samedi 31 janvier 2009

Le Treizième livre de l'Amadis de Gaule en EO française de 1571 chez Lucas Breyer



GOHORY (Jacques), traducteur – Garci Rodriguez de Montalvo

LE TREZIEME LIVRE D’AMADIS DE GAULE traitant les hauts faits d’armes du gentil chevalier Sylves de la Selve fils de l’Empereur Amadis de Grèce et de la Reine de Thèbes Finistée : avec les aventures étranges d’armes et d’amours de Rogel de Grèce, Agesilan de Colcos et autres, avenus sur l’entreprise et cours de la guerre du grand Roi Bultazar de Russie contre les chrétiens. Et après, les mariages de Diane, Leonide et autres. Traduit nouvellement d’espagnol en français par J. G. P. Adressé à Madame la comtesse de Rects.

A Paris, pour Lucas Breyer, s.d. Colophon : Achevé d’imprimer le quatorzième jour de juillet, 1571, pour Lucas Brayer (sic) Marchand libraire.

1 volume in-4 (23,5 x 16 cm) de 8 feuillets non chiffrés (titre, extrait du privilège du roi, épître à l’illustre dame Catherine de Clermont, comtesse de Rects, préface aux lecteurs, six pièces en vers adressées au traducteur Jacques Gohory) ; 116 feuillets chiffrés ; 3 feuillets non chiffrés pour la table et 1 feuillet non chiffré pour une poésie et l’achevé d’imprimer. Reliure plein parchemin de l’époque.

Reliure usagée avec un large manque de peau sur le premier plat et quelques travaux de vers sur le second. Reliure néanmoins solide. Le dos de la reliure est Sali mais en bon état, sans manque. Manque en marge du feuillet de titre sans atteinte au texte (à restaurer). Salissures au titre en marge. Quelques coins roulés et quelques plis aux autre feuillets du volume mais sans gravité. Mouillures aux derniers feuillets. Complet. Joli titre dans un riche décor gravé sur bois. Quelques illustrations (certaines répétées) dans le texte. Lettrines et ornements.


ÉDITION ORIGINALE TRÈS RARE.

Nous ne reviendrons pas sur les précédents livres de l’Amadis de Gaule (parus de 1540 et années suivantes), archétype abouti du roman de chevalerie. Ce treizième livre est le dernier qui sera traduit de l’espagnol de Garci Rodríguez de Montalvo, les livres suivants (XIV à XXIV seront écrits en français). On trouve au début, un sonnet original par Jean-Antoine de Baïf.

BON EXEMPLAIRE, DANS SA CONDITION D’ÉPOQUE (RELIURE ET QUELQUES FEUILLETS A RESTAURER).

VENDU

Un livre d'enseignement de l'orthographe et de la grammaire au XVIIe siècle (1691) en reliure de maroquin à la Duseuil.



JOANNES (J.), maître d'école à CROUY-SUR-OURCQ (actuel département de la Seine-et-Marne, situé pratiquement au centre d'un carré formé des villes de Soissons, Senlis, Meaux et Château-Thierry).

RÈGLES CONTENANT LES PRINCIPES DE L'ORTHOGRAPHE ET DE LA LANGUE FRANÇAISE, d'une méthode si facile qu'une personne les peut apprendre en un jour. Avec un dictionnaire tout en français pou l'usage de ceux qui n'étudient pas en la langue latine. Mis en ordre par J. Joannes, Maître de pension et des écoles de Croüy-sur-Ourcq, diocèse de Meaux.

A Soissons, et se vend chez l'auteur, à Croüy-sur-Ourcq, et à Meaux chez la veuve Charles. 1691. Avec permission.

1 volume in-4 (25 x 19 cm) de 4 feuillets non chiffrés pour, le titre, l'épître à Bossuet, l'avis au lecteur ; 84 pages chiffrées pour les "Règles" ; 239-(5) pages chiffrées pour le "Dictionnaire" (en 4 parties). On trouve par ailleurs un feuillet volant sur lequel sont collés deux errata (un sur chaque face du feuillet). On en trouve un autre miraculeusement conservé, volant, imprimé recto-verso (conjugaison corrigée du verbe "offrir" et du verbe "aller" (qui ne se trouvait pas dans le corpus).

Reliure plein maroquin vieux rouge décoré à la Du Seuil, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés (fer à l'oiseau, arabesques et fleurettes), plats décorés à la Du Seuil avec grands fleurons dans les angles, roulette dorée sur les coupes et en encadrement intérieur des plats, doublure et garde de papier marbré, tranches dorées sur marbrure (fine reliure de l'époque attribuable aux plus grands maîtres de l'époque, peut-être Luc-Antoine Boyet ou l'un de ses imitateurs ou Padeloup ou Du Seuil ?). Reliure discrètement restaurée par un professionnel (coiffe supérieure, charnière renforcée, ouvrage entièrement remis en parfaite condition, deux extrémités de coins restaurées, etc. Ensemble très discret et qui a redonné à cet exemplaire rarissime (voir plus bas) tout son lustre et pour longtemps (restauration à base de produits neutres et réversibles, dans les règles de l'art. La facture du restaurateur sera fournie à l'acheteur. A noter quelques petits travaux de vers dans les premiers feuillets blancs et les premiers feuillets de texte (non restauré) mais qui n'empêchent pas la lecture. Nombreuses erreurs de pagination, mais collationné complet. Quelques corrections à la plume dans le texte qui pourraient bien être de la main même de l'auteur.

UNIQUE EDITION DE CET OUVRAGE D'ORTHOGRAPHE ET DE GRAMMAIRE POPULAIRE RARISSIME.

"EXTRAIT D'UNE HISTOIRE DE L'ENSEIGNEMENT POPULAIRE DANS LA COMMUNE DE CROUY-SUR-OURCQ : Un ouvrage cependant est conservé à la mairie. C'est une grammaire composée par un instituteur de Crouy, M. Jean Joannes, et portant la date de 1691. Elle a pour préface une lettre fort élogieuse à l'illustrissime et révérendissime B. Bossuet, évêque de Meaux, conseiller du roy en ses conseils, premier aumônier de feue Madame la dauphine. Voici la copie textuelle de cette lettre : « Monseigneur, Ce petit ouvrage que je prends la liberté de présenter à Votre Grandeur, est quelque chose de bien bas pour vous qui êtes la source inépuisable de toutes les sciences. Mais comme tout le monde sçait aussi bien que moi que vous prenez un soin particulier que les enfants soient bien instruits et qu'il faut apprendre les sciences basses auparavant d'être en état de parvenir aux élevées, et que dans la campagne peu de personnes ont l'avantage d'étudier en la langue latine, et bien souvent en douze ou quinze paroisses il n'y a pas un enfant qui ait cet avantage, ce qui fait que c'est beaucoup pour ces pauvres enfans quand ils sçavent lire et écrire, et qu'en la plus grande partie des lieux ils n'apprennent que par routine, ce qui est cause qu'ayant été plusieurs années aux petites écoles, ils ne sont bien souvent pas en état d'écrire un mot que comme leur génie leur inspire, et que la plupart après tant de temps ne peuvent écrire que leurs noms ; s'ils écrivent autres choses il faut deviner la plus grande partie des mots faute d'ortographe, Monseigneur, plusieurs personnes de divers endroits qui m'ont fait la grâce de me confier l'éducation de leurs enfants pendant l'espace de vingt-huit ans que j'ay eu l'honneur (quoy qu'indigne) d'enseigner en votre diocèse, et autres personnes m'ont excité de mettre en lumière les règles contenues au petit ouvrage que j'ose présenter sous l'appuy de votre illustrissime nom, connu par tout le monde, d'autant que vous êtes un des grands princes et défenseurs de l'Église, par les vertus et sciences qui reluisent en vous. Ne pouvant, Monseigneur, le produire sans le rendre en tièrement public, c'est ce qui m'a fait prendre la hardiesse de me retirer sous la protection de votre grandeur dans l'espérance que j'ay toujours eue que vous l'auriez agréable, comme étant très-utile, puisqu'une personne peut en apprendre aisément toutes les règles y contenues en un jour, pourvu qu'elles soient bien enseignées. J'y joins un dictionnaire pour les personnes qui n'ont pas l'avantage de connaître la langue latine. C'est pourquoi, Monseigneur, m'octroyant cette grâce, sera un surcroît d'obligation que j'aurai de prier Dieu pour votre prospérité si nécessaire à l'Eglise et à l'État, par les grands soins et travaux que vous vous donnez pour le salut des âmes, et les saints conseils que tout le monde reçoit de vous, et de prendre le titre, Monseigneur, de votre très-humble et très-obéissant serviteur, JOANNES. »

