
LA CROZE (Mathurin Veyssière) – EXEMPLAIRE AUX ARMES DU COMTE HENRI DE BRÜHL (HEINRICH VON BRÜHL)
HISTOIRE DU CHRISTIANISME D’ÉTHIOPIE, ET D’ARMÉNIE ; PAR MONSIEUR MATURIN VEYSSIERE LA CROZE, ancien professeur en philosophie et bibliothécaire et antiquaire du roi de Prusse.
A La Haye, chez la veuve Le Vier et Pierre Paupie, 1739.
1 volume in-12 (16 x 10 cm) de (14)-402 pages. Frontispice gravé à l’eau-forte par Schly et une médaille reproduite dans le texte (p. 340).
Reliure plein veau caramel glacé, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, gardes peigne, armes au centre des plats. Infimes frottements à la reliure. Exemplaire grand de marges (témoins).
ÉDITION ORIGINALE.
Mathurin Veyssière de la Croze est né à Nantes le 4 décembre 1661 et mort à Berlin le 21 mai 1739. Entré à dix-sept ans chez les Bénédictins de Saint-Maur, à Saumur, afin de pouvoir se livrer à son goût pour l'étude, il fut envoyé en 1682 à Paris, où la lecture des Pères et quelques ouvrages de controverse éveillèrent en lui des scrupules sur sa foi. Il sortit de France en 1696 et embrassa à Bâle le protestantisme. Après un voyage aux Indes, il alla à Berlin, y devint bibliothécaire de l'électeur de Brandebourg, puis précepteur de la princesse royale de Prusse, enfin professeur au collège français. C’était un orientaliste très érudit. Son Histoire du christianisme d’Ethiopie (1739) est plus rare que son Histoire du christianisme des Indes (1724). L’une et l’autre offrent des déclamations et beaucoup de préventions contre l’Eglise romaine. (Quérard). Références : Quérard, France littéraire IV, 381. Michaud (1819), XXIII, 79.
Provenance : De la bibliothèque du comte Heinrich von Brühl (1700-1763), avec ses grandes armes sur les plats. Le comte de Brühl était le premier ministre et le favori d’Auguste III, électeur de Saxe. Il a laissé à la ville de Dresde une collection de 62 000 volumes qui fut vendue pour 60.000 écus, précieuse pour sa valeur intrinsèque et par l’élégance des reliures. Il s'est par ailleurs rendu tristement célèbre par les malheurs que la Saxe et la Pologne essuyèrent sous son administration, ainsi que par son faste et ses prodigalités. Il avait deux cent domestiques et payait sa garde d'honneur plus magnifiquement que le roi ne payait la sienne. Sa table, sa garde-robe, ses meubles, tout était chez lui d'une extrême richesse. Jamais un prince ne fut plus servilement servi qu'Auguste III. Auguste mourut à Dresde, le- 5 octobre 1763, et le 28 Brühl le suivit dans la tombe. Les biens de Brühl, confisqués par le prince Xavier de Saxe, furent pourtant rendus à ses descendants. Ces biens, dus la munificence d'Auguste, ont souvent servi à l'encouragement des sciences et des arts. (extrait de l’encyclopédie des gens du monde). Voir Rietstap, Armorial général, p. 192 (1ere éd. 1861) Un autre extrait d’une lettre de Sir Charles Hanbury Williams : « Or, comme tout absolument, depuis les affaires les plus importantes de l'état jusqu'à l'opéra et la chasse, est du ressort immédiat du comte de Brühl, je vous laisse à juger comment il s'acquitte de ses fonctions. Ses dépenses sont immenses ; il a trois cents domestiques et autant de chevaux. Son état de maison est extravagant et de mauvais goût. Il a au moins une douzaine de châteaux de plaisance, où il ordonne toujours des constructions et des changements, mais où il ne va jamais. On dit, et je le crois, qu'il prend de l'argent pour tout ce dont le roi dispose en Pologne, où il a souvent de très grands emplois à donner. » C’est assez amusant d’essayer de retracer la destinée de cet exemplaire aux armes du premier ministre d’Auguste III, électeur de Saxe à Dresde et dont l’auteur, Mathurin Veyssière de La Croze, bibliothécaire du Roi de Prusse, Frédéric II, pouvait avoir fait don. Frédéric II et Auguste III s’étaient alliés un moment dans les guerres qui sévissaient alors.
SUPERBE EXEMPLAIRE D’UN LIVRE RARE PROVENANT D’UNE DES PLUS RICHES BIBLIOTHÈQUES D’EUROPE DU XVIIIe SIÈCLE.
