vendredi 30 avril 2010

Adresse aux dauphinois sur le retour de Louis XVIII (juillet 1815).




Théodore LAMBERT

ADRESSE AUX DAUPHINOIS, SUR LE RETOUR DE LOUIS XVIII.

A Valence, chez J. F. Joland, Imprimeur-Libraire. Juillet 1815.

1 plaquette in-8 (20,5 x 14 cm) de 54 pages.

Broché, sous couverture jaune muette, cousu sur ficelle, non rogné. Belle impression sur papier vergé chiffon épais. Très bon état. A l'état de parution.

DEUXIÈME EDITION ?

Edmond Maignien signale une (première ?) édition en 40 pages parue chez le même imprimeur-libraire à la même date. Il s'agirait donc ici de la deuxième édition. La bibliothèque de Grenoble possède l'une et l'autre de ces deux éditions. Les autres dépôts publics ne la possède pas.

On trouve aux pages 29 et 30 un sévère portrait de Napoléon. La brochure est datée de Romans, le 12 juillet 1815. L'auteur était jurisconsulte à Romans.

Références : Edmond Maignien, Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes du Dauphiné. Grenoble, Drevet, 1892. p. 9, n°61.

BON EXEMPLAIRE, TEL QUE PARU. PEU COMMUN.

VENDU

mercredi 28 avril 2010

Chateaubriand et ses Reflexions politiques sur quelques écrits du jour et les intérêts de tous les français (1814).




François-René de CHATEAUBRIAND

RÉFLEXIONS POLITIQUES SUR QUELQUES ÉCRITS DU JOUR ET SUR LES INTÉRÊTS DE TOUS LES FRANÇAIS PAR M. DE CHATEAUBRIAND.

A Paris, sans nom (Le Normant ?), 1814.

1 volume in-8 (22,5 x 14 cm) de (4)-92 pages.

Broché sous couverture muette de papier gris, cousu sur ficelle, non rogné, à l'état de parution. Manque de papier au dos, quelques coins repliés. Belle impression sur papier vergé chiffon.

Il existe plusieurs éditions à la date de 1814 avec des paginations différentes. L'édition originale semble être celle donnée par Le Normant en 145 pages.

Cette nouvelle brochure politique parait en décembre 1814. C'est à la suite de cette publication que le roi Louis XVIII déclara que les principes qui y étaient énoncés devaient être ceux de tous les français. Mais bientôt Napoléon allait revenir de l'île d'Elbe...

"Les Réflexions politiques renfermaient, dans leur première partie, sur la Révolution et sur les juges de Louis XVI, des pages admirables et dont Joseph de Maistre lui-même n'a pas surpassé l'éloquence. Dans une seconde partie, l'auteur faisait l'éloge de la Charte, montrait qu'elle consacrait tous les principes de la monarchie, en même temps qu'elle posait toutes les bases d'une liberté raisonnable. C'était un traité de paix signé entre les deux partis qui avaient divisé les français : Traité où chacun des deux abandonnait quelque chose de ses prétentions pour concourir à la gloire de la patrie." (in Edmond Biré, édition des Mémoires d'outre-tombe, Histoire de ses œuvres, tome I, édition BiblioBazaar, 2008, p. 72-73.

BON EXEMPLAIRE, TEL QUE PARU.

VENDU

Chateaubriand et son célèbre pamphlet "De Buonaparte et des Bourbons" (1814).




François-René de CHATEAUBRIAND

DE BUONAPARTE, DES BOURBONS, et de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes, pour le bonheur de la France et celui de l'Europe. Par F. A. de Chateaubriand.

Paris, Mame frères, imprimeurs-Lib., se trouve chez Le Normant et H. Nicole, 1814.

1 volume in-12 (15,5 x 9,5 cm) de (6)-82 pages.

Cartonnage souple de papier bleu, non rogné (cartonnage muet de l'époque). Très bon état, belle impression sur papier chiffon, sans rousseurs. Exemplaire à toutes marges.

EDITION PARUE LA MÊME ANNÉE QUE L'ÉDITION ORIGINALE.

Le 31 mars 1814, au lendemain de la capitulation de Paris, des affiches annoncèrent la parution d'un libelle : De Buonaparte et des Bourbons, et de la nécessité de se rallier à nos Princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l'Europe.

De 1804 à 1814, son opposition à l'Empire s'était muée progressivement en une attitude nettement favorable au retour des Bourbons, que venaient nourrir les nouveaux " forfaits " accomplis par Napoléon : la fatale guerre d'Espagne, l'enlèvement du pape Pie VII... Lorsque Chateaubriand entra, le 3 avril 1814, dans la lice politique " le glaive et la torche à la main " (Sainte-Beuve), la situation avait donc tourné en faveur de Louis XVIII. Talleyrand, vice-président du Sénat conservateur et grand électeur, venait de former, de sa propre autorité, un gouvernement provisoire dont il s'était attribué la présidence. Toutefois, Alexandre restait perplexe : " Je ne tiens nullement aux Bourbons. Je ne les connais pas. Il sera impossible, je le crains, d'obtenir la régence. " L'Angleterre seule soutenait les Bourbons. Dans un moment où les destins étaient suspendus, où les Alliés attendaient que les Français se manifestent par d'autres voix que celles des sénateurs méprisés, le "véhément pamphlet [De Buonaparte et des Bourbons], écrit Villemain, eut le plus grand effet, la plus rapide influence qu'aucun écrit ait exercé depuis 1789 [...]. Il confirma la chute irréparable du pouvoir vaincu [...] diminua le nombre ou les regrets de ses partisans... ". Mais le grand adversaire abattu, le jour était proche où Chateaubriand allait regretter " les délices de ce temps où il était proscrit [...] ce bon temps du malheur " (Mme de Chastenay) qui légitimait son éloignement du pouvoir. Les royalistes du lendemain se ruaient aux places. Chateaubriand, maladroit dans les intrigues d'antichambre, trop orgueilleux pour suivre les foules rampantes, se vit écarté des conciliabules politiques. On l'oublia même dans la première promotion de pairs de France, dressée par Talleyrand comme " on compose un carnet de bal " (Vitrolles). devant cette ingratitude blessante, Chateaubriand se plaignit auprès de Mme de Duras, sa " chère soeur " : " J'aurais dû mourir le jour du retour du Roi à Paris. " (...) Dans son administration, il voulait qu'on ne connût que les résultats, et qu'on ne s'embarrassât jamais des moyens, les masses devant être tout, les individualités rien ", écrira Chateaubriand dans son pamphlet De Buonaparte et des Bourbons (1814). (Source www.napoleon.org)

Une phrase est reprise à la plume au verso du dernier feuillet (blanc) : "Sur Buonarparte. L'enfer est dans son coeur, la cahos dans sa tête." (écriture de l'époque).

Émouvant exemplaire en parfaite condition d'époque, tel que sorti de l'imprimerie. Ce pamphlet connu un tel succès dès sa publication qu'il en a été fait plusieurs éditions. La première édition est celle donnée par Mame dans le format in-8, celle-ci est du même éditeur mais dans un format plus petit.

TRÈS BON EXEMPLAIRE.

VENDU

vendredi 23 avril 2010

Edition originale du Traité du poème épique de Le Bossu. Exemplaire aux armes de Georges Joly Baron de Blaisy (Bourgogne).





René LE BOSSU (R.P.)

TRAITE DU POÈME ÉPIQUE. Par le R.P. Le Bossu, chanoine régulier de Sainte Geneviève.

A Paris, chez Michel Le Petit, 1675.

2 tomes en 1 volume in-12 (17 x 10 cm) de (10)-390 et 256 pages.

Reliure plein veau brun glacé moucheté, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, tranches mouchetées de rouge, roulette dorée sur les coupes, armes dorées au centre des plats. Quelques habiles restaurations à l'extrémité de la coiffe inférieure et le long des mors. La première garde volante blanche manque. Intérieur très frais. Reliure très fraîche en dépit des petites restaurations signalées. Les armes frappées sur les plats sont très nettes et parfaitement conservées.