Cette grammaire ne comprend que cinq parties : substantif, adjectif, pronom, verbe, adverbe. Le participe, la préposition et l'interjection sont appelés adverbes parce qu'ils ne changent pas. Quant à l'article et à la conjonction, il n'en est pas fait mention. Comme le prouve la lettre ci-dessus relatée, l'enseignement de la langue était nul à cette époque dans les écoles, et l'enfant apprenait tout juste à signer son nom. Ceci donne une juste idée de l'état de l'instruction populaire à cette époque. (extrait de "Travaux d'instituteurs français recueillis à l'Exposition universelle...")

Ouvrage imprimé à compte d'auteur, très certainement à très petit nombre pour l'auteur, son entourage et quelques éminences (dont Bossuet Evidemment dont on n'ose pas imaginer qu'il puisse s'agir de l'exemplaire qui lui était destiné... qui sait ?), cet exemplaire a sans aucun doute été offert à une haute personnalité de l'époque pour laquelle l'auteur aura fait luxueusement relié un exemplaire, comme cela se pratiquait à l'époque. Aucune marque de provenance ne vient malheureusement nous appuyer sur un quelquonque personnage destinataire de ce bijour désormais "bibliophilique" ...

Localisation : Nous n'avons trouvé cet ouvrage référencé dans aucunes de bibliothèques en ligne que nous consultons habituellement (BNF, CCFR).

Références : Brunet, Supplément, 699 : "Ce volume curieux doit posséder quelques cartons contenant des corrections et des errata. Il est fort rare, et sa dédicace à Monseigneur J.-B. Bossuet, évêque de Meaux, le fait rechercher." ; L. Benoist, Louis Désiré Benoist, Notice historique et statistique sur Crouy-sur-Ourcq et le duché-pairie de ... etc., 1885, p. 148. Travaux d'instituteurs français recueillis à l'Exposition universelle..., p. 296.

Renseignements complémentaires sur simple demande.

BEL EXEMPLAIRE D'UN OUVRAGE DÉJÀ RARE EN RELIURE SIMPLE, ICI EN RELIURE PLEIN MAROQUIN DE L'ÉPOQUE DÉCOR
ÉE A LA DU SEUIL, SANS AUCUN DOUTE UN EXEMPLAIRE DE PRÉSENT OFFERT PAR L'AUTEUR.

CONDITION EXCEPTIONNELLE. OUVRAGE D'UN TRÈS GRAND INTÉRÊT POUR L'HISTOIRE DE L'ENSEIGNEMENT POPULAIRE DANS LA DEUXIÈME MOITIE DU XVIIe SIÈCLE.

RARISSIME.

VENDU

vendredi 30 janvier 2009

L'infortuné napolitain ou les aventures du seigneur Rozelli (1777).



ROSELLI ? - ANONYME [Abbé OLIVIER, dit l’abbé DESFONTAINES]

L’INFORTUNÉ NAPOLITAIN OU AVENTURES DU SEIGNEUR ROZELLI, qui contiennent l’histoire de sa naissance, de son esclavage, de son état monastique, de sa prison dans l’Inquisition, et des différentes figures qu’il a faites, tant en Italie, qu’en France et en Hollande. Nouvelle édition, revue, corrigée et augmentée d’un grand nombre de figures en taill-douce. Tome premier et deuxième (complet).

A Amsterdam, chez Henry Desbordes, 1777.

2 volumes in-12 (17 x 10 cm) de (4)-480 et (2)-447 pages. 24 figures hors-texte non signées.

Reliure plein veau fauve marbré glacé, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, pièce de titre de maroquin rouge, pièce de tomaison verte, filet à froid en encadrement des plats, roulette dorée sur les coupes, tranches rouges, gardes marbrées (reliure de l’époque). Premier et dernier feuillet de chaque volume doublés (sans que les feuillets soient endommagés pour autant ??), un ou deux autres feuillets habilement réenmargés à l’époque de la reliure. Quelques rousseurs. Cachet ex libris « Rouen 1777 ». Exemplaire à l’état proche du neuf. Infimes piqures de vers comblées aux dos (peu visible).

NOUVELLE ÉDITION.

Ouvrage réimprimé de nombreuses fois depuis la première édition de 1708 (deux premières parties) et 1719 (deux dernières parties), avec des ajouts. Cette édition de 1777 est en trois parties avec en plus ici « la suite de l’infortuné napolitain » qui forme une quatrième partie. « Roselli, est le nom d'un aventurier qui a écrit son histoire ou son roman, sous le nom de l'Infortuné Napolitain , 4 vol. in-12. L'auteur était mort trois ans auparavant la La Haye , où il s'était retiré , après avoir parcouru une partie de l'Europe. Lorsqu'il se rendit en Hollande, il demanda aux magistrats une «chaire des langues orientales et occidentales vivantes et mortes, et même de mathématiques, de philosophie, de théologie et d'histoire, ou bien la permission d'ouvrir une boutique à vendre du café. Son roman offre quelque chose de vrai, mais beaucoup de faussetés et des traits satiriques. Le café qu'il tenait à La Haye était très-fréquente. Il avait vécu en homme singulier, il mourut de même. Par son testament il ordonna que son corps serait enfermé dans un cercueil de plomb, revêtu de planches de chêne ; qu'on le porterait à 18 lieues en mer, entre la Hollande et l'Angleterre, et que là on le précipiterait au fond de l'eau. Cette disposition prouve assez que, quoique né catholique, il ne tenait à aucune religion. Ses dernières volontés ne furent suivies qu'en partie. On se borna à l'enterrer dans le sable au bord de la mer. » (Dictionnaire universel, Chaudon, 257). Lenglet-Dufresnoy appuie également la thèse d’un personnage réel. Bien complet des 24 jolies figures hors-texte.

Références : Barbier II, 919 ; Laporte, Bibliographie clérico-galante, 131.

TRÈS BEL EXEMPLAIRE.

VENDU

Les Oeuvres de Molière, édition Lemerre (1872-1874) en maroquin signé Marmin & Lanscelin.



MOLIÈRE (Jean-Baptiste POQUELIN dit)

LES ŒUVRES DE MOLIERE avec notes et variantes par Alphonse Pauly. Tome premier à huitième (complet en 8 volumes).

Paris, Alphonse Lemerre, s.d. (1872-1874). Imprimé par J. Claye pour A. Lemerre, libraire à Paris.

8 volumes petits in-12 (154 x 95 mm) d’environ 300/400 pages par volume. Collationné complet. Exemplaire complété par la suite de 35 figures à l’eau-forte d’après Boucher, par Boilvin, Courtry, Rajon, Gaucherel, Milius, Massard, Greux, Mongin, Le Rat, Martinez, tirées sur papier de Chine. Portrait de Molière gravé par Bracquemond.

Reliure plein maroquin rouge écarlate, dos à nerfs janséniste, titre, tomaison et date dorés, double-filet doré sur les coupes, dentelle dorée en encadrement intérieur des plats (plusieurs jeux de fers dorés concentriques), gardes petit peigne, toutes tranches dorées sur marbrure (reliures strictement de l’époque signées MARMIN & LANSCELIN). Quelques ombres au maroquin, dos légèrement passés, exemplaire à l’état proche du neuf. Les couvertures en parchemin végétal n’ont pas été conservées.

NOUVELLE ÉDITION.