PROVENANCE RARISSIME.
VENDU
HISTOIRE DU CHRISTIANISME D’ÉTHIOPIE, ET D’ARMÉNIE ; PAR MONSIEUR MATURIN VEYSSIERE LA CROZE, ancien professeur en philosophie et bibliothécaire et antiquaire du roi de Prusse.
A La Haye, chez la veuve Le Vier et Pierre Paupie, 1739.
1 volume in-12 (16 x 10 cm) de (14)-402 pages. Frontispice gravé à l’eau-forte par Schly et une médaille reproduite dans le texte (p. 340).
Reliure plein veau caramel glacé, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, gardes peigne, armes au centre des plats. Infimes frottements à la reliure. Exemplaire grand de marges (témoins).
ÉDITION ORIGINALE.
Mathurin Veyssière de la Croze est né à Nantes le 4 décembre 1661 et mort à Berlin le 21 mai 1739. Entré à dix-sept ans chez les Bénédictins de Saint-Maur, à Saumur, afin de pouvoir se livrer à son goût pour l'étude, il fut envoyé en 1682 à Paris, où la lecture des Pères et quelques ouvrages de controverse éveillèrent en lui des scrupules sur sa foi. Il sortit de France en 1696 et embrassa à Bâle le protestantisme. Après un voyage aux Indes, il alla à Berlin, y devint bibliothécaire de l'électeur de Brandebourg, puis précepteur de la princesse royale de Prusse, enfin professeur au collège français. C’était un orientaliste très érudit. Son Histoire du christianisme d’Ethiopie (1739) est plus rare que son Histoire du christianisme des Indes (1724). L’une et l’autre offrent des déclamations et beaucoup de préventions contre l’Eglise romaine. (Quérard). Références : Quérard, France littéraire IV, 381. Michaud (1819), XXIII, 79.
Provenance : De la bibliothèque du comte Heinrich von Brühl (1700-1763), avec ses grandes armes sur les plats. Le comte de Brühl était le premier ministre et le favori d’Auguste III, électeur de Saxe. Il a laissé à la ville de Dresde une collection de 62 000 volumes qui fut vendue pour 60.000 écus, précieuse pour sa valeur intrinsèque et par l’élégance des reliures. Il s'est par ailleurs rendu tristement célèbre par les malheurs que la Saxe et la Pologne essuyèrent sous son administration, ainsi que par son faste et ses prodigalités. Il avait deux cent domestiques et payait sa garde d'honneur plus magnifiquement que le roi ne payait la sienne. Sa table, sa garde-robe, ses meubles, tout était chez lui d'une extrême richesse. Jamais un prince ne fut plus servilement servi qu'Auguste III. Auguste mourut à Dresde, le- 5 octobre 1763, et le 28 Brühl le suivit dans la tombe. Les biens de Brühl, confisqués par le prince Xavier de Saxe, furent pourtant rendus à ses descendants. Ces biens, dus la munificence d'Auguste, ont souvent servi à l'encouragement des sciences et des arts. (extrait de l’encyclopédie des gens du monde). Voir Rietstap, Armorial général, p. 192 (1ere éd. 1861) Un autre extrait d’une lettre de Sir Charles Hanbury Williams : « Or, comme tout absolument, depuis les affaires les plus importantes de l'état jusqu'à l'opéra et la chasse, est du ressort immédiat du comte de Brühl, je vous laisse à juger comment il s'acquitte de ses fonctions. Ses dépenses sont immenses ; il a trois cents domestiques et autant de chevaux. Son état de maison est extravagant et de mauvais goût. Il a au moins une douzaine de châteaux de plaisance, où il ordonne toujours des constructions et des changements, mais où il ne va jamais. On dit, et je le crois, qu'il prend de l'argent pour tout ce dont le roi dispose en Pologne, où il a souvent de très grands emplois à donner. » C’est assez amusant d’essayer de retracer la destinée de cet exemplaire aux armes du premier ministre d’Auguste III, électeur de Saxe à Dresde et dont l’auteur, Mathurin Veyssière de La Croze, bibliothécaire du Roi de Prusse, Frédéric II, pouvait avoir fait don. Frédéric II et Auguste III s’étaient alliés un moment dans les guerres qui sévissaient alors.
SUPERBE EXEMPLAIRE D’UN LIVRE RARE PROVENANT D’UNE DES PLUS RICHES BIBLIOTHÈQUES D’EUROPE DU XVIIIe SIÈCLE.
PROVENANCE RARISSIME.
VENDU