jeudi 21 octobre 2010

Les disgrâces des amants (1692) par M. le Chevalier Louis de Mailly. Rare à l'état broché non rogné.



ANONYME [Le Chevalier Louis de MAILLY] et parfois aussi au Chevalier de MÉRÉ.

LES DISGRÂCES DES AMANTS.

Suivant la copie imprimée, A Paris, 1692.

1 volume petit in-12 broché (13,5 x 8,5 cm) de 1 frontispice gravé à l’eau-forte signé Van den Avele ; 7 feuillets non chiffrés (titre à la sphère, épître à Monseigneur de La Feuillade, avertissement, table) ; 171-(5) pages. Les dernières pages non chiffrées sont occupées par le privilège (intégral).

Exemplaire non rogné, à toutes marges (rare pour un livre de cette époque). Recouvert d’un papier marbré du XVIIIe siècle (couverture factice). Intérieur frais, sans rousseurs.

CONTREFAÇON HOLLANDAISE.

Cet ouvrage a été achevé d’imprimer le 7 août 1690 pour la première fois (Gabriel Quinet, Paris). L’auteur est indiqué à la fin de l’épître par les lettres L.C.D.M. et on lit dans le privilège qu’il s’agit du Chevalier de M… Louis de Mailly (1657-1724) était bâtard de cette maison et filleul de Louis XIV. On lui doit la Rome galante, Les Disgrâces des amants, la Vie d'Adam, les Aventures secrètes et plaisantes, l’Éloge de la chasse, etc. C’est également un auteur reconnu pour les quelques vingt-cinq contes de fées qu’il a laissé. Les disgrâces des amants est une nouvelle galante en prose entrecoupée de billets et de lettres, ce qui la fait entrer dans le genre épistolaire. On trouve aux pages 37 à 43 une série de XXXIV maximes ou sentences contre l’amour : « L’amour est le faible des jeunes gens, le vice des hommes plus avancés en âge, et la honte des vieillards. » Certains bibliographes, se fondant probablement sur les initiales de l’épître, donnent cet ouvrage au Chevalier de Méré (in The Motif of Renunciation of Love in the Seventeenth Century French Novel by Jeannine Sassus, Catholic University of America Press, 1963).

BON EXEMPLAIRE DE CET OUVRAGE PEU COMMUN.

VENDU

lundi 18 octobre 2010

La logique des amants ou l'amour logicien (1669). Séduisant exemplaire relié par Devauchelle d'un petit livre curieux et rare.



[François de CALLIERES]

LE LOGIQUE DES AMANS OU L'AMOUR LOGICIEN. Par Monsieur de Caillières, le fils.

Suivant la copie imprimée, A Paris, 1669. [Amsterdam ?]

1 volume in-12 (12,5 x 7,5 cm) de (12)-118 pages. Frontispice gravé.

Reliure plein maroquin rouge à petit grain, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, double-filet doré en encadrement des plats, roulette intérieure dorée, doublures et gardes de papier marbré, tranches dorées (reliure pastiche du XXe siècle dans le goût des reliures du XVIIe siècle, signée DEVAUCHELLE). Reliure en excellent état, très fraîche. Intérieur frais, exemplaire un peu court de marges. Bien complet du frontispice à l'eau-forte. Erreur de pagination aux premiers feuillets, collationné complet.


NOUVELLE ÉDITION.

La première édition de ce petit ouvrage curieux a paru à Paris chez Jolly en 1668. L'auteur annonce son but : "rendre l'étude de la logique plus agréable". Vaste prétexte pour utiliser le vocabulaire et les règles de la logique aristotélicienne. François de Caillières, né en Normandie en 1645, où son père occupe le poste de gouverneur, est lui-même diplomate. La logique des amants est son premier ouvrage. Il poursuit à partir des années 1670 sa carrière de négociateur et ne retournera aux lettres qu'à partie des années 1678-1680. Il avait été reçu à l'Académie française en 1689 et mourut en 1717. On trouve dans cet ouvrage les chapitres : L'amour à ses discipies ; des conceptions amoureuses ; de la passion ; etc.

Référence : Gay, Bibliographie des ouvrages relatifs à l'amour et aux femmes..., col. 359 (seconde édition, 1864).

Provenance : Exemplaire de la bibliothèque Bruno Monnier, avec son ex libris gravé or sur cuir vert.

SÉDUISANT EXEMPLAIRE, FINEMENT RELIE PAR DEVAUCHELLE, D'UN PETIT LIVRE RARE.

VENDU

jeudi 7 octobre 2010

Le Traité complet sur les pépinières d'Etienne Calvel (1803). De la culture des arbres, des greffes et des semis. Rare édition originale.



Étienne CALVEL

TRAITÉ COMPLET SUR LES PÉPINIÈRES tant pour les arbres fruitiers et forestiers, que pour les arbrisseaux et les arbustes d'ornement. Avec des instructions pour faire les semis de toutes les espèces, les marcottes, les boutures, préparer le terrain, mettre le plant en pépinière, le conduire, le greffer, élever les arbres, les diriger, les déplanter et les transplanter, de la manière la plus utile et la plus économique. Gros volume in-12, avec plusieurs figures, par Etienne Calvel, ci-devant membre de plusieurs académies, sociétés littéraires et d'agriculture.

A Paris, chez l'auteur, André, Le Normand et Desenne, An XI - 1803.

1 volume in-12 (18 x 10 cm) de (6)-374 pages. 2 planches hors texte dépliantes.

Reliure cartonnée à la bradel, plein papier glacé bleu nuit (reliure postérieure du début du XIXe siècle). Reliure frottée avec de petits manques et usures par endroits, néanmoins très solide. Titre doré au dos, filets dorés. Intérieur frais. Relié sur brochure.


ÉDITION ORIGINALE.

On trouve placé en tête de l'ouvrage une lettre de l'auteur au citoyen Chaptal, alors tout juste nommé ministre de l'intérieur par Napoléon Bonaparte. La première planche montre 13 figures tandis que la seconde en contient 11, montrant des techniques de greffe.