ÉDITION ORIGINALE RARE.

"Le Traité du poème épique (1675), sur lequel madame de Sévigné s'est tant extasiée, fut vanté comme une œuvre supérieure à tout ce qui avait jamais été écrit sur cette matière. Jamais on n'avait si bien mis en lumière les beautés d'Homère et de Virgile par les règles d'Aristote, et la beauté et la solidité des règles d'Aristote par la merveilleuse conduite de ces grands poètes. Ces éloges pouvaient être mérités ; mais les recettes d'Aristote interprétées par le Bossu n'étaient guère capables de donner à la France son grand poète épique. L'inspiration nationale devait être puisée à d'autres sources." (Frédéric-Eugène Godefroy, Histoire de la littérature française depuis le XVIe siècle jusqu'à ..., Paris, Gaume, 1867, p. 386)

"Le traité classique sur ce sujet a été surtout celui du P. Le Bossu. Il est incroyable combien ce livre rencontra de faveur, même dans le monde élégant. « Ah! ma fille, écrit Mme de Sévigné, que vous auriez bien fait votre profit d'un P. Le Bossu qui étoit hier ici ! C'est le plus savant homme du monde qu'il est possible. » Et ailleurs : « C'est mon Malebranche... Je suis assurée que vous aimerez la naïveté et la clarté de son esprit. » Quelques jours plus tard : « Je vous exhorte à lire le P. Le Bossu. Il a fait un petit traité de l'art poétique (elle veut dire sans doute du Poème épique) que Corbinelli met cent piques au-dessus de Despréaux ». Et vraiment il semble que Despréaux pensât comme Mme de Sévigné, car, dans sa troisième Réflexion critique sur Longin, il reproche durement à Perrault de « traiter du haut en bas l'un des meilleurs livres de poétique qui, du consentement de tous les habiles gens, ait été fait dans notre langue ; c'est à savoir le Traité du poème épique du P. Le Bossu, et où ce savant religieux fait si bien voir l'unité, la beauté et l'admirable construction des poèmes de l ' Iliade, de l'Odyssée, de l'Énéide, etc. » Pope, en tête de sa traduction de l'Iliade, parle de - l'admirable traité de Le Bossu », et l'abbé Goujet, dans sa Bibliothèque française, réunit encore d'autres témoignages en sa faveur." (Emile Egger, L'hellénisme en France: leçons sur l'influence des études grecques, volume 2, Paris, Didier, 1869. p. 107).

René Le Bossu était bibliothécaire de Sainte Geneviève. Il mourut le 14 mars 1680 dans l'abbaye de Saint-Jean de Chartres. Il a également donné un Parallèle de la philosophie de Descartes et d'Aristote. Son traité du poème épique a été très estimé de son temps et même après et a connu de très nombreuses rééditions à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle. Cette première édition de 1675 est rare.

Provenance : Exemplaire aux armes de "George Joly Chevalier Baron de Blaisy Second Président au Parlement de Bourgogne". OHR pl. ; Joannis Guigard, Nouvel armorial du bibliophile: guide de l'amateur des livres armoiriés, Paris, Rondeau, 1890, p. 264.

George Joly, né à Djjon, le 20février 1610, mort dans la même ville le 2 mars 1679, président au Parlement de Dijon le 29 décembre 1644, a laissé plusieurs ouvrages manuscrits. Son fils, auteur de ces mémoires, a publié un Abrégé de la vie de Georges Joly, chevalier, baron de Blaisy, président à mortier au Parlement de Bourgogne, Paris, 1678, in-4. Les Joly de Blaisy avaient leur sépulture dans l'église, aujourd'hui détruite, des Cordeliers de Dijon ; la statue de Georges de Blaisy, par Jean Dubois, se voit aujourd'hui dans la chapelle de l'hospice Sainte-Anne.

TRÈS BEL EXEMPLAIRE D'UN LIVRE RARE, D'AUTANT PLUS RARE DANS CETTE CONDITION D'ÉPOQUE.
TRÈS INTÉRESSANTE PROVENANCE BOURGUIGNONNE.

VENDU

Les Mémoires de Bussy-Rabutin (1696). Rare édition originale posthume au format in-4. 21 lettres de Mme de Sévigné imprimées pour la première fois.




Roger de Rabutin, comte de Bussy, dit BUSSY-RABUTIN
LES MÉMOIRES DE MESSIRE ROGER DE RABUTIN COMTE DE BUSSY, Lieutenant-Général des Armées du Roy, et Mestre de Camp Général de la Cavalerie légère.

A Paris, chez Jean Anisson, Directeur de l'Imprimerie Royale, 1696. [Achevé d'imprimer le 27 septembre 1696].

2 volumes in-4 (26 x 20 cm) de 2 feuillets non chiffrés et 563-(1) pages pour le premier tome et (2)-513-(31) pages. Portrait de l'auteur en frontispice d'après Le Fèbvre et gravé par Edelinck. Vignette de titre à l'eau-forte, bandeaux et lettrines à l'eau-forte en début de volumes.

Reliure plein veau brun moucheté, dos à nerfs orné, tranches mouchetées de rouge (reliure de l'époque). Reliure légèrement usagée avec les dorures des dos passées, dos frottés, coiffes usées, mors partiellement fendus. La reliure reste solide. L'intérieur des volumes est frais avec quelques rousseurs et feuillets légèrement brunis. Bien complet du portrait-frontispice qui manque souvent.


ÉDITION ORIGINALE POSTHUME.

Provenance : Pull Court Library avec ex libris gravé et étiquette de classement (XVIIIe siècle). William Dowdeswell Pull Court Worcestershire (ex libris).

Le comte de Bussy-Rabutin meurt à Autun le 9 avril 1693. "En 1696, paraissent en deux volumes les Mémoires de Bussy-Rabutin, trois ans après la mort de leur auteur. Sa fille Louise-Françoise et son fils Amé-Nicolas en ont assuré l’édition avec un ami de Bussy, le père Bouhours. Ils respectent la volonté du gentilhomme bourguignon qui souhaitait manifestement que son ouvrage soit publié après sa mort mais ils l’édulcorent et suppriment les passages les plus scandaleux à leurs yeux. Il faudra attendre Ludovic Lalanne qui éditera les Mémoires en 1857 pour que le texte soit à peu près fidèlement restitué d’après le seul manuscrit qui ait été conservé. (...) Dans ses Mémoires, Roger de Rabutin, comte de Bussy, raconte sa vie depuis sa naissance jusqu’à son exil en Bourgogne en 1666. (...) Bussy a commencé la rédaction de son texte lors de son incarcération à la Bastille et l’a poursuivie durant les premières années de son éloignement de la Cour. Comme beaucoup de gentilshommes de son temps, Bussy avait le projet de livrer au public, le moment venu, les souvenirs d’une carrière singulière, éminente à ses yeux, et qui pourrait intéresser ses contemporains. À cet effet, il a pris des notes « dès [sa] plus tendre jeunesse » et a conservé les originaux « des ordres, des lettres, des patentes et des brevets du roi, des lettres de ministres d’État, de généraux d’armées et même de particuliers » qui composeront une histoire de lui-même « si véritable et si particularisée que je pourrais appeler ma confession générale, si je ne disais quelquefois du bien comme du mal. » Bussy insiste d’entrée de jeu sur les deux qualités fondamentales de ses Mémoires : leur véracité, fondée sur des documents authentiques, et leur honnêteté : « Je parlerai moi-même de moi, et je ne ferai pas comme ceux qui, pour avoir prétexte de faire leur panégyrique de leur histoire, l’écrivent sous des noms empruntés : je ne serai ni assez vain, ni assez ridicule pour me louer sans raison ; mais aussi n’aurai-je pas une assez sotte honte pour ne pas dire de moi des choses avantageuses quand ce seront des vérités. » (...) Pour autant, ce n’est pas un livre d’histoire. Bussy n’a d’ailleurs pas prétendu faire œuvre d’historien avec ses Mémoires, seulement« une histoire de moi » dit-il. Avec le souci d’authentifier ses dires, il interrompt la relation des épisodes par des documents officiels ou non. Le fil du récit se brise souvent. Ses narrations des batailles donnent trop dans la technique militaire pour intéresser le non spécialiste. Les Mémoires de Bussy sont cependant une mine d’informations pour l’historien et l’on s’étonne qu’il ne soit pas plus souvent mis à contribution. (...) Insérés dans le quelquefois lourd exposé des événements, les récits de duels sont vivants, les aventures piquantes, les portraits tracés d’une manière incisive, les intrigues amoureuses lestement troussées : Bussy est un conteur et ses Mémoires valent par le talent littéraire de leur auteur qui s’y affirme. Ses pensées sont souvent fines et délicates, comme le montre volontiers le père Bouhours qui le cite plus d’une fois dans l’Art de penser ou dans ses Pensées ingénieuses. Certes, les Mémoires de Bussy n’atteignent pas le niveau de ceux des grands mémorialistes de son siècle, Retz ou Saint-Simon. On ne peut cependant nier l’originalité du regard de ce libertin et galant gentilhomme. Et le talent littéraire de notre exilé est bien réel, celui, dit Lalanne, d’« un charmant raconteur », et ce n’est pas si fréquent parmi les chroniqueurs de son temps." (Daniel-Henri Vincent : http://www.bussy-rabutin.com/ consulté le 23/04/2010).

