mardi 31 mai 2011

Marquis de Sade : Extrait de Juliette ou les voluptés du vice (1892). Edition tirée à petit nombre sur beau papier vergé. Rare.



Donation Alphonse François, marquis de SADE

EXTRAIT DE JULIETTE OU LES VOLUPTÉS DU VICE par le marquis de Sade. Introduit par une biographie de Sade, un sommaire de l'ouvrage original (six volumes) et orné d'un frontispice et de 10 gravures sur cuivre.

Amsterdam, 1892. [A. Brancart].

1 volume in-12 (18 x 11 cm) de XXXIV-111 pages. Frontispice à l'eau-forte imprimé en bistre avec cette légende "De la collection de M. H*** de Paris", broché, couverture imprimée en rouge et noir dans un encadrement sur le premier plat. Le texte est imprimé sur beau papier vergé. Brochage faible, manque de papier au dos, quelques usures aux couvertures, néanmoins complet et en bon état. Intérieur très frais. A relier.


ÉDITION ORIGINALE SOUS CETTE FORME.

La biographie du marquis de Sade qu'on trouve en tête du volume (paginée V à XXII) n'est pas signée et se termine par ces mots : "Cet homme [le marquis de Sade] restera éternellement comme un type dans son genre : tout ce que l'imagination en délire peut concevoir de plus monstrueux, il l'a écrit : c'est le vice et le crime réuni en corps de doctrine, c'est la folie humaine dans ce qu'elle a de plus affreux. Telle est la vie, telles étaient les oeuvres du Marquis de Sade." On trouve à la suite le Sommaire de Juliette : "Juliette, ou la Suite de Justine, parut en 1796. Des atrocités, des infamies devant lesquelles l'auteur avait reculé d'abord, lui paraissaient choses tout-à-fait louables ; les maximes de perversité, de scélérature, qu'il avait placées dans la bouche de ses personnages, lui semblaient si judicieuses qu'il regrettait de s'être montré si pusillanime. Pour réparer cette faute, il donna dans "Juliette" libre carrière à son imagination, que ne gênait plus aucun des misérables scrupules auxquels il avait obéi."

"Oh ! ma bonne, ma chère bonne, me dit Olympe en baisant ma bouche avec ardeur, tu es bien putain, je t'adore ; voilà comme il faudrait que fussent toutes les femmes. Qu'elles sont imbéciles celles qui ne sacrifient pas tout à leurs plaisirs : Ah ! qu'elles sont stupides celles qui peuvent avoir d'autres dieux que Vénus ... d'autres moeurs que celles de se prostituer sans cesse à tous les sexes, à tous les âges, à toutes les créatures vivantes. Oh ! Juliette, la plus puissante des lois de mon coeur est le putanisme ; je ne respire que pour répandre du foutre ; je ne connais ni d'autres besoins, ni d'autres plaisirs. (...)" Extrait de Juliette, pp. 44-45.

Cette édition, bien qu'imprimée sur beau papier, fourmille de fautes typographiques et certaines lignes présentent quelques défauts de justification. Dutel indique : "Édition publiée en 1892 à Amsterdam par A. Brancart. L'exemplaire consulté ne contenait que le frontispice (de H. de Biberstein), tiré en bistre (...) les dix gravures manquaient." (Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement entre 1880 et 1920, 2002, p. 187, réf. 441)

BON EXEMPLAIRE DE CETTE EDITION RARE TIRÉE A PETIT NOMBRE SUR BEAU PAPIER.

VENDU

dimanche 29 mai 2011

Kama Soutra ou les règles de l'amour de Vatsyayana ou la Morale des brahmanes (vers 1890). Les règles érotiques de l'Inde à la portée de l'Occident.



E. LAMAIRESSE

THÉOLOGIE HINDOUE - LE KAMA SOUTRA. RÈGLES DE L'AMOUR DE VATSYAYANA (MORALE DES BRAHMANES). Traduit par E. Lamairesse, traducteur de la Morale du Divin Pariah, ancien ingénieur en chef des établissements français dans l'Inde.

En vente chez tous les libraires, s.d. (vers 1890?). [imprimerie Bussière à Saint-Amand, Cher].

1 volume in-8 (25,5 x 17 cm) de XXXV-297 pages, broché, couverture jaune imprimée en rouge et noir, papier ordinaire. Quelques petits défauts d'usage au brochage, un peu faible, sinon bon état.

ÉDITION ANCIENNE EN FRANÇAIS DU KAMA SOUTRA.

La première édition française du Kama Soutra serait celle donnée par Isidore Liseux en 1885, tirée à 220 exemplaires seulement. L'introduction de notre édition n'est pas signée. Nous pensons qu'elle date de la fin du XIXe siècle, vers 1890 ?

Inutile de revenir sur l'importance de ces textes venus de l'Inde abordant toutes les facettes du plaisir charnel et de l'expression des formes de l'amour physique.

Voici les chapitres abordés : Les diverses sortes d'union sexuelles - des caresses et mignardises qui précèdent et accompagnent l'union sexuelle - des différentes manières de se tenir et d'agir dans l'union sexuelle - comment, pour l'acte sexuel, on vient en aide à la nature - des diverses sortes de mariages - le harem royal - devoir des épouses - rapports avec les femmes des autres - courtage d'amour - catéchisme des courtisanes - le mysticisme érotique dans l'Antiquité.

BON EXEMPLAIRE DE CETTE ÉDITION ANCIENNE PEU COMMUNE.

VENDU

Manuel d'érotologie classique (de figuris veneris) par Friedrich-Karl Forberg et traduit en français par Alcide Bonneau (1932).



Fried.-Ch. FORBERG - Traduit du latin par Alcide BONNEAU

MANUEL D'ÉROTOLOGIE CLASSIQUE (DE FIGURIS VENERIS). Texte intégral traduit du latin par Alcide Bonneau.

Paris, Edition réservée aux souscripteurs, 1932. Imprimé pour René Bonnel, 16, rue de Ravignan. [imprimé par Durand à Chartres]

1 volume in-8 (23 x 14 cm) de 223-(1) pages, broché, couverture imprimée en noir, page de titre imprimée en noir et rouge, impression sur papier vergé d'Arches. Excellent état.

ÉDITION NON MISE DANS LE COMMERCE. TIRAGE A 500 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS SUR VERGÉ D'ARCHES.

Friedrich-Karl Forbeg (1770-1848) présente ici une précieuse anthologie érotique, classifiée par matière, en faisant de cet ouvrage un véritable manuel didactique. Il a rassemblé ici, chez les grecs et les latins, le plus grand nombre des traits épars des auteurs classiques. Il a divisé son travail en huit chapitre : de la futation - de la pédication - de l'irrumation - de la masturbation - des cunnilinges - des tribades - du coït avec les bêtes - des postures spintriennes. Alcide Bonneau traduit ce texte qui est publié pour la première fois en français en 1882 (Paris, Isidore Liseux). Édition devenue très rare.

BEL EXEMPLAIRE.

VENDU

L'Histoire amoureuse des Gaules de Bussy-Rabutin (1949) illustrée par Derambure. 1/55 exemplaires sur Annam.



[Roger de RABUTIN, comte de BUSSY, dit BUSSY-RABUTIN]

HISTOIRE AMOUREUSE DES GAULES par Bussy-Rabutin. Illustrations rehaussées de pochoirs, bandeaux, cadres, lettrines et culs-de-lampe d'après les originaux de Derambure. Collection Athéna-Bibliophile.

Editions Athêna, Paris, 1949.

