dimanche 8 mai 2011

Le Roi de Camargue par Jean Aicard (1890). Magnifique reliure mosaïquée et doublée signée Durvand.


Jean AICARD

ROI DE CAMARGUE par Jean Aicard, illustrations de George Roux.

Paris, Emile Testard, 1890. [de l'imprimerie de Charles Hérissey d’Évreux]

1 volume in-8 (21,5 x 15 cm) de (6)-384 pages. 1 portrait de Jean Aicard gravé sur bois ajouté. 78 bois dans le texte gravés par Baud et Hamel. 14 planches hors texte gravées à l'eau-forte par Ruet.

Reliure plein maroquin bleu foncé, dos à nerfs richement orné de branchages dorés et de fleurs mosaïquées, pièce de titre, premier plat décoré de même de branchages et fleurs mosaïquées, filets et fleurons dorés, deuxième plat encadré d'un simple filet doré, double-filet doré sur les coupes, doublures de maroquin Lavallière avec encadrements de filets dorés avec fleurons d'angles, roulette dorée en encadrement intérieur des plats sur maroquin bleu, premières gardes de soie brochée argent, deuxièmes gardes de papier marbré, tranches dorées sur brochure, couvertures du brochage conservées (reliure de l'époque signée DURVAND). Exemplaire à l'état proche du neuf, tant au niveau de la reliure que de l'intérieur. De toute fraîcheur. Intérieur immaculé. Quelques petites rousseurs sur le portrait ajouté se propageant légèrement sur la page de titre.


ÉDITION ORIGINALE.

UN DES 925 EXEMPLAIRES SUR BEAU PAPIER VÉLIN DU MARAIS (après 35 Japon et 40 Chine). CELUI-CI ACCOMPAGNÉ DE DEUX ÉTATS DES HORS TEXTE, AVEC ET AVANT LA LETTRE.

Jean Aicard est né à Toulon le 4 février 1848. Poète, romancier et auteur dramatique, profondément marqué par son enfance méridionale, se fit dans ses vers le chantre de la Provence. Inspiré par Lamartine qu’il fréquenta adolescent, il lui dédia une ode qui fut couronnée par l’Académie française. Auteur de pièces de théâtre (Pygmalion, Othello ou le More de Venise, Le Père Lebonnard), il écrivit aussi des romans dont le plus célèbre, Maurin des Maures (1908), ne le cède pas en pittoresque au Tartarin de Tarascon d’Alphonse Daudet. Il devint en 1894 Président de la Société des gens de lettres et fut maire de Sollies-ville, dans le Var. Plusieurs fois lauréat de l’Académie française et, à ce titre, comme le soulignait Pierre Loti dans son discours de réception, « cas unique d’un nouveau venu (...) ayant déjà parlé ici-même bien avant le jour de sa réception », puisqu’il avait donné lecture de son œuvre sous la Coupole lors de l’attribution d’un de ses prix, il essuya cependant trois échecs (contre Barrès, le marquis de Ségur et Henri Poincaré) avant d’être élu, le 1er avril 1909, au fauteuil de François Coppée, au septième tour de scrutin par 16 voix sur 31 votants. Cette élection difficile a fait dire au duc de Castries, dans La Vieille dame du Quai Conti, que le succès de Jean Aicard « fut l’éloge de sa persévérance »... Jean Aicard fut reçu le 23 décembre 1909 par Pierre Loti. Ce dernier s’appliqua à souligner la continuité qui existait de Coppée à Jean Aicard, en affirmant qu’ils étaient « les deux poètes contemporains les plus populaires de notre pays ». Il s’adressa enfin au nouvel académicien en ces termes : « C’est le peuple effervescent des campagnes de Provence qui vous a élu pour son barde. » Jean Aicard est mort le 13 mai 1921. (Source : notice Académie française).

Le Roi de Camargue est le chef-gardian Jacques Renaud, invincible sur le sable des arènes. Il est fiancé à Livette, la fille de son maître. Un avenir heureux leur semble promis lorsqu'une troublante bohémienne, la Zinzara, vient semer la discorde entre les jeunes gens... Telle est la trame de cette histoire à rebondissements. Jean Aicard a l'immense mérite de faire vivre - avec quel talent ! - la Camargue de la fin du XIXe siècle, avec ses gardians et ses traditions, ses fièvres, ses fêtes et son pèlerinage aux Saintes-Maries.

Roi de Camargue, écrit en 1890, est le premier roman de Jean Aicard (1848-1921). Un film a été tiré de ce roman en 1934. Cet ouvrage est illustré par des dessins de Georges Roux, illustrateur des romans de Jules Verne.

Provanance : Exemplaire de la bibliothèque du Commandant Edgar Servant, avec son chiffre doré dans la doublure du premier plat et son ex libris imprimé à pleine page sur Chine et placé en tête du volume lors de la reliure. La reliure doublée, très luxueuse, a donc été commandée par ce bibliophile. Edgar Servant était chef de bataillon à Brest et il a servi dans les Tirailleurs algériens des provinces d’Alger et de Constantine. Sa bibliothèque a été vendue en 1916. BOULAND (D.L.). Les ex-libris du Cdt. Edgar Servant. Laval 1919.


SUPERBE EXEMPLAIRE EN MAROQUIN MOSAÏQUÉ ET DOUBLÉ DE MAROQUIN D'UN JOLI LIVRE ILLUSTRÉ FIN DE SIÈCLE.

VENDU

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