Références : GÉRARD-GAILLY (E.), Bussy-Rabutin, sa vie, ses œuvres et ses amies, H. Champion, Paris, 1909. Daniel-Henri Vincent, référence électronique : http://www.bussy-rabutin.com/

BON EXEMPLAIRE, DANS SA PREMIÈRE RELIURE, DE CETTE PREMIÈRE ÉDITION RARE DANS LAQUELLE ON TROUVE POUR LA PREMIÈRE FOIS 21 LETTRES OU FRAGMENTS DE LETTRES DE LA MARQUISE DE SÉVIGNÉ.

VENDU

lundi 19 avril 2010

Album de 39 tirages photographiques albuminés de Louis Jean Baptiste Igout (1837-1880). 624 vignettes-photographies de nus féminins et nus masculins.





Louis Jean Baptiste IGOUT (photographe) / CALAVAS Frères, éditeurs.

Album de 39 planches de photographies, épreuves albuminées (14 x 20,5 cm), contrecollées sur carton fort. 16 vignettes différentes par planche. Soit 624 vignettes au total. Format des cartons 31 x 23,5 cm).

Calavas frères, Éditeurs, 68, rue de Lafayette, Paris, s.d. (vers 1875).



En feuilles (dérelié). Cartons légèrement gondolés, quelques coins des cartons cassés, très bon état général des photographies avec les bords insolés. La première planche est légèrement salie. Voici le détail des sujets représentés : 7 planches représentent des jeunes enfants nus. 4 planches représentent enfant et femme nue ensemble. 2 planches représentent des femmes nues drapées à l'antique. 1 planche avec homme et femme drapés à l'antique. 2 planches de femmes nues drapées à l'antique. 10 planches de femmes nues. 4 planches d'hommes nus mis en scène seuls. 2 planches d'hommes nus mis en scène à deux ou trois par photographie. 5 planches d'hommes nus mis en scène seuls. 1 planche représentant des mains dans différentes positions et avec divers objets. 1 planche représentant des mains, des jambes et des pieds dans diverses positions. Ensemble complet. On trouve le plus souvent des planches vendues séparément.



Louis Igout (1837-1880) était un photographe réputé qui travaillait essentiellement pour les peintres et l'École des Beaux-Arts. Cet album était destiné à représenté le modelé du corps humain (homme, femme et enfant), dans un maximum de positions possibles afin d'aider les peintre à représenter les corps. Il s'agit ici de nus dits académiques.

Références : L’Art du nu au XIXe siècle. Le photographe et son modèle. Du nu académique au nu artistique. 1839-1914. Commissaires : Sylvie Aubenas, Catherine Mathon, Hélène Pinet, Michel Poivert. Lieu d’expo : BNF Dates : 14 octobre 1997 - 18 janvier 1998. 284 épreuves originales exposées (viennent s’y ajouter les études de nus). Le musée d'Orsay a également réalisé une exposition dans laquelle ces planches d'attitudes (planches des mains) étaient exposées. 19 juin - 30 septembre 2007 - La main. Jean-Louis Igout. Jeu de mains, étude pour artistes (planche 38 du présent album exposée).



624 Original Photographs Album (on 39 sheets): Men, Female and Children nude studies. Calavas Freres Editeurs ca 1875-80, Paris - Large quarto. Unpaginated. Unbound : in plates as published. Total of 624 original French nude photographs featuring men, women, and children in allegorical poses. Each photographic plate contains 16 photographs mounted on heavy card stock. Photographs in overall very good condition. Scarce. Complete.



ENSEMBLE RARE, EN BON ÉTAT.

VENDU

jeudi 15 avril 2010

Livre d'Heures satirique et libertin du XIXe siècle par Henry Kistemaeckers (vers 1888).




Henry KISTEMAECKERS, éditeur.

LIVRE D'HEURES SATIRIQUE ET LIBERTIN DU XIXe SIECLE.

Sans date (vers 1888), Bruxelles, imprimé par Vanbuggenhoudt.

1 volume in-8 carré (17,5 x 13,5 cm) de 159-(1) pages. Encadrement imprimé en couleurs à chaque page.

Reliure demi-basane prune à larges coins, dos à nerfs, titre doré au dos (reliure de l'époque). Quelques petites épidermures aux coins, légers frottements, sinon excellent état. Intérieur très frais avec quelques rousseurs claires. Impression sur papier vélin fort. Les fragiles couvertures en parchemin végétal sont conservées en très bon état, le premier plat est imprimé du simple titre et du nom de l'éditeur en lettres bleues.


UNIQUE ÉDITION. TIRAGE A PETIT NOMBRE (non indiqué).

La librairie Pierre Berès présentait en 2003 un autre exemplaire de cet ouvrage dans son catalogue de livres rares intitulé "Stendhal, Baudelaire et leurs émules" : "Édition originale de ce singulier et pittoresque ouvrage, à tout le moins libertin. Chaque page est ornée d'une bordure de couleurs variées : bleu, rose, ocre, vert, etc., avec diverses représentations d'ébats amoureux." (l'exemplaire proposé était en maroquin noir de l'époque et était coté 3.000 euros).

Il faut aller chercher dans la revue Le Livre une piquante critique de cet ouvrage par le maître des lieux, Octave Uzanne, rédacteur en chef : "L'éditeur Kistemaeckers me fait tenir un livre curieusement imprimé,avec encadrements polychromes, sous le litre : le Livre d'heures satirique et libertin. Il m'est pénible d'être désagréable à l'actif et aimable éditeur belge, mais, sans professer des sentiments trop orthodoxes en matière de dévotion, j'avoue que cette singulière compilation ne me paraît que lourdement grossière, niaise et dépourvue de tout sel, à quelque point de vue qu'on se place. Ces ineptes parodies de livres saints ne sauraient être du goût que de commis voyageurs de dernier ordre, et je n'insisterai point sur celte publication. Que Kistemaeckers me le pardonne !" (O. Uzanne, Le Livre, 1888, Critique littéraire du mois, p. 365)

M. Alfred Piat en possédait un exemplaire broché dans sa bibliothèque (troisième partie, 1898, n°5243). M. Edouard Massicot en possédait un exemplaire relié en maroquin rouge (1903, n°234).

Référence : Catalogue de la vente Gérard Nordmann, première partie, n°215. "Cette anthologie libertine, tant dans sa présentation graphique que dans son contenu, est une parodie des ouvrages pieux. Elle est composée de citations bibliques, et de lextes licencieux tirés de Musset, Voltaire, Théo Hannon, Michée (sic), Pigault-Lebrun, Lucrèce, Henri Nizet, etc."