1 volume petit in-4 carré (22 x 17,5 cm) de XXIII-262-(1) pages. 9 illustrations en couleurs hors-texte, en feuilles, sous couverture rempliée, premier plat de couverture illustré en couleurs. Ornements et encadrements tirés en bleu/vert clair. Excellent état. Sans emboitage.


ÉDITION DE BIBLIOPHILE IMPRIMÉE A 995 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI UN DES 55 EXEMPLAIRES DE TÊTE SUR ANNAM AVEC UNE SUITE EN COULEURS (avec 10 ex. sur Annam avec dessin et deux suites et 10 ex. sur Annam avec dessin et une suite, et 920 ex. sur Rives B.F.K, et quelques exemplaires H.C.).

Notre exemplaire contient bien la suite des 9 hors-texte ainsi qu'une épreuve en couleurs de la couverture, sous pochette.

Édition de bibliophile du célèbre texte de l'Histoire amoureuse des Gaules donnant le récit des amours de Louis XIV et de sa cour. On trouve à la fin les Maximes d'amour et la carte du pays de Braquerie.

BEL EXEMPLAIRE SUR BEAU PAPIER DE CE JOLI CURIOSA.

VENDU

Les Amours du Chevalier de Faublas par Louvet de Couvray (vers 1880). Un des 50 exemplaires sur papier de Hollande. Rare.



Jean-Baptiste LOUVET DE COUVRAY

LES AMOURS DU CHEVALIER DE FAUBLAS par Louvet de Couvray. Nouvelle édition.

Paris, chez les marchands de nouveautés, s.d. (vers 1880). [Imprimerie générale de Châtillon-sur-Seine. - A. Pichat.]

2 volumes in-8 (24,5 x 16 cm) de (4)-436 et (4)-491 pages, brochés, couvertures jaunes imprimées en rouge et noir. Bon état général, le brochage du premier volume est faible, les couvertures sont en bon état (à relier). Quelques rousseurs sans gravité. Très beau papier de Hollande.


NOUVELLE ÉDITION. UN DES 50 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE HOLLANDE.

La première édition des Amours du Chevalier de Faublas parut en deux parties en 1786, intitulées "Une année de la vie du chevalier de Faublas" et "Six semaines de la vie du chevalier de Faublas". La troisième partie intitulée "La fin des amours du chevalier de Faublas" ne fut publiée que trois ans plus tard en 1789. L'auteur fit paraitre une édition revue et corrigée en 1790, c'est la première édition illustrée.

Cette édition, sans illustrations, a été imprimée à Châtillon-sur-Seine (Côte d'Or), elle est ici dans son tirage de tête sur beau papier de Hollande, seul grand papier.

"Le moment approchait où l'amour volage et galant allait dissiper les ténèbres qui m'environnaient et m'initier à ses plus doux mystères." (extrait)

BON EXEMPLAIRE DE CE TIRAGE RARE.

Prix : 300 euros

mardi 24 mai 2011

Le Roman de Tristan et Iseut (1943) illustré par Maurice Leroy. Maroquin décoré mosaïqué de Simone Le Filliatre.



LE ROMAN DE TRISTAN ET ISEUT. Traduction du roman en prose du quinzième siècle par Pierre Champion, eaux-fortes originales de Maurice Leroy.

Les Documents d'Art, Monaco, s.d. (1943).

1 volume in-4 (25 X 20 cm) de 214-(1) pages.

Reliure plein maroquin bleu nuit entièrement recouvert d'un décor en mosaïque de maroquin brique et points dorés, jeu de filets à froid et dorés horizontaux, auteur et titre doré au dos, encadrement intérieur bordé de maroquin des deux couleurs et filets dorés, tranches dorées sur témoins, couvertures conservées (reliure de l'époque signée S. LE FILLIATRE). Très bon état de conservation, proche du neuf, quelques petites imperfections à deux ou trois endroits de la reliure, notamment dans la doublure, peu visible. Très jolie reliure d'art au décor d'inspiration celtique.


JOLIE EDITION ILLUSTRÉE. TIRAGE A 775 EXEMPLAIRES, CELUI-CI UN DES 602 EXEMPLAIRES SUR VELIN DE LANA.

Cette édition, établie sous la direction de Sven Nielsen et Robert Meiffredy, a été illustrée par Maurice Leroy de 24 compositions qui ont été gravées sur cuivre par l'artiste et tirées en couleurs, et de 28 départs de chapitres, tirés en deux couleurs. Le livre sort des presses de Durand à Chartres. Les eaux-fortes ont été tirées dans les ateliers d'impression en taille-douce de La Tradition, Léon Aubert étant contremaître.


Le Roman du moyen-âge (XIIe siècle) de Tristan et Iseut, c'est l'histoire d'une passion, l'histoire de deux amants, qui donnera naissance à l'un des plus beaux et des plus durables mythes de l'histoire amoureuse dans la littérature.


SUPERBE EXEMPLAIRE DANS UNE JOLIE RELIURE D'ART DÉCORÉE.

VENDU

La Corde de Jules Clarétie illustrée par Charles Jouas. Imprimé à 125 exemplaires seulement pour les Amis des Livres. Maroquin décoré de Marot-Rodde.



Jules CLARETIE

LA CORDE. Illustrations de Ch. Jouas gravées par Boisson.

Paris, imprimé pour les Amis des Livres, 1901. [Chamerot et Renouard imprimeurs].

1 volume in-8 (22 x 14 cm) de (4)-120 pages. Illustrations contrecollées dans le texte sur Chine appliqué.

Reliure de maroquin rouge et noir à bandes, décor mosaïqué transversal (corde), papier décoré à fond rouge noir et or sur les plats, auteur et titre doré au dos, doublures et gardes du même papier décoré, tête dorée, autres tranches non rognées, couvertures et dos du brochage conservées à l'état de neuf (reliure signée MAROT-RODDE). Exemplaire à l'état de neuf absolu.


ÉDITION DE BIBLIOPHILES IMPRIMÉES POUR LES AMIS DES LIVRES A 125 EXEMPLAIRES SEULEMENT, TOUS SUR PAPIER VÉLIN DE CUVE. CELUI-CI IMPRIME AU NOM DE M. D'ANFREVILLE, MEMBRE CORRESPONDANT DES AMIS DES LIVRES.

14 EAUX-FORTES D’APRÈS LES DESSINS DE CHARLES JOUAS GRAVÉES PAR BOISSON ET CONTRECOLLÉES DANS LE TEXTE.

Très jolie et très fine reliure d'art signée Marot-Rodde. Madame Marot-Rodde, dont la période d'activité réduite (1920-1936), présente ici un décor tout à fait créatif et parfaitement exécuté. Reliure en parfait état.


SUPERBE EXEMPLAIRE DE CE PETIT LIVRE RARE, ADMIRABLEMENT ILLUSTRÉ PAR CHARLES JOUAS.

VENDU

lundi 23 mai 2011

Le Jardin des supplices d'Octave Mirbeau illustré par Raphaël Freida (1927). Un illustré moderne ahurissant !



Octave MIRBEAU

LE JARDIN DES SUPPLICES illustré d'eaux-fortes originales de Raphaël Freida.

Paris, Javal et Bourdeaux, 1927.

1 volume grand in-4 (34,5 x 27,5 cm) de 204 pages, en feuilles, sous chemise et emboitage de papier japonais gris argenté, couvertures à rabats de papier épais vert gaufré, titre imprimé en noir et vert, ornements gravés sur bois tirés en vert dans le texte, 11 eaux-fortes hors-texte. Petits défauts à l'emboitage, le livre est à l'état de neuf.



NOUVELLE ÉDITION. INCROYABLE ET EFFROYABLE ILLUSTRATION DUE AU TALENT DE RAPHAËL FREIDA.