Cette première édition est rare. C'est un traité important sur le sujet.

BON EXEMPLAIRE.

VENDU

Le jardinier solitaire ou entretiens sur le jardinage (1738). Le jardinage en plein essor au XVIIIe siècle.



[François GENTIL]
LE JARDINIER SOLITAIRE ou dialogues entre un curieux & un jardinier solitaire. Contenant la méthode de faire & de cultiver un jardin fruitier & potager ; & plusieurs expériences nouvelles. Avec des réflexions sur la culture des arbres. Septième édition, augmentée de plusieurs chapitres, dont il est fait mention à la fin de préface.

A Paris, du fonds de Rigaud, directeur de l'imprimerie royale, 1738.

1 volume in-12 (18 x 10,5 cm) de XVII-(7)440-(4) pages. 1 planche hors texte dépliante.

Reliure cartonnée à la bradel, plein papier glacé bleu nuit (reliure postérieure du début du XIXe siècle). Reliure frottée avec de petits manques et usures par endroits, néanmoins très solide. Titre doré au dos, filets dorés. Intérieur frais. Relié sur brochure.
NOUVELLE ÉDITION.

Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1704 et a été de nombreuses fois réimprimé depuis au cours du XVIIIe siècle. François Gentil était frère chartreux, sous la forme d'un dialogue entre un jardinier et un novice dans cet art qu'est le jardinage, l'auteur explique de nombreuses techniques et cultures intéressantes. "En 1704, le frere Francois Le Gentil de la chartreuse de Vauvert publiait un petit traite de jardinage intitule 'Le Jardinier solitaire'. En ce debut du XVIIIe siecle la science du jardinage et l'arboriculture sont en plein essor, et les chartreux sont a la pointe dans ce domaine. Ils constituent alors une pepiniere reputee dans la France entiere et dans tout le monde occidental" (notice de l'edition commentee parue en 2004 aux editions Glenat).
TRÈS BON EXEMPLAIRE.
VENDU

mercredi 6 octobre 2010

L'Albert moderne ou nouveaux secrets, par Alletz (1772). Véritable petite encyclopédie des trucs et astuces de la vie à la campagne. Bel exemplaire.



Pons Augustin ALLETZ

L'ALBERT MODERNE OU NOUVEAUX SECRETS ÉPROUVÉS ET LICITES RECUEILLIS D'APRÈS LES DÉCOUVERTES LES PLUS RÉCENTES ; Les uns ayant pour objet de remédier à un grand nombre d'accidents qui intéressent la santé ; Les autres, quantité de choses utiles à savoir pour les différents besoins de la vie : D'autres enfin, tout ce qui concerne le pur agrément, tant aux champs qu'à la ville. Le tout divisé en trois parties, & rangé par ordre alphabétique. Troisième édition augmentée de plusieurs secrets nouveaux.

A Paris, chez la Veuve Duchesne, 1772.

1 volume in-12 (17 x 10,5 cm) de VIII-351 pages.

Reliure pleine basane fauve, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, tranches rouges (reliure de l'époque). Reliure en très bon état avec seulement quelques salissures et épidermures superficielles, un coin légèrement émoussé, intérieur frais.


NOUVELLE ÉDITION.

L'auteur de cette célèbre compilation de recettes en tous genres est Pons Augustin Alletz (1703-1785). Originaire de Montpellier, il débuta dans les ordres chez les frères de l'Oratoire pour se diriger ensuite vers le barreau. Il exerça la profession d'avocat sur la ville de Montpellier. Finalement il abandonna sa charge pour se consacrer entièrement à l'écriture.

Dans la préface, Alletz précise : « Nous avons donné à cet ouvrage le nom d’Albert Moderne, par opposition à un livre fort connu et déjà ancien, divisé en deux parties, dont l’une porte le titre de Secrets d’Albert le Grand, et l’autre celui de Petit Albert. » "C’est un excellent manuel de vie pratique rédigé sous forme de dictionnaire […] Nombreuses recettes de cuisine : étrange confiture de carottes, […], vin, vinaigre, […], moyen de cuire la volaille sans broche ni feu (intéressante pour les militaires en campagne) […]." (Gérard Oberlé).

La première partie de l'Albert moderne contient des conseils et des recettes aussi diverses : contre les piqures d'abeille, les accouchements laborieux, les coups de soleil, les maux de dents, les fièvres, la mauvaise haleine, les hémorroïdes, la migraine, les morsures de vipère, les panaris, la rage, les poux, les rides du visage, la petite vérole, etc. La seconde partie traite entre autres : des confitures de carottes, des champignons, du chanvre, des chevaux, du cirage des chaussures, de la manière de faire une bonne crème au chocolat, fabriquer de l'encre, des fosses d'aisance, du moyen de conserver les fruits, la recette de la gelée de viande, du lard, du jambon, des légumes, des loups, du moyen pour les riches et les seigneurs des terres de pourvoir à la subsistance des pauvres dans un temps de famine, des puces, des rats et des souris, du vin, etc. La troisième partie enfin concerne l'agrément : des liqueurs, des glaces et des crèmes, du ratafia, des fleurs et des rosiers en particulier, fabriquer des couleurs pour la peinture, attraper les corbeaux et chasser les geais, etc.

Il s'agit ici d'une véritable petite encyclopédie de la vie à la campagne et des astuces pour bien s'en sortir... si l'on savait lire... La première édition de ce livre date de 1768.

Ce livre, s'il n'est pas rare, est toujours recherché lorsqu'il est comme ici bien conservé dans sa reliure de l'époque.

Référence : Caillet I, 192.

BEL EXEMPLAIRE DE CE CÉLÈBRE VADE MECUM DE LA VIE RUSTIQUE AU XVIIIe SIÈCLE.