BEL EXEMPLAIRE D'UN PETIT LIVRE RARE DANS LE GENRE CURIOSA ANTICLÉRICAL.

VENDU

mercredi 14 avril 2010

Curiosa : Le Tartufe libertin ou le triomphe du vice (vers 1830). Un livre illustré de la plus grande rareté.




[ANONYME]

LE TARTUFE LIBERTIN, ou le triomphe du vice.

A Cythère, chez le gardien du Temple. [Paris ?, vers 1830-1835?]

1 volume in-18 (16 x 10 cm) de 108 pages. Frontispice et 5 lithographies libres.

Reliure demi-percaline verte de la deuxième moitié du XIXe siècle. Pièce de titre. Non rogné. Exemplaire relié sur brochure, avec quelques défauts dont un manque dans la partie basse de la lithographie en frontispice qui est doublée. Les autres lithographies sont en bon état. Le texte est complet avec quelques taches et petites déchirures sans gravité.


PREMIÈRE EDITION.

"Edition publiée vers 1835. Elle est ornée de 6 lithographies dont une en frontispice. Petit roman obscène et anticlérical." (Dutel)

"Petit roman obscène et anticlérical, publié après 1830, puisqu'il y est question de personnages du règne de Louis-Philippe, et avant 1845, puisque sa destruction, pour outrages à la morale et aux bonnes moeurs, a été ordonnée par un arrêt de la cour d'assises de la Seine, rendu le 29 avril 1845 et inséré dans le moniteur du 9 juin 1846." (Pia)

Fernand Drujon dans son Catalogue des ouvrages, écrits et dessins, de toute nature, poursuivis, supprimés ou condamnés depuis 1814 jusqu'à 1877... (Paris, Rouveyre, 1879) indique "Très rare". Ce qui semble effectivement le cas puisque nous n'avons pu trouver en France que l'exemplaire de l'Enfer de la B.N.F. sous la cote 776.

Les plus grandes collections de livres érotiques, comme celle de Gérard Nordmann, ne contiennent pas cet ouvrage rarissime. Cet ouvrage a été un temps, par erreur, attribué au Marquis de Sade, ce qui est impossible puisque l'action se déroule sous les premiers jours du règne de Louis Philippe.

Références : Dutel, A-1048, p.313 ; Gay.-Lemonnier, III-1181 ; Enfer 776 ; Pia, 1400.

MODESTE EXEMPLAIRE TEL QUE DÉCRIT, MAIS DE LA PLUS GRANDE RARETÉ.

VENDU

dimanche 11 avril 2010

Pensées de Pierre Bayle sur la comète de 1680. Troisième édition de 1699. Bel exemplaire en reliure de l'époque. Religion, superstitions et tolérance.




[Pierre BAYLE]

PENSÉES DIVERSES, ÉCRITES A UN DOCTEUR EN SORBONNE, A L'OCCASION DE LA COMÈTE QUI PARUT AU MOIS DE DÉCEMBRE 1680. TROISIÈME EDITION.

A Rotterdam, chez Reinier Leers, 1699.

2 volumes in-12 (16,5 x 10 cm) de (30)-490 et 1 faux-titre pour le deuxième volume paginé ensuite de 491 à 941-(15) pages. Pagination continue sur les deux volumes.

Reliure plein veau brun moucheté, dos à nerfs richement orné aux petites fers dorés, pièces de titres de maroquin rouge, fine roulette dorée en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes marbrées, tranches rouges (reliure de l'époque).

Exemplaire en très bon état de conservation, à noter un éclat réparé à l'extrémité de la coiffe supérieure du premier volume ainsi qu'une petite galerie de vers rebouchée en pied du dos du même volume. Le deuxième volume est en parfait état. L'ensemble est très frais, le papier est parfois uniformément teinté (qualité du papier).



TROISIÈME ÉDITION.

Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1682. On trouve dans cette troisième édition l'Addition aux pensées diverses, etc., en seconde édition, avec un titre particulier à la date de 1699, toujours à Rotterdam chez Reinier Leers (pp. 811 à 941). On trouve à la fin du deuxième volume une ample table des matières. Cet ouvrage aura encore d'autres continuations publiées en 1705 (qui ne se trouvent donc pas ici). L'ensemble sera réédité plusieurs fois dans la première moitié du XVIIIe siècle.

Cet ouvrage, hormis son Dictionnaire, est resté célèbre dans l'histoire de la liberté de pensée à la fin du XVIIe siècle. Pierre Bayle écrit : « Il n’est pas plus étrange qu’un athée vive vertueusement qu’il n’est étrange qu’un chrétien se porte à toutes sortes de crimes. » (Pensées sur la comète).

"Sous forme de lettres écrites par un catholique anonyme sur la question des influences de phénomènes que l’on tenait pour présages et signes de Dieu, Bayle le protestant « masqué » dénonce implacablement les crédulités, croyances et autres « superstitions » attachées au mouvement naturel des objets célestes. Le passage d’une comète visible fin 1680 – début 1681 lui donne occasion de régler son compte à toute une rhétorique puissante de la manifestation des signes divins au travers d’événements de nature, et, par élargissements et digressions successifs, de trancher le nœud gordien qui subtilement, et depuis des siècles, entrelace politique et religion. Rude défi, même si l’on sait le combat de Calvin contre les astrologues et autres devins. De ce combat, la Réforme dans son ensemble était héritière. Mais se présentant catholique, Bayle peut donner libre cours, bien au-delà d’une démystification de la croyance en des effets néfastes de la comète, ou annonciateurs de malédictions divines, à une mise en question du fait de croyances, d’idolâtrie, et de tout ce qui tend à la vision d’un monde en enchantement." in Daniel Vidal, « Pierre Bayle, Pensées diverses sur la comète », Archives de sciences sociales des religions, 142 (2008) - Varia, [En ligne], mis en ligne le 25 novembre 2008. URL : http://assr.revues.org/index14683.html. Consulté le 11 avril 2010.

Provenance : Ex libris manuscrit sur le premier titre "F. L. Roguin" (époque). Une note, visiblement de la même main au verso de la première garde indique : "acheté à Paris sur le quay des grands augustins ... £ 5:- le 22e fév. 1712."

BEL EXEMPLAIRE DE CET OUVRAGE CLASSIQUE RECHERCHÉ, RARE EN BELLE CONDITION D'ÉPOQUE.

VENDU

samedi 10 avril 2010

Edition originale du Discours de Bussy-Rabutin à ses enfants (1694).





Roger de Rabutin, comte de Bussy, dit BUSSY-RABUTIN

DISCOURS DU COMTE DE BUSSY-RABUTIN A SES ENFANS, SUR LE BON USAGE DES ADVERSITEZ, ET LES DIVERS EVENEMENS DE SA VIE.

A Paris, chez Anisson, Directeur de l'Imprimerie Royale, 1694.

1 volume in-12 (17 x 10 cm - Hauteur des marges : 161 mm) de (10)-454 pages.

Reliure plein veau marbré, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin rouge, doublure de papier marbré, tranches marbrées, roulette dorée sur les coupes (reliure de l'époque). Les gardes volantes de papier marbré manquent, bien complet des deux feuillets blancs au début et à la fin du volume.

Quelques légers frottements à la reliure qui reste solide et décorative. La coiffe supérieure ainsi que les coins ont été anciennement restaurés/réparés. L'intérieur est d'une parfaite fraîcheur. Exemplaire grand de marges.


ÉDITION ORIGINALE.

Ce volume a été achevé d'imprimer le 2 juin 1694. La même année et sans doute à quelques mois d'intervalle à peine paraissent au moins quatre éditions, celle-ci est la première. La seconde édition parait . Au moins une contrefaçon hollandaise ou de province voit le jour quelques mois plus tard. C'est assez montrer le succès de cet ouvrage dès sa première publication. Il y aura encore plusieurs rééditions au cours du XVIIIe siècle, la dernière paraissant en 1730.