UN DES 60 EXEMPLAIRES SUR JAPON IMPÉRIAL, CELUI-CI MARQUÉ H.C. (HORS COMMERCE), AVEC QUATRE ÉTATS DES HORS-TEXTE ET UNE PLANCHE REFUSÉE.


Le tirage total de cette magnifique édition de luxe est de 538 exemplaires numérotés. Notre exemplaire, hors commerce sur Japon impérial, contient quatre suites, toutes sur Japon impérial, dont deux avec remarques.

"Les personnages représentés par Freida ont tous la bouche grand ouverte, d’épouvante et de douleur, leurs muscles sont étirés au maximum et leurs corps effroyablement contorsionnés. On trouve notamment une illustration de la scène du train, dans le Frontispice, du supplice de la cloche, et de l’idole aux sept verges, violée par trois femmes ; et aussi des illustrations de supplices non cités par Mirbeau : la castration, le hachoir et le pal." Bibliographie d'Octave Mirbeau par Pierre Michel de la société des amis d'Octave Mirbeau.

Véritable monstruosité littéraire échappant à toute classification, le Jardin des supplices (paru pour la première fois en juin 1899) est tout à la fois : un roman initiatique (le narrateur découvre des « crimes » inconnus et des « ténèbres » où il n’était pas encore descendu) ; une métaphore de l’épouvantable condition humaine soumise à l’inexorable et monstrueuse « loi du meurtre » ; une condamnation de toutes les sociétés, qui constituent de véritables écoles de l’assassinat au lieu de le combattre ; une dénonciation des crimes des colonialismes français et anglais, qui transforment des continents entiers en de véritables jardins des supplices ; une remise en question de la pseudo-civilisation occidentale et des prétendues valeurs humanistes dont elle se targue ; et aussi un exercice fascinant d’humour noir.


Octave Mirbeau dédie ironiquement son livre "Aux Prêtres, aux Soldats, aux Juges, aux Hommes, qui éduquent, dirigent, gouvernent les hommes, ces pages de Meurtre et de Sang."


SUPERBE EXEMPLAIRE TEL QUE PARU DE CET ILLUSTRÉ MODERNE AHURISSANT. RARE TIRAGE DE TÊTE AVEC LES SUITES.

VENDU

vendredi 20 mai 2011

La Religieuse de Diderot (1947), illustrée de 15 compositions érotiques par Paul-Emile Becat. Dessin orginal et suites. Tirage de tête sur Auvergne.



Denis DIDEROT - Paul-Émile BÉCAT.

LA RELIGIEUSE. Quinze illustrations de Paul-Emile Bécat.

Paris, chez Pierre Larrive, 1947.

1 volume in-4 (26 x 21,5 cm) de 297-(1) pages, en feuilles, sous chemise de papier beige avec le titre imprimé en rouge sur le premier plat.


ÉDITION ILLUSTRÉE PAR PAUL-ÉMILE BÉCAT. UN DES 15 EXEMPLAIRES SUR PUR CHIFFON D'AUVERGNE AVEC TRIPLE SUITE ET DESSIN ORIGINAL A LA MINE DE PLOMB ET REHAUTS DE BLANC (voir photo).

Le tirage total est de 669 exemplaires (2 Japon nacrés, 2 Japon impérial, 15 pur fil d'Auvergne, 250 chiffon de Lana, 400 pur fil Lafuma, quelques HC). Celui-ci est un des 10 exemplaires sur pur chiffon d'Auvergne, avec un dessin original de l'artiste, une suite en couleur sur Lana, une suite en noir sur Chine et une suite des 2 dessins refusés, portant le n°5.

Lorsque, en 1760, Diderot commence la Religieuse, roman sous forme de mémoires rédigés à la première personne, qu’une religieuse échappée du couvent adresse au marquis de Croismare pour solliciter son aide, il s’agit en fait d’une mystification de ses amis qui voulaient attirer de nouveau à Paris le marquis qui s’était retiré chez lui en Normandie. En 1780, Diderot en reprend l’écriture ; les différents épisodes sont publiés en feuilleton, entre 1780 et 1782, dans la Correspondance littéraire. Le roman fut édité en 1796, au gré de la découverte de copies que Diderot, échaudé par ses ennuis passés, n’envisageait pas de publier de son vivant.

L’histoire est inspirée de celle d’une religieuse de Longchamp nommée Marguerite Delamarre, qui avait fait parler d’elle dans les salons en 1758, pour avoir écrit à la justice, demandant d’être libérée du cloître où ses parents l’avaient enfermée. En effet, elle est l’enfant illégitime entre sa mère et un autre homme que son père. De peur d’aller en enfer, sa mère, par un chantage affectif, la persuade d’aller dans ce couvent. Diderot critique, ici, un précepte de la Bible selon lequel les enfants paieront pour les crimes de leurs parents.

Diderot fait le procès des institutions religieuses coercitives, contraires à la véritable religion dans la mesure où elles mènent les individus aux souffrances terrestres et à la damnation éternelle. Le monde clos entraîne la dégradation de la nature humaine. Oisiveté, inutilité sociale, promiscuité plongent peu à peu les reclus dans les rêveries morbides ou mystiques, puis dans la folie et les mènent parfois au suicide. Œuvre anticléricale par excellence, La Religieuse est une ode à la liberté de choisir son destin. L’aliénation religieuse créée par l’univers conventuel y est dénoncée de manière polémique. Diderot prête sa voix et ses idées sur le couvent à Suzanne, qui, contrairement à l’auteur, est une croyante convaincue.

TRÈS BON ÉTAT, TEL QUE PARU. TIRAGE RARE DE CE CURIOSA CLASSIQUE DE DIDEROT.

VENDU

La femme aux chiens (Ouâh!!!), roman, par Alphone Momas (vers 1950-1960). Roman érotique. 20 reproductions photographiques offset en noir et blanc.



PAUL FABRE [en réalité Alphonse MOMAS]

[LA FEMME AUX CHIENS] OUÂH !!! Roman.

Éditions Keribel (sic), Bordeaux, s.d. [vers 1950-1960]. On lit imprimé à la fin du volume : "Achevé d'imprimé sur les presses spéciales des Editions Héribel."

1 volume grand in-12 (19,5 x 14,5 cm), broché sous couverture de papier gris, premier plat imprimé en noir, imprimé au dos. 188-(1) pages. 20 reproductions photographiques offset en noir et blanc à la fin. Exemplaire à l'état de neuf, non coupé. Belle impression sur papier vélin blanc pur fil (pas de justification de tirage), quelques photographies sont détachées (bien complet).

NOUVELLE ÉDITION CLANDESTINE DE CE CURIOSA "TRÈS SPÉCIAL".

20 REPRODUCTIONS PHOTOGRAPHIQUES OFFSET EN NOIR ET BLANC.

Réédition d'un texte paru pour la première fois en 1912 sous le titre de "La Femme aux chiens. Recueil documentaire psycho-pathologique sur les aberrations sexuelles chez la femme normale tombant à la bestialité la plus Raffinée." Cette première édition de 1912 est qualifiée de récit "d’une bestialité hallucinante" par Alexandrian.

