
FÉNELON (François Salignac de La Mothe-Fénelon, dit)
LETTRES SUR DIVERS SUJETS CONCERNANT LA RELIGION ET LA MÉTAPHYSIQUE. Par feu Messire François de Salignac de La Motte Fenelon, précepteur de Messeigneurs les enfans de France, et depuis archevêque duc de Cambray, prince du Saint Empire, etc.
A Paris, chez Jacques Estienne, 1718. De l'imprimerie de la Veuve d'Antoine Lambin.
1 volume in-12 (17 x 10 cm) de (24)-278 pages.
Reliure plein veau fauve, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, roulette dorée sur les coupes, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées de rouge, gardes marbrées (reliure de l'époque). Exemplaire parfaitement conservé, d'une très grande fraîcheur de reliure et intérieure.

ÉDITION ORIGINALE POSTHUME.
Cet ouvrages posthume, publié par les soins du marquis de Fénelon, neveu du grand prélat, est composé de cinq longues lettres. La préface est de Ramsay et l'ouvrage est dédicacé à Monseigneur le duc d'Orléans, régent.
Voici l'intitulé de ces cinq lettres : lettre sur l'existence de Dieu, sur le culte digne de lui, et sur la véritable Eglise - Preuve des trois principaux points nécessaires au salut, pour soumettre au joug de la foi, sans discussion, les esprits simples et ignorans - lettre sur le culte de Dieu, l'immortalité de l'âme et le libre-arbitre - lettre sur la divinité et sur la religion - lettre sur l'idée de l'infini et sur la liberté de Dieu de créer ou ne pas créer.
La quatrième lettre contient des "réflexions d'un homme qui examine en lui-même ce qu'il doit croire de la religion". Je n'ai pu m'empêcher de reproduire ici le début de ces réflexions :
"Je suis en ce monde, sans savoir ni d'où je viens, ni comment je me trouve ici, ni où est-ce que je vais. Certains hommes parlent de plusieurs choses, et me les proposent comme indubitables, mais je suis résolu d'en douter, et même de les rejeter, à moins que je ne voie qu'elles méritent ma croyance. Le véritable usage de la raison qui est en moi, est de ne rien croire, sans savoir pourquoi je le crois, et sans être déterminé à m'y rendre sur un signe certain de vérité. D'autres hommes voudraient que je commençasse par le mépris de toutes ces choses qu'on appelle mystères de la Religion ; mais je n'ai garde de les rejeter, sans les avoir auparavant bien examinés. Il y a autant de légèreté et de faiblesse d'esprit à être incrédule et opiniâtre, qu'à être crédule et superstitieux. Je cherche le milieu. Je sens que ma raison est bien faible, et ma volonté bien opposée aux pièges de l'orgueil et des passions, pour pouvoir trouver ce milieu précis, et pour y demeurer toujours ferme, quand je l'aurai trouvé (...)"
Référence : Tchémerzine V, 227. Bulletin de la librairie Morgand, un ex. relié en maroquin de Trautz-Bauzonnet au XIXe siècle, de la bibliothèque Quentin-Bauchart, coté 250 francs or (n° 6710). Brunet dans on Manuel cite quelques exemplaires cotés.

Provenance : De la bibliothèque de Rodolphe (Rodulphi) de Lamberville, avec son grand ex libris armorié gravé à l'eau-forte qui recouvre l'intégralité du premier contreplat (nom ajouté à la plume dans la tablette, en partie basse de l'ex libris). Ex libris du XVIIIe siècle. La famille Heuste de Lamberville est originaire de Normandie. Cet ex libris serait celui de Suzanne Heusté ou Heuté, femme d’un seigneur de Moges (Prévost, nobiliaire de Normandie). Pour Heuste de Lamberville, voir Arnaud, Rép. de généalogies françaises imprimées, tome 2). Informations fournies par Jacques Laget via le blog de l'AFCEL (Association Française pour la Connaissance des Ex Libris).
TRÈS BEL EXEMPLAIRE PARFAITEMENT CONSERVÉ DANS SA RELIURE EN VEAU DE L'ÉPOQUE.
VENDU
LETTRES SUR DIVERS SUJETS CONCERNANT LA RELIGION ET LA MÉTAPHYSIQUE. Par feu Messire François de Salignac de La Motte Fenelon, précepteur de Messeigneurs les enfans de France, et depuis archevêque duc de Cambray, prince du Saint Empire, etc.
A Paris, chez Jacques Estienne, 1718. De l'imprimerie de la Veuve d'Antoine Lambin.
1 volume in-12 (17 x 10 cm) de (24)-278 pages.
Reliure plein veau fauve, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, roulette dorée sur les coupes, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées de rouge, gardes marbrées (reliure de l'époque). Exemplaire parfaitement conservé, d'une très grande fraîcheur de reliure et intérieure.