Il a été tiré de cette collection appartenant à la petite bibliothèque littéraire de l’éditeur Alphonse Lemerre, 120 exemplaires sur papier Whatman et 35 exemplaires sur papier de Chine. Notre exemplaire, bien qu’il porte à la plume le numéro 42 et la paraphe AL de l’éditeur, est imprimé sur papier vergé de Hollande (le paraphe AL ne nous semble pas être celui d’Alphonse Lemerre, pourtant ce paraphe est ancien et contemporain de l’édition en toute vraisemblance). Quant à la suite de gravures qui l’accompagne, sur papier de Chine, ce papier n’est pas signalé par Vicaire dans son Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, qui ne signale que des suites sur Hollande et Whatman. Notre suite est avec la lettre sur papier de Chine. On trouve imprimé à la fin du tome huitième et dernier : « Cette édition de Molière dont le premier volume a paru le 15 novembre 1872 a été achevée d’imprimer par J. Claye le 1er octobre 1874 pour Alphonse Lemerre, libraire à Paris. »

C’est M. Rochebilière qui a mis ses premières et précieuses éditions de Molière au service de l’éditeur Alphonse Pauly afin que celle-ci fût parfaite (voir l’avertissement au tome I).

Références : Vicaire I, 701-702. Œuvres de Racine, édition Mesnard, notice bibliographique : « Cette jolie édition, revue avec le plus grand soin sur les textes originaux, et où la ponctuation même de ces textes est fidèlement conservée, a été reproduite en 1888. » ; Bibliographie Moliéresque, seconde édition, n°491, p. 125. « Charmante édition. Avec une jolie réduction des figures de Boucher. » ; un exemplaire également en maroquin rouge de Chambolle-Duru et annoncé sur Whatman avec la suite des figures (sans précision de papier) est porté à 480 francs or sur le catalogue de la librairie Auguste Fontaine, n°1265 (1875).

SUPERBE EXEMPLAIRE, DANS UNE FINE RELIURE JANSÉNISTE DE L’EPOQUE SIGNÉE. CONDITION RARE ET RECHERCHÉE POUR LE THÉÂTRE DE MOLIÈRE.

VENDU

jeudi 29 janvier 2009

Les Jesuites en belle humeur (1725), un rare curiosa anticlérical au XVIIIe siècle.



ANONYME [DUPRE ? – JEAN CHASTAIN ? MINUTOLI ?]

LES JÉSUITES DE LA MAISON PROFESSE DE PARIS EN BELLE HUMEUR. Suivi de : LES MOINES EN BELLE HUMEUR.

A Cologne, chez Pierre Marteau, 1725.

2 ouvrages reliés en 1 volume in-12 (14,5 x 9,5 cm) de 6 feuillets non chiffrés (faux-titre, frontispice gravé, titre, avis du libraire au lecteur), 446 pages. Pagination continue pour les deux ouvrages qui se suivent. Le frontispice présent en tête du deuxième ouvrage n’est pas compris dans la pagination et est identique à celui placé en tête du volume.

Reliure demi-basane marbrée caramel, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin rouge, plats de papier marbré (reliure du début du XIXe siècle, vers 1810-1820). Relié sur brochure, non rogné, avec de nombreux témoins. Premier et dernier feuillet légèrement salis. Intérieur frais. Belle reliure fraîche et décorative. Exemplaire grand de marges (Hauteur : 141 mm).

NOUVELLE ÉDITION.

Cet ouvrage libertin et totalement blasphématoire a paru pour la première fois en 1675 sous ce titre mais c’est d’abord sous le titre du « Moine sécularisé » qu’il fit scandale (pour la partie des Moines). C’est une vive satire dirigée contre les jésuites et les ordres monastiques. Il connut diverses éditions, toutes rares si l’on en juge par le peu de fois où nous pouvons le rencontrer dans les catalogues de libraires et de ventes aux enchères. Tout est dit et montré dès le départ avec le frontispice gravé qui représente deux dames aux mains de moines enjoués. Elles apprennent à jouer d’un instrument… on peut lire cette légende : « Mon Père mettez votre instrument entre mes jambes. » « Le Moine sécularisé » est attribué par Barbier à un abbé, prétendument nommé Dupré, qui ne serait autre que Jean Chastain d'après R. Netz ; Vincent Minutoli aurait également collaboré à cette pièce. » (Cf. Robert Netz, CRHL17).

Références : Gay, Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour, aux femmes, etc., IV, pp. 168 ; Rahir, Catalogue d'une collection unique de volumes imprimés par les Elzevier, 1896, pp. 358, n° 3049 et 3050 ; Bibliothèque Edouard Moura : « Petit livre rare » ; Gay-Lemonnyer II, 707 ; Pia, Enfer, 690 (n'a pas vu d'exemplaire, cite d'après le catalogue Peyrefitte, n° 110).

BEL EXEMPLAIRE EN RELIURE ANCIENNE BIEN CONSERVÉE, DE CET OUVRAGE RARE.

VENDU

mercredi 28 janvier 2009

Bussy-Rabutin et son Histoire amoureuse des Gaules en édition du XIXe siècle finement reliée (1823)



BUSSY-RABUTIN (Roger de RABUTIN, comte de BUSSY, dit)

HISTOIRE AMOUREUSE DES GAULES, par le Cte de Bussy-Rabutin. Tome premier, deuxième, troisième et quatrième (complet).

A Paris, chez Bossange, libraire, 1823 (imprimerie Anth. Boucher, rue des Bons-Enfants, n°34).

4 tomes reliés en 2 forts volumes in-32 (12 x 8 cm) de XL-410 ; 389 ; 414-(1) et 352-(1) pages.

Reliure demi-chagrin aubergine, dos lisse orné de fers rocaille, triple filet doré sur les plats, papier marbré assorti, tranches jaspées bleues (reliure romantique de l’époque). Exemplaire à l’état de neuf. Rares rousseurs. Beau papier vergé fin.

NOUVELLE ÉDITION.

Édition compacte en très petits caractères mais assez bien imprimées. Cela a du être un véritable défi de faire tenir autant de choses en aussi peu de place. Le petit format a obligé à grossir l’épaisseur des volumes, d’autant qu’ici, réunis en seulement deux volumes, cela donne un résultat sympathique. Le décor des reliures, parfaitement exécuté et typique de l’époque de l’édition, donne un charme indéniable à cet exemplaire qui a échappé au temps, puisqu’il nous est parvenu intact. Cette édition contient, comme outre l’Histoire amoureuse des gaules de Bussy-Rabutin, toute la série des romans licencieux et galants parfois attribués à Bussy, parfois à Courtilz de Sandras ou à d’autres.

On a ainsi : Le Palais Royal ou les amours de Mme de La Vallière et autres ; l’Histoire de l’amour feinte du Roi pour Madame ; La déroute et l’adieu des filles de joie de la ville et faubourgs de Paris ; la Junonie ou les amours de Madame de Bagneux ; les fausses prudes ou les amours de Madame de Brancas ; la France galante ou les amours de Madame de Montespan ; Le Passe-Temps Royal ou les amours de Madame de Fontange ; La France devenue italienne, etc.

Cette édition reproduit le recueil reproduit en 1754 en 5 volumes in-12 à l’adresse de Londres. Elle est considérée parmi les meilleures éditions de ce texte par Auguste Poitevin qui donnera en 1857 ce recueil avec des notes. Cette édition de 1823 n’a été ni réduite ni expurgée de certaines pièces comme le sera la suivante de 1829 en 3 volumes in-8 publiée chez Mame et Delaunay-Vallée.

SUPERBE EXEMPLAIRE EN RELIURE ROMANTIQUE DE CETTE ÉDITION PEU COMMUNE. PETIT BIJOU DE BIBLIOPHILIE.

VENDU

Nous proposons par ailleurs de nombreuses autres éditions de Bussy-Rabutin et de sa cousine Madame la marquise de Sévigné, n'hésitez pas à nous demander de plus amples informations à librairie-alise@wanadoo.fr

La bohême galante de Nerval en reliure décorative de l'époque (1855)



NERVAL (Gérard LABRUNIE, dit Gérard de)

LA BOHÊME GALANTE par Gérard de Nerval.