VENDU

Le plus important traité sur la culture des légumes au XVIIIe siècle, par M. de Combes (1770). Nouvelle édition. Reliure de l'époque.



[Monsieur de COMBES ou plutôt de COMBLES]

L'ÉCOLE DU JARDIN POTAGER, qui comprend la description exacte de toutes les plantes potagères ; les qualités de terre, les situations & les climats qui leur sont propres ; la culture qu'elles demandent ; leurs propriétés pour la vie, & les vertus pour la santé ; les différents moyens de les multiplier ; les temps de recueillir les graines ; leur durée, etc. La minière de dresser & de conduire les couches, & d'élever des champignons en toute saison, etc. Par l'auteur du Traité de la culture des pêchers. Nouvelle édition.

A Paris, chez Ant. Boudet et P. A. Le Prieur, 1770.

2 tomes en 1 fort volume grand in-12 (17,5 x 10,5 cm) de (8)-493-(2) et (2)-366-(10) pages.

Reliure plein veau brun, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, pièce de titre de maroquin rouge, double-filet à froid en encadrement des plats, tranches rouges (reliure de l'époque). Reliure légèrement frottée en très bon état. Intérieur frais. Il n'y a pas de faux-titre pour le deuxième tome.


NOUVELLE ÉDITION.

Contrairement à ce qui est annoncé sur le titre du premier tome, ces deux volumes ne contiennes pas le Traité de la culture des pêchers. D'ailleurs cette mention n'a pas été reprise sur le titre du second tome. Il existe une autre édition avec le même nom d'éditeur et à la même date mais avec une pagination différente, un frontispice gravé et des vignettes à l'eau-forte sur les titres.

Cet imposant volume contient à peu près tout ce qu'il est nécessaire de savoir pour tenir parfaitement un jardin d'envergure selon les critères et les codes du jardinage au milieu du XVIIIe siècle.

"M. de Combes a beaucoup renchéri sur La Quintinie ; pour la culture des légumes, qu'il a plus étendue & qu'il a décrite avec plus d'ordre & d'élégance dans l'École du potager." (De la Bretonnerie, L'école du jardin fruitier, 1784).

On ignore à peu près tout de ce M. de Combles ou de Combes. On sait qu'il naquit à Lyon d'une famille noble, on ne sait ni où ni quand il est mort. Il s'est d'abord fait connaître par son Traité de la culture des pêchers (1749) et la même année par son École du jardin potager, tous deux parus sous le voile de l'anonyme. L'ouvrage commence par un chapitre intitulé "Utilité du jardin potager".

"La culture potagère, cette branche si importante de l'Horticulture actuelle, n'occupe qu'une place insignifiante dans l'ancienne littérature horticole. La plupart des ouvrages sur les légumes sont tout à fait modernes. (...) L'École du jardin potager, Paris, 1749, 2 vol. in-12 (par De Combes) est à peu près le seul ouvrage ancien et spécial sur la culture potagère que nous aurons à citer. Les éditions suivantes portent le nom de l'auteur écrit à tort De Combles par les éditeurs." (Georges Gibault, Étude sur la bibliographie et la littérature horticoles anciennes, p. 28.)

Choux, salades, radis, asperges, carottes, citrouilles, coriandre, cresson, haricots, melons, et autres légumes oubliés ou redécouverts aujourd'hui, tous sont étudiés par le détail et offrent au jardinier d'aujourd'hui un véritable outil de travail des plus intéressants. On trouve à la fin une table des maladies qui peuvent être guéries ou soulagées par l'usage des plantes potagères.

Référence : Georges Gibault, Étude sur la bibliographie et la littérature horticoles anciennes, p. 28.

BEL EXEMPLAIRE DE CET IMPORTANT TRAITÉ DE LA CULTURE DES LÉGUMES AU XVIIIe SIÈCLE.

VENDU

mardi 5 octobre 2010

La Monarchie des Solipses par Melchior Inchofer (1721). Première traduction française de cette célèbre satire de la compagnie des Jésuites.



Melchior INCHOFER et Pierre RESTAUT (traducteur)

LA MONARCHIE DES SOLIPSES traduite de l'original latin de Melchior Inchofer Jésuite. Avec des remarques.

A Amsterdam, sans nom, 1721.

1 volume in-12 (17 x 10,5 cm) de LX-(8)-407 pages.

Reliure pleine basane marron, dos à dos orné aux petits fers dorés, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées rouges (reliure de l'époque). Quelques légers frottements et épidermures superficielles à la reliure, petite manque à l'extrémité de la coiffe supérieure, deux coins légèrement usés, intérieur frais.


PREMIÈRE ÉDITION FRANÇAISE.

Cette première traduction française est de Pierre Restaut. L'édition originale latine, attribuée traditionnellement à Melchior Inchofer, avait paru à Venise en 1645. Il s'agit là d'une utopie et d'un pamphlet dénonçant la société des Jésuites. Les Solipses (dérivé du latin soli ipsi, autrement dit égoïstes), autrement dit les Jésuites, ne pensent qu'à eux. C'est un livre précieux qui renferme de nombreuses informations sur l'organisation et les ressources des Jésuites. On a aussi attribué cet ouvrage à Jules-Clément Scotti, jésuite italien (1602-1669) qui fit paraître cet ouvrage à Venise en 1645, année de sa sortie de l'ordre des Jésuites.

La Monarchie des Solipses est divisée en 21 chapitres dans lesquels l'auteur examine successivement la forme du gouvernement des jésuites, la façon insinuante dont ils se recrutent, les fables dont ils entourent leur origine et leur histoire, le goût qu'ils ont pour les nouveautés, leurs collèges, leurs études, leurs mœurs, leurs lois, leurs jugements, leurs assemblées, les missions étrangères, leurs revenus et leurs guerres. On trouve à la fin plusieurs pièces supplémentaires : "Extrait du livre intitulé, le jésuite sur l'échafaud, Duquel il est parlé ci-devant vers la fin de la préface" ; "Requetes présentées à N.S.P. le pape Clément VIII par différentes provinces de la Société." ; "Instructions aux Princes sur la manière dont se gouvernent les jésuites." et enfin "Extrait du Traité des Choses qui sont dignes d'amandement en la Compagnie des Jésuites par le P. M. Mariana.".

