mardi 27 octobre 2009

Le sacre et couronnement de Louis XIV, roi de France et de Navarre dans l'Eglise de Reims en 1654. Rare exemplaire en maroquin de l'époque (1720).




ANONYME [et SIMON LE GRAS]

LE SACRE ET COURONNEMENT DE LOUIS XIV. ROY DE NAVARRE, dans l'Église de Reims, le septième juin 1654. Où toutes les cérémonies, séances des cardinaux, prélats, officiers de la couronne et autres, avec leurs fonctions, sont fidèlement décrites.

A Paris, chez Jean-Michel Garnier, imprimeur-libraire, 1720 [i.e. 1717].

1 volume petit in-8 (16,5 x 10 cm) de (4)-159-(11)-44-(8)-25-(3) pages. Frontispice gravé à l'eau-forte d'après Duflos (Louis XIV enfant en train d'être sacré roi par deux anges).

Reliure plein maroquin rouge, dos à nerfs orné, filet doré en encadrement des plats et sur les coupes, doublures et gardes de soie bleue moirée, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque). Reliure fraîche avec les coins légèrement retouchés, quelques éraflures sans gravité, une piqure de vers au bas du dos à peine visible. Intérieur frais avec quelques légères salissures sur le titre. Exemplaire entièrement réglé en rouge.


NOUVELLE ÉDITION.

Il s'agit de la réimpression des trois opuscules déjà publiés en 1655, 1694 et 1695. Outre la cérémonie du sacre, on trouve en effet relié à la suite le Procès-verbal du sacre par Simon Le Gras et la Protestation des prévôts, doyens, ..., de l'église Notre-Dame de Reims.


Simon Le Gras (1656-1685), Evêque de Soissons, est le prélat désigné pour sacrer le jeune Louis alors âgé de cinq ans. Ce sacre se déroule dans un contexte houleux au sein de l’Eglise de France. L'Évêché de Reims, alors seule entité religieuse à pouvoir sacrer les Rois de France, est vacante. Le Chapitre de Reims voit en ce sacre, exécuté par un Évêque de Soissons, une usurpation à leur privilège unique de sacrer les Rois de France depuis Clovis par Saint Rémi, et certainement la crainte de voir ce dit privilège accordé à l’avenir à l'Évêché de Soissons.

Il semblerait que l'édition de 1717 (Paris, Chardon) et celle de 1720 ne soient qu'une seule et même édition, le titre de l'édition de 1720 étant un carton, il a très certainement été substitué au titre daté 1717. Il s'agirait alors d'une remise en vente. Les collations non détaillées dans le CCfr des quelques exemplaires conservés dans les fonds publics ne nous permettent pas d'en être certain, n'ayant pu avoir un exemplaire de 1717 en mains. D'après Brunet l'édition de 1717 contient les même opuscules que celle datée 1720. Par ailleurs, on lit dans l'extrait du privilège qu'il a été donné au sieur Jean-Michel Garnier en date du 29 décembre 1716.

Ouvrage assez rare, exceptionnellement présenté ici dans son maroquin rouge de l'époque bien conservé. La librairie Auguste Fontaine est la seule à notre connaissance à avoir catalogué un exemplaire de cet ouvrage relié en maroquin de l'époque. Catalogue de la librairie Auguste Fontaine, année 1874, n°2186, exemplaire du premier tirage de 1717, en maroquin rouge aux armes du Chancelier d'Aguesseau, coté 300 francs or. Un exemplaire en maroquin rouge du tirage de 1717 faisait partie de la collection de M. de La Bedollière (n°2413 de la vente à Paris, Potier, 1862).

BEL EXEMPLAIRE DE CE LIVRE DE CÉRÉMONIES, TRÈS RARE EN MAROQUIN DE L'ÉPOQUE ENTIÈREMENT RÉGLÉ EN ROUGE.

VENDU

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