"Le cul serrait, Régine se contractait à l'effort du chien, et elle restait vraiment collée, jouissant, coulant comme une fontaine, à se sentir cul à cul et pour de bon avec sa bête. Fox tournait tout autour, geignait doucement, essayant par des coups de langue de détacher Médor. Enfin les organes rentrèrent dans leur état naturel, et les deux combattants en volupté se séparèrent. Régine goûta ensuite un long moment de repos délicieux, couchée sur son sofa ; elle contemplait avec encore de l'émoi ses deux chiens allongés sur le tapis. Elle ne résista pas à la tentation de se vautrer au milieu d'eux, pour batifoler et les exciter pendant plus d'une heure..." (extrait)

Alphonse Momas, était fonctionnaire à la Préfecture de la Seine, il a utilisé de nombreux pseudonymes : Le Nismois, L’Erotin, Tap-Tap, etc. « Cette sorte de Balzac de la pornographie, auteur entre 1891 et 1924 de quatre-vingt-quatorze romans d’une verve étonnante, d’un style parsemé de fautes de syntaxe, avec des titres sensationnels (…) a eu un véritable tempérament d’écrivain populaire, au talent évidemment spécial » (Alexandrian).

Sur les 20 reproductions photographiques, 10 représentent des scènes zoophiles, les 10 autres sont plus "traditionnelles".

Référence : Dutel 288 ; Perceau 319 ; Pia, Fayard 497 ; Alexandrian, 238 ; vente Faur-Pierrat 185 (pour l'EO de 1912).

BEL EXEMPLAIRE TEL QUE PARU.

VENDU

jeudi 19 mai 2011

Les Mémoires de Jacques Casanova de Seingalt (1879). Joli exemplaire dans une reliure décorative d'une bonne édition ancienne.



Jacques CASANOVA DE SEINGALT

MÉMOIRES DE JACQUES CASANOVA DE SEINGALT, écrits par lui-même. Édition originale, la seule complète.

Bruxelles, J. Rozez, 1879. [Typograhie mécanique et stéréotypie de la veuve Ch. Vanderauwera, Bruxelles.]

6 volumes in-8 (19 x 12,5 cm) de (4)-508, 526, 508, 522, 474 et 476 pages.

Reliure demi-chagrin bleu nuit, dos à nerfs richement orné aux petits fers, plats de papier marbré, double-filet doré sur les plats, tête dorée (reliure de l'époque). Belle reliure décorative avec quelques légers frottements, une garde est déchirée et manque au troisième volume, quelques bordures de feuillets mal coupés, papier sans rousseurs mais uniformément légèrement teinté.


NOUVELLE ÉDITION. RÉIMPRESSION DE L’ÉDITION DE 1860 CHEZ LE MÊME ÉDITEUR.

Les Mémoires de J. Casanova de Seingalt, écrits par lui-même, sont l’ancienne édition des Mémoires de l’aventurier vénitien Giacomo Casanova. Écrits en français entre 1789 et 1798, ils sont publiés à titre posthume autour de 1825 en version censurée. En 1834, l’ouvrage est mis à l’Index des livres interdits avec toutes les œuvres de Casanova. Une nouvelle édition, conforme au manuscrit original, l’a finalement remplacée sous son titre original Histoire de ma vie (1960-1962). Le 18 février 2010, la bibliothèque nationale de France a acquis le manuscrit original pour 7 millions d’euros.

La vie de Casanova est un roman vécu. Ses Mémoires relatent les aventures à travers l’Europe du célèbre aventurier tour à tour abbé, militaire, historien, antiquaire, publiciste, poète, violoniste, chimiste, magicien, espion, et même industriel. Nul doute que sans son amour effréné des aventures, son inclination invincible au libertinage, ses légèretés de conduite et sa hâblerie, souvent fine, du reste, et spirituelle, Casanova n’eût pu immortaliser un nom considéré dans l’histoire des sciences ou de la diplomatie.

BEL EXEMPLAIRE DE CES IMPORTANTS MÉMOIRES TOUJOURS RECHERCHÉS EN ÉDITION ANCIENNE.

VENDU

Les Mémoires de Jacques Casanova de Seingalt (1734-1772). Edition illustrée par Brunelleschi (1950). Tirage à 100 ex. avec suite et cuivre original.



Jacques CASANOVA DE SEINGALT

MÉMOIRES DE JACQUES CASANOVA DE SEINGALT. Extraits. 1734-1755 - 1755-1772. Colligés par René Groos. Illustrations en couleurs de Brunelleschi.

Gibert Jeune, Librairie d'Amateurs, Paris, s.d. (1950).

2 volume in-4 (26,5 x 20,5 cm) de (4)-346-(3) et (4)-338-(3) pages. 32 hors-texte en couleurs et 79 illustrations in-texte, fleurons et culs de lampe de Brunelleschi, brochés sous couvertures imprimées en couleurs à rabats, emboitage cartonné de l'éditeur. Ensemble à l'état proche du neuf.


UN DES 100 PREMIERS EXEMPLAIRES AVEC UNE SUITE EN NOIR DES HORS-TEXTE ET LES ÉPREUVES EN NOIR DE 2 PLANCHES REFUSÉES.

Le tirage est de 3.000 exemplaires dont les 100 premiers avec une suite en noir des hors-texte. Celui-ci porte le n°41.

ON JOINT UN CUIVRE MONTÉ SUR BOIS AYANT SERVI A L'IMPRESSION D'UNE VIGNETTE IN-TEXTE (14,5 x 10,5 cm).

Les Mémoires de J. Casanova de Seingalt, écrits par lui-même, sont l’ancienne édition des Mémoires de l’aventurier vénitien Giacomo Casanova. Écrits en français entre 1789 et 1798, ils sont publiés à titre posthume autour de 1825 en version censurée. En 1834, l’ouvrage est mis à l’Index des livres interdits avec toutes les œuvres de Casanova. Une nouvelle édition, conforme au manuscrit original, l’a finalement remplacée sous son titre original Histoire de ma vie (1960-1962). Le 18 février 2010, la bibliothèque nationale de France a acquis le manuscrit original pour 7 millions d’euros.

La vie de Casanova est un roman vécu. Ses Mémoires relatent les aventures à travers l’Europe du célèbre aventurier tour à tour abbé, militaire, historien, antiquaire, publiciste, poète, violoniste, chimiste, magicien, espion, et même industriel. Nul doute que sans son amour effréné des aventures, son inclination invincible au libertinage, ses légèretés de conduite et sa hâblerie, souvent fine, du reste, et spirituelle, Casanova n’eût pu immortaliser un nom considéré dans l’histoire des sciences ou de la diplomatie.


BEL EXEMPLAIRE TEL QUE PARU DU TIRAGE DE TÊTE, AVEC UNE SUITE EN NOIR ET UN CUIVRE ORIGINAL.

VENDU

mardi 17 mai 2011

La trilogie érotique de Paul Verlaine (1931). Avec 15 compositions très libres de Martin Van Maële.



Paul VERLAINE

LA TRILOGIE ÉROTIQUE de Paul Verlaine (AMIES - FEMMES - HOMBRES). Édition illustrée de quinze compositions originales dessinées par Martin Van Maële et augmentée d'un Avant-propos par le Vidame de Bozégy.

Bruxelles, 1931 [?].

1 volume grand in-8 (28,5 x 19 cm) de 134-(2) pages, broché sous couverture imprimée en bleu et noir, titrage en noir au dos, le quatrième plat est décoré d'un motif. Excellent état de l'ensemble, une ficelle du brochage cassée au début.


NOUVELLE ÉDITION DE BIBLIOPHILE NON MISE DANS LE COMMERCE ET ILLUSTRÉE DE 15 COMPOSITIONS LIBRES HORS-TEXTE DE MARTIN VAN MAËLE, CONTRECOLLÉES SUR PAPIER FORT.


Cette édition, comme il est indiqué à la justification, a été imprimée à 350 exemplaires pour les souscripteurs et non mise dans le commerce. 10 exemplaires sur Japon. 15 exemplaires sur Hollande Pannehoek et 325 exemplaires sur Hollande (vélin de Hollande).