Paris, Michel Lévy frères, 1855. (imprimerie de Simon Raçon et Cie)

1 volume in-18 (17 x 11,5 cm) de (4)-VII-314-(1) pages.

Reliure demi-cuir de Russie (?) rouge vif, dos à faux-nerfs orné de filets à froid et dorés et filets perlés dorés sur les nerfs, auteur et titre dorés, plats de papier estampé à froid de motifs géométriques et de feuillages de couleur rouge, gardes marbrées (reliure de l’époque). Parfait état de conservation de la reliure. Intérieur frais.

PREMIÈRE ÉDITION POSTHUME, EN VOLUME.

La Bohême galante de Nerval parut, sans interruption, du 1er juillet au 15 décembre 1852 dans les livraisons bimensuelles de L'Artiste. L'œuvre n'est pas la moins attachante de Nerval : l'auteur y livre ses souvenirs de poète et ses conceptions en matière d'«art poétique», dans des pages qui mêlent récits en prose et textes en vers. La critique n'ignore pas qu'Arsène Houssaye, le directeur de L'Artiste (il acheta la revue en 1843), ne se trouve point étranger au sujet, ni sans doute à la rédaction de La Bohême galante.

L'œuvre est en effet dédiée «à Arsène Houssaye» et commence en ces termes :

"Mon ami, vous me demandez si je pourrais retrouver quelques-uns de mes anciens vers, et vous vous inquiétez même d'apprendre comment j'ai été poëte, longtemps avant de devenir un humble prosateur."

On peut penser que ces interventions ne furent guère appréciées de Gérard.

Reprise en volume à la fin de 1852, La Bohême galante change de titre et devient Petits châteaux de Bohême5; on note aussi, entre autres modifications, que disparaissent les huit vers insérés par Houssaye dans la dédicace de L'Artiste. Pareils changements, dans Petits châteaux, ont sans doute contribué à la tradition editoriale qui, dès la mort de Gérard, fait prévaloir le texte de L'Artiste sur l'ouvrage en volume.

En 1855 Gautier et Houssaye publient chez Michel Lévy un recueil de textes nervaliens, sous le titre La Bohème galante (notre édition), recueil où se trouve reproduite, aux pages 5à 105, celle des deux œuvres qui fait la part la plus belle à Houssaye. Ce volume a été enregistré dans la bibliographie de la France le 24 novembre 1855.

C'est un recueil de nouvelles : La bohême galante - la reine des poissons - la main enchantée - le montre vert - mes prisons - les nuits d'octobre - promenades et souvenirs - le théâtre contemporain. Plusieurs de ces nouvelles sont du domaine du fantastique.

C'était le 26 janvier 1855 qu'on avait retrouvé Nerval pendu aux barreaux d'une grille qui fermait un égout de la rue de la Vieille-Lanterne, dans le « coin le plus sordide qu’il ait pu trouver », selon la formule de Baudelaire. Ses amis émirent l'hypothèse d'un assassinat perpétré par des rôdeurs, au cours d'une de ses promenades habituelles dans des lieux mal famés, mais il s'est certainement suicidé.

Références : Clouzot, Guide du bibliophile français, p. 223 : « Relativement commun et tiré à assez grand nombre. N'en est pas moins recherché. Le plus souvent très simplement relié à l'époque.

Exemplaire à la bonne date de 1855 mais sans les couvertures qui n'ont pas été conservées. L'exemplaire a été particulièrement bien relié et très bien conservé.

BEL EXEMPLAIRE, DANS UNE ÉLÉGANTE RELIURE DE L’
ÉPOQUE, PARFAITEMENT CONSERVÉE, DE CET OUVRAGE IMPORTANT PAR UN DES PLUS ATTACHANTS AUTEURS DU CÉNACLE ROMANTIQUE.

VENDU

Bel exemplaire de l'édition originale posthume de la correspondance inédite de Stendhal (1855)



STENDHAL (Henry BEYLE dit DE)

CORRESPONDANCE INÉDITE précédée d'une introduction par PROSPER MERIMEE de l'Académie française, ornée d'un beau portrait de Stendhal. Première et deuxième série (complet).

Paris, Michel Lévy frères, 1855.

2 volumes in-18 (18 x 12 cm) de XXIV-336 et 321 pages. Portrait de Stendhal sur acier en frontispice.

Reliure demi-chagrin bleu nuit, plats de papier marbré dans les mêmes tons bleus et noir, gardes marbrées, tranches mouchetées de marron, dos orné de filets dorés, caissons et nerfs soulignés (reliure de l'époque). Exemplaire à l'état proche du neuf. Petite fissure/fente en tête des mors, sans gravité. Reliures très fraîches, intérieurs très frais sans rousseurs. Très jolie impression.

ÉDITION ORIGINALE POSTHUME.

Plusieurs étiquettes découpées dans des catalogues de libraires sont contrecollées sur les premières gardes. Notes au crayon (prix relevés).

Références : Clouzot, 258.

BEL EXEMPLAIRE EN RELIURE DE L'ÉPOQUE DE CETTE ÉDITION RECHERCHÉE EN TRÈS BELLE CONDITION.

VENDU

La France héraldique de Poplimont dans une fine reliure de l'époque demi-maroquin aux fers spéciaux (1873-1875)



CHARLES POPLIMONT

LA FRANCE HÉRALDIQUE par Charles POPLIMONT, chevalier de l'Ordre des Saints Maurice et Lazare.

Saint-Germain, imprimerie Eugène Heutte et Cie, 80, rue de Paris. 1874-1875 (1875 pour le tome premier avec la mention "réimpression" sur le titre. Tome septième et huitième (1874).

Paris, imprimerie Antonio Azur, 90, boulevard Montparnasse, 1873 (pour les tomes deuxième et troisième) Paris, imprimerie Jules Boyer et Cie, 1, rue neuve-saint-augustin, 1874 (pour les tomes quatrième, cinquième et sixième)

Ensemble complet en 8 volumes grand in-8 (25,5 x 17 cm) de 300 pages environ par volume (exemplaire collationné complet).

Reliure demi-maroquin vert sombre, dos à nerfs richement orné de filets en encadrement des caissons et fleurons héraldiques (couronnes), plats et gardes de papier marbré, tête dorée, tranches non rognées. Impression sur papier vélin. Rares rousseurs. Exemplaire à l'état proche du neuf, parfaitement relié à l'époque.

UNIQUE ÉDITION RARE COMPLÈTE DES 8 VOLUMES PARUS CHEZ DIFFÉRENTS IMPRIMEURS ENTRE 1873 ET 1875.

Cet important répertoire héraldique de France donne pour chaque nom de famille, la région d'origine, les armoiries (description textuelle), parfois un historique de la famille, et le ou les derniers représentants avec leur activités. C'est un véritable annuaire ou Who's who de l'état de la noblesse française juste après le second empire. Travail gigantesque entrepris par Charles Poplimont.

SUPERBE EXEMPLAIRE MAGNIFIQUEMENT RELIE A L'ÉPOQUE DANS DES RELIURES AUX FERS SPÉCIAUX HÉRALDIQUES.

VENDU

La Belgique héraldique de Poplimont, 11 volumes reliés au chiffre armorié par Schavye relieur de sa majesté le roi des Belges (1863-1867)



CHARLES POPLIMONT

LA BELGIQUE HÉRALDIQUE, recueil historique, chronologique, généalogique et biographique complet de toutes les maisons nobles reconnues de la Belgique par Charles POPLIMONT, chevalier de l'Ordre des Saints Maurice et Lazare, auteur de la Noblesse Belge, de la Belgique depuis 1830, des lettres sur la Campagne d'Italie de 1859, etc.

Bruxelles, typographie de G. Adriaens, 1863 (tomes I (1863), tome II (1864), tome III (1866) Paris, imprimerie de Henri Carion, 1866-1867 (tome IV, VI, VIII, IX, X et XI) Paris, imprimerie de Walder, 1866 (tome V, VII)

Ensemble complet en 11 volumes grand in-8 (23,5 x 15,5 cm) de 400/500 pages environ par volume (exemplaire collationné complet). Plus de 5.000 pages de texte.