Références : Caillet, 10067 ; Versins, 884 b ; Brunet II, 291 ; Barbier III, 333 ; Marquis du Rouvre, Analectabiblion, II, p. 224.

BEL EXEMPLAIRE EN CONDITION D'ÉPOQUE.

VENDU

lundi 4 octobre 2010

Mémoires du seigneur de Joinville et la vie de Saint Louis (1666). Superbe exemplaire en maroquin à dentelle de l'époque. Condition des plus rares.



Jean de JOINVILLE

MÉMOIRES DE JEAN SIRE SEIGNEUR DE JOINVILLE, SOUS LE RÈGNE DE SAINT LOUIS ROI DE FRANCE. Avec la généalogie de la Maison de Bourbon.

A Paris, chez François Mauger, 1666.

1 volume in-12 (14 x 8,5 cm) de (24)-299 pages.

Reliure plein maroquin vieux rouge, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, plats décorés d'un jeu de roulettes dorées en encadrement, roulette dorée sur les coupes, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier en couleurs et à fond doré dit papier de Augsbourg, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque). Jolie reliure restée très fraîche avec d'infimes traces de frottements sans gravité, intérieur en bon état, la première garde blanche manque, papier un peu teinté, la page de titre présente une découpure dans sa partie basse en marge extérieure avec une légère atteinte au fleuron de titre et à l'adresse, tampon ex libris sur le titre et répété au dernier feuillet. Petites galeries de vers en marge extérieure des derniers feuillets avec petites réparations sommaires anciennes.


NOUVELLE EDITION.

Ces mémoires sont une compilation de l'histoire de Saint-Louis et des Mémoires de Joinville. Une partie des exemplaires portent l'adresse de Jacques Cottin à la place de François Mauger.

Fils de Simon de Joinville et de Béatrice d'Auxonne, fille de Étienne III d'Auxonne, il appartenait à une famille de la haute noblesse champenoise. Il reçut une éducation de jeune noble à la cour de Thibaut IV, comte de Champagne : lecture, écriture, rudiments de latin. À la mort de son père, il devint sénéchal de Champagne (et fut donc attaché à la personne de Thibaut IV). C'était un homme très pieux et soucieux de bien administrer sa région. En 1241, il accompagne son seigneur, Thibaud IV de Champagne, à la cour du roi de France, Louis IX (futur Saint Louis). En 1244, lorsque celui-ci organisa la septième croisade, Joinville décida de se joindre aux chevaliers chrétiens tout comme son père l’avait fait 35 ans plus tôt contre les Albigeois. Lors de la croisade, Joinville se mit au service du roi et devint son conseiller et son confident. En 1250, quand le roi et ses troupes furent capturés par les mamelouks à Mansourah, Joinville, parmi les captifs, participa aux négociations et à la collecte de la rançon. Joinville se rapprocha probablement encore du roi dans les moments difficiles qui suivirent l’échec de la croisade (mort de son frère Robert, mal entouré par les autres seigneurs...). C’est Joinville qui conseilla au roi de rester en Terre sainte au lieu de rentrer immédiatement en France comme l'y poussaient les autres seigneurs ; le roi suivit l’avis de Joinville. Pendant les quatre années suivantes, passées en Terre sainte, Joinville fut le conseiller très écouté du roi. Celui-ci s’amusait des emportements, de la naïveté et des faiblesses de Joinville, et il le reprenait parfois, mais il savait qu’il pouvait compter sur son absolu dévouement et sur sa franchise. En 1270, Louis IX, bien que physiquement très affaibli, se croisa de nouveau avec ses trois fils. Joinville refusa de le suivre, conscient de l’inefficacité de l’entreprise et convaincu que le devoir du roi était de ne pas quitter un royaume qui avait besoin de lui. De fait, l’expédition fut un désastre et le roi mourut devant Tunis le 25 août 1270. À partir de 1271, la papauté mena une longue enquête au sujet de Louis IX, qui aboutit à sa canonisation, prononcée en 1297 par Boniface VIII. Comme Joinville avait été l’intime du roi, son conseiller et son confident, son témoignage en 1282 fut très précieux pour les enquêteurs ecclésiastiques. Vers 1299 Jeanne de Navarre, lui demanda d’écrire la vie de Saint Louis. Il mourut le 24 décembre 1317, âgé de plus de 93 ans, près de 50 ans après le saint roi. Il fut inhumé dans la chapelle Saint-Joseph de l'église Saint-Laurent du château de Joinville, aujourd'hui détruit. Jeanne de Navarre, petite-fille par alliance de Saint Louis et épouse de Philippe IV le Bel, demanda à Joinville d’écrire la vie du saint roi. Il se mit alors à rédiger le livre des saintes paroles et des bons faiz de nostre saint roy Looÿs (ainsi qu’il le nomme lui-même), aujourd'hui désigné comme la Vie de saint Louis. Mais Jeanne de Navarre mourut le 2 avril 1305, alors que l’ouvrage n’était pas encore terminé. Joinville le dédia donc en 1309 au fils de celle-ci, Louis le Hutin, roi de Navarre et comte de Champagne, futur Louis X. Le livre n'était pas achevé à la mort de Jeanne de Navarre, en 1305. Par ailleurs, le plus ancien manuscrit conservé (non autographe) s’achève en ces termes : « Ce fu escript en l’an de grâce mil .CCC. et .IX. [1309], ou moys d’octovre ». Il ne peut s’agir de la date de rédaction de ce manuscrit précisément, car il est visiblement postérieur. C’est donc soit la date de l’achèvement de l’œuvre par Joinville, soit la date de rédaction d’un manuscrit ayant servi de modèle à celui dont nous disposons. L’œuvre a donc été écrite entre 1305 et 1309. Par divers recoupements, on peut également affirmer qu’un passage situé à l’extrême fin du livre, relatant un songe de Joinville, n’a pu être écrit avant 1308. Joinville a donc terminé son œuvre peu de temps avant de la remettre à Louis le Hutin. L’éditeur moderne dispose essentiellement d’une seule copie ancienne du texte et de deux états tardifs du texte. On n’a pas conservé le manuscrit qui fut offert à Louis le Hutin. Le manuscrit conservé est manifestement très proche de l’original. Il est repris dans l’inventaire de 1373 de la bibliothèque de Charles V. En outre, d’après les peintures, on peut estimer sa réalisation aux années 1330-1340, soit une vingtaine d’année après le manuscrit original. Cette copie resta dans la bibliothèque royale puis passa entre les mains de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, avant d’atterrir à Bruxelles, où on l’oublia. Il ne fut redécouvert qu’en 1746, à la prise de Bruxelles par les troupes françaises. Ce manuscrit, dit « de Bruxelles », est conservé à la Bibliothèque nationale de France. C’est un volume de 391 pages de 2 colonnes. La première page est décorée d’or et d'enluminures, et d’une peinture représentant l’écrivain présentant son livre à Louis le Hutin. Le texte est découpé en paragraphes commençant chacun par une initiale dorée. On dispose en outre de deux éditions d’une traduction (elle-même non conservée) du texte de Joinville, réalisées respectivement par Antoine Pierre en 1547 et par Claude Ménard en 1617. Si la première édition est entachée par des modifications du texte original et des ajouts fantaisistes, la seconde est un excellent travail d’érudit. Enfin, un troisième état du texte est constitué par deux manuscrits qui paraissent remonter au deuxième quart du XVIe siècle. Ce sont des transcriptions modernisées (rajeunissement systématique de la langue) d’un manuscrit antérieur au manuscrit de Bruxelles. Si Joinville ne fait pas œuvre d’historien, il est cependant tout à fait sincère. Quand il doit mentionner des faits dont il n’a pas été témoin, il exprime des réserves au sujet de ce qu’il rapporte par ouï-dire et il reconnaît les emprunts qu’il fait à d’autres chroniqueurs. L’œuvre entrait dans les vues d’une politique capétienne soucieuse d’exploiter au mieux le prestige du roi mort à la croisade. Mais le recul du temps et, surtout, le désintéressement de Joinville et sa naïve rudesse donnent à ses souvenirs une exceptionnelle valeur. (source Wikipedia).


