Théorie du pouvoir politique et religieux (1796) ; Essai analytique sur les lois naturelles de l’ordre social (1800) ; Du divorce considéré au XIXe siècle (1801) ; Législation primitive (1802)et ses Recherches philosophiques sur les premiers objets des connaissances morales (1818). C’est amusant de constater que de Bonald lisait Commines en édition ancienne. M. de Bonald au moment où il écrit dans son exemplaire de Commines était Président de l’assemblée de son département, l’Aveyron (quelques mois après février 1790) ; rapidement, la mise au pas de l’Église catholique (vente des biens du clergé, constitution civile) choque ses profonds sentiments religieux. Le 31 janvier 1791, il démissionne donc de ses postes de président et député de l’Assemblée départementale et pour éviter les représailles, émigre avec ses deux fils aînés à Heidelberg où se trouve l’armée du prince de Condé. C’est à Heidelberg que Bonald se découvre une vocation d’écrivain. Il s’inspire des quelques volumes qu’il a pu emporter avec lui : quelques tomes de Tacite, l’Histoire universelle de Bossuet, De l'esprit des lois de Montesquieu et Du contrat social de Rousseau. Son premier ouvrage est la Théorie du pouvoir politique et religieux, imprimé en 1796 à Constance. Il y annonce dès le début son intention : « Je crois possible de démontrer que l’homme ne peut pas plus donner une constitution à la société religieuse ou politique, qu’il ne peut donner la pesanteur aux corps ou l’étendue à la matière. » Ultérieurement le vicomte de Bonald fut nommé Président du conseil de surveillance de la censure (1827). Nous ne pouvons établir avec certitude si le titre de Président qu’il se donne fait référence à ce comité de censure ou bien à sa présidence de l’assemblée du département de l’Aveyron ??
Notre exemplaire est grand de marge (133/134 mm x 76 mm) et imprimé sur papier fin. Il se situe parmi les plus grands connus. La plupart des exemplaires rencontrés dans la bibliothèque des grands amateurs ont été reliés à nouveau au XIXe siècle.
SUPERBE EXEMPLAIRE DANS SA PREMIÈRE RELIURE ORNÉE A LA GROTESQUE, CONDITION LA PLUS RARE ET LA PLUS RECHERCHÉE.
VENDU
LES MÉMOIRES DE MESSIRE PHILIPPE DE COMMINES SR. D’ARGENTON. Dernière édition.
A Leide, chez les Elzeviers. 1648.
1 fort volume petit in-12 (14 x 8 cm) de (24)-765-(19) pages. Hauteur des marges : 134 mm.
Reliure plein veau havane, dos à nerfs orné à la grotesque (reliure de l’époque). Titre-frontispice gravé. Petit fente en pied du mors supérieur (discret). Légers frottements à la reliure. Le dos orné à la grotesque est étincelant.
SUPERBE ÉDITION DES FRÈRES ABRAHAM ET BONAVENTURE ELZEVIER.
Cette superbe édition a de tout temps figurée dans les plus belles bibliothèques. Son exécution typographique est magnifique. Les exemplaires de cette édition étaient si recherchés au cours du XIXe siècle que ceux reliés en veau ou plus simplement étaient presque toujours cassés pour être reliés à nouveau par les plus grands relieurs de l’époque (Trautz-Bauzonnet, Duru, etc.). C’est le cas de l’exemplaire Rothschild relié par Trautz-Bauzonnet. Les exemplaires bien conservés en belle reliure de l’époque sont devenus fort rares.
Créateur du genre des « Mémoires historiques » dont il contribua à fixer le modèle, cet ouvrage est en même temps une œuvre de moraliste et de philosophie politique, qui fixe avant Machiavel les règles de la réussite politique. « L'histoire politique date de là » en dira Sainte-Beuve.
Références : Tchémerzine, 468. « Jolie édition elzévirienne très recherchée. » ; Rothschild, 2104. ; Willems, Les Elzeviers, 634 : « Edition admirablement exécutée dont les exemplaires grand de marges et bien conservés se paient fort cher. » ; Rahir, p. 376 : « Jolie édition dont on recherche les beaux exemplaires bien reliés. » ; Morgand, n°10213 : « Un des plus jolis volumes et des plus intéressantes de la Collection elzevirienne. Cette édition de Commines est dédiée par les Elzeviers au Marquis de Montausier. »

INTÉRESSANTE PROVENANCE.
Exemplaire de la bibliothèque du Président de Bonald (1754-1840) avec sa signature autographe et cette mention : « ce livre appartient à mr. de Bonald président » (sur la première garde blanche). Louis de Bonald, célèbre homme politique, philosophe, publiciste et grand ennemi de la révolution française, est connu notamment pour les ouvrages suivants : Théorie du pouvoir politique et religieux (1796) ; Essai analytique sur les lois naturelles de l’ordre social (1800) ; Du divorce considéré au XIXe siècle (1801) ; Législation primitive (1802)et ses Recherches philosophiques sur les premiers objets des connaissances morales (1818). C’est amusant de constater que de Bonald lisait Commines en édition ancienne. M. de Bonald au moment où il écrit dans son exemplaire de Commines était Président de l’assemblée de son département, l’Aveyron (quelques mois après février 1790) ; rapidement, la mise au pas de l’Église catholique (vente des biens du clergé, constitution civile) choque ses profonds sentiments religieux. Le 31 janvier 1791, il démissionne donc de ses postes de président et député de l’Assemblée départementale et pour éviter les représailles, émigre avec ses deux fils aînés à Heidelberg où se trouve l’armée du prince de Condé. C’est à Heidelberg que Bonald se découvre une vocation d’écrivain. Il s’inspire des quelques volumes qu’il a pu emporter avec lui : quelques tomes de Tacite, l’Histoire universelle de Bossuet, De l'esprit des lois de Montesquieu et Du contrat social de Rousseau. Son premier ouvrage est la Théorie du pouvoir politique et religieux, imprimé en 1796 à Constance. Il y annonce dès le début son intention : « Je crois possible de démontrer que l’homme ne peut pas plus donner une constitution à la société religieuse ou politique, qu’il ne peut donner la pesanteur aux corps ou l’étendue à la matière. » Ultérieurement le vicomte de Bonald fut nommé Président du conseil de surveillance de la censure (1827). Nous ne pouvons établir avec certitude si le titre de Président qu’il se donne fait référence à ce comité de censure ou bien à sa présidence de l’assemblée du département de l’Aveyron ??
Notre exemplaire est grand de marge (133/134 mm x 76 mm) et imprimé sur papier fin. Il se situe parmi les plus grands connus. La plupart des exemplaires rencontrés dans la bibliothèque des grands amateurs ont été reliés à nouveau au XIXe siècle.
SUPERBE EXEMPLAIRE DANS SA PREMIÈRE RELIURE ORNÉE A LA GROTESQUE, CONDITION LA PLUS RARE ET LA PLUS RECHERCHÉE.
VENDU