Reliure demi-violine à coins, dos à nerfs richement orné de filets et fleurons, plats et gardes de papier marbré, tête dorée, tranches non rognées. Impression sur papier vélin. Quelques rousseurs aux premiers et derniers feuillets. Exemplaire à l'état proche du neuf, parfaitement relié à l'époque. Reliures signées SCHAVYE relieur de sa majesté le roi, à Bruxelles (chaque volume porte in fine sur la garde le tampon du relieur). Reliure exécutée par l'atelier de Pierre-Corneille Schavye (1796 - 1872), qui exerça à Bruxelles de 1819 à 1860, il fut relieur du Roi Guillaume des Pays-Bas et travailla par la suite pour le Roi des Belges. C'est un des grands maîtres de la reliure d'art en Belgique entre 1820 et 1870. Cette demi-reliure de grande qualité a été exécutée à l'extrême fin de sa carrière. Le maroquin violine est parfois un peu passé aux coins ou sur les plats, quelques coins émoussés sans gravité.

Chaque volume est orné en queue d'un fer doré, petites armes d'une famille que nous n'avons pas réussi à identifier, les volumes ne portent par ailleurs aux ex libris ou marques d'appartenance permettant de rapprocher ces armes du premier propriétaire que l'on peut toutefois supposé belge étant donné l'ouvrage et le relieur Schavye, bien que ce dernier travaillât aussi pour des bibliophiles français. (toutes les informations que les aimables ebayeurs pourront nous fournir sur ces armes visibles sur une des photos de l'annonce seront appréciées).

UNIQUE ÉDITION RARE COMPLÈTE DES 11 VOLUMES PARUS CHEZ DIFFÉRENTS IMPRIMEURS ENTRE 1863 et 1867.

Cet important répertoire héraldique de Belgique donne pour chaque nom de famille, la région d'origine, les armoiries (description textuelle), un historique assez détaillé de la famille, et le ou les premiers et derniers représentants avec leur activités. C'est un véritable annuaire ou Who's who de l'état de la noblesse belge. Travail gigantesque entrepris par Charles Poplimont.

SUPERBE EXEMPLAIRE MAGNIFIQUEMENT RELIE PAR SCHAVYE A L'ÉPOQUE DANS DES RELIURES AUX PETITES ARMES NON IDENTIFIÉES.

VENDU

mardi 27 janvier 2009

Histoire du christianisme d'Ethiopie et d'Arménie aux armes du comte Heinrich von Brühl (1700-1763), riche bibliophile de son temps.




LA CROZE (Mathurin Veyssière) – EXEMPLAIRE AUX ARMES DU COMTE HENRI DE BRÜHL (HEINRICH VON BRÜHL)

HISTOIRE DU CHRISTIANISME D’ÉTHIOPIE, ET D’ARMÉNIE ; PAR MONSIEUR MATURIN VEYSSIERE LA CROZE, ancien professeur en philosophie et bibliothécaire et antiquaire du roi de Prusse.

A La Haye, chez la veuve Le Vier et Pierre Paupie, 1739.

1 volume in-12 (16 x 10 cm) de (14)-402 pages. Frontispice gravé à l’eau-forte par Schly et une médaille reproduite dans le texte (p. 340).

Reliure plein veau caramel glacé, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, gardes peigne, armes au centre des plats. Infimes frottements à la reliure. Exemplaire grand de marges (témoins).

ÉDITION ORIGINALE.

Mathurin Veyssière de la Croze est né à Nantes le 4 décembre 1661 et mort à Berlin le 21 mai 1739. Entré à dix-sept ans chez les Bénédictins de Saint-Maur, à Saumur, afin de pouvoir se livrer à son goût pour l'étude, il fut envoyé en 1682 à Paris, où la lecture des Pères et quelques ouvrages de controverse éveillèrent en lui des scrupules sur sa foi. Il sortit de France en 1696 et embrassa à Bâle le protestantisme. Après un voyage aux Indes, il alla à Berlin, y devint bibliothécaire de l'électeur de Brandebourg, puis précepteur de la princesse royale de Prusse, enfin professeur au collège français. C’était un orientaliste très érudit. Son Histoire du christianisme d’Ethiopie (1739) est plus rare que son Histoire du christianisme des Indes (1724). L’une et l’autre offrent des déclamations et beaucoup de préventions contre l’Eglise romaine. (Quérard). Références : Quérard, France littéraire IV, 381. Michaud (1819), XXIII, 79.

Provenance : De la bibliothèque du comte Heinrich von Brühl (1700-1763), avec ses grandes armes sur les plats. Le comte de Brühl était le premier ministre et le favori d’Auguste III, électeur de Saxe. Il a laissé à la ville de Dresde une collection de 62 000 volumes qui fut vendue pour 60.000 écus, précieuse pour sa valeur intrinsèque et par l’élégance des reliures. Il s'est par ailleurs rendu tristement célèbre par les malheurs que la Saxe et la Pologne essuyèrent sous son administration, ainsi que par son faste et ses prodigalités. Il avait deux cent domestiques et payait sa garde d'honneur plus magnifiquement que le roi ne payait la sienne. Sa table, sa garde-robe, ses meubles, tout était chez lui d'une extrême richesse. Jamais un prince ne fut plus servilement servi qu'Auguste III. Auguste mourut à Dresde, le- 5 octobre 1763, et le 28 Brühl le suivit dans la tombe. Les biens de Brühl, confisqués par le prince Xavier de Saxe, furent pourtant rendus à ses descendants. Ces biens, dus la munificence d'Auguste, ont souvent servi à l'encouragement des sciences et des arts. (extrait de l’encyclopédie des gens du monde). Voir Rietstap, Armorial général, p. 192 (1ere éd. 1861) Un autre extrait d’une lettre de Sir Charles Hanbury Williams : « Or, comme tout absolument, depuis les affaires les plus importantes de l'état jusqu'à l'opéra et la chasse, est du ressort immédiat du comte de Brühl, je vous laisse à juger comment il s'acquitte de ses fonctions. Ses dépenses sont immenses ; il a trois cents domestiques et autant de chevaux. Son état de maison est extravagant et de mauvais goût. Il a au moins une douzaine de châteaux de plaisance, où il ordonne toujours des constructions et des changements, mais où il ne va jamais. On dit, et je le crois, qu'il prend de l'argent pour tout ce dont le roi dispose en Pologne, où il a souvent de très grands emplois à donner. » C’est assez amusant d’essayer de retracer la destinée de cet exemplaire aux armes du premier ministre d’Auguste III, électeur de Saxe à Dresde et dont l’auteur, Mathurin Veyssière de La Croze, bibliothécaire du Roi de Prusse, Frédéric II, pouvait avoir fait don. Frédéric II et Auguste III s’étaient alliés un moment dans les guerres qui sévissaient alors.

SUPERBE EXEMPLAIRE D’UN LIVRE RARE PROVENANT D’UNE DES PLUS RICHES BIBLIOTHÈQUES D’EUROPE DU XVIIIe SIÈCLE.
PROVENANCE RARISSIME.

VENDU

Edition originale d'un important Historique de la Franc-Maçonnerie par J.-L. Laurens (1805)




LAURENS (J. L.)

ESSAIS HISTORIQUES ET CRITIQUES SUR LA FRANCHE-MAÇONNERIE, ou recherches sur son origine, sur son système et sur son but. Contenant l'examen critique des principaux ouvrages tant imprimés qu'inédits qui ont traité ce sujet ; et la réfutation apologétique des imputations faites à cette société. Par M. J. L. Laurens.

A Paris, chez Chomel, imprimeur-libraire, septembre 1805.

1 volume in-8 (20,5 x 12,5 cm) de (4)-viij-4-266 pages.

Reliure pleine basane mouchetée, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin rouge, gardes marbrées (reliure de l'époque). Léger accroc à la coiffe supérieure, sinon excellent état de conservation. Intérieur très frais, sans rousseurs. Cachet ex libris sur le faux-titre F. Ternant - Prêtre.


