[MIRABEAU (Honoré Gabriel Riqueti, marquis de)]
DES LETTRES DE CACHET ET DES PRISONS D'ÉTAT. Ouvrage posthume, composé en 1778.
A Hambourg [i.e. chez Fauche à Neuchâtel], s.n., 1782.
2 parties en 1 volume in-8 (20 x 13 cm) de XIV-(2)-366-(2) et 237 pages.
Reliure pleine basane fauve marbrée à l'acide, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin rouge, gardes peigne, tranches rouges (reliure de l'époque). Reliure et intérieur très frais. Extrémité des coins habilement restaurée, petit frottement/épidermure au bas du dos sans gravité. Le nom de Mirabeau a été ajouté à la plume par une main de l'époque sur le premier titre.
ÉDITION ORIGINALE.
Le marquis de Mirabeau eut beaucoup à voir avec les lettres de cachet puisque c'est son propre père, qui par deux fois, en usa contre lui. C'est donc au donjon de Vincennes où il fut emprisonné de 1777 à 1780 qu'il écrivit ce violent libelle en faveur de la liberté et contre les emprisonnements arbitraires.
" (...) Un des principaux objets de l'association est d'empêcher que ce sentiment, qui porte chacun à multiplier ses jouissances, ne dégénère en cupidité ; que l'inégalité naturelle ou accidentelle, qui donne à quelques-uns des facilités refusées aux autres, ne devienne oppressive. (...) C'est aux princes, c'est à leurs ministres, c'est aux conquérans, c'est aux persécuteurs, aux despotes, qu'il faudrait désirer la ferme et sincère croyance d'une autre vie, et d'un Être tout puissant, juge suprême de leur conduite, vengeur inexorable des attentats publics, plus encore que des crimes particuliers, qui leur demandera un compte rigoureux de l'usage qu'ils auront fait de leur autorité et de leur puissance. Peut-être cette opinion remuerait-elle le cœur des grands, inaccessible aux remords, mais ouvert à la crainte. Malheureusement pour les hommes, ceux qui ont le pouvoir de faire de grands maux ne redoutent aucun jugement." Mirabeau, Des lettres de cachet etc., Extrait du chapitre III.
On lit dans de nombreuses notices bibliographiques que la deuxième partie est plus rare que la première car il fut demandé à la Prusse d'en saisir le manuscrit et de brûler les exemplaires. Pourtant cette deuxième partie semble presque toujours avoir été reliée en même temps que la première, ce qui est le cas de notre exemplaire.
BEL EXEMPLAIRE EN RELIURE DE L'ÉPOQUE.
VENDU
DES LETTRES DE CACHET ET DES PRISONS D'ÉTAT. Ouvrage posthume, composé en 1778.
A Hambourg [i.e. chez Fauche à Neuchâtel], s.n., 1782.
2 parties en 1 volume in-8 (20 x 13 cm) de XIV-(2)-366-(2) et 237 pages.
Reliure pleine basane fauve marbrée à l'acide, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin rouge, gardes peigne, tranches rouges (reliure de l'époque). Reliure et intérieur très frais. Extrémité des coins habilement restaurée, petit frottement/épidermure au bas du dos sans gravité. Le nom de Mirabeau a été ajouté à la plume par une main de l'époque sur le premier titre.
ÉDITION ORIGINALE.
Le marquis de Mirabeau eut beaucoup à voir avec les lettres de cachet puisque c'est son propre père, qui par deux fois, en usa contre lui. C'est donc au donjon de Vincennes où il fut emprisonné de 1777 à 1780 qu'il écrivit ce violent libelle en faveur de la liberté et contre les emprisonnements arbitraires.
" (...) Un des principaux objets de l'association est d'empêcher que ce sentiment, qui porte chacun à multiplier ses jouissances, ne dégénère en cupidité ; que l'inégalité naturelle ou accidentelle, qui donne à quelques-uns des facilités refusées aux autres, ne devienne oppressive. (...) C'est aux princes, c'est à leurs ministres, c'est aux conquérans, c'est aux persécuteurs, aux despotes, qu'il faudrait désirer la ferme et sincère croyance d'une autre vie, et d'un Être tout puissant, juge suprême de leur conduite, vengeur inexorable des attentats publics, plus encore que des crimes particuliers, qui leur demandera un compte rigoureux de l'usage qu'ils auront fait de leur autorité et de leur puissance. Peut-être cette opinion remuerait-elle le cœur des grands, inaccessible aux remords, mais ouvert à la crainte. Malheureusement pour les hommes, ceux qui ont le pouvoir de faire de grands maux ne redoutent aucun jugement." Mirabeau, Des lettres de cachet etc., Extrait du chapitre III.
On lit dans de nombreuses notices bibliographiques que la deuxième partie est plus rare que la première car il fut demandé à la Prusse d'en saisir le manuscrit et de brûler les exemplaires. Pourtant cette deuxième partie semble presque toujours avoir été reliée en même temps que la première, ce qui est le cas de notre exemplaire.
BEL EXEMPLAIRE EN RELIURE DE L'ÉPOQUE.
VENDU