dimanche 22 février 2009

La vie de la vénérable mère Marguerite d'Arbouze, Abbesse et réformatrice de l'abbaye royale du Val-de-Grâce (1685), en maroquin de l'époque.




CLAUDE FLEURY

LA VIE DE LA VÉNÉRABLE MÈRE MARGUERITE D'ARBOUZE, ABBESSE ET RÉFORMATRICE DE L'ABBAYE ROYALE DU VAL-DE-GRÂCE, par Me CLAUDE FLEURY, prêtre, abbé du Loc-Dieu, cy-devant précepteur de Messeigneurs les Princes de Conti.

A Paris, chez la veuve Clouzier, Pierre Arbouyn et Pierre Emery, 1685.

1 volume in-8 (20 x 13 cm) de (10)-287-(1) pages. Frontispice gravé et dessiné par L. Moreau.

Reliure plein maroquin vieux rouge décoré à la Du Seuil, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, plats décorés d'un double encadrement de filets dorés et fleurons dans les angles (décor à la Du Seuil), roulette dorée sur les coupes et en encadrement intérieur des plats, gardes marbrées, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque). Quelques habiles restaurations à la reliure (coins, coiffes, reprise de quelques filets dorés au pinceau), l'ensemble très discret. Intérieur assez frais avec quelques légères salissures sans gravité. Exemplaire grand de marges.

EDITION ORIGINALE.

"Marguerite de Véni d'Arbouze, dite de Sainte-Gertrude, abbesse de Notre-Dame du Val-de-Grâce, naquit le 15 août 1583, au château de Villemont en Auvergne, de parents illustres par leur naissance et par leurs services. Son père se nommait Gilbert de Véni d'Arbouze, chevalier, seigneur de Villemont, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henri II, etc., et sa mère, Jeanne de Pinac, fille de Pierre de Pinac, lieutenant pour le roi en Bourgogne. Une entière obéissance à ses père et mère, une grande douceur envers les domestiques, un goût décidé pour les lectures pieuses donnèrent de la jeune Marguerite les plus belles espérances. Ayant perdu son père à l'âge de neuf ans, elle fut mise dans l'abbaye des Bénédictines de Saint-Pierre de Lyon, et s'y fortifia dans le désir qu'elle avait de se consacrer un jour à Dieu. Quelques années se passèrent au bout desquelles Marguerite tendant à une plus grande perfection, et voulant s'éloigner de sa famille, vint à Paris pour y choisir une maison religieuse plus régulière que celle des Bénédictines de Lyon. L'abbaye royale de Montmartre, où l'illustre Marie de Beauvilliers avait établi la réforme, lui parut convenir à ses pieux desseins. Elle y fit un nouveau noviciat et puis une seconde profession ; et ses vertus parurent bientôt avec tant d'éclat, que l'abbesse de Montmartre l'établit prieuré du nouveau monastère de Notre-Dame de Grâce ou de la Ville-l'Évêque, que deux pieuses princesses, Catherine et Marguerite d'Orléans de Longueville, fondèrent en ce temps- là. .Ayant exercé la charge de prieure à la Ville-l'Évêque, Marguerite retourna à Montmartre, d'où bientôt elle fut tirée (en 1618) pour être abbesse de Notre-Dame du Val-de-Grâce, près de Bièvre-le-Châtel, à trois lieues de Paris, au lieu dit Val-Profond (cette abbaye a depuis été transférée à Paris, au faubourg Saint Jacques). Marguerite, accompagnée de la reine Anne d'Autriche et du cardinal de Retz, alla prendre possession du Val-de-Grâce le 23 mars 1619, et son premier soin fut d'y établir la réforme. Pour réussir plus efficacement, elle résolut de ne contraindre aucune religieuse à la régularité qu'elle voulait leur faire embrasser. Ses exhortations et ses exemples furent les seules voies qu'elle crut devoir employer. La plupart ne savaient seulement pas leur catéchisme; elle les instruisit elle-même, et, se prêtant adroitement d'abord à leurs faiblesses, elle leur flt aimer enfin un joug qu'elles avaient secoué depuis longtemps. Lorsque la réforme lui parut suffisamment établie, elle sollicita auprès de Louis XIII le droit d'élection ; et, l'ayant obtenu, cette humble et pieuse religieuse se démit de son abbaye le 7 janvier 1618, et lit voir qu'elle savait aussi bien obéir que commander. Elle ne put cependant se dispenser d'accepter la charge de maîtresse des novices, qui lui fut déférée d'un commun consentement. Au mois d'avril de la même année, elle fut demandée par l'évèque d'Auxerre pour établir la réforme au Mont-de-Piété, couvent de bénédictines à la Charité-sur-Loire. Ayant répondu parfaitement à l'idée avantageuse qu'on avait d'elle, plusieurs autres monastères voulurent aussi l'avoir, entre autres l'abbaye de Charenton en Bourbonnais. Elle quitta cette abbaye au mois de juillet, et tomba malade au château de Séry, chez Mme la maréchale de Montigny, où elle mourut saintement le 16 août, lendemain de l'Assomption. L'auteur de sa .vie (Fleury) rapporte des miracles opérés par son intercession." (Grande vie des Saints, tome XVI - Collin de Plancy - 1899).

BEL EXEMPLAIRE EN MAROQUIN DE L'ÉPOQUE, DE CETTE VIE ASSEZ RARE ET TRÈS INTÉRESSANTE POUR L'HISTOIRE DE L'ABBAYE DU VAL-DE-GRÂCE.

VENDU

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