CELUI-CI UN DES 325 EXEMPLAIRES SUR VÉLIN DE HOLLANDE.

Martin Van Maële étant mort depuis plusieurs années lors de l'impression de cet ouvrage (il meurt en 1926), Dutel émet l'hypothèse que ces dessins ne sont pas de lui et seraient du même artiste qui illustra Les filles de Loth en 1933. Il se pourrait très bien cependant que cet ouvrage, comme de nombreux ouvrages clandestins vendus sous le manteau, ait été imprimé bien avant 1931 et ainsi post-daté sur le titre et la couverture. Les illustrations sont bien dans le goût de Martin Van Maële (voir photos).

L'Avant-propos donne sur cinq pages une notice bibliographique pour les Œuvres libres de Paul Verlaine. La première partie du recueil contient des poésies érotiques à caractère pornographique sur la femme et l'amour hétérosexuel. La seconde partie du recueil contient des poésies érotiques à caractère pornographique sur les relations homosexuelles masculines. On trouve à la fin le très célèbre Sonnet du trou du cul, cosigné par Paul Verlaine et Arthur Rimbaud. L'ensemble compte 39 poèmes libres.

TRÈS BON EXEMPLAIRE, TEL QUE PARU, BIEN COMPLET DES 15 COMPOSITIONS TRÈS LIBRES ET IMAGINATIVES.

VENDU

dimanche 15 mai 2011

Samuel de Paul de Musset (1833). Edition originale rare de ce roman de la période romantique. Frontispice par Célestin Nanteuil.



Paul de MUSSET

SAMUEL, roman sérieux, par M. Paul de Musset, auteur de La table de nuit.

Paris, Eugène Renduel, 1833. [imprimerie de Plassan et Cie].

1 volume in-8 (22 x 14 cm) de 448-(4) pages.

Reliure demi-maroquin à grain long à coins, dos à faux-nerfs plats orné, filets dorés, plats de papier marbré, doublures et gardes de papier marbré, tête dorée, autres tranches non rognées (reliure du XXe siècle pastiche de l'époque romantique - la reliure n'est pas signée mais possède les caractéristiques des reliures sorties de l'atelier de BERNASCONI). Exemplaire parfaitement conservé, très frais. Bien complet du frontispice tiré sur papier de Chine collé par Célestin Nanteuil. Seuls deux feuillets de catalogue de l'éditeur ont été conservés sur les quatre (pages 1 et 2 et pages 7 et 8).


ÉDITION ORIGINALE RARE.

"Les scrupules de bien des gens pourraient s'éveiller vivement à la lecture du livre de M. Paul de Musset. Samuel est un roman sérieux, dit son auteur, en s'écriant dans la préface avec un air de béatitude extatique : « Heureux cent fois le romancier! » Heureux, sans doute, quand il a pour héros un jeune homme du caractère de Samuel. Samuel, homme actif, c'est l'épithète ordinaire que lui donne M. de Musset, est un nouvel adversaire du mariage, et, semblable en ce point à l'héroïne du roman de M. Delécluze, mademoiselle Justine de Liron, il bâtit là-dessus un système singulier qui pourrait bien n'être pas du goût de tout le monde. Ce jeune homme de vingt-cinq ans environ, assez avantageusement doté par la fortune et par la nature (deux femmes étourdies auxquelles M. Paul de Musset paraît en vouloir beaucoup), que vous voyez à l'ouverture du livre, dans son petit appartement de la rue Vivienne, rêver mélancoliquement , la tête dans ses deux mains , c'est Samuel, c'est le héros du roman. Il a fait quelque temps la cour à Juliette, fille de M. de R***, espèce d'automate à ressorts, et s'est fait aimer de cette jeune fille. A ce moment, vous croyez peut-être que l'intrigue va se nouer, et que Samuel, avec toute l'ardeur irréfléchie d'un premier amour, va courir chez le père de sa bien aimée lui demander sa fille en mariage ? Erreur. Le jeune homme se garde bien de laisser voir sa passion à une autre personne qu'à la jeune fille, près de laquelle il se donne la mission de Lovelace: Je veux en faire ma maîtresse, s'cst-il dit un jour; et pour parvenir à ce but, il emploie tous les moyens, use de tous les artifices, et triomphe en effet de Juliette, qui dans l'inexpérience de son âge, ne sait bientôt plus rien refuser au seul homme qu'elle aime au monde. Samuel, qui veut à toute force s'endurcir le cœur, quand il est le meilleur enfant du monde, selon le dire de son ami Henryt érige sa séduction en système, et, prenant pour texte une phrase qu'il a rencontrée par hasard dans Clarisse Harlowe : Quand une femme est subjuguée, c'est pour la vie, joue avec l'amour de Juliette comme avec un jouet d'enfant ; humiliant à plaisir et outrageant même avec un sang-froid infâme la jeune fille qui s'est donnée a lui. Deux hommes connaissent seuls au monde cet amour : Henry, l'ami de Samuel, et Raoul, son rival. Ce dernier personnage , sombre et triste, timide et gauche, l'une de ces natures incomplètes et maussades qui se développent dans l'ombre pour la malheur de ceux qui les entourent, aime dès long-temps Juliette; il a surpris son amour pour Samuel ; il sait qu'elle eat déshonorée, et pourtant il la demande en mariage a son père. Riche, il l'obtient, et prétend alors se débarrasser de Samuel par un meurtre. Vous dire le dénouement du livre serait bien difficile. C'est comme la fable de l'homme qui court après la fortune et de celui qui l'attend dans son lit. Samuel, l'homme actif, après tant de peines, de soucis pour parvenir à pouvoir dire orgueilleusement cette phrase en montrant du doigt Juliette : Cette femme est ma maltresse, s'éclipse subitement, après avoir fourni la carrière d'un volume, dans les nuages mystérieux qui entourent le dénouement des aventures. Quant à son ami Henry, l'homme tranquille, tout le jour enseveli dans son large fauteuil de velours rouge, fumant et bavant, insouciant de l'amour , il continue à vivre de sa vie molle et paresseuse. Juliette reparaît dans le inonde plus belle et plus séduisante que jamais, puis quitte un jour son mari pour voyager au loin. Raoul reste sombre et triste; et M. Paul de Musset, tout en rassurant le lecteur sur la continuation du bonheur des amans, se hâte d'inscrire nu bas de sa page le bienheureux mot FIN en grosses lettres, laissante chaque lecteur le plaisir ou l'ennui de chercher la morale et la suite du tout. Ce roman sérieux est écrit tout entier avec une originalité piquante et des formes inouïes qui le rendent intéressant a force de bizarrerie. L'auteur, avec une verve moqueuse, y promène ses lecteurs à la suite de ses personnages au gré de son imagination vagabonde et paradoxale." (Carnot et Leroux, Revue encyclopédique, ou Analyse raisonnée des productions etc, vol. 57, janvier 1833, p. 193)

Paul de Musset, frère ainé de l'auteur de Louison et des Confessions d'un enfant du siècle, bien qu'ayant produit une oeuvre littéraire importante, n'a finalement vécu pour la postérité presque exclusivement dans l'ombre de son frère et ses amours tumultueuses avec George Sand. C'est Paul de Musset qui, en 1859, deux ans après le décès de son frère, publia Lui et Elle, parodie du récit autobiographique de George Sand, Elle et Lui, paru six mois plus tôt et évoquant sa relation avec Alfred de Musset. Paul de Musset détestait particulièrement George Sand.


BEL EXEMPLAIRE PARFAITEMENT ÉTABLI D'UN LIVRE RARE DE L’ÉPOQUE ROMANTIQUE.

