
ARNAULD D'ANDILLY (Robert)
LES VIES DES SAINTS PERES DES DESERTS, ET DE QUELQUES SAINTES, écrites par des pères de l'église, & autres anciens auteurs ecclesiastiques grecs & latins. Traduites en français par M. Arnauld d'Andilly. Tome I, II et III (complet).
A Paris, chez Pierre Le Petit, 1668. [le titre du premier tome est changé et est à l'adresse de Louis Josse à Paris à la date de 1701 - Le titre du troisième volume est changé et est à l'adresse de George et Louis Josse à la date de 1688 - Le titre du deuxième volume est à la bonne adresse et à la bonne date de 1668 chez Pierre Le Petit - Tous les volumes sont de l'édition de 1668 chez Pierre Le Petit à Paris à l'exception de deux titre et des extraits du privilège à la fin du troisième tome qui date de la remise en vente de 1688]. George et Pierre Josse se sont portés acquéreur du fonds de livres de Pierre Le Petit (voir l'extrait du privilège à la fin du troisième tome).
3 forts volumes in-8 (18,5 x 12,5 cm) de 64-682-(22), 745-(22) et (16)-875-(19) pages.
Reliure plein maroquin vieux rouge, dos à nerfs richement orné aux petits fers pointillés dorés, filet à froid en encadrement des plats, filet doré sur les coupes, doublures et gardes de papier peigne, tranches bleues (reliure du tout début du XVIIIe siècle). Infimes frottements au tome III (discret), sinon exemplaire à la reliure pratiquement neuve, comme directement sortie de chez le le relieur de l'époque. Un relieur de très grand renom sans aucun doute vue la qualité des reliures. On pourrait évoquer les noms de Boyet ? Padeloup ? sans preuves positives. L'intérieur est également comme neuf, pratiquement sans rousseurs et sur beau papier. L'impression des volumes date de 1668 (Cf. pagination de l'exemplaire de Versailles, fonds Port Royal, cote 659-661). Etant donné qu'un titre de relais pour le tome I est à la date de 1701, on date les reliures des toutes premières années du XVIIIe siècle (avant 1710 d'après le décor). Magnifique ensemble. A noter : le feuillet paginé 15/16 qui faisait défaut au moment de la reliure, a été reproduit à l'identique d'une main très-habile.
NOUVELLE ÉDITION AU FORMAT IN-8.
Robert Arnauld d'Andilly (1588-1674) publia cette traduction pour la première fois en 1647 alors qu'il venait de rentrer à Port-Royal-des-Champs. La modestie et la droiture de son caractère le firent estimer dans la première partie de sa vie des plus élevées et des plus illustres personnalités de son temps. Entré dès l'âge de 16 ans dans l'administration des finances, "il avait la permission d'assister au Conseil, derrière les fauteuils du roi et de la reine". A l'âge de 24 ans il épousa Catherine Lefèvre de la Boderie. Après voir occupé diverses fonctions à la cour, il fut nommé intendant des armées du roi. Il devint l'ami intime de l'abbé de Cyran, qui, en mourant lui laissa le dépôt de son coeur à la condition qu'il quitterait le monde et irait se retirer à Port-Royal-des-Champs pour y vivre dans la retraite et dans la prière. D'Andilly s'étant retiré à Port-Royal en 1646, il y passa près de 30 ans et y mourut en 1674 âgé de plus de 85 ans. Il avait eu 15 enfants.