On trouve, page 223-231, une lettre en vers de Bussy à sa cousine, la marquise de Sévigné, datée du 21 octobre 1646, qui n'a jamais été réunie aux Lettres publiées de la marquise. On n'en trouve qu'un fragment dans les Mémoires de Bussy (1696).

Mais doit-on systématiquement parler de la cousine pour mettre en valeur le cousin ?

Bussy-Rabutin a son propre mérite et pas des moindres. Suite à la publication clandestine de son Histoire amoureuse des Gaules en 1665, Bussy-Rabutin devra vivre exilé dans son château de Bourgogne pendant plus de 17 années.

Ce discours adressé à ses enfants si l'on en croit le titre, après avoir passé en revue quelques illustres malheureux (Saint-Louis, le roi Jean, le Maréchal de Bassompierre, Enguerrand de Marigny, Boëce, Bélisaire, David, Le Maréchal de Gyé, Philippe de Comines, François premier, Samblançay, Le Duc de Bellegarde, La Chastre), passe à l'histoire malheureuse de l'auteur (de la page 169 à 454). Le véritable destinataire du Discours est Louis XIV, comme Bussy le dit au père Bouhours "C'est pour le Roi uniquement, et pour madame de Maintenon, vous et le père de la Chaise." Bussy-Rabutin ne désespéra jamais de pouvoir rentrer à nouveau en grâce aux yeux de Louis XIV.

Bussy-Rabutin de conclure : "Il n'y a rien de plus malheureux que le bonheur des gens qui vivent au gré de leurs passions."

Bussy-Rabutin meurt le 9 avril 1693. Ce livre est le premier publié au lendemain de sa disparition, par le Père Bouhours ami intime de Bussy. On constate en effet d'après l'extrait du privilège que la demande de lettres patentes a été faite dès le début de février 1694. Les enfants de Bussy n'eurent apparemment aucune part à cette publication. Les éditeurs modifièrent notablement le manuscrit original qui est actuellement conservé à la Bibliothèque Mazarine.

Référence : Rochebilière 2145. Tchémerzine 169. L'exemplaire de la bibliothèque Marcel Bellanger (25 mars 2004 - Drouot, Paris, n°9 adjugé 700 euros, veau époque coins fatigués). Référence électronique consultée le 10/04/2010 : http://www.bussy-rabutin.com/255.html (extrait de l'introduction de la réédition de 2000 aux Editions de l'Armançon, par Christophe Blanquie).

TRÈS BON EXEMPLAIRE DE CETTE PREMIÈRE ÉDITION PEU COMMUNE.

VENDU

jeudi 8 avril 2010

Un important traité d'échecs de la première moitié du XIXe siècle : Nouvelle notation des parties et coups d'échecs (1823) par une Société d'amateurs.





M. GUYOT et François-Danican PHILIDOR

NOUVELLE NOTATION DES PARTIES ET COUPS D'ÉCHECS, compris dans les traités faits sur ce jeu ; par une Société d'amateurs et par Philidor, à l'aide de laquelle les personnes qui voudront se livrer à l'étude de ce jeu, le pourront faire avec la plus grande facilité, et même l'apprendre sans le secours de qui que ce soit.

A Paris, de l'imprimerie d'Everat, 1823.

1 fort volume in-8 (21,5 x 14 cm) de XVI-465 pages, broché sous couverture grise, non rogné. La couverture est usagée avec de petits manques, le corps d'ouvrage broché reste solide, l'intérieur est frais. Beau papier chiffon. 1 diagramme d'échiquier.


ÉDITION ORIGINALE RARE.

Comme tous les exemplaires, notre exemplaire est signé à la plume par "Guyot, rue du Faubourg Poissonière, n°19", à la fin de l'introduction.


On trouve dans cet ouvrage 289 parties, positions ou variantes avec leur analyse. Ce volume contient à partir de la page 333 le Traité de Philidor sur les Échecs (parties analysées, positions, fins de parties).

Cet ouvrage ne se trouve pas ou très difficilement. Le seul exemplaire que nous avons pu localiser se trouve à la Bibliothèque nationale de France.


BON EXEMPLAIRE DE CET OUVRAGE RARE SUR UN SYSTÈME DE NOTATION AUJOURD'HUI OUBLIÉ, VÉRITABLE TÉMOIGNAGE HISTORIQUE SUR L'HISTOIRE DE L'ÉVOLUTION DU JEU D'ÉCHECS. LE COMMENTAIRE DES PARTIES EST DES PLUS INTÉRESSANTS.

VENDU

mardi 6 avril 2010

Bibliophilie : Balades dans Paris (1894). Au moulin de la galette - A l'hôtel Drouot - Sur les quais - Au Luxembourg. Les Bibliophiles Contemporains.



MM. E.R., Paul EUDEL, B.-H. GAUSSERON et Adolphe RETTE.


BALADES DANS PARIS. Au moulin de la Galette - A l'hôtel Drouot - Sur les quais - Au Luxembourg. Notes inédites par MM. E. R., Paul Eudel, B.-H. Gausseron et Adolphe Retté.

Paris, Imprimé pour les Bibliophiles contemporains. 1894.


1 volume in-8 carré (25,5 x 20,5 cm) de (4)-149-(2) pages.

Broché sous couverture illustrée à l'eau-forte en couleurs par Delâtre. L'illustration de la couverture court sur les deux plats et le dos. Le volume est presque entièrement débroché, coutures lâches, cependant tous les feuillets restent encore attachés et la couverture est en bon état, le dos marqué de quelques plis. L'intérieur est frais malgré quelques petites rousseurs à quelques pages et une ou deux petites taches en bordure de quelques feuillets (sans gravité).


SUPERBE OUVRAGE ILLUSTRÉ FIN DE SIÈCLE, TRÈS RECHERCHÉ DES AMATEURS.


"Ces quatre balades dans Paris, pages littéraires inédites, ont été publiées pour la Société des Bibliophiles contemporains sous la présidence de son fondateur M. Octave Uzanne. L'impression des cadres lithographiques polychromes composés et mis sur pierre par Alexandre Lunois a été faite par Lafontaine et fils. L'impression typographique repérant dans ces marges lithographiées a été exécutée sur les presses de l'ancienne Maison Quantin, à Paris. Août et septembre 1894." (imprimé au colophon).

ÉDITION TIRÉE AU NOMBRE DES SOCIÉTAIRES A 180 EXEMPLAIRES SEULEMENT.

CELUI-CI EST L'EXEMPLAIRE IMPRIMÉ SPÉCIALEMENT POUR M. MARTINI. Il ne porte pas de numéro.


Remarquable ouvrage dans lequel chaque page est décorée d'un motif floral lithographié en couleurs. Les quatre eaux-fortes de Bertrand sont en deux états, en noir et en couleurs. La couverture d'Eugène Delâtre imprimée à l'eau-forte en couleurs est une vraie réussite.


UNE DES PLUS CHARMANTES DESCRIPTIONS DE LA VIE PARISIENNE A LA FIN DU XIXe SIÈCLE.

"Les observations des quatre auteurs sont vives et enjouées ; elles restituent les mœurs galantes, la brocante à l'hôtel Drouot, les promenades sentimentales au Luxembourg et, dans Sur les quais, le commerce de la librairie d'occasion avec le récit d'une rencontre de bibliophiles entre Octave Uzanne et Firmin Didot ) propos d'un exemplaire du Tartuffe en reliure royale ancienne, etc." (Librairie Pierre Berès).

BON EXEMPLAIRE, A RELIER, DE CE BEL OUVRAGE COTÉ.

VENDU

Le système d'agriculture suivi par M. Coke sur sa propriété d'Holkham, du comté de Norfolk, en Angleterre (1820).



Edward RIGBY et Francis BLAIKIE [F.-E. Molard, traducteur]

SYSTÈME D'AGRICULTURE SUIVI PAR M. COKE, SUR SA PROPRIÉTÉ D'HOLKHAM, COMTE DE NORFOLK, EN ANGLETERRE ; décrit par Edward Rigby et Francis Blaikie, traduit de l'anglais, avec addition des dessins et des descriptions des instruments extraordinaires dont on fait usage dans cette grande exploitation ; par F.-E. Molard, ancien élève de l'Ecole Polytechnique, sous-directeur du conservatoire royal des arts et métiers, membre honoraire du comité consultatif des arts et manufactures.