VENDU

vendredi 13 mai 2011

Le Sécrétaire intime de George Sand (1834). Edition originale publiée en librairie. Reliure de l'époque.



George SAND
LE SECRÉTAIRE INTIME. Mettela - La marquise - Lavinia.

Paris, Revue des deux Mondes, Victor Magen, Londres, Baillière, 1834. [imprimerie H. Fournier]

2 volumes in-8 (20,5 x 13 cm) de (4)-XIII-(1)-352 et (4)-359 pages.

Reliure demi-basane fauve, dos lisse, filets dorés, plats de papier à la colle (reliure de l'époque). Reliure frottée avec quelques petits défauts d'usage, intérieur manipulé, avec assez peu de rousseurs mais quelques salissures sans gravité. Un feuillet de garde blanche déchiré. Collationné complet.

ÉDITION ORIGINALE.

Le Secrétaire intime est fondamentalement lié à l'aventure parisienne et vénitienne de George Sand et Alfred de Musset, dans les années 1833 et 1834 où se rédige le roman. Leur intimité littéraire est étroite, ils échangent idées, manuscrits, modèles, travaillent côte à côte, lisant ensemble Hoffmann dont l'influence sur Le Secrétaire intime est manifeste. Mais "il y a deux êtres en Musset : l'un enjoué et charmant, l'autre jaloux, irritable, excessif", note Pierre Salomon, un des plus fins biographes de George Sand. La romancière, comme la Princesse Cavalcanti dans Le Secrétaire intime, voudrait voir tolérés ses amis. La jalousie aboutit aux soupçons les plus insensés. Une femme peut présenter les apparences de la légèreté en demeurant irréprochable. Le Secrétaire intime est un jalon important de la pensée féministe de George Sand. Elle s'élève contre une jalousie tyrannique et injuste, qu'elle connaîtra à nouveau avec Chopin, modèle du Prince Karol de Lucrezia Fiorani. Le Secrétaire intime reflète la tonalité vénitienne, riche de passions, de musique et de sensualité. A la cour de Quintilia Cavalcanti, où se déploie le Bal entomologiste, et dans le personnage stendhalien de Saint-Julien, le "secrétaire intime", s'incarnent ainsi romanesquement les drames de l'amour et de la jalousie. Cette édition est présentée par Lucy Schartz, professeur de littérature française à l'université du Nord-Dakota, à Grand Forks. (Résumé quatrième de couverture, Le Secrétaire intime, éditions PUG, 2005).

Le Secrétaire intime ne tenait pas deux volumes in-8 entiers, trois autres titres courts de George Sand ont donc été placés à partir de la page 71 jusqu'à la fin. Metella tout d'abord, La marquise, puis enfin Lavinia. Ces écrits avaient été publiés l'année précédente dans la Revue des deux Mondes. C'est ici leur première parution en volume en librairie.

‎"Misérables hommes ! dit la marquise, vous ne comprenez rien à l'histoire du coeur !" George Sand, La Marquise (1834).

BON EXEMPLAIRE DE CETTE EDITION ORIGINALE DE GEORGE SAND EN CONDITION D’ÉPOQUE.

VENDU

mardi 10 mai 2011

Les Illuminés de Gérard de Nerval (1852). Edition originale rare et recherchée.



Gérard de NERVAL

LES ILLUMINÉS. Récits et portraits par Gérard de Nerval. Le roi de Bicêtre (Raoul Spifame) - Histoire de l'abbé de Bucquoy - Les confidences de Nicolas (Restif de la Bretonne) - Jacques Cazotte - Cagliostro - Quintus Aucler.

Paris, Victor Lecou, 1852. [Corbeil, typographie et stéréotypie de Crété / Angers, imprimerie de Cosnier et Lachèse].

1 volume in-18 (17,5 x 11,5 cm) de VII-354-(1) pages.

Reliure demi-chagrin rouge, dos lisse richement orné en long de fers dorés romantiques, plats de papier chagriné rouge (reliure de la fin du XIXe s. ou du début du XXe s., à l'imitation des reliures de l'époque romantique). Reliure très bien conservée. Intérieur assez frais avec assez peu de rousseurs, ordinairement fréquentes pour cette édition. Trace de mouillure angulaire aux premiers feuillets (sans gravité). Les couvertures du brochage n'ont pas été conservées.


ÉDITION ORIGINALE.

Les illuminés a été mis en vente en librairie au début du mois de mai 1852. Tous les textes avaient déjà paru dans la presse, à l'exception de l'introduction "La bibliothèque de mon oncle". C'est une galerie de mystiques et d'exaltés. La couverture (qui n'est pas conservée ici) porte comme sous-titre : Les illuminés, ou les précurseurs du socialisme." Le portrait de Rétif de la Bretonne occupe à lui seul les pages 77 à 242. La Révolution de Février 1848, toute proche encore au moment où Nerval écrit, venait de remettre en lumière ce curieux et audacieux écrivain, qui fut aussi un réformateur et un utopiste, annonciateur de Fourier et du communisme. Usant avec une totale liberté des textes autobiographiques laissés par son modèle, Nerval s’est appliqué à recomposer la vie de celui-ci, dans un portrait qui peut passer à beaucoup d’égards pour un Contre Nicolas, ou un Anti-Rétif. Compte moins ici le détail de la vérité historique que la réflexion à laquelle nous associe Nerval, sur la vie et sur l’art : « L’exemple de la vie privée et de la carrière littéraire de Rétif démontre que le génie n’existe pas plus sans le goût que le caractère sans la moralité. » (Gérard de Nerval, Les Confidences de Nicolas, Histoire d’une vie littéraire au XVIIIe siècle, édition établie et présentée par Michel Brix, Editions du Sandre, 2008.)

Le 26 janvier 1855, Gérard de Nerval est retrouvé pendu aux barreaux d'une grille qui fermait un égout de la rue de la Vieille-Lanterne (voie aujourd'hui disparue, qui était parallèle au quai de Gesvres et aboutissait place du Châtelet, le lieu de son suicide se trouverait probablement à l'emplacement du Théâtre de la Ville), pour « délier son âme dans la rue la plus noire qu’il pût trouver », selon la formule de Baudelaire. Ses amis émirent l'hypothèse d'un assassinat perpétré par des rôdeurs, au cours d'une de ses promenades habituelles dans des lieux mal famés, mais il s'est certainement suicidé. Toutefois le doute subsiste car il fut retrouvé avec son chapeau sur la tête alors qu'il aurait normalement dû tomber du fait de l'agitation provoquée par la strangulation. On retrouva une lettre dans laquelle il demandait 300 Francs, somme qui, selon lui, aurait suffi pour survivre durant l'hiver. La cérémonie funéraire eut lieu à la cathédrale Notre-Dame de Paris, cérémonie religieuse qui lui fut accordée malgré son suicide présumé du fait de son état mental. Théophile Gautier et Arsène Houssaye payèrent pour lui une concession au cimetière du Père-Lachaise.

TRÈS BON EXEMPLAIRE DE CE LIVRE EMBLÉMATIQUE DE L’ŒUVRE DE GÉRARD DE NERVAL.

VENDU

Le Faust et le Second Faust de Goëthe traduit par Gérard de Nerval (1840). Remise en vente de la troisième édition de 1840 sous la date de 1843.



GOËTHE - Traduction par Gérard de NERVAL (Gérard Labrunie)

GOËTHE. LES DEUX FAUST, BALLADES ET POESIES de Goëthe - Schiller - Burger - Klopstock - Schubart - Koerner - Uhland, etc. Traductions nouvelles par GÉRARD (de Nerval).

Paris, Librairie Charles Gosselin, 1843 [i.e. 1840]. [Imprimerie de la veuve Dondey-Dupré].

