Anatole FRANCE
L'ÎLE DES PINGOUINS.
Paris, Calmann-Lévy, s.d. (1908).
1 volume in-12 (20 x 12,5 cm) de (4)-XV-419 pages.
Reliure plein maroquin brun chocolat, dos à nerfs, auteur et titre dorés, double-filet doré sur les coupes, encadrement intérieur de maroquin décoré de filets et fleurons dorés, doublures et gardes de papier décoré, tranches dorées sur témoins, exemplaire relié sur brochure, couvertures et dos du brochage conservés (reliure signée YSEUX succr. de THIERRY-SIMIER). Exemplaire à l'état proche du neuf, dos légèrement insolé. Étui bordé. Intérieur immaculé.
ÉDITION ORIGINALE. UN DES 125 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE HOLLANDE, SEUL GRAND PAPIER.
L’Île des Pingouins a été qualifiée de « chronique bouffonne de la France » par Marie-Claire Bancquart. Il s’agit d’une histoire parodique de la France constituée de nombreuses allusions à l’histoire contemporaine. Maël, un saint homme, aborde une île des mers hyperboréennes où l’a poussé une tempête. Trompé par sa mauvaise vue, Maël baptise des pingouins qu’il a pris pour des hommes. Dieu, après avoir consulté les docteurs de l’Église pour résoudre le problème théologique de savoir si les Pingouins baptisés sont de ce fait des créatures de Dieu, décide de transformer les pingouins en hommes. France décrit alors leur histoire, les origines, les temps anciens, le Moyen Age, la Renaissance, les temps modernes et les temps futurs. Reflet de l’histoire de la France, l’histoire des Pingouins n’est qu’une « suite de misères, de crimes et de folies. Cela est vrai de la nation pingouine comme de toutes les nations. » L’affaire des quatre-vingt mille bottes de foin est ainsi une parodie de l’affaire Dreyfus. L’Histoire future décrit le monde contemporain et sa fuite en avant, un monde « où le goût s’était perdu des jolies formes et des toilettes brillantes », où règne « une laideur immense et régulière »… La condition humaine alterne alors entre constructions démesurées, destructions et régressions : « On ne trouvait jamais les maisons assez hautes... Quinze millions d’hommes travaillaient dans la ville géante... » C’est l’histoire sans fin, cycle infernal qui, pour France, rend improbable l’idée d’une société future meilleure.
« Le lecteur n'aime pas à être surpris. Il ne cherche jamais dans l'histoire que les sottises qu'il sait déjà. Si vous essayez de l'instruire, vous ne ferez que l'humilier et le fâcher. Ne tentez pas l'éclairer, il criera que vous insultez à ses croyances (... ) Un historien original est l'objet de la défiance, du mépris et du dégoût universel. » (L'Île des pingouins, préface).
Provenance : Ex libris JLR (?).
TRÈS BEL EXEMPLAIRE, PARFAITEMENT ÉTABLI PAR YSEUX.
VENDU
Paris, Calmann-Lévy, s.d. (1908).
1 volume in-12 (20 x 12,5 cm) de (4)-XV-419 pages.
Reliure plein maroquin brun chocolat, dos à nerfs, auteur et titre dorés, double-filet doré sur les coupes, encadrement intérieur de maroquin décoré de filets et fleurons dorés, doublures et gardes de papier décoré, tranches dorées sur témoins, exemplaire relié sur brochure, couvertures et dos du brochage conservés (reliure signée YSEUX succr. de THIERRY-SIMIER). Exemplaire à l'état proche du neuf, dos légèrement insolé. Étui bordé. Intérieur immaculé.
ÉDITION ORIGINALE. UN DES 125 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE HOLLANDE, SEUL GRAND PAPIER.
L’Île des Pingouins a été qualifiée de « chronique bouffonne de la France » par Marie-Claire Bancquart. Il s’agit d’une histoire parodique de la France constituée de nombreuses allusions à l’histoire contemporaine. Maël, un saint homme, aborde une île des mers hyperboréennes où l’a poussé une tempête. Trompé par sa mauvaise vue, Maël baptise des pingouins qu’il a pris pour des hommes. Dieu, après avoir consulté les docteurs de l’Église pour résoudre le problème théologique de savoir si les Pingouins baptisés sont de ce fait des créatures de Dieu, décide de transformer les pingouins en hommes. France décrit alors leur histoire, les origines, les temps anciens, le Moyen Age, la Renaissance, les temps modernes et les temps futurs. Reflet de l’histoire de la France, l’histoire des Pingouins n’est qu’une « suite de misères, de crimes et de folies. Cela est vrai de la nation pingouine comme de toutes les nations. » L’affaire des quatre-vingt mille bottes de foin est ainsi une parodie de l’affaire Dreyfus. L’Histoire future décrit le monde contemporain et sa fuite en avant, un monde « où le goût s’était perdu des jolies formes et des toilettes brillantes », où règne « une laideur immense et régulière »… La condition humaine alterne alors entre constructions démesurées, destructions et régressions : « On ne trouvait jamais les maisons assez hautes... Quinze millions d’hommes travaillaient dans la ville géante... » C’est l’histoire sans fin, cycle infernal qui, pour France, rend improbable l’idée d’une société future meilleure.
« Le lecteur n'aime pas à être surpris. Il ne cherche jamais dans l'histoire que les sottises qu'il sait déjà. Si vous essayez de l'instruire, vous ne ferez que l'humilier et le fâcher. Ne tentez pas l'éclairer, il criera que vous insultez à ses croyances (... ) Un historien original est l'objet de la défiance, du mépris et du dégoût universel. » (L'Île des pingouins, préface).
Provenance : Ex libris JLR (?).
TRÈS BEL EXEMPLAIRE, PARFAITEMENT ÉTABLI PAR YSEUX.
VENDU