Paris, Madame Huzard et Mongie aîné, 1820.

1 volume in-8 (20,5 x 13 cm) de 284 pages. 8 planches dépliantes hors texte.

Reliure demi-maroquin rouge à grain long avec petits coins, dos lisse orné de filets, roulettes et fleurons dorés, plats de papier maroquiné à grain long rouge, doublure et garde de papier marbré, tranches jaunes (reliure de l'époque).

Exemplaire en excellent état de conservation, proche du neuf. Intérieur très frais, rares rousseurs. Bien complet des huit planches dépliantes représentant de nombreuses figures d'instruments agricoles.


PREMIÈRE ÉDITION DE LA TRADUCTION FRANÇAISE.

L'auteur de cette traduction française s'est rendu sur place et a pu rencontrer M. Coke lui-même. Il a traduit les passages nécessaires pour faire comprendre de l'ouvrage original de Rigby paru quelques mois auparavant. Il a ajouté par ailleurs un mémoire de M. M'Adam sur la construction et l'entretien des grandes routes en Angleterre et une instruction de M. Blaikie sur les chemins viscinaux. Il a également ajouté deux traités de M. Blaikie, directeur des travaux de l'exploitation d'Holkham à savoir : L'art de faire les fumiers de basse-cour et la méthode de transformer les terres cultivées en pâturages. La description des principaux instruments d'agriculture employés dans les exploitations rurales de M. Coke, ou d'autres bons cultivateurs d'Angleterre, occupe les pages 209 à 280. Cette partie est très intéressante et parfaitement illustrée de belles planches dépliantes très détaillées dessinées par M. Molard et gravées par M. Le Blanc.

Cet ouvrage ne se trouve que dans peu de dépôts publics français (Caen - Paris, Museum d'Histoire Naturelle et BNF - Strasbourg). Il n'y a actuellement avril 2010), à notre connaissance, aucun exemplaire disponible sur le marché internet du livre ancien.

BEL EXEMPLAIRE DE CET OUVRAGE ASSEZ RARE.

VENDU

dimanche 4 avril 2010

Belle édition illustrée par Toudouze de Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier (1883). Maroquin de l'époque décoré de Delacour.





Théophile GAUTIER

MADEMOISELLE DE MAUPIN, DOUBLE AMOUR, par Théophile Gautier, réimpression textuelle de l'édition originale. Notice bibliographique par M. Charles de Lovenjoul.

Paris, L. Conquet et G. Charpentier, 1883. [Typographie de Chamerot]

2 volumes grand in-8 (24,5 x 15,5 cm) de XVI-374 et (6)-373 pages. Portrait de l'auteur en frontispice. Vignettes à l'eau-forte sur les titres.

Reliure plein maroquin bleu sombre, dos à nerfs entièrement recouvert d'un décor au petits fers dorés, pastille rouge de maroquin rouge mosaïqué au centre des caissons, auteur, titre, tomaison et millésime dorés, plats encadrés d'un décor de roulettes dorées et de filets fins avec dans les angles un fleuron doré et une pastille de maroquin rouge mosaïqué à l'identique du décor du dos, filet doré sur les coupes, large jeu de roulettes et filets dorés en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier marbré, tranches dorées (reliure de l'époque signées P. DELACOUR REL.)

Exemplaire en excellent état de conservation. Infimes frottements à peine visible. Nous signalons aux amateurs que l'habitude de ce relieur était de faire des coins légèrement arrondis et non pointus comme c'est le cas la plupart du temps. Autre particularité lié à la technique du relieur, le cuir est collé aux dos des volumes. L'intérieur est immaculé, comme neuf. Les couvertures du brochage d'origine n'ont pas été conservées par le relieur.


TRÈS JOLIE ÉDITION ILLUSTRÉE.

TIRAGE UNIQUE A 500 EXEMPLAIRES, CELUI-CI UN DES 350 EXEMPLAIRES SUR VÉLIN A LA CUVE.

Véritable édition destinée aux bibliophiles de la fin du XIXe siècle, elle a été très recherchée dès sa parution. Elle est illustrée de 18 compositions hors texte par E. Toudouze. Les planches sont ici en un seul état, signées dans la planche mais avant la lettre (pas de légende sous les gravures). La dernière planche de la suite représente Mademoiselle de Maupin nue. Très beau tirage, bien encré, d'après les très jolis dessins de Toudouze. Le deuxième tome contient un frontispice supplémentaire de livraison, gravé et numéroté. A noter que les titres n'indiquent pas d'illustrations pour cette édition. Les gravures furent publiées à part pour les amateurs qui les faisaient alors relié dans leur exemplaire.

Les reliures sont l'œuvre d'un certain Delacour. Nous croyons qu'il faut lire la signature P. DELACOUR REL. comme Par Delacour relieur, comme c'était l'habitude de nombreux relieurs du XIXe siècle. Il doit s'agir d'Alphonse Delacour, relieur engagé dans la lutte ouvrière de sa corporation et compagnon de route du relieur révolté Eugène Varlin. Les reliures portant cette signature sont fort rares. Le travail est très bien exécuté, la dorure particulièrement bien venue et le corps d'ouvrage compact et très solide. Le décor des reliures de cet exemplaire est particulièrement réussi. Exemplaire très décoratif, parfaitement conservé.

Mademoiselle de Maupin est un roman publié en 1835, c’est la première grande œuvre de Théophile Gautier. Le truculent jeune romantique raconte, sous forme épistolaire, la vie de Madeleine de Maupin qui, avant de succomber aux avances des hommes, désire se travestir afin de surprendre leurs secrets. Elle parcourt donc le monde, sous le nom de Théodore, en quête d’aventures galantes. D’Albert, le héros de la première partie du livre, qui soupçonne la vérité, tombe amoureux de Madeleine. Rosette, la précédente conquête de D’Albert, est trompée par le déguisement et elle est amoureuse de Théodore/Madeleine qui doit par ailleurs se battre en duel pour avoir refusé d’épouser une jeune fille. Le roman est une sorte de manifeste du romantisme haut en couleur des débuts avec une succession d’aventures échevelées et de descriptions flamboyantes. Le livre est aussi célèbre pour son extraordinaire préface où éclatent à chaque ligne l’intelligence, la verve et l’ironie irrévérencieuse de l’auteur. Dans cette préface, il s’élève avec vigueur et drôlerie contre les interventions des moralistes dans le domaine littéraire et il proclame l’indépendance totale et définitive de l’art (c’est la théorie de l’art pour l’art ou le Parnasse).

Provenance : Exemplaire de la bibliothèque Albert Natural, avec son ex libris gravé en couleurs.


SUPERBE EXEMPLAIRE D'UN TRÈS BEAU LIVRE ILLUSTRÉ DE LA FIN DU XIXe SIÈCLE.

VENDU

vendredi 2 avril 2010

Le péché véniel d'Honoré de Balzac, tiré des Contes drolatiques (1901). Très belle édition illustrée de compositions originales de Paul Avril.




Honoré de BALZAC

LE PÉCHÉ VÉNIEL. Compositions de Paul Avril gravées à l'eau-forte par Edouard Léon et Raoul Serres.

Paris, Charles Bosse, Libraire-Éditeur, 1901.

1 volume grand in-8 (26,5 x 18 cm) de (4)-67-(1) pages.

Reliure plein maroquin violine, dos à nerfs orné de filets dorés et à froid en encadrement des caissons, plats richement orné de même avec de multiples filets dorés et une guirlande au petit fer à froid, jeu de roulettes et filets dorés en encadrement intérieur des plats, doublure et gardes de tabis mauve, tête dorée, non rogné, couvertures et dos du brochage conservés en parfait état (reliure de l'époque signée DE SAMBLANX & J. WECKESSER). Exemplaire en excellent état de conservation, la reliure est très fraîche avec d'infimes marques de frottement à peine visibles, le tabis de la première garde est légèrement effiloché en bordure extérieure, dos légèrement passé. Intérieur parfait.