Provenance : Exemplaire de la bibliothèque Léon Malleval avec son cachet répété et cette mention autographe au contre-plat : "reçu de Philippe de St Albin en 1837 : L. Malleval. Mention ancienne à la"rare" à la plume à côté. Léon Malleval est sorti de Polytechnique, dans l'artillerie, en 1842. S'il s'agit bien de Philippe de St Albin, né en 1822, fils de Rousselin de Corbeau de St Albin, il n'était alors âgé que de 15 ans en 1837. Philippe de St Albin devint le bibliothécaire personnel de l'Impératrice Eugénie.

BEL EXEMPLAIRE DE CE LIVRE PEU COMMUN, RARE EN MAROQUIN DE L'ÉPOQUE A DENTELLE.

VENDU

Les Entretiens sur la pluralité des mondes et les Dialogues des morts de Fontenelle (1766). Exemplaire de prix aux armes du collège royal de Bourges.



Bernard Le Bovier De FONTENELLE

ENTRETIENS SUR LA PLURALITÉ DES MONDES ; Par M. de Fontenelle, des Académies française, des Sciences, des Belles-Lettres, de Londres, de Nancy, de Berlin, & de Rome. Nouvelle édition, augmentée des Dialogues des morts.

A Paris, chez les libraires associés, 1766.

1 volume in-12 (17,5 x 10 cm) de (4)-487 pages. 1 planche dépliante (système des planètes).

Reliure plein veau fauve marbré, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, fer aux armes de France du Collège Royal de Sainte-Marie de Bourges, tranches rouges (reliure de l'époque). Reliure très fraîche en très bon état, extrémité de la coiffe inférieure usée (la tranchefile de papier manque), un coin légèrement émoussé, intérieur très frais. Exemplaire donné en prix par le collège royal de Bourges à la fin du XVIIIe siècle avec ex dono manuscrit et cachet de cire aux armes royales du collège (voir photographie). Les armes sont légèrement frottées par endroit.


NOUVELLE ÉDITION.

Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1686. "Fontenelle a le double mérite d’éclaircir ce qu’il peut y avoir d’obscur dans les travaux de ceux qu’il loue, et de généraliser ce qu’ils ont de technique." (Pierre Flourens). M. de Fontenelle nous entretient de l'histoire des astres. "Dès la première page de ce livre au titre piquant, Entretiens sur la pluralité des mondes, les femmes étaient prises, car il début par des réflexions, à propos du jour et de la nuit, sur les mérites comparés, des brunes et des blondes. Tout au long des entretiens, il décoche à son interlocutrice, la marquise, les traits les plus galants et ses arguments scientifiques eux-mêmes ont quelque chose de tendre. S’il adopte résolument le système de Copernic, c’est qu’il est « plus uniforme et plus riant »; sa simplicité persuade « et sa hardiesse fait plaisir ». Fontenelle commence, selon le mot si heureux de J. Bertrand, à promener sur la science son éternel sourire. Mais c’était un sourire calculé, un sourire de coquette. Indifférent à tout le reste, Fontenelle veut plaire : aux femme comme aux savants, aux hommes du monde comme aux ecclésiastiques. Il n’est pas un parti qu’il ne ménage." (Fontenelle, par A. Laborde-Milaa, Hachette, éditeur.)