1 volume in-18 (18,5 x 12 cm), broché, de XXII-(1)-444 pages. Couvertures jaunes imprimées. Exemplaire en parfait état, à l'état de parution, les couvertures sont intactes, l'intérieur pratiquement sans rousseurs, non rogné. Chemise demi-maroquin rouge à grain long, dos orné, étui bordé (moderne à l'imitation). Parfait état.


NOUVELLE ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE DE CETTE TRADUCTION.

On lit au dos du volume qu'il s'agit de la troisième édition suivie du Second Faust et d'un choix de Ballades et Poésies des meilleurs auteurs allemands. En un seul volume, faisant partie de la Bibliothèque d'Elite de Charles Gosselin, bibliothèque dont on trouve les titres en vente en quatrième de couverture. La date mentionnée en quatrième de couverture est juillet 1842.

Gérard de Nerval traduit le Faust de Goëthe pour la première fois en 1828 (Paris, Dondey-Dupré Père et fils, in-18 de XII-312 pages). La deuxième édition de cette traduction date de 1835 chez la Veuve Dondey-Dupré (in-18 également). Cette édition est très différente de la première. La troisième édition de cette traduction date de 1840 chez Charles Gosselin et a la même collation que celle-ci datée pourtant 1843, à la fois sur la couverture et sur les titres. La troisième édition parait en juillet 1840, augmentée d'une préface et avec des fragments du Second Faust. C'est la version la plus complète.

L'édition datée 1843 que nous proposons ici, peu étudiée par les bibliographes, au point qu'elle n'est pratiquement répertoriée nulle part, semble être une remise en vente de la troisième édition de juillet 1840. " (c'est) le même texte avec les mêmes fautes que la traduction de 1840, sauf la date de la publication et l’adresse de la librairie sur la couverture, laquelle reste la même sur la page de tire que celle de 1840.). Seules les couvertures et le titre semblent avoir été changés pour la remise en vente.

Le Faust de 1840 par Gérard de Nerval, puisqu'il s'agit bien de cela ici, apporte la traduction du Second Faust et de nombreuses pièces de poésies de divers auteurs.

"Faust est une œuvre qui va du ciel à la terre, du possible à l'impossible, de la grossièreté à la délicatesse ; toutes les antithèses que le jeu d'une audacieuse imagination peut créer y sont réunies, aussi Monsieur Delacroix s'est senti là comme chez lui...". Goethe.

Gérard de Nerval considérait l'Allemagne comme "notre mère à tous". C'est le Faust de Goëthe de la traduction de Gérard de Nerval qui inspira l'opéra d'Hector Berlioz la Damnation de Faust.

Faust est un docteur qui depuis son plus jeune âge, rêve de posséder la connaissance universelle, le rêve de tous les hommes qui est celui de percer le secret des questions existentielles et les secrets de l'Univers. Il met tout en œuvre pour atteindre ses ambitions, mais n'y parvient pas. Il est au bord du suicide, car il pense avoir perdu son temps et sa vie quand Méphistophélès lui propose un pacte : il réalisera tous ses désirs en échange de son âme dès que Faust se dira satisfait et heureux. Le docteur Faust accepte. Faust est toujours insatisfait alors Mephisto lui fait rencontrer une jeune fille : Marguerite (Margarete ou Gretchen, le diminutif allemand). Faust tombe sincèrement amoureux de Gretchen. Marguerite est follement amoureuse de Faust (Marguerite au rouet/ le roi de Thulé). Au cours d'un après-midi, Faust demande à Marguerite de lui ouvrir la porte de sa chambre le soir. Pour cela, elle devra déposer un somnifère dans le potage de sa mère pour qu'elle n'entende rien. Contrairement à Faust, Marguerite est croyante, et elle n'acceptera de se marier qu'à la condition que Faust ait la foi. Elle lui pose la question, restée célèbre au sein de l'élite allemande : « Nun sag, wie hast du's mit der Religion ? », qui signifie : « Crois-tu en Dieu ? ». Faust évite de répondre à la question, car cela le gêne. Une Gretchenfrage est donc une question à laquelle on est gêné de répondre.

La mère de Marguerite meurt à cause du somnifère. Le frère de Gretchen rencontre Faust au moment où il saute par la fenêtre de la chambre de sa soeur. Il affronte Faust en duel pour laver l'honneur de la famille mais est tué par Faust avec l'aide de Méphistophélès. Faust doit donc fuir la ville et laisse Gretchen seule au monde, enceinte et cible des ragots de la ville. Elle aura un enfant qu'elle ira noyer. Elle est emprisonnée et condamnée à mort pour infanticide. Faust l'apprend, s'indigne et voudrait la sauver mais elle ne veut plus le suivre. Méphistophélès emmène Faust hors de la prison de Gretchen en disant « elle est jugée » (sie ist gerichtet) mais une voix du ciel dit « elle est sauvée » (sie ist gerettet). À la fin du second Faust, Méphistophélès veut prendre l'âme de Faust. Mais celui-ci n'est pas damné mais sauvé de l'enfer grâce aux prières de Marguerite. Le dernier vers de cette deuxième partie de Faust conclut « l'éternel féminin nous élève » (das Ewig-Weibliche zieht uns hinan).

Le 26 janvier 1855, Gérard de Nerval est retrouvé pendu aux barreaux d'une grille qui fermait un égout de la rue de la Vieille-Lanterne (voie aujourd'hui disparue, qui était parallèle au quai de Gesvres et aboutissait place du Châtelet, le lieu de son suicide se trouverait probablement à l'emplacement du Théâtre de la Ville), pour « délier son âme dans la rue la plus noire qu’il pût trouver », selon la formule de Baudelaire. Ses amis émirent l'hypothèse d'un assassinat perpétré par des rôdeurs, au cours d'une de ses promenades habituelles dans des lieux mal famés, mais il s'est certainement suicidé. Toutefois le doute subsiste car il fut retrouvé avec son chapeau sur la tête alors qu'il aurait normalement dû tomber du fait de l'agitation provoquée par la strangulation. On retrouva une lettre dans laquelle il demandait 300 Francs, somme qui, selon lui, aurait suffi pour survivre durant l'hiver. La cérémonie funéraire eut lieu à la cathédrale Notre-Dame de Paris, cérémonie religieuse qui lui fut accordée malgré son suicide présumé du fait de son état mental. Théophile Gautier et Arsène Houssaye payèrent pour lui une concession au cimetière du Père-Lachaise.

TRÈS RARE EXEMPLAIRE A L’ÉTAT DE PARUTION DE LA RARE REMISE EN VENTE DE LA TROISIÈME EDITION DE 1840 SOUS LA DATE DE 1843.

VENDU

La Gloire de Don Ramire d'Enrique Larreta traduit de l'espagnol en français par Remy de Gourmont (1910). 1/100 ex. sur Hollande. Broché.



Enrique LARRETA / Traduit de l'espagnol par REMY DE GOURMONT.

LA GLOIRE DE DON RAMIRE. Une vie au temps de Philippe II, traduit de l'espagnol par Remy de Gourmont.

Paris, Mercure de France, 1910. [Tours, imprimerie E. Arrault et Cie.]

1 fort volume in-12 (20 x 17 cm), broché à toutes marges, 453 pages. Dos du brochae intact et non passé, plats de couvertures en excellent état, quelques bords de grandes marges teintés. Le premier cahier est détaché (ficelle cassée), sinon parfait état.

ÉDITION ORIGINALE. UN DES 100 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE HOLLANDE (avec 30 ex. sur papier Japon.)

Cette traduction est annoncée dans le Mercure de France du 16 mai 1910, p. 383.