ÉDITION ORIGINALE POSTHUME.
Cet ouvrages posthume, publié par les soins du marquis de Fénelon, neveu du grand prélat, est composé de cinq longues lettres. La préface est de Ramsay et l'ouvrage est dédicacé à Monseigneur le duc d'Orléans, régent.
Voici l'intitulé de ces cinq lettres : lettre sur l'existence de Dieu, sur le culte digne de lui, et sur la véritable Eglise - Preuve des trois principaux points nécessaires au salut, pour soumettre au joug de la foi, sans discussion, les esprits simples et ignorans - lettre sur le culte de Dieu, l'immortalité de l'âme et le libre-arbitre - lettre sur la divinité et sur la religion - lettre sur l'idée de l'infini et sur la liberté de Dieu de créer ou ne pas créer.
La quatrième lettre contient des "réflexions d'un homme qui examine en lui-même ce qu'il doit croire de la religion". Je n'ai pu m'empêcher de reproduire ici le début de ces réflexions :
"Je suis en ce monde, sans savoir ni d'où je viens, ni comment je me trouve ici, ni où est-ce que je vais. Certains hommes parlent de plusieurs choses, et me les proposent comme indubitables, mais je suis résolu d'en douter, et même de les rejeter, à moins que je ne voie qu'elles méritent ma croyance. Le véritable usage de la raison qui est en moi, est de ne rien croire, sans savoir pourquoi je le crois, et sans être déterminé à m'y rendre sur un signe certain de vérité. D'autres hommes voudraient que je commençasse par le mépris de toutes ces choses qu'on appelle mystères de la Religion ; mais je n'ai garde de les rejeter, sans les avoir auparavant bien examinés. Il y a autant de légèreté et de faiblesse d'esprit à être incrédule et opiniâtre, qu'à être crédule et superstitieux. Je cherche le milieu. Je sens que ma raison est bien faible, et ma volonté bien opposée aux pièges de l'orgueil et des passions, pour pouvoir trouver ce milieu précis, et pour y demeurer toujours ferme, quand je l'aurai trouvé (...)"
Référence : Tchémerzine V, 227. Bulletin de la librairie Morgand, un ex. relié en maroquin de Trautz-Bauzonnet au XIXe siècle, de la bibliothèque Quentin-Bauchart, coté 250 francs or (n° 6710). Brunet dans on Manuel cite quelques exemplaires cotés.

Provenance : De la bibliothèque de Rodolphe (Rodulphi) de Lamberville, avec son grand ex libris armorié gravé à l'eau-forte qui recouvre l'intégralité du premier contreplat (nom ajouté à la plume dans la tablette, en partie basse de l'ex libris). Ex libris du XVIIIe siècle. La famille Heuste de Lamberville est originaire de Normandie. Cet ex libris serait celui de Suzanne Heusté ou Heuté, femme d’un seigneur de Moges (Prévost, nobiliaire de Normandie). Pour Heuste de Lamberville, voir Arnaud, Rép. de généalogies françaises imprimées, tome 2). Informations fournies par Jacques Laget via le blog de l'AFCEL (Association Française pour la Connaissance des Ex Libris).
TRÈS BEL EXEMPLAIRE PARFAITEMENT CONSERVÉ DANS SA RELIURE EN VEAU DE L'ÉPOQUE.
VENDU