Les Dialogues de morts ont paru pour la première fois en 1683. Fontenelle y fait se rencontrer aux enfers des couples qui furent contemporains ou non, anciens ou modernes, parfois très inattendus : William Harvey et Érasistrate, Homère et Ésope, Socrate et Montaigne, Candaule et Gygès, Charles Quint et Érasme ; il y fait également se retrouver Cortès et Moctezuma : le second remet en perspective les idées reçues du premier, et même l'idée généralement admise de rationalité grecque, dans une analyse qui évoque déjà avec trois siècles d'avance Lévi-Strauss. Les femmes ne sont pas oubliées pour autant, Agnès Sorel et Roxelane dissertant par exemple tant de politique que des moyens d'amener un homme au mariage. Le ton de ces dialogues est celui d'un scepticisme ironique avec un « accent mis sur la permanence et l’universalité de la nature humaine », précise en 2007 l'académicienne Hélène Carrère d'Encausse. Elle en cite un passage significatif : À Montaigne qui lui demande s’il est des siècles mieux dotés en hommes de raison que d’autres, Socrate répond : « L’ordre général de la nature a l’air bien constant ».

BEL EXEMPLAIRE AUX ARMES DU COLLÈGE ROYAL DE BOURGES.

VENDU

Astronomie et système de l'univers, Fontenelle et ses Entretiens sur la pluralité des mondes (1796). Figures avant la lettre. Edition de bibliophilie.



Bernard Le Bovier de FONTENELLE

ENTRETIENS SUR LA PLURALITÉ DES MONDES PAR FONTENELLE.

A Paris, chez la Veuve Defer de Mainsoneuve, de l'imprimerie de Didot le Jeune. An IV- 1796.

1 volumes grand in-4 (36 x 27 cm) de 213-(1) pages. Portrait de Fontenelle en frontispice d'après Voiriot et gravé par Langlois. 1 planche hors texte.

Cartonnage d'attente à la bradel de papier à la colle, rose pâle, étiquette de titre au dos, non rogné, (reliure de l'époque). Quelques usures au cartonnage, couleur du papier passée, intérieur frais.


NOUVELLE ÉDITION.

Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1686. Cette imposante édition, publiée au cours de l'an IV (1796), destinée à un public restreint de bibliophiles, est imprimée par les soins de Didot le Jeune sur un très beau papier vélin épais en très jolis et grands caractères. Outre les six soirs des entretiens sur la pluralité des mondes, on trouve à la fin la lettre à l'auteur des Nouvelles de la République des Lettres (oct. 1699, p. 386), contenant quelques objections contre les Entretiens sur la Pluralité des Mondes de Fontenelle, et contre le système de Copernic, du mouvement de la terre. Cette édition, imprimée à très petit nombre, est celle de plus grand format et sans conteste la plus luxueusement imprimée à la fin du XVIIIe siècle. Le portrait-frontispice est ici avant la lettre ainsi que la figure hors texte.

"Fontenelle a le double mérite d’éclaircir ce qu’il peut y avoir d’obscur dans les travaux de ceux qu’il loue, et de généraliser ce qu’ils ont de technique." (Pierre Flourens). M. de Fontenelle nous entretient de l'histoire des astres. "Dès la première page de ce livre au titre piquant, Entretiens sur la pluralité des mondes, les femmes étaient prises, car il début par des réflexions, à propos du jour et de la nuit, sur les mérites comparés, des brunes et des blondes. Tout au long des entretiens, il décoche à son interlocutrice, la marquise, les traits les plus galants et ses arguments scientifiques eux-mêmes ont quelque chose de tendre. S’il adopte résolument le système de Copernic, c’est qu’il est « plus uniforme et plus riant »; sa simplicité persuade « et sa hardiesse fait plaisir ». Fontenelle commence, selon le mot si heureux de J. Bertrand, à promener sur la science son éternel sourire. Mais c’était un sourire calculé, un sourire de coquette. Indifférent à tout le reste, Fontenelle veut plaire : aux femme comme aux savants, aux hommes du monde comme aux ecclésiastiques. Il n’est pas un parti qu’il ne ménage." (Fontenelle, par A. Laborde-Milaa, Hachette, éditeur.)

BON EXEMPLAIRE DE CETTE ÉDITION RARE, UN DES RARES EXEMPLAIRES SUR GRAND PAPIER VÉLIN AVEC FIGURES AVANT LA LETTRE, NON ROGNÉ.

VENDU

dimanche 3 octobre 2010

Les expériences sur les végétaux d'Ingen-Housz (1787). Un des premiers auteurs à l'origine de la découverte de la photosynthèse.



Jean INGEN-HOUSZ

EXPÉRIENCES SUR LES VEGETAUX, spécialement sur la propriété qu'ils possèdent à un haut degré, soit d'améliorer l'air quand ils sont au soleil, soit de le corrompre la nuit, ou lorsqu'ils sont à l'ombre ; auxquelles on a joint une méthode nouvelle de juger du degré de salubrité de l'atmosphère : Par Jean Ingen-Housz, conseiller aulique & médecin du corps de leurs majestés impériales & royales, membre de la Société Royale de Londres, etc. Traduit de l'anglais, par l'auteur. Nouvelle édition, revue et augmentée.

A Paris, chez Théophile Barrois, 1787.

1 volume in-8 (20,5 x 13,5 cm) de CXII-384-(3) pages. 1 planche dépliante avec 16 figures d'instruments d'expérimentation.


Reliure pleine basane fauve marbrée, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, pièce de titre de maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque). Jolie et fraîche reliure de l'époque, quelques usures à deux coins et à l'extrémité de la coiffe inférieure, petit fendillement à un mors sans gravité, intérieur très frais.


SECONDE ÉDITION.