ÉDITION ORIGINALE RARE.

Table des chapitres : Idée générale de la Franche-Maçonnerie et des causes de l'obscurité de son origine - de l'emblême maçonnique - diversité des opinions sur l'origine de la Franche-Maçonnerie - examen de l'opinion du frère Enoch sur le but et l'origine de la Franche-Maçonnerie - examen de Salomon, du Temple de Jerusalem, de la Pierre Philosophale, de la Cabale et de la Nécromancie - de Salomon - de la Pierre Philosophale, de la Cabale et de la Nécromancie considérés comme le prétendu système de la Franche-Maçonnerie - des Clercs Francs-Maçons de l'Observance stricte - suite de la cabale, de la Nécromancie et de la Pierre Philosophale - examen de l'opinion de Ramsay, du livre intitulé : l'Etoile flamboyante, et des croisades - examen du livre intitulé : Le Tombeau de Jacques de Molay (dernier Grand Maître des Templiers) de l'abbé Barruel (Mémoires sur le Jacobinisme) - examen d'un livre (Recueil précieux de la Maçonnerie Adhoniramite - examen des prêtres egyptiens - du Recueil de la Maçonnerie Adhoniramite - des Prêtres Egyptiens - examen des Esseniens, des Thérapeutes et des Ascètes juifs - des Esseniens - Des Thérapeutes et des Ascètes juifs - exposition des rapports qui existent entre les prêtres Egyptiens, les Esseniens, les Thérapeutes, les Ascètes juifs, considérés comme les continuateurs des prêtres Egyptiens et les Francs-Maçons - de la Franche-Maçonnerie moderne - introduction de la Franche-Maçonnerie en Europe et particulièrement en France - Grand Orient de France - Directoire Ecossais - Mère-Loge Ecossaise de France, séant à Marseille. Table.

BEL EXEMPLAIRE FINEMENT RELIE A L'ÉPOQUE.

VENDU


Les Jeux de Jean-Antoine de Baïf (1572) en maroquin XIXe à dentelle.



JEAN-ANTOINE DE BAÏF (1532-1589)

LES JEUX DE JEAN ANTOINE DE BAIF. A Monseigneur le duc d'Alençon.

A Paris, pour Lucas Breyer, 1573 [i.e. 1572].

1 volume in-8 (182 x 110 mm - Hauteur des marges : 157 mm) de 4 feuillets non chiffrés comprenant le titre avec la liste des chapîtres au verso et l'épître à Monseigneur le duc d'Alençon ; 232 feuillets chiffrés (le dernier feuillet coté 230, par suite d'une erreur de chiffres qu'on remarque aux derniers feuillets).

Reliure plein maroquin havane, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, plats décorés d'une large dentelle aux petits fers dorés et jeu de filets dorés en encadrement, filet doré sur les coupes, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, gardes petit peigne, tranches dorées sur marbrure (fine reliure du milieu du XIXe siècle, étonnamment non signée mais attribuable aux plus grands maîtres relieurs de l'époque, Trautz-Bauzonnet ? Duru ? Capé ?). Exemplaire probablement soigneusement et légèrement lavé et réencollé au moment de la reliure. EXEMPLAIRE PARFAIT. Reliure parfaitement conservée. Intérieur frais, sans taches ni rousseurs.


ÉDITION ORIGINALE.

"Il [me] parait évident que le poète commença par donner une nouvelle édition de ses Amours, puis un volume de Ieux, avec de concevoir le projet d'une édition collective. On se rappelle que Ronsard avait déjà réalisé une telle ambition en 1560 (en 1573, il en était à sa quatrième édition collective!), et l'on peut comprendre que son ancien disciple et intime ait eu envie, lui aussi, d'aligner plusieurs tomes sur les étagères de la postérité. Les Amours et les Ieux, vendus séparément par Breyer, avant l'impression des Eouvres en rime, se trouvent parfois avec de jolies reliures en vélin doré ou en maroquin." (Jean-Paul Barbier, Ma bibliothèque poétique, partie III, Ceux de la Pleiade, 60).

Ce joli volume imprimé en caractères italiques pour les vers et en caractères romains pour la prose, comprend : XIX Eglogues [oeuvres pastorales où les personnages possèdent et utilisent plusieurs instruments de musique] - Antigone [Première adaptation de la célèbre tragédie de Sophocle] - Le Brave [unique comédie représentée par l'auteur] - L'Eunuque [comédie jamais représentée] - IX devis des dieux pris de Lucian et dédiés au roi et à la reine de Navarre].

On a maladroitement ajouté à l'époque un I au composteur à côté et à la fin de la date du titre, mais c'est bien 1572 qu'il faut lire. Il se trouve des exemplaires des deux sortes. Exemplaire de première émission avec les fautes de pagination à la fin. (Catalogue n°51 de la librairie Lardanchet (1958), n°4.334.

La parution en 1572 des Ieux de Ian-Antoine de Baïf est essentielle dans le processus éditorial de l'ensemble des Oeuvres de l'auteur. Ce sont plusieurs recueils qui parurent alors séparément chez le libraire Lucas Breyer.

"C'est l'audace de Baïf qu'on retiendra, comme son esprit toujours novateur : il s'est essayé à tous les genres avec une hardiesse qui n'a d'égale que son goût de l'invention formelle, et son souci de variété. Il laisse une oeuvre immense, assurément imparfaite et insuffisamment relue, mais foisonnante de trouvailles poétiques, l'une des plus riches de son siècle." (Jean Vignes, Nouveau dictionnaire des auteurs, I, 216).

"Baïf fonde en 1570, dans sa maison du faubourg Saint-Marceau, l'Académie de poésie et de musique dont le rayonnement fut très important. C'est dans ce cadre qu'il publie les Étrennes de poésie française en vers mesurés (1574) ; ses autres œuvres en vers mesurés, soit un psautier complet, un psautier incomplet et plusieurs livres de chansonnettes, sont restées inédites.Fascinée par l'Antiquité gréco-latine, la Renaissance européenne a connu de multiples tentatives d'introduire la métrique quantitative (reposant sur la longueur, ou poids des syllabes) dans des langues qui n'étaient pas toujours bien équipées pour la recevoir. C'est à ce projet que Baïf a consacré une partie très importante de son énergie créatrice, allant jusqu'à créer un système graphique qui permette de rendre compte aussi bien de la phonétique que de la métrique de ses vers. Il ne doit pas pour autant être considéré comme un « réformateur » de l'orthographe au même titre que Louis Meigret, Jacques Peletier du Mans ou Pierre de La Ramée : il n'a jamais, en effet, cherché à modifier les usages graphiques traditionnels, réservant sa graphie propre à ses vers mesurés.Considérés comme « maladroits » par des critiques qui, le plus souvent, n'ont pas pris le temps de s'y plonger, les vers mesurés « à l'antique » de Baïf, notamment les Psaumes et les Chansonnettes, même si leur diffusion est restée confidentielle, n'en constituent pas moins un fait littéraire aussi important que méconnu. Exploitant de manière ingénieuse les oppositions de quantité qui subsistaient dans la langue française de la Renaissance, Baïf propose, avec ses vers mesurés, un système de versification extrêmement élaboré qui, s'il n'est, comme toute forme d'art, pas totalement exempt d'artifice, est loin d'être aussi arbitraire qu'on a pu le penser. En outre, mis en musique par des compositeurs comme Claude Le Jeune ou Jacques Mauduit, les vers mesurés de Baïf ont eu une influence majeure sur la manière dont, jusqu'à la fin du XVIIe siècle, se sont organisés les rapports de la musique avec le texte." (Extrait du Dictionnaire d'histoire de Bouillet - Source Wikipedia).
Provenance : Aucune mention d'appartenance.

Références : Le Petit, Bibliographie des principales éditions originales françaises, 1888, p. 87. Tchémerzine, Editions originales et rares, I, 265. Jean-Paul Barbier, Ma bibliothèque poétique, partie III, Ceux de la Pleiade, 60. Rahir, La bibliothèque de l'amateur, 303.

MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE, PARFAITEMENT ETABLI DANS UNE RARE RELIURE A DENTELLE DU MILIEU DU XIXe SIECLE.

VENDU

Quatrième édition originale des Caractères de La Bruyère (1689) en maroquin du XIXe siècle de Canape Père.




LA BRUYÈRE (Jean de)

LES CARACTÈRES DE THEOPHRASTE traduits du grec : avec les caractères ou les moeurs de ce siècle. Quatrième édition. Corrigée & augmentée.

Paris, Estienne Michallet, 1689.

1 volume in-12 (Hauteur : 158 mm) de 21 feuillets non chiffrés pour le titre imprimé en rouge et noir et le discours sur Théophraste, 425-(3)- 1 feuillet de privilège (achevé d'imprimer le 15 février 1689).

Reliure plein maroquin rouge, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, auteur, titre et millésime dorés, triple-filet doré en encadrement des plats, double-filet doré sur les coupes, dentelle intérieure dorée, gardes peigne, tranches dorées sur marbrure (reliure du second Empire, vers 1860, J. CANAPE). Exemplaire lavé et ré-encollé au moment de la reliure, parfaitement établi et conservé à l’état de neuf.

QUATRIÈME ÉDITION ORIGINALE, DE PREMIER ÉTAT (LE PLUS RARE).

Collation conforme en tous points à Rochebilière (son exemplaire en veau brun a été vendu 50 francs or, n° 616). Avant le carton de la page 100. Dans cette édition il y a une lacune dans la pagination qui saute de 248 à 279, mais il ne manque rien, le texte se suit.

ÉDITION TRÈS IMPORTANTE ET ENTIÈREMENT DIFFÉRENTE DE TOUTES LES ÉDITIONS PRÉCÉDENTES.

« Elle renferme 764 caractères, tandis que les trois premières n'en contenaient que 386, et pour ces derniers un certain nombre ont été modifiés. » (extrait du Bulletin de la Librairie Morgand, n° 8337, coté 100 francs or en 1883. L'exemplaire proposé avait 158 mm de hauteur de marges, comme le nôtre. La Librairie Sourget proposait en 2003 un exemplaire de la même édition relié en maroquin rouge aux armes (condition exceptionnelle), reliure de l'époque (Cat. 2003, n° 77, coté 35.000 euros). Un autre exemplaire en maroquin rouge de l'époque (reliure non armoriée) était proposé par la même librairie à 35.000 francs (Cat. 1993, n° 76). Les corrections manuscrites sont encore les mêmes (voir Rochebilière n° 616 pour le détail des corrections manuscrites), ici estompées par le lavage mais encore visible.

MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE PARFAITEMENT CONSERVE DANS UNE SUPERBE RELIURE DE CANAPE PÈRE.

VENDU

lundi 26 janvier 2009

Les amours de Jean-Antoine de Baïf (1572) en maroquin XIXe à dentelle.




JEAN-ANTOINE DE BAÏF (1532-1589)

LES AMOURS DE JEAN ANTOINE DE BAIF. A Monseigneur le Duc d'Anjou fils et frère du Roy.

A Paris, pour Lucas Breyer, 1572.

1 volume in-8 (182 x 110 mm - Hauteur des marges : 158 mm) de 7 feuillets non chiffrés comprenant le titre avec la liste des livres des Amours au verso, l'épître à Monseigneur le duc d'Anjou et l'épître à Méline ; 232 feuillets chiffrés.

Reliure plein maroquin havane, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, plats décorés d'une large dentelle aux petits fers dorés et jeu de filets dorés en encadrement, filet doré sur les coupes, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, gardes petit peigne, tranches dorées sur marbrure (fine reliure du milieu du XIXe siècle, étonnamment non signée mais attribuable aux plus grands maîtres relieurs de l'époque, Trautz-Bauzonnet ? Duru ? Capé ?). Exemplaire probablement soigneusement et légèrement lavé et réencollé au moment de la reliure. EXEMPLAIRE PARFAIT. Reliure très bien conservée avec une ou deux petites imperfections peu visibles (un petit travail de vers le long d'un mors (à peine visible), quelques ombres au maroquin. Intérieur frais, avec quelques rousseurs éparses claires. Exemplaire sans les 2 feuillets non chiffrés que l'on trouve parfois à la fin et qui sont au recto l'extrait du privilège, daté du 26 juillet 1571 et l'autre avec au verso un fleuron typographique seulement. Ce privilège n'est pas indispensable et se trouve plutôt dans le volume des Oeuvres en rime, surtout quand les 4 tomes sont réunis dès l'origine.

ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE.


"Il [me] parait évident que le poète commença par donner une nouvelle édition de ses Amours, puis un volume de Ieux, avec de concevoir le projet d'une édition collective. On se rappelle que Ronsard avait déjà réalisé une telle ambition en 1560 (en 1573, il en était à sa quatrième édition collective!), et l'on peut comprendre que son ancien disciple et intime ait eu envie, lui aussi, d'aligner plusieurs tomes sur les étagères de la postérité. Les Amours et les Ieux, vendus séparément par Breyer, avant l'impression des Eouvres en rime, se trouvent parfois avec de jolies reliures en vélin doré ou en maroquin." (Jean-Paul Barbier, Ma bibliothèque poétique, partie III, Ceux de la Pleiade, 59-60).

Ce joli volume imprimé en caractères italiques, comprend : Des amours de Méline en II livres - De l'amour de Francine, en IIII livres - Des diverses amours, en III livres. Notre exemplaire comporte les erreurs de pagination décrites par Jean-Paul Barbier. Ce recueil contient 510 pièces en vers.

EDITION ORIGINALE DES AMOURS DIVERSES, divisées en trois livres. On y trouve des pièces (surtout des sonnets) composées après 1555, date de la publication des Amours de Francine (qui suivent les Amours de Méline dans ce recueil), et d'autres qui ont été simplement remaniées. Marcel Raymond note un potentiel plagiat ou imitation de Ronsard par de Baïf, pourtant M. Jean-Paul Barbier y voit plutôt une ressemblance de style avec Jodelle.

La parution en 1572 des Amours de Ian-Antoine de Baïf est essentielle dans le processus éditorial de l'ensemble des Œuvres de l'auteur. Ce sont plusieurs recueils qui parurent alors séparément chez le libraire Lucas Breyer.

"C'est l'audace de Baïf qu'on retiendra, comme son esprit toujours novateur : il s'est essayé à tous les genres avec une hardiesse qui n'a d'égale que son goût de l'invention formelle, et son souci de variété. Il laisse une oeuvre immense, assurément imparfaite et insuffisamment relue, mais foisonnante de trouvailles poétiques, l'une des plus riches de son siècle." (Jean Vignes, Nouveau dictionnaire des auteurs, I, 216).

"Baïf fonde en 1570, dans sa maison du faubourg Saint-Marceau, l'Académie de poésie et de musique dont le rayonnement fut très important. C'est dans ce cadre qu'il publie les Étrennes de poésie française en vers mesurés (1574) ; ses autres œuvres en vers mesurés, soit un psautier complet, un psautier incomplet et plusieurs livres de chansonnettes, sont restées inédites.Fascinée par l'Antiquité gréco-latine, la Renaissance européenne a connu de multiples tentatives d'introduire la métrique quantitative (reposant sur la longueur, ou poids des syllabes) dans des langues qui n'étaient pas toujours bien équipées pour la recevoir. C'est à ce projet que Baïf a consacré une partie très importante de son énergie créatrice, allant jusqu'à créer un système graphique qui permette de rendre compte aussi bien de la phonétique que de la métrique de ses vers. Il ne doit pas pour autant être considéré comme un « réformateur » de l'orthographe au même titre que Louis Meigret, Jacques Peletier du Mans ou Pierre de La Ramée : il n'a jamais, en effet, cherché à modifier les usages graphiques traditionnels, réservant sa graphie propre à ses vers mesurés.Considérés comme « maladroits » par des critiques qui, le plus souvent, n'ont pas pris le temps de s'y plonger, les vers mesurés « à l'antique » de Baïf, notamment les Psaumes et les Chansonnettes, même si leur diffusion est restée confidentielle, n'en constituent pas moins un fait littéraire aussi important que méconnu. Exploitant de manière ingénieuse les oppositions de quantité qui subsistaient dans la langue française de la Renaissance, Baïf propose, avec ses vers mesurés, un système de versification extrêmement élaboré qui, s'il n'est, comme toute forme d'art, pas totalement exempt d'artifice, est loin d'être aussi arbitraire qu'on a pu le penser. En outre, mis en musique par des compositeurs comme Claude Le Jeune ou Jacques Mauduit, les vers mesurés de Baïf ont eu une influence majeure sur la manière dont, jusqu'à la fin du XVIIe siècle, se sont organisés les rapports de la musique avec le texte." (Extrait du Dictionnaire d'histoire de Bouillet - Source Wikipedia).