PREMIÈRE ÉDITION ET PREMIER TIRAGE DES COMPOSITIONS DE PAUL AVRIL.

ÉDITION DE BIBLIOPHILE IMPRIMÉE A 400 EXEMPLAIRES SEULEMENT.



CELUI-CI UN DES 34 EXEMPLAIRES DE TÊTE SUR PAPIER WHATMAN AVEC TROIS ÉTATS DES EAUX-FORTES.

"Le Péché véniel, l'un des Contes drolatiques de Balzac, n'est assurément pas un livre ad usum puellarum ; je ne crois pas d'ailleurs que l'illustre écrivain, en écrivant ces pages joyeuses, ait jamais songé à en doter les couvents ou les pensionnats. Nous avons tous passé de bonnes heures à lire ces récits un peu gras, comme nous nous sommes délectés dans la lecture de Gargantua ou des Cent nouvelles nouvelles. Néanmoins, sans pouvoir être taxé de pruderie, on reconnaîtra qu'il est assez malaisé de placer sur la table de certains salons un livre dont le texte appelle naturellement une illustration quelque peu risquée. (...) Dans le Péché véniel, « les petits mots pour rire », conservons l'expression, ne manquent pas. M. Paul Avril ne les a point ménagés, disons même que ces « petits mots pour rire », les uns bien vêtus, les autres dans un costume plus que primitif, sont pleins de grâce et de charme. Mais après tout, c'est surtout, uniquement même, pour les bibliophiles que M. Charles Bosse a publié cette édition, ornée de dix-sept belles compositions de Paul Avril, gravées à l'eau-forte par MM. Edouard Léon et Haoul Serres, et généralement les amateurs ont trop souci de la bonne conservation de leurs trésors pour ne pas les enfermer soigneusement derrière les vitres de leur bibliothèque. C'est ce qu'ils ont dû s'empresser de faire quand parut le Péché véniel et c'est ce que je souhaite bien sincèrement au jeune et intelligent éditeur." Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, 1901, p. 255.

Provenance : Exemplaire de la bibliothèque Santi Mattei, avec ex libris tiré à pleine page inséré au moment de la reliure.


SUPERBE EXEMPLAIRE D'UN LIVRE DE GRAND LUXE, INTELLIGEMMENT ILLUSTRÉ PAR PAUL AVRIL, ICI DANS UNE SUPERBE RELIURE DE MAROQUIN SIGNÉ.

VENDU

L'Alcoran de Mahomet traduit en français par du Ryer (1719). Superbe reliure en maroquin signée Chatelin (XIXe siècle).




L'ALCORAN DE MAHOMET translaté d'arabe en françois, par le Sieur du Ryer, Sieur de la Garde Malezair.

Suivant la copie, imprimée à Paris, et on les vend, A Anvers, chez Jean François Lucas, 1719.

1 volume petit in-8 (160 x 100 mm) de (8)-485-(3) pages.

Reliure plein maroquin noir, dos à nerfs orné, plats décoré d'un grand fleuron losangé avec une pièce de maroquin rouge mosaïqué au centre, filet à froid en encadrement, double filet doré sur les coupes, roulettes dorées en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier marbré, tranches dorées sur marbrure (reliure du milieu du XIXe siècle signée CHATELIN). Exemplaire parfait. Intérieur très frais, probablement lavé et réencollé au moment de la reliure. Titre imprimé en rouge et noir.


NOUVELLE ÉDITION.


Traduction française la plus célèbre au cours des XVIIe et XVIIIe siècle. Cette version de Du Ryer a paru pour la première fois en 1649 et il en a été fait vingt-deux éditions jusqu'en 1770. Cette édition de 1719 est bien imprimée sur beau papier.

Provenance : Exemplaire de la bibliothèque de H. Houyvet, avec son ex libris gravé.


BEL EXEMPLAIRE DE CETTE ÉDITION PEU COMMUNE, ICI DANS UNE FINE RELIURE EN MAROQUIN DU XIXe SIÈCLE.

VENDU

jeudi 1 avril 2010

De ludis Graecorum ou Des jeux des Grecs par l'érudit Johannes Meursius (1625). Rarissime édition des Elzévier de Leyde. Maroquin de Duru (1854).




Johannes MEURSIUS - Daniel SOUTER

IOANNIS MEURSI GRAECIA LUDIBUNDA. Sive, DE LUDIS GRAECORUM, Liber Singularis. Accedit Danielis Souteri Palamedes, sive, de tabulâ Lusoriâ, Aleâ, & variis Ludis, Libri tres.

Lugd. Bat. Ex Officina Elzeviriana. [Leyde, Elzévier], 1625 [i.e. 1622].

2 tomes en 1 petit volume in-8 (161 x 100 mm - Hauteur des marges : 157 mm) de (40)-70-(9) et 248 pages.

Reliure plein maroquin bleu nuit, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, triple-filet doré en encadrement des plats, double filet doré sur les coupes, roulettes dorées en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier peigne, tranches dorées sur marbrure (reliure du milieu du XIXe siècle signée et datée DURU 1854). Exemplaire en excellent état de conservation. Quelques très légères décoloration du maroquin sur les plats, intérieur parfait. L'exemplaire a très certainement été légèrement et soigneusement lavé et réencollé au moment de la reliure.



PREMIÈRE ÉDITION SOUS CE TITRE ET PREMIER TIRAGE DE 1622 AVEC UN TITRE DE RELAIS A LA DATE DE 1625.

C'est ici la réunion sous un même titre et en un seul volume des deux parties parues séparément en 1622. Le titre titre de la seconde partie n'ayant plus d'utilité n'a pas été conservé.

"One can find here more facts and quotations regarding Greek games than one could gather in a life-time's worth of reading." (d'Arcy Wentworth Thompson, Games and Playthings, 1933)

" (...) Rares sont les auteurs anciens qui ne mentionnent pas les jeux d'enfants. (...) il y a là (dans le Meursius) davantage de faits et de citations sur les jeux grecs qu'on en pourrait réunir en une vie de lecture." (d'Arcy Wentworth Thompson, Traduit de l'anglais par Nicolas Witkowski, avec l'aide de Pierre Amandry, de l'Institut, et Jean-Louis Schlegel. Source internet : http://www.tribunes.com/tribune/alliage/44/Thompson_44.htm Page consultée le 01/04/2010).

Cet ouvrage a fait l'objet d'une mise en avant lors de l'exposition Histoire du jeu : de l'Occident... à la bibliothèque Sainte-Geneviève : "Des questionnements d'ordre historique et philologique se font jour dans des travaux sur les jeux gréco-romains ou orientaux. Johannes Meursius, professeur d'histoire et de langue grecque à l'université de Leyde, offre en 1622 une dissertation sur les jeux de la Grèce ancienne. La même année paraît un ouvrage du pasteur Daniel Souter dans lequel sont exposées, outre des exemples de jeux anciens, les lois civiles et canoniques édictées depuis la paléochrétienté." (Bibliothèque Sainte-Geneviève, 2005).

Le texte est imprimé en grec et en latin.

Jean Meursius ou Johannes Van Meurs, né près de La Haye en 1579, savait le latin dès six ans et maitrisait suffisamment le grec pour faire des vers à l'âge de treize ans. Il mourut en 1639. Il était un monument d'érudition dans la connaissance de la langue et de l'antiquité grecque. Il y a 67 entrées au catalogue de ses ouvrages par Nicéron.

Provenance : Nous avons retrouvé la trace de cet exemplaire dans la vente de M. Philippe Le Bas où il occupait le n°976 (Paris, Labitte, 1860). Notre exemplaire ne porte pas d'ex libris mais il est si rare qu'il ne peut s'agir que de celui-ci, relié en maroquin bleu par Duru en 1854.