La première édition date de 1780. Celle-ci aura d'ailleurs un second volume dès 1789 (l'édition de 1787 est bien complète cependant en un seul volume). Les importantes expériences d'Ingen-Housz, médecin et botaniste anglais d'origine hollandaise, sont à la base de la découverte de la photosynthèse. Daumas p.1190 : « Le médecin anglais Ingen-Housz constata qu'à la lumière les plantes purifient l'air, mais qu'il n'en est pas de même la nuit et il interpréta clairement ce résultat un peu plus tard, grâce aux découvertes chimiques de Lavoisier. »

BEL EXEMPLAIRE.

VENDU

Le Traité de Physique par Jacques Rohault (1705). Nouvelle édition en deux volumes in-12. Reliure de l'époque. Figures.



Jacques ROHAULT

TRAITÉ DE PHYSIQUE, par Jacques Rohault. Nouvelle édition.

A Paris, chez Guillaume Desprez, 1705.

2 volumes in-12 (16,5 x 9,5 cm) de (36)-418-(2) et 422-(6) pages. Figures sur bois dans le texte et 2 planches dépliantes (3 figures).


Reliure plein veau brun moucheté, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, tranches mouchetées rouges (reliure de l'époque). Premières gardes blanches renouvelées avec du papier ancien, quelques galeries de vers aux mors ont été rebouchées et teintées. Intérieur très frais.


NOUVELLE ÉDITION.

Cet ouvrage a paru au format in-4 en 1671 pour la première fois (Paris, Denis Thierry). Rohault (1618-1672) fut l'un des premiers propagateurs des principes de Descartes ; il abrégea et exposa avec clarté et méthode sa philosophie. Physicien doué d'un grand sens expérimental, il démontre dans son Traité sa capacité à tisser de nouveaux résultats expérimentaux ; il définit trois catégories d'expérience : celles qui se réduisent au simple témoignage des sens ; celles qui sont faites de propos délibéré, mais sans savoir ni prévoir ce qui peut arriver ; enfin celles que le raisonnement prévient, et si celles-ci sont les plus nobles et les plus utiles au physicien, il ne doit pas pour autant mépriser les deux formes plus frustes de l'expérimentation.


TRÈS BON EXEMPLAIRE.

VENDU

vendredi 1 octobre 2010

Très rare contrefaçon hollandaise ou provinciale des Oeuvres diverses de Nicolas Boileau-Despréaux (1675). L'art de la Satire au XVIIe siècle.



Nicolas BOILEAU DESPRÉAUX

ŒUVRES DIVERSES DU SIEUR D *** AVEC LE TRAITÉ DU SUBLIME OU DU MERVEILLEUX DANS LE DISCOURS. Traduit du grec de Longin.

A Paris, chez Claude Barbin, 1675. [Province ou Hollande ?].

1 volume petit in-8 (16,5 x 11 cm) de (4)-80 ; (6)-69-(1) ; (24)-99 ; (13)-14 et 8 pages. Voir le détail de la pagination fautive et complexe ci-dessous et conforme à Émile Magne et sa bibliographie générale de Nicolas Boileau-Despréaux. Nombreux ornements gravés sur bois.

Reliure pleine basane brune de l'époque. Dos orné, tranches mouchetées. Quelques usures à la reliure (quelques galeries de vers sur les plats et un coin, coins usés, carton d'un coin fragile, quelques écritures anciennes sur les contre-plats et gardes blanches, la dernière garde blanche manque, reliure solide et décorative, intérieur assez frais, quelques salissures et petites taches sans gravité, papier chiffon assez fin, pratiquement sans rousseurs.

TRÈS RARE CONTREFAÇON HOLLANDAISE OU PROVINCIALE FAITE SUR LE TEXTE DE L'ÉDITION ORIGINALE COLLECTIVE IN-4°.

Émile Magne décrit parfaitement cette édition dans sa Bibliographie générale des Œuvres de Nicolas Boileau-Despréaux etc. (Paris, Giraud-Badin, 1929, 2 vol.), dans le premier volume sous le n°252. Notre exemplaire correspond en tous points à celui décrit par Magne, y compris les deux dernières pièces en pagination séparée (Épître à Monsieur de Guilleragues et Le Geay) qui ne se trouvent pas dans tous les exemplaires.

D'après l'étude des ornements de cette impression (bandeaux, culs-de-lampe, lettrines), il serait assez facile de retrouver le lieu exact d'impression. Le papier de qualité assez moyenne, bien qu'ici très bien conservé, semble indiquer une contrefaçon. La signature des cahiers et les réclames indiqueraient plutôt une impression de province (Rouen ? Lyon ?). Par ailleurs nous avons remarqué de nombreuses fautes typographiques concernant la pagination ou le texte même, qui dénoncent une édition peu correcte, faite rapidement et sans grands moyens.

Cette édition contient le Discours au roi, les IX premières satires parues à cette date, le Discours sur la satire, les IV premières épîtres, le Lutrin (en IV chants), l'Art poétique en vers, le Traité du sublime ou du merveilleux dans le discours et les remarques, l'épître à Monsieur de Guilleragues, la satire contre le mariage, la satire contre les gens de &c., et enfin Le geay, nouvelle allégorique.

Nicolas Boileau-Despréaux meurt dans sa soixante-quinzième année à Paris le 13 mars 1711 au terme d'une vie consacrée à la littérature et plus particulièrement à la poésie. Libéré des contraintes matérielles par l'héritage qu'il fait de son père, il peut, dès 1657 (il a 20 ans), écrire. Lié très jeune aux plus grands littérateurs de son temps, par l'entremise de son frère Gilles Boileau, il investit les cercles mondains et distingués pour y faire ses premières armes de poète.

C'est d'abord dans le genre de la satire qu'il s'illustre dès 1657. Ses satires I à VII seront finalement publiées ensemble dès 1666. Ses attaques contre les auteurs sont virulentes surtout tellement bien tournées qu'il gagne rapidement la notoriété. Les satires VIII et IX seront publiées en 1668. Il y gagne succès et de très nombreuses inimitiés. Boileau admire Molière, il est à ses côtés dans la querelle de L’École des femmes. Ses rapports avec La Fontaine sont des plus éloignés. Il s'éloigne alors brusquement du genre de la satire (pour 25 ans) et se tourne vers le genre de l'épître ; les épîtres morales plus précisément. (il publiera XII épîtres jusqu'en 1695).

