
NERVAL (Gérard LABRUNIE, dit Gérard de)
LA BOHÊME GALANTE par Gérard de Nerval.
Paris, Michel Lévy frères, 1855. (imprimerie de Simon Raçon et Cie)
1 volume in-18 (17 x 11,5 cm) de (4)-VII-314-(1) pages.
Reliure demi-cuir de Russie (?) rouge vif, dos à faux-nerfs orné de filets à froid et dorés et filets perlés dorés sur les nerfs, auteur et titre dorés, plats de papier estampé à froid de motifs géométriques et de feuillages de couleur rouge, gardes marbrées (reliure de l’époque). Parfait état de conservation de la reliure. Intérieur frais.
PREMIÈRE ÉDITION POSTHUME, EN VOLUME.
La Bohême galante de Nerval parut, sans interruption, du 1er juillet au 15 décembre 1852 dans les livraisons bimensuelles de L'Artiste. L'œuvre n'est pas la moins attachante de Nerval : l'auteur y livre ses souvenirs de poète et ses conceptions en matière d'«art poétique», dans des pages qui mêlent récits en prose et textes en vers. La critique n'ignore pas qu'Arsène Houssaye, le directeur de L'Artiste (il acheta la revue en 1843), ne se trouve point étranger au sujet, ni sans doute à la rédaction de La Bohême galante.
L'œuvre est en effet dédiée «à Arsène Houssaye» et commence en ces termes :
"Mon ami, vous me demandez si je pourrais retrouver quelques-uns de mes anciens vers, et vous vous inquiétez même d'apprendre comment j'ai été poëte, longtemps avant de devenir un humble prosateur."
On peut penser que ces interventions ne furent guère appréciées de Gérard.
Reprise en volume à la fin de 1852, La Bohême galante change de titre et devient Petits châteaux de Bohême5; on note aussi, entre autres modifications, que disparaissent les huit vers insérés par Houssaye dans la dédicace de L'Artiste. Pareils changements, dans Petits châteaux, ont sans doute contribué à la tradition editoriale qui, dès la mort de Gérard, fait prévaloir le texte de L'Artiste sur l'ouvrage en volume.
En 1855 Gautier et Houssaye publient chez Michel Lévy un recueil de textes nervaliens, sous le titre La Bohème galante (notre édition), recueil où se trouve reproduite, aux pages 5à 105, celle des deux œuvres qui fait la part la plus belle à Houssaye. Ce volume a été enregistré dans la bibliographie de la France le 24 novembre 1855.
C'est un recueil de nouvelles : La bohême galante - la reine des poissons - la main enchantée - le montre vert - mes prisons - les nuits d'octobre - promenades et souvenirs - le théâtre contemporain. Plusieurs de ces nouvelles sont du domaine du fantastique.
C'était le 26 janvier 1855 qu'on avait retrouvé Nerval pendu aux barreaux d'une grille qui fermait un égout de la rue de la Vieille-Lanterne, dans le « coin le plus sordide qu’il ait pu trouver », selon la formule de Baudelaire. Ses amis émirent l'hypothèse d'un assassinat perpétré par des rôdeurs, au cours d'une de ses promenades habituelles dans des lieux mal famés, mais il s'est certainement suicidé.
Références : Clouzot, Guide du bibliophile français, p. 223 : « Relativement commun et tiré à assez grand nombre. N'en est pas moins recherché. Le plus souvent très simplement relié à l'époque.
Exemplaire à la bonne date de 1855 mais sans les couvertures qui n'ont pas été conservées. L'exemplaire a été particulièrement bien relié et très bien conservé.
BEL EXEMPLAIRE, DANS UNE ÉLÉGANTE RELIURE DE L’ÉPOQUE, PARFAITEMENT CONSERVÉE, DE CET OUVRAGE IMPORTANT PAR UN DES PLUS ATTACHANTS AUTEURS DU CÉNACLE ROMANTIQUE.
VENDU