lundi 29 décembre 2025

Les Tableaux Vivants ou Mes Confessions aux Pieds de la Duchesse. Anecdotes véridiques tirées de mes amours avec nos libertines illustres et nos fouteuses de qualité, par un Rédacteur de la R. D. D. M. [i.e. Revue des Deux Mondes]. Tome I et II (complet). Amsterdam, MCCMLXX (pour 1870) [i.e. 1910, par les Frères Briffaut à Paris]. Edition rare. Bel exemplaire relié à l'époque.


Par un rédacteur de la R. D. D. M. [Gustave Droz ? Paul Perret ?]

Les Tableaux Vivants ou Mes Confessions aux Pieds de la Duchesse. Anecdotes véridiques tirées de mes amours avec nos libertines illustres et nos fouteuses de qualité, par un Rédacteur de la R. D. D. M. [i.e. Revue des Deux Mondes]. Tome I et II (complet).

Amsterdam, MCCMLXX (pour 1870) [i.e. 1910, par les Frères Briffaut à Paris]

2 tomes reliés en 1 volume in-8 (19 x 13 cm environ) de (4)-83 et 1 feuillet de table pour le tome 1 (recto seulement) et (4)-78 et 1 feuillet de table pour le tome 2 (recto seulement).

Reliure à la bradel pleine percaline rouge de l'époque, titre doré au dos, relié sur brochure, non rogné, les couvertures jaunes sur papier fort imprimées en noir et rouge ont été conservées en parfait état (les deux premiers plats et le second plat du tome 2). Très belle impression sur beau papier vergé fort à pontuseaux horizontaux. Parfait exemplaire, très frais. Papier bruni en regard des couvertures conservées.



Nouvelle édition clandestine donnée en 1910 à Paris par les Frères Briffaut (Dutel).

Edition rare tirée à très petit nombre.

Le texte est attribué à Paul Perret. Les initiales R.D.D.M. qui font penser à la Revue des Deux Mondes ont été mises là à dessein.

Notre exemplaire est imprimé sur beau papier vergé fort à pontuseaux horizontaux. Les ornements, d'après Dutel, renvoient aux éditions données par les Frères Briffaut à Paris.

Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1880 et 1920, n°836 (titre reproduit identique à notre exemplaire) ; Pia, Les Livres de l'Enfer, 1295.









Cet ouvrage, ouvertement pornographique mais écrit dans un style très étudié, a été publié pour la première fois en 1870 à Bruxelles par Poulet-Malassis. Les frères Briffaut ont donné (selon Dutel) plusieurs éditions de ce texte entre 1910 et 1912. Notre édition a été imprimée sur un très beau papier vergé fort filigrané M B M.

"Ouvrage libre, qui ne recule pas devant l’em­ploi des expressions les plus vives ; il est divisé en quinze chapitres. — Les initiales ci-dessus ne signifient-elles pas Revue des Deux Mondes ? On a attribué ces Tableaux à l’auteur d’Un été à la campagne ou Correspondance de deux jeunes Parisiennes, en un mot, à un fils de l’Académi­cien Droz." (extrait placé en tête d'une autre édition ancienne de ce texte).

Voici les titres des chapitres outre la Préface et un Épilogue : Chapitre I. Il ne faut pas baiser la mère. Chapitre II. La chair de poule. Chapitre III. Un mari d’Afrique. Chapitre IV. L’adultère en robe de mariée. Chapitre V. Sur une lunette, ou les bizarreries de la nature. Chapitre VI. La fraise. Chapitre VII. Secours aux veuves. Chapitre VIII. Un chapitre des liaisons dangereuses. Chapitre IX. Montre en argent ou le saut de Leucade. Chapitre X. Le bas gris-perle et l’étoile rouge. Chapitre XI. Sur un trône. Chapitre XII. Les matinées d’une courtisane. Chapitre XIII. La goule. Chapitre XIV. Les couvents à la mode. Chapitre XV. Le manche du gigot.

"— Ah ! c’est une opération délicate que de branler une vierge. Là, tout est expérience. On branle à l’aventure. Un soupir, un tressaillement doivent vous avertir que la crise est prochaine. Quelquefois l’ingénue se dérobe : — Vous al… vous allez trop fort ! Un homme d’esprit qui fut en même temps un grand libertin avait coutume de dire : — Dieu me fasse la grâce de me donner des doigts lestes ! La légèreté ne suffit pas : il faut encore toucher juste… Le clitoris fuit, il faut le saisir. Vous n’avez peut-être jamais branlé aucune de vos maîtresses, sans que dans le cours de ce travail elle ne vous ai dit : — Ce n’est pas là ! Que les hommes sont maladroits ! Les femmes savent bien mieux s’y prendre. C’est ce qui justifie Lesbos. Encore, quand deux femmes se rendent entre elles le service éminent de se branler l’une l’autre, la besogne n’est pas parfaite. La tribade la plus accomplie touche quelquefois à côté. — On n’est pas là ! me dit Valentine." (extrait)

"— Suzanne, ma chère Suzanne ! — Ne va pas croire que je ferai jamais à ce magot les mêmes caresses qu’à toi ! me disait Suzanne. Elle me suçait en même temps la bouche. L’adorable fille, ma glorieuse élève, n’avait jamais mis tant d’art dans l’acte sacré. Elle se soulevait et se laissait alternativement retomber sur moi. Mon membre pénétrait dans son sein jusqu’à la garde, puis sortait, rentrait encore. Bientôt sentant que le plaisir allait nous gagner malgré nous, elle demeura immobile, étroitement serrée contre, enconnée jusqu’à l’âme. Je glissai un doigt entre ses deux fesses brunes et satinées d’où s’échappait ce bouquet de soie noire qui était un de ses charmes le plus piquants. J’enfonçai ce doigt avec emportement ; j’aurai voulu toucher ses entrailles !" (extrait)








Bel exemplaire de ce livre érotique clandestin rare, petite merveille de texte ciselé avec délices.

Prix : 850 euros

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