François-René de CHATEAUBRIAND
DE BUONAPARTE, DES BOURBONS, et de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes, pour le bonheur de la France et celui de l'Europe. Par F. A. de Chateaubriand.
Paris, Mame frères, imprimeurs-Lib., se trouve chez Le Normant et H. Nicole, 1814.
1 volume in-12 (15,5 x 9,5 cm) de (6)-82 pages.
Cartonnage souple de papier bleu, non rogné (cartonnage muet de l'époque). Très bon état, belle impression sur papier chiffon, sans rousseurs. Exemplaire à toutes marges.
EDITION PARUE LA MÊME ANNÉE QUE L'ÉDITION ORIGINALE.
Le 31 mars 1814, au lendemain de la capitulation de Paris, des affiches annoncèrent la parution d'un libelle : De Buonaparte et des Bourbons, et de la nécessité de se rallier à nos Princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l'Europe.
De 1804 à 1814, son opposition à l'Empire s'était muée progressivement en une attitude nettement favorable au retour des Bourbons, que venaient nourrir les nouveaux " forfaits " accomplis par Napoléon : la fatale guerre d'Espagne, l'enlèvement du pape Pie VII... Lorsque Chateaubriand entra, le 3 avril 1814, dans la lice politique " le glaive et la torche à la main " (Sainte-Beuve), la situation avait donc tourné en faveur de Louis XVIII. Talleyrand, vice-président du Sénat conservateur et grand électeur, venait de former, de sa propre autorité, un gouvernement provisoire dont il s'était attribué la présidence. Toutefois, Alexandre restait perplexe : " Je ne tiens nullement aux Bourbons. Je ne les connais pas. Il sera impossible, je le crains, d'obtenir la régence. " L'Angleterre seule soutenait les Bourbons. Dans un moment où les destins étaient suspendus, où les Alliés attendaient que les Français se manifestent par d'autres voix que celles des sénateurs méprisés, le "véhément pamphlet [De Buonaparte et des Bourbons], écrit Villemain, eut le plus grand effet, la plus rapide influence qu'aucun écrit ait exercé depuis 1789 [...]. Il confirma la chute irréparable du pouvoir vaincu [...] diminua le nombre ou les regrets de ses partisans... ". Mais le grand adversaire abattu, le jour était proche où Chateaubriand allait regretter " les délices de ce temps où il était proscrit [...] ce bon temps du malheur " (Mme de Chastenay) qui légitimait son éloignement du pouvoir. Les royalistes du lendemain se ruaient aux places. Chateaubriand, maladroit dans les intrigues d'antichambre, trop orgueilleux pour suivre les foules rampantes, se vit écarté des conciliabules politiques. On l'oublia même dans la première promotion de pairs de France, dressée par Talleyrand comme " on compose un carnet de bal " (Vitrolles). devant cette ingratitude blessante, Chateaubriand se plaignit auprès de Mme de Duras, sa " chère soeur " : " J'aurais dû mourir le jour du retour du Roi à Paris. " (...) Dans son administration, il voulait qu'on ne connût que les résultats, et qu'on ne s'embarrassât jamais des moyens, les masses devant être tout, les individualités rien ", écrira Chateaubriand dans son pamphlet De Buonaparte et des Bourbons (1814). (Source www.napoleon.org)
Une phrase est reprise à la plume au verso du dernier feuillet (blanc) : "Sur Buonarparte. L'enfer est dans son coeur, la cahos dans sa tête." (écriture de l'époque).
Émouvant exemplaire en parfaite condition d'époque, tel que sorti de l'imprimerie. Ce pamphlet connu un tel succès dès sa publication qu'il en a été fait plusieurs éditions. La première édition est celle donnée par Mame dans le format in-8, celle-ci est du même éditeur mais dans un format plus petit.
TRÈS BON EXEMPLAIRE.
VENDU
DE BUONAPARTE, DES BOURBONS, et de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes, pour le bonheur de la France et celui de l'Europe. Par F. A. de Chateaubriand.
Paris, Mame frères, imprimeurs-Lib., se trouve chez Le Normant et H. Nicole, 1814.
1 volume in-12 (15,5 x 9,5 cm) de (6)-82 pages.
Cartonnage souple de papier bleu, non rogné (cartonnage muet de l'époque). Très bon état, belle impression sur papier chiffon, sans rousseurs. Exemplaire à toutes marges.
EDITION PARUE LA MÊME ANNÉE QUE L'ÉDITION ORIGINALE.
Le 31 mars 1814, au lendemain de la capitulation de Paris, des affiches annoncèrent la parution d'un libelle : De Buonaparte et des Bourbons, et de la nécessité de se rallier à nos Princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l'Europe.
De 1804 à 1814, son opposition à l'Empire s'était muée progressivement en une attitude nettement favorable au retour des Bourbons, que venaient nourrir les nouveaux " forfaits " accomplis par Napoléon : la fatale guerre d'Espagne, l'enlèvement du pape Pie VII... Lorsque Chateaubriand entra, le 3 avril 1814, dans la lice politique " le glaive et la torche à la main " (Sainte-Beuve), la situation avait donc tourné en faveur de Louis XVIII. Talleyrand, vice-président du Sénat conservateur et grand électeur, venait de former, de sa propre autorité, un gouvernement provisoire dont il s'était attribué la présidence. Toutefois, Alexandre restait perplexe : " Je ne tiens nullement aux Bourbons. Je ne les connais pas. Il sera impossible, je le crains, d'obtenir la régence. " L'Angleterre seule soutenait les Bourbons. Dans un moment où les destins étaient suspendus, où les Alliés attendaient que les Français se manifestent par d'autres voix que celles des sénateurs méprisés, le "véhément pamphlet [De Buonaparte et des Bourbons], écrit Villemain, eut le plus grand effet, la plus rapide influence qu'aucun écrit ait exercé depuis 1789 [...]. Il confirma la chute irréparable du pouvoir vaincu [...] diminua le nombre ou les regrets de ses partisans... ". Mais le grand adversaire abattu, le jour était proche où Chateaubriand allait regretter " les délices de ce temps où il était proscrit [...] ce bon temps du malheur " (Mme de Chastenay) qui légitimait son éloignement du pouvoir. Les royalistes du lendemain se ruaient aux places. Chateaubriand, maladroit dans les intrigues d'antichambre, trop orgueilleux pour suivre les foules rampantes, se vit écarté des conciliabules politiques. On l'oublia même dans la première promotion de pairs de France, dressée par Talleyrand comme " on compose un carnet de bal " (Vitrolles). devant cette ingratitude blessante, Chateaubriand se plaignit auprès de Mme de Duras, sa " chère soeur " : " J'aurais dû mourir le jour du retour du Roi à Paris. " (...) Dans son administration, il voulait qu'on ne connût que les résultats, et qu'on ne s'embarrassât jamais des moyens, les masses devant être tout, les individualités rien ", écrira Chateaubriand dans son pamphlet De Buonaparte et des Bourbons (1814). (Source www.napoleon.org)
Une phrase est reprise à la plume au verso du dernier feuillet (blanc) : "Sur Buonarparte. L'enfer est dans son coeur, la cahos dans sa tête." (écriture de l'époque).
Émouvant exemplaire en parfaite condition d'époque, tel que sorti de l'imprimerie. Ce pamphlet connu un tel succès dès sa publication qu'il en a été fait plusieurs éditions. La première édition est celle donnée par Mame dans le format in-8, celle-ci est du même éditeur mais dans un format plus petit.
TRÈS BON EXEMPLAIRE.
VENDU