Les Vies des Saints-Pères des déserts ont été d'abord reprises au XIIe et au XIIIe siècle, par les hagiographes dominicains, parmi lesquels Jacques de Voragine, l'auteur de la Légende dorée, pour construire de leur ordre récent une image qui l'identifiât aux communautés chrétiennes des premiers temps. A l'époque moderne, une même volonté d'identification des Solitaires de Port-Royal (en tant que vrais philosophes chrétiens) aux moines de la Thébaïde explique sans doute la publication, en 1647, de ces Vies traduites par Robert Arnauld d'Andilly. Ces Vies transportent avec elles, une idée de ce qu'est la philosophie : une sagesse, une vertu et des pouvoirs sur les autres hommes que les moines du désert sont censés posséder bien plus authentiquement que les philosophes païens. Le "Discours sur ces Vies" dont Arnauld d'Andilly fait précéder sa traduction, compare par exemple de manière classique les Solitaires du désert aux martyrs, en les présentant comme les deux catégories de Saints qui ont permis la victoire sur le paganisme, les derniers par leur courage et les premiers par leur sagesse. Or si les martyrs ont triomphé de l'idolâtrie, écrit encore d'Andilly, les solitaires étaient explicitement destinés par Dieu à concurrencer et à vaincre les philosophes sur le terrain de la vertu et de la sagesse. Le fait qu'il s'agisse d'un texte en français est le signe d'une nouvelle modification des conditions de la polémique ; Arnauld d'Andilly explique d'ailleurs qu'il a traduit ces Vies pour des gens qui seraient tentés de lire des romans, et qu'il veut leur inspirer un esprit de retraite.
Provenance : Exemplaire de la bibliothèque Aug. Le Roy de La Potherie de Neuville (1831, ex libris manuscrit sur chaque volume ; de la bibliothèque O. de Genouillac avec ex libris gravé (XIXe siècle).
Références : Encyclopédie des sciences religieuses par Frédéric Lichtenberger, 1882, tome XII, p. 565 ; La question historique et philosophique des genres de vie, Rihah, p. 51 ; R. Yves-Plessis, Essai d'une bibliographie française méthodique et raisonnée de la Sorcellerie, 1900, n° 395. "Quantité de "tentations" et de méchants tours des démons y sont rapportés."
TEXTE TRÈS RARE COMPLET DES TROIS VOLUMES.
MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE EN MAROQUIN DU TOUT DÉBUT DU XVIIIe SIÈCLE, PROBABLEMENT DÛ AUX MAINS HABILES D'UN GRAND MAÎTRE RELIEUR.
VENDU
LES VIES DES SAINTS PERES DES DESERTS, ET DE QUELQUES SAINTES, écrites par des pères de l'église, & autres anciens auteurs ecclesiastiques grecs & latins. Traduites en français par M. Arnauld d'Andilly. Tome I, II et III (complet).
A Paris, chez Pierre Le Petit, 1668. [le titre du premier tome est changé et est à l'adresse de Louis Josse à Paris à la date de 1701 - Le titre du troisième volume est changé et est à l'adresse de George et Louis Josse à la date de 1688 - Le titre du deuxième volume est à la bonne adresse et à la bonne date de 1668 chez Pierre Le Petit - Tous les volumes sont de l'édition de 1668 chez Pierre Le Petit à Paris à l'exception de deux titre et des extraits du privilège à la fin du troisième tome qui date de la remise en vente de 1688]. George et Pierre Josse se sont portés acquéreur du fonds de livres de Pierre Le Petit (voir l'extrait du privilège à la fin du troisième tome).
3 forts volumes in-8 (18,5 x 12,5 cm) de 64-682-(22), 745-(22) et (16)-875-(19) pages.
Reliure plein maroquin vieux rouge, dos à nerfs richement orné aux petits fers pointillés dorés, filet à froid en encadrement des plats, filet doré sur les coupes, doublures et gardes de papier peigne, tranches bleues (reliure du tout début du XVIIIe siècle). Infimes frottements au tome III (discret), sinon exemplaire à la reliure pratiquement neuve, comme directement sortie de chez le le relieur de l'époque. Un relieur de très grand renom sans aucun doute vue la qualité des reliures. On pourrait évoquer les noms de Boyet ? Padeloup ? sans preuves positives. L'intérieur est également comme neuf, pratiquement sans rousseurs et sur beau papier. L'impression des volumes date de 1668 (Cf. pagination de l'exemplaire de Versailles, fonds Port Royal, cote 659-661). Etant donné qu'un titre de relais pour le tome I est à la date de 1701, on date les reliures des toutes premières années du XVIIIe siècle (avant 1710 d'après le décor). Magnifique ensemble. A noter : le feuillet paginé 15/16 qui faisait défaut au moment de la reliure, a été reproduit à l'identique d'une main très-habile.