Le tempérament moresque très ardent en soi et disposé pour les sensualités et pour les expansions illimitées du sérail, devait aboutir à une véhémente explosion quand il se vit étouffé parmi une race austère et aux mœurs monogames. De là probablement, cette féroce guerre au péché charnel qui caractérisa pendant des siècles l'Eglise espagnole. Et à cause de cela l'Espagne est la patrie de Tenorio, qui était peut-être un métis de More, comme le Don Ramire, de Larreta (Remy de Gourmont, Pensées inédites).

"Dès les premières pages, on comprend l'extrême plaisir qu'un écrivain tel que M. Rémy de Gourmont a pu goûter à la traduction, dans sa belle langue, de la Gloire de Don Ramire. Ce livre d'Enrique Larrêta est, en effet, une évocation d'art d'un très grand mérite : elle est somptueuse et riche, variée, émouvante troublante, d'une forme très belle, et qui fait penser à nos œuvres les plus célèbres du même genre, presque à Flaubert. C'est au temps violent de Philippe II. Don Ramire porte dans son sang toute la frénésie trouble de l'époque. Il est fils d'une chrétienne et d'un Maure. Il aspire pareillement à la volupté et au sacrifice, et les fluctuations de sa jeunesse passionnée, du désir farouche à la foi fanatique, sont le thème éclatant du livre. C'est en se dévouant à la cause sacrée, pour remplir, une mission qu'il croit divine, qu'il se lie d'une ardeur trop humaine avec Aissa la Mauresque. Le récit de cette aventure avec l'exquise et mystérieuse fille est parmi les. plus plastiques que je connaisse. Puis, l'ayant abandonnée et même trahie comme renégate devant l'Inquisition, il assiste, lorsqu'elle est brûlée vive, à sa mort héroïque et muette : admirable tableau que cet autodafé... Sans doute est-il difficile de juger en lui-même le livre d'Enrique Larrêta : il faut le prendre comme nous l'a donné le traducteur. Pour une fois, il est fort possible que le traducteur ait embelli. Rémy de Gourmont est un des plus purs écrivains de cette époque, et, s'il n'est pas connu de tous, il est apprécié des meilleurs : il connaît la langue comme Anatole France. Il est aussi un artiste qui, visiblement s'est épris du caractère esthétique de l'œuvre à laquelle il a prêté la parure de son esprit et de son goût. La Gloire de Don Ramire est un roman espagnol : c'est surtout un très beau livre de Rémy de Gourmont." Gaston Rageot, « Revue des livres. Littérature étrangère : La Gloire de Don Ramire, par Enrique Larrêta », Les Annales politiques et littéraires, 10 juillet 1910, p. 30

TRÈS BON EXEMPLAIRE TEL QUE PARU EN LIBRAIRIE DU TIRAGE A 100 EXEMPLAIRES SUR HOLLANDE.

Prix : 275 euros

Une Vie de Guy de Maupassant (1901). Edition illustrée par A. Leroux. Un des 70 exemplaires sur papier de Chine.



Guy de MAUPASSANT


UNE VIE. Illustrations de A. Leroux. Gravures sur bois de G. Lemoine.

Paris, Société d'éditions littéraires et artistiques, Librairie Paul Ollendorff, 1901. [Evreux, Imprimerie de Charles Hérissey].

1 volume in-8 (25,5 x 16,5 cm), broché sous couverture rempliée, illustrée en couleurs, de (4)-335-(2) pages. Rousseurs, la plupart sur la tranche et dans les marges, quelques unes sur la page de titre, dos du brochage fendu (néanmoins solide).


UN DES 70 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE CHINE (avec 30 ex. sur Japon et 25 exemplaires sur papier vélin - ces exemplaires ont été souscrits par Mme veuve Melet, libraire, 44, Galerie Vivienne, Paris.)

Une vie est le premier roman de Guy de Maupassant, publié en 1883, qui présente un tableau de la condition féminine au XIXe siècle. Une vie rapporte les événements affectant le destin de Jeanne. Cette histoire nous montre en détail les étapes successives de la déchéance de cette jeune aristocrate entre 1819 et 1848. Tout s'effrite peu à peu, dans cet univers sans espoir. Une vision pessimiste, du monde et d'une société marquée par le Code civil et l'inégalité des sexes. Une réflexion sur la marche de l'Histoire qui s'inscrit dans la lignée de fictions historiques, très répandues au XIXe siècle. 25.000 exemplaires seront vendus en moins d'un an.

Léon Tolstoï en personne, dira à propos de ce roman : « C'est le plus grand chef d'œuvre de la littérature française, après Les Misérables ».

Référence : Carteret, IV-p.272 "Très rare et intéressante publication".

BON EXEMPLAIRE DE CE TIRAGE RARE SUR PAPIER DE CHINE. JOLIE ÉDITION ILLUSTRÉE PAR A. LEROUX.

VENDU

lundi 9 mai 2011

La Maison Tellier de Guy de Maupassant (1899). Un des 40 exemplaires sur Chine avec un dessin original.



Guy de MAUPASSANT

LA MAISON TELLIER. Les tombales - Sur l'eau - Histoire d'une fille de ferme - En famille - La papa Simon - Une partie de campagne - Au printemps - La femme de Paul. 80 compositions de René Lelong gravées sur bois par G. Lemoine.

Paris, Paul Ollendorff, libraire-éditeur, imprimé pour la librairie Bernoux et Cumin à Lyon, 1899.

1 volume grand in-8 (27,5 x 19,5 cm) de (6)-267-(2) pages, broché sous couverture imprimée vert d'eau, titre imprimé en noir et bleu sur le premier plat, avec vignette en sépia, gravure sur bois tirée en noir au second plat. Très bon état, très frais, quelques rousseurs sur les tranches et dans les marges de quelques feuillets, non rogné.

NOUVELLE ÉDITION ILLUSTRÉE.

Aquarelle originale et gouache sur papier Japon par René Lelong,
ayant servi pour la nouvelle intitulée "Au printemps" (p. 229).


UN DES 40 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE CHINE. CELUI-CI ACCOMPAGNÉ D'UNE AQUARELLE ORIGINALE SUR PAPIER JAPON PAR RENÉ LELONG, MAIS SANS LE TIRAGE A PART DES BOIS, SUR CHINE, AVEC REMARQUES.

La Maison Tellier, nouvelle qui ouvre ce recueil de Guy de Maupassant, a été publiée pour la première fois en 1881. Se situant dans la continuité des récits sur la prostitution, elle constitue la nouvelle réaliste de Maupassant la plus célèbre après Boule de suif. D’ailleurs, Guy écrivait à sa mère : « C’est au moins égal à Boule de suif, sinon supérieur ». La maison close de province, tenue par Madame Tellier, est « fermée pour cause de première communion » au grand dam des habitués. Après un périple en chemin de fer, les pensionnaires assistent à la cérémonie et sont émues par Constance, nièce de Madame Tellier, et l’ambiance de l’église ...

Guy de Maupassant, en grand habitué des maisons closes, dépeint avec force ce milieu particulier des filles de joie. En juillet 1877, Maupassant écrit à Tourguenieff qu'en trois jours, il a "tiré 19 coups". Pierre Boborikine (autre écrivain russe) rapporte de son côté que l'auteur de La Maison Tellier a démontré sa virilité devant lui six fois de suite, suivies de trois autres avec une seconde partenaire dans une chambre voisine. La Maison Tellier est justement dédié à Yvan Tourguenieff.

BEL EXEMPLAIRE, A L’ÉTAT DE PARUTION, SUR PAPIER DE CHINE ET AVEC UNE AQUARELLE ORIGINALE.

VENDU

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