Provenance : Exemplaire portant à la fin du dernier feuillet la signature autographe "Guyon de Sardière". Exemplaire provenant de sa bibliothèque puis relié à nouveau au milieu du XIXe siècle. Jean-Baptiste-Denis Guyon de Sardière (1674-1759) était fils cadet de Madame Guyon, la célèbre adepte du quiétisme, il fut capitaine au régiment du roi et l'un des seigneurs du canal de Briare. Sa bibliothèque fut vendue en 1760. Marion, Collections et collectionneurs de livres au XVIIIe siècle, p. 390. C'était un des plus grands bibliophiles de son temps. Nous ignorons quel amateur a fait relier à nouveau cet exemplaire au milieu du XIXe siècle.


Références : Le Petit, Bibliographie des principales éditions originales françaises, 1888, p. 87. Tchémerzine, Editions originales et rares, I, 265. Jean-Paul Barbier, Ma bibliothèque poétique, partie III, Ceux de la Pleiade, 59. Rahir, La bibliothèque de l'amateur, 303.

MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE, PARFAITEMENT ÉTABLI DANS UNE RARE RELIURE A DENTELLE DU MILIEU DU XIXe SIÈCLE.

VENDU

La géométrie de Gaspard Monge en édition originale. An VII (1798-1799)




MONGE (Gaspard)

GÉOMÉTRIE DESCRIPTIVE. Leçons données aux écoles normales, l'an 3 de la République ; par Gaspard Monge, de l'Institut National.

Paris, Baudouin, imprimeur du corps législatif et de l'Institut national. An VII (1798 ou 1799). Se trouve à Paris, chez le citoyen Obeliane, à l'école polytechnique, rue de l'université.

1 volume in-4 broché (27,5 x 21,5 cm) de vij-132 pages et 25 planches hors texte dépliantes représentant au total 50 figures de géométrie (projections). Sous couverture de papier bleu de l'époque (détachée). Brochage cassé en plusieurs endroits, le papier de couverture manque au dos, le cahier cousu des gravures hors texte est détaché. Ensemble non rogné. A relier. Intérieure très frais.


ÉDITION ORIGINALE RARE.

"Ce traité renferme une théorie complète de la partie de la géométrie qu'on a nommée Géométrie descriptive. Le citoyen G. Monge devait en faire l'application aux constructions de la perspective linéaire, à la détermination des ombres dans les dessins, à la description des éléments des machines, etc., ainsi que cela est annoncé dans le programme qui précède cet écrit. Déjà il avait fait graver les dessins qui servent maintenant de modèles aux élèvres de l'ecole polytechnique pour l'étude de la coupe des pierres, de la charpente, de la perspective et des ombres ; mais les différentes missions qu'il a reçues du gouvernement, celle qu'il remplit maintenant en Egypte, l'ont empêché de terminer ce travail. On a pensé qu'il serait utile de publier séparément la première partie de l'ouvrage ; elle pourra mettre le lecteur en état d'en faire lui-même les applications. Pour lire ce traité, il suffit de connaître la première partie de la géométrie élémentaire." (avertissement)

Première édition du texte fondateur de la géométrie descriptive. Fondateur de l'Ecole polytechnique et de l'Ecole normale de l'an III, Monge fut ensuite un ami intime de Bonaparte et un inconditionnel du Consulat. Sa "Géométrie descriptive" est une méthode de représentation des points de l'espace sur une surface plane par double projection sur un plan horizontal de l'épure et sur le plan vertical (élévation) qui est ensuite rabattu sur le plan de l'épure. Ces Leçons avaient d'abord paru partiellement dans le Journal des séances de l'Ecole normale.

Références : "En Français dans le texte", n° 202. Quérard VI-202.

Gaspard Monge, comte de Péluse, né le 10 mai 1746 à Beaune et mort le 28 juillet 1818 à Paris, est un mathématicien français dont l'œuvre considérable mêle géométrie descriptive, analyse infinitésimale et géométrie analytique. Né à Beaune en Bourgogne, Gaspard Monge est fils de Jacques Monge, un marchand forain haut-savoyard qui devint bâtonnier de la confrérie des merciers de Beaune, et de Jeanne Rousseaux. Il est éduqué par les oratoriens d'abord au collège de Beaune, puis au collège de Lyon, où il enseigne dès l'âge de seize ans les sciences physiques. En parallèle à ses travaux de recherche, il enseigne une grande partie de sa vie et a comme élèves beaucoup des futurs grands mathématiciens français du XIXe siècle. Il joue un grand rôle dans la Révolution française, tant du point de vue politique que du point de vue de l'instauration d'un nouveau système éducatif : il participe à la création de l'École normale et de l'École polytechnique (en 1794), deux écoles où il enseigne la géométrie. Il concourt également avec Berthollet, Chaptal et Laplace à la création de l'École d'Arts et Métiers qui, en 1963, prendra le nom d'École nationale supérieure d'Arts et Métiers.Il est également membre de la commission des sciences et des arts lors de la campagne d'Italie (1796-1797), et chargé de mission dans l'expédition d'Égypte (1798-1799). En décembre 1989, ses cendres ont été transférées au Panthéon. Gaspard Monge est l'inventeur de la géométrie descriptive. Gaspard Monge a fait partie des scientifiques français qui ont poussé à l'instauration d'un système de poids et mesures fondé sur le système décimal. La numération décimale avait été introduite en Francie par Gerbert d'Aurillac, devenu pape vers l'An mil sous le nom de Sylvestre II, mais il ne s'était pas encore généralisé aux poids et mesures. Par le décret du 8 mai 1790 obtenu par Talleyrand, l'Académie des sciences reçoit la mission de mettre au point un système d'unification des poids et mesures. Gaspard Monge fait partie de la Commission Centrale des Poids et Mesures qui doit mettre en œuvre cette décision, avec Condorcet, Laplace, Lagrange, et Borda. Après avoir reçu des départements les étalons des anciennes mesures, la commission cherche l'unité appropriée. Dans son rapport du 19 mars 1791, la commission propose d'adopter la longueur du quart du méridien terrestre pour base de mesure, et sa dix millionième partie pour unité usuelle. Ce sont les bases théoriques du système métrique, ainsi que du système international d'unités (SI) des poids et mesures tel qu'il existe de nos jours. Gaspard Monge est aussi parmi les personnalités qui proposent d'instaurer un calendrier avec des semaines de dix jours. Le calendrier républicain ne dure pas au-delà de 1806, en raison de diverses difficultés. Monge a aussi donné son nom à une classe de problèmes génériques de transport optimal de masse, connu sous le nom de Problème de Monge-Kantorovich (ou MKP, pour Monge-Kantorovich Problem), ce dernier ayant reçu le « Prix Nobel » d'économie en 1975, et est connu pour avoir prouvé l'existence d'une solution optimale à ce problème en 1942. Monge a introduit ce problème dans son "Mémoire sur la théorie des déblais et des remblais" en 1781. (Source Wikipedia)

BON EXEMPLAIRE, A RELIER.

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Catalogue de 100 livres anciens choisis (15 décembre 2008)




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