Référence : A. Willems, Les Elzévier. Histoire et annales typographiques, n°238. (203 et 207 pour les éditions séparées sous la date de 1622).

BEL EXEMPLAIRE DE CET OUVRAGE RARISSIME SUR LES JEUX DES GRECS ANCIENS, NOTAMMENT LES JEUX DE HASARD.

VENDU

Une jolie Semaine Sainte reliée par Antoine Ruette au chiffre de Louis XIV (1661).




L'OFFICE DE LA SEMAINE SAINCTE, corrigé de nouveau par le commandement du Roy conformément au bréviaire et missel de nostre S. P. le Pape Urbain VIII.

A Paris chez Anthoine Ruette, relieur ordinaire du Roy, rue Sainct Jean de Latran, dans le Collège Royal. Avec privilège du Roy. 1661.

1 volume in-8 (19 x 12 cm) de 1 feuillet de titre gravé à l'eau-forte, 468 pages.


Reliure plein maroquin vieux rouge, dos à nerfs, reliure entièrement recouverte d'un semis de fleurs de lis alterné du chiffre L couronné du roi Louis XIV, filets dorés fin en encadrement des plats et du dos, doublures de papier peigne et gardes blanches, tranches dorées. Exemplaire dont la reliure est très bien conservée, avec quelques traces de frottements discrets, une ou deux petites épidermures sans gravité, la dorure et la maroquin sont restés d'une incroyable fraîcheur. Le feuillet de titre gravé est déchiré et a été anciennement et maladroitement réparé à l'aide de papier collant qui a jauni (trois petits morceaux en marge au recto et neuf petits morceaux au verso), la déchirure n'a pas été parfaitement masquée, mais l'adresse du libraire est intacte. Le texte est imprimé en rouge et noir, les titres sont en français et le texte des prières en latin. L'explication des rites est également en français. Un lecteur assidu de l'époque a soustrait les feuillets paginés 439 à 452 et à coller en fin de volume le pseaume 117 pris d'un autre édition. Trois autres figures hors-texte signées P. Bertrand (une figure avec un petit manque de papier dans le coin inférieur sans atteinte à la gravure). La tranchefile inférieure manque sans que la coiffe n'ait été déformée ou endommagée. La reliure n'a fait l'objet d'aucune restauration.


RELIURE AU CHIFFRE DE LOUIS XIV PAR ANTHOINE RUETTE, RELIEUR DU ROI.

Antoine Ruette était le fils de Macé Ruette, il devient relieur ordinaire du roi à la mort de son père en 1638. En 1650 il est gratifié d'un logement sa vie durant dans le Collège Royal. Il publie un Office de la Sainte Semaine en 1644. Cette Semaine Sainte de 1661 parait alors que le roi Louis XIV est dans sa vingt-troisième année. Il utilise alors pour orner les reliures qu'il offre le même chiffre que le roi Louis XIII, son père.

Ce type de reliure a décor de semis est une des belles productions de cette époque. Les volumes si l'on en croit certains auteurs pouvaient ainsi être offerts par le roi lui-même, soit à ses proches, aux membres de la cour ou bien encore aux élèves des différents collèges et notamment du collège des Jésuites. Il est par ailleurs intéressant de constater que ce volume, incontestablement relié par Antoine Ruette puisqu'on trouve son adresse de relieur sur le titre, se vendait chez un autre libraire de la rue Saint-Jacques dénommé Claude Le Groult. L'achevé d'imprimer "pour la première fois" est daté du 4 janvier 1659. Antoine Ruette mourut en 1664.

Référence : E. Thoinan, Les relieurs français 1500-1800. Paris, Em. Paul, 1893, pp. 389-390. OHR, pl. 2494, le L couronné correspond en taille au fer n°15 de Louis XIV, mais c'est en fait le fer n°8 de la pl. 2493 pour Louis XIII qu'il faut y voir.



BEL EXEMPLAIRE D'UN TYPE DE RELIURE DEVENU RARE EN BELLE CONDITION.

VENDU

Les zouaves et les chasseurs à pied du duc d'Aumale (1855). Exemplaire de présent offert par le Duc d'Aumale à M. Wittersheim. Maroquin de Capé.




ANONYME [Henri d'Orléans, Duc d'Aumale]

LES ZOUAVES ET LES CHASSEURS A PIED. Esquisses historiques.

Paris, Michel Lévy frères, 1855. Imprimerie de Simon Raçon et comp. Paris.

1 volume in-12 (178 x 115 mm) de (4)-177-(1) pages.

Reliure plein maroquin rouge vif, dos à nerfs orné de fleurs de lis dans les caissons, filets à froid en encadrement des caissons, plats décorés d'un double encadrement de double-filet à froid avec fleurs de lis en écoinçons, filet doré sur les coupes, roulettes et filets dorés en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier peigne, tranches dorées (reliure de l'époque signée CAPÉ). Exemplaire parfaitement conservé. Rares rousseurs.

ÉDITION ORIGINALE.


EXEMPLAIRE DE PRÉSENT OFFERT PAR MONSEIGNEUR LE DUC D'AUMALE A M. WITTERSHEIM.

"En février 1855, le duc d’Aumale entreprend la rédaction d’une étude historique consacrée aux corps des Zouaves et des chasseurs à pied qui, après s’être illustrés en Algérie, jouent à nouveau, en pleine guerre de Crimée, un rôle important. Le bataillon des Zouaves, composé d’indigènes de Kabylie, de la région d’Alger et de français, avait été créé en 1830, pour remplacer les milices turques. Le corps des chasseurs à pied, quant à lui, créé par le duc d’Orléans, frère aîné du duc d’Aumale prendra, en 1842, le nom de « chasseurs d’Orléans » en hommage au prince décédé. Le duc d’Aumale, y dresse une description pittoresque de la vie des soldats souhaitant ainsi rappeler à Napoléon III qu’il [dispose] de l’armée organisée par son père, le roi Louis-Philippe." (...) Le texte parait pour la première fois dans la Revue des deux Mondes, le 15 mars 1855 pour les Zouaves et le 1er avril pour les Chasseurs à pied. Bien que cet article soit signé « V. de Mars » et que son auteur élude l’épisode fameux de la Smalah d’Abd-El-Kader, il fut rapidement établi qu’il était l’œuvre d’un militaire ayant participé aux campagnes d’Algérie. Malgré le pseudonyme utilisé, l’identité de l’auteur est rapidement démasquée dans les milieux politiques et littéraires français. L’article connaît alors un grand retentissement et impressionne non seulement par son style, sa précision, mais aussi et surtout par l’absence d’aigreur, la passion de la vie militaire et le fort sentiment patriotique. Le texte, aussitôt publié en volume, sans nom d’auteur ni pseudonyme, fera l’objet de cinq éditions successives jusqu’en 1885. Dévoilant sa paternité, le duc d’Aumale offrit des exemplaires reliés à son chiffre par Capé, et estampés d’une griffe « De la part de l’auteur », reproduisant son écriture." in Bibliothèque et Archives du Château de Chantilly, Notices par Emmanuelle Toulet, page web : http://www.bibliotheque-conde.fr/expo/expo_li_aumale.htm [page consultée en avril 2010].


Notre exemplaire est un des ces exemplaires de présent offerts par le Duc d'Aumale à ses amis et relations. Celui-ci a été offert à l'imprimeur Aaron Wittersheim. Le Duc d'Aumale étant absent au moment de dédicacer l'ouvrage, c'est son homme de confiance, gestionnaire de ses affaires, M. Édouard Bocher, qui s'en charge, en l'absence de M. d'Haussonville, comme il est indiqué. Mais, le volume devait finalement repasser par les mains du Duc d'Aumale qui y apposa sa signature Henri d'Orléans sous sa griffe imprimée. La maison d'imprimerie Wittersheim était une des plus importantes maisons d'imprimerie de Paris dans les années 1848-1858.



ÉMOUVANT EXEMPLAIRE DE PRÉSENT, PARFAITEMENT ÉTABLI PAR CAPÉ, RELIEUR DU DUC D'AUMALE.

VENDU

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