NOUVELLE ÉDITION AU FORMAT IN-8.
Robert Arnauld d'Andilly (1588-1674) publia cette traduction pour la première fois en 1647 alors qu'il venait de rentrer à Port-Royal-des-Champs. La modestie et la droiture de son caractère le firent estimer dans la première partie de sa vie des plus élevées et des plus illustres personnalités de son temps. Entré dès l'âge de 16 ans dans l'administration des finances, "il avait la permission d'assister au Conseil, derrière les fauteuils du roi et de la reine". A l'âge de 24 ans il épousa Catherine Lefèvre de la Boderie. Après voir occupé diverses fonctions à la cour, il fut nommé intendant des armées du roi. Il devint l'ami intime de l'abbé de Cyran, qui, en mourant lui laissa le dépôt de son coeur à la condition qu'il quitterait le monde et irait se retirer à Port-Royal-des-Champs pour y vivre dans la retraite et dans la prière. D'Andilly s'étant retiré à Port-Royal en 1646, il y passa près de 30 ans et y mourut en 1674 âgé de plus de 85 ans. Il avait eu 15 enfants.
Les Vies des Saints-Pères des déserts ont été d'abord reprises au XIIe et au XIIIe siècle, par les hagiographes dominicains, parmi lesquels Jacques de Voragine, l'auteur de la Légende dorée, pour construire de leur ordre récent une image qui l'identifiât aux communautés chrétiennes des premiers temps. A l'époque moderne, une même volonté d'identification des Solitaires de Port-Royal (en tant que vrais philosophes chrétiens) aux moines de la Thébaïde explique sans doute la publication, en 1647, de ces Vies traduites par Robert Arnauld d'Andilly. Ces Vies transportent avec elles, une idée de ce qu'est la philosophie : une sagesse, une vertu et des pouvoirs sur les autres hommes que les moines du désert sont censés posséder bien plus authentiquement que les philosophes païens. Le "Discours sur ces Vies" dont Arnauld d'Andilly fait précéder sa traduction, compare par exemple de manière classique les Solitaires du désert aux martyrs, en les présentant comme les deux catégories de Saints qui ont permis la victoire sur le paganisme, les derniers par leur courage et les premiers par leur sagesse. Or si les martyrs ont triomphé de l'idolâtrie, écrit encore d'Andilly, les solitaires étaient explicitement destinés par Dieu à concurrencer et à vaincre les philosophes sur le terrain de la vertu et de la sagesse. Le fait qu'il s'agisse d'un texte en français est le signe d'une nouvelle modification des conditions de la polémique ; Arnauld d'Andilly explique d'ailleurs qu'il a traduit ces Vies pour des gens qui seraient tentés de lire des romans, et qu'il veut leur inspirer un esprit de retraite.
Provenance : Exemplaire de la bibliothèque Aug. Le Roy de La Potherie de Neuville (1831, ex libris manuscrit sur chaque volume ; de la bibliothèque O. de Genouillac avec ex libris gravé (XIXe siècle).
Références : Encyclopédie des sciences religieuses par Frédéric Lichtenberger, 1882, tome XII, p. 565 ; La question historique et philosophique des genres de vie, Rihah, p. 51 ; R. Yves-Plessis, Essai d'une bibliographie française méthodique et raisonnée de la Sorcellerie, 1900, n° 395. "Quantité de "tentations" et de méchants tours des démons y sont rapportés."
TEXTE TRÈS RARE COMPLET DES TROIS VOLUMES.
MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE EN MAROQUIN DU TOUT DÉBUT DU XVIIIe SIÈCLE, PROBABLEMENT DÛ AUX MAINS HABILES D'UN GRAND MAÎTRE RELIEUR.
VENDU