Bernard Le Bovier De FONTENELLE
ENTRETIENS SUR LA PLURALITÉ DES MONDES ; Par M. de Fontenelle, des Académies française, des Sciences, des Belles-Lettres, de Londres, de Nancy, de Berlin, & de Rome. Nouvelle édition, augmentée des Dialogues des morts.
A Paris, chez les libraires associés, 1766.
1 volume in-12 (17,5 x 10 cm) de (4)-487 pages. 1 planche dépliante (système des planètes).
Reliure plein veau fauve marbré, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, fer aux armes de France du Collège Royal de Sainte-Marie de Bourges, tranches rouges (reliure de l'époque). Reliure très fraîche en très bon état, extrémité de la coiffe inférieure usée (la tranchefile de papier manque), un coin légèrement émoussé, intérieur très frais. Exemplaire donné en prix par le collège royal de Bourges à la fin du XVIIIe siècle avec ex dono manuscrit et cachet de cire aux armes royales du collège (voir photographie). Les armes sont légèrement frottées par endroit.
NOUVELLE ÉDITION.
Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1686. "Fontenelle a le double mérite d’éclaircir ce qu’il peut y avoir d’obscur dans les travaux de ceux qu’il loue, et de généraliser ce qu’ils ont de technique." (Pierre Flourens). M. de Fontenelle nous entretient de l'histoire des astres. "Dès la première page de ce livre au titre piquant, Entretiens sur la pluralité des mondes, les femmes étaient prises, car il début par des réflexions, à propos du jour et de la nuit, sur les mérites comparés, des brunes et des blondes. Tout au long des entretiens, il décoche à son interlocutrice, la marquise, les traits les plus galants et ses arguments scientifiques eux-mêmes ont quelque chose de tendre. S’il adopte résolument le système de Copernic, c’est qu’il est « plus uniforme et plus riant »; sa simplicité persuade « et sa hardiesse fait plaisir ». Fontenelle commence, selon le mot si heureux de J. Bertrand, à promener sur la science son éternel sourire. Mais c’était un sourire calculé, un sourire de coquette. Indifférent à tout le reste, Fontenelle veut plaire : aux femme comme aux savants, aux hommes du monde comme aux ecclésiastiques. Il n’est pas un parti qu’il ne ménage." (Fontenelle, par A. Laborde-Milaa, Hachette, éditeur.)
Les Dialogues de morts ont paru pour la première fois en 1683. Fontenelle y fait se rencontrer aux enfers des couples qui furent contemporains ou non, anciens ou modernes, parfois très inattendus : William Harvey et Érasistrate, Homère et Ésope, Socrate et Montaigne, Candaule et Gygès, Charles Quint et Érasme ; il y fait également se retrouver Cortès et Moctezuma : le second remet en perspective les idées reçues du premier, et même l'idée généralement admise de rationalité grecque, dans une analyse qui évoque déjà avec trois siècles d'avance Lévi-Strauss. Les femmes ne sont pas oubliées pour autant, Agnès Sorel et Roxelane dissertant par exemple tant de politique que des moyens d'amener un homme au mariage. Le ton de ces dialogues est celui d'un scepticisme ironique avec un « accent mis sur la permanence et l’universalité de la nature humaine », précise en 2007 l'académicienne Hélène Carrère d'Encausse. Elle en cite un passage significatif : À Montaigne qui lui demande s’il est des siècles mieux dotés en hommes de raison que d’autres, Socrate répond : « L’ordre général de la nature a l’air bien constant ».
BEL EXEMPLAIRE AUX ARMES DU COLLÈGE ROYAL DE BOURGES.
VENDU
ENTRETIENS SUR LA PLURALITÉ DES MONDES ; Par M. de Fontenelle, des Académies française, des Sciences, des Belles-Lettres, de Londres, de Nancy, de Berlin, & de Rome. Nouvelle édition, augmentée des Dialogues des morts.
A Paris, chez les libraires associés, 1766.
1 volume in-12 (17,5 x 10 cm) de (4)-487 pages. 1 planche dépliante (système des planètes).
Reliure plein veau fauve marbré, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, fer aux armes de France du Collège Royal de Sainte-Marie de Bourges, tranches rouges (reliure de l'époque). Reliure très fraîche en très bon état, extrémité de la coiffe inférieure usée (la tranchefile de papier manque), un coin légèrement émoussé, intérieur très frais. Exemplaire donné en prix par le collège royal de Bourges à la fin du XVIIIe siècle avec ex dono manuscrit et cachet de cire aux armes royales du collège (voir photographie). Les armes sont légèrement frottées par endroit.
NOUVELLE ÉDITION.
Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1686. "Fontenelle a le double mérite d’éclaircir ce qu’il peut y avoir d’obscur dans les travaux de ceux qu’il loue, et de généraliser ce qu’ils ont de technique." (Pierre Flourens). M. de Fontenelle nous entretient de l'histoire des astres. "Dès la première page de ce livre au titre piquant, Entretiens sur la pluralité des mondes, les femmes étaient prises, car il début par des réflexions, à propos du jour et de la nuit, sur les mérites comparés, des brunes et des blondes. Tout au long des entretiens, il décoche à son interlocutrice, la marquise, les traits les plus galants et ses arguments scientifiques eux-mêmes ont quelque chose de tendre. S’il adopte résolument le système de Copernic, c’est qu’il est « plus uniforme et plus riant »; sa simplicité persuade « et sa hardiesse fait plaisir ». Fontenelle commence, selon le mot si heureux de J. Bertrand, à promener sur la science son éternel sourire. Mais c’était un sourire calculé, un sourire de coquette. Indifférent à tout le reste, Fontenelle veut plaire : aux femme comme aux savants, aux hommes du monde comme aux ecclésiastiques. Il n’est pas un parti qu’il ne ménage." (Fontenelle, par A. Laborde-Milaa, Hachette, éditeur.)
Les Dialogues de morts ont paru pour la première fois en 1683. Fontenelle y fait se rencontrer aux enfers des couples qui furent contemporains ou non, anciens ou modernes, parfois très inattendus : William Harvey et Érasistrate, Homère et Ésope, Socrate et Montaigne, Candaule et Gygès, Charles Quint et Érasme ; il y fait également se retrouver Cortès et Moctezuma : le second remet en perspective les idées reçues du premier, et même l'idée généralement admise de rationalité grecque, dans une analyse qui évoque déjà avec trois siècles d'avance Lévi-Strauss. Les femmes ne sont pas oubliées pour autant, Agnès Sorel et Roxelane dissertant par exemple tant de politique que des moyens d'amener un homme au mariage. Le ton de ces dialogues est celui d'un scepticisme ironique avec un « accent mis sur la permanence et l’universalité de la nature humaine », précise en 2007 l'académicienne Hélène Carrère d'Encausse. Elle en cite un passage significatif : À Montaigne qui lui demande s’il est des siècles mieux dotés en hommes de raison que d’autres, Socrate répond : « L’ordre général de la nature a l’air bien constant ».
BEL EXEMPLAIRE AUX ARMES DU COLLÈGE ROYAL DE BOURGES.
VENDU