En 1694, Boileau revient à la satire, toujours misogyne, c’est aux femmes qu’il s’en prend. Il profite surtout des prétextes que lui offre son sujet pour se moquer des Modernes et des Casuistes. C’est contre la casuistique qu’il mène son dernier combat. Il écrit sa dernière épître et ses deux dernières satires. Elles valent par la chaleur de la conviction et par le courage dont elles témoignent. Seules purent paraître, l’épître XII et la satire XI.

BON EXEMPLAIRE EN CONDITION D'ÉPOQUE.
VENDU

Les Poésies choisies de Pierre de Ronsard (1875). Jolie édition portative. Tirage de luxe limité à 25 exemplaires sur papier de Hollande. Très rare.



Pierre de RONSARD

POÉSIES CHOISIES DE P. DE RONSARD. Publiées avec notes et index concernant la langue et la versification de Ronsard, par L. Becq de Fouquières.

Paris, Charpentier et Cie, éditeurs, 1875. [Paris, imp. Simon Raçon et Comp.].

1 volume in-12 (19 x 13 cm) de XXXVI-396 pages.

Reliure demi-maroquin écrasé à larges coins, dos richement orné aux petits fers dorés, filets dorés sur les plats, plats de papier marbré, tête dorée, non rogné (reliure de l'époque signée MASSON-DEBONNELLE). Reliure très bien conservée, quelques légers frottements et fendillement aux mors, très solide. Intérieur très frais, relié sur brochure. Papier de Hollande.


NOUVELLE ÉDITION.

Référence : Vicaire VI, 1192.

UN DES TRÈS RARES 25 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE HOLLANDE.

BEL EXEMPLAIRE FINEMENT ÉTABLI PAR MASSON-DEBONNELLE, RELIEURS SUCCESSEURS DE CAPÉ.

VENDU

Oeuvres poétiques de Louise Labé, lyonnaise. Jolie et rare édition de bibliophile imprimée à Brest en 1815. De la bibliothèque du marquis de Gaillon.



Louise LABÉ

EVVRES DE LOUIZE LABÉ, LIONNOISE, SURNOMMÉE, LA BELLE CORDIERE.

A Brest, de l'imprimerie de Michel, 1815.

1 volume in-8 (20 x 13 cm) de (4)-XXVI-(2)-218-4 pages.

Reliure demi-chagrin vert sombre, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, plats de papier marbré, doublures et gardes de papier marbré (reliure de la première moitié du XIXe siècle, légèrement postérieure à l'édition, sans doute exécutée vers 1840-1850). Reliure en très bon état, avec quelques infimes frottements. Intérieur très frais imprimé sur beau papier vélin.


NOUVELLE ÉDITION RARE IMPRIMÉE A 140 EXEMPLAIRES SEULEMENT.

Les Œuvres poétiques de Louise Labé, poétesse lyonnaise, furent publiées en 1555-1556 par Jean de Tournes, à Lyon. Ces premières éditions sont introuvables. Une troisième édition, également épuisée, fut imprimée à Lyon en 1762 par Aymé Delaroche. Ce fut un imprimeur de Brest, Michel, possesseur de ces trois éditions rares, comme il l'explique lui-même dans son avertissement, qui fit cette réimpression collationnée sur ces trois premières éditions, en 1815. Cette édition, très rare également, n'a été imprimée qu'à 140 exemplaires comme il est écrit à la fin de l'avertissement. Nous remarquons une erreur dans la justification du tirage indiquée. L'imprimeur annonce 20 exemplaires sur carré ordinaire mais c'est 20 exemplaires sur carré vélin d'Annonay qu'il faut lire (avec 116 carré ordinaire, 3 sur papier rose, et 1 exemplaire unique sur peau de vélin). On dépiste cette erreur grâce au prix des exemplaires qui est indiqué à la fin de cet avertissement.

CELUI-CI, UN DES RARES VINGT EXEMPLAIRES SUR CARRÉ VÉLIN D'ANNONAY.

Les sonnets de Louise Labé sont de petites merveilles, au nombre de XXIV (pp. 147-163). Ces sonnets expriment les tourments féminins de la passion. On trouve dans ce volume, outre ces célèbres sonnets, des recherches sur la vie de Louise Labé lyonnoise (), la lettre de Louise Labé à Mademoiselle Clémence de Bourges, lionnoise ; le Débat de folie et d'amour ; III élégies ; les écrits de divers poètes à la louange de Louise Labé.

Louise Labé, née Louis Charly, était la femme de Perin, riche marchand de cordes, qui possédait plusieurs maisons à Lyon. Elle trouva dans la fortune de son mari un moyen de satisfaire sa passion pour les lettres. Dans un temps où les livres étaient rares et précieux, elle eut une bibliothèque composée des meilleurs ouvrages grecs, latins, italiens, espagnols et français. Une thèse hardie avancée par Mireille Huchon avance que Louis Labé ne serait qu'une "créature de papier", création littéraire et mystification due à Maurice Scève et son entourage (Mireille Huchon, Louise Labé. Une créature de papier, Droz, 2006, 483 p.). Le débat reste ouvert.


Provenance : De la bibliothèque du marquis de Gaillon avec son ex libris gravé. "Un grand dénicheur de raretés !", c’est ainsi qu’est décrit M. le Marquis de Gaillon (1813-1892) dans un article publié dans l’Annuaire historique du département de l’Yonne, vers le milieu du XIXe siècle. Nous avons eu l'occasion de parler dans les colonnes du Bibliomane moderne de ce bibliophile du XIXe siècle ICI.

BEL EXEMPLAIRE D'UNE ÉDITION RARE DES ŒUVRES DE LA BELLE CORDIÈRE.

VENDU

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