dimanche 7 juin 2009

Les premières oeuvres de Philippe Desportes (1580). Rarissime édition ancienne des poésies de Desportes.



DESPORTES (Philippe)

LES PREMIÈRES ŒUVRES DE PHILIPPE DESPORTES. Au roy de France et de Pologne. Revues, corrigées et augmentées en cette dernière impression.

A Paris, par Mamert Patisson imprimeur du roi, au logis de Robert Estienne, 1580.

1 volume in-12 (138 x 84 mm - Hauteur des marges : 134 mm) de 4 feuillets non chiffrés (titre, épîtres et poésies), 242 feuillets chiffrés et 7 feuillets non chiffrés (ad Philippum portaeum et table). Les feuillets préliminaires *iij et suivant ont été reliés par erreur entre les feuillets 12 et 13. Il manque à cet exemplaire le feuillet de privilège qui n'a pas été relié au XIXe siècle.

Reliure plein veau blond glacé, dos à nerfs, filets dorés, dentelle dorée en encadrement intérieur des plats, tranches dorées, papier peigne fin (reliure du milieu du XIXe siècle, non signée). Fendillement en pied du mors supérieur (sans gravité), infimes traces sur les plats, sinon excellent état de conservation. Le volume a été lavé et réencollé au XIXe siècle avant reliure. Quelques salissures pâles. Exemplaire parfaitement établi.


NOUVELLE ÉDITION.

La première édition des premières Oeuvres de Philippe Desportes a paru au format in-4 en 1573, de très nombreuses éditions augmentées et corrigées ont été données dans la années qui suivirent.

Notre exemplaire, en 242 feuillets chiffrés, à l'adresse de Mamert Patisson au logis de Robert Estienne, n'est pas référencé dans les bibliographies. Il correspond cependant au n°6 de la Bibliothèque poétique de M. Barbier-Mueller (tome 2, p. 47), à la différence de l'adresse qui est celle de Robert le Mangnier. Le feuillet f. 250 qui fait défaut à notre exemplaire contenait le privilège accordé à Desportes pour dix ans le 28 juillet 1573. Le verso de ce feuillet manquant est blanc. Sans les autres feuillets blancs à la fin. On reconnait cette édition au fait que le feuillet 173 est ici chiffré 17 par erreur. M. Barbier-Mueller n'indique pas pour cette édition un tirage partagé entre Le Mangnier et Mamert Patisson.

Cette édition contient 382 pièces, aucune inédite. Cette douzième édition (huitième parisienne), calquée sur celle de 1579, ne contient aucune pièce inédite, ni aucune variante d'incipit. La même année, paraissent deux éditions pirates, l'une à Lyon, chez les héritiers de François Didier, l'autre à Anvers, chez Pierre Vibert, raison pour laquelle l'édition suivante occupe le quinzième rang. (Barbier-Mueller, cf. tome 2, p. 47-48).


Philippe Desportes, né à Chartres en 1546 et mort à l'Abbaye Notre-Dame de Bonport le 5 octobre 1606, est un poète baroque français. Surnommé le « Tibulle français » pour la douceur et la facilité de ses vers, il fut abbé de Tiron, lecteur de la chambre du Roi et conseiller d'État. D’une famille de riches négociants de Chartres, Philippe Desportes, entre dans les ordres après de solides études classiques. Il suit l'évêque du Puy dont il est devenu le secrétaire à Rome où il découvre la poésie de Pétrarque, qui influença profondément son œuvre. Il était l'oncle du poète Mathurin Régnier.

À son retour en France en 1567, il gagne les bonnes grâces de personnages haut placés, dont le duc d’Anjou, le futur Henri III, qu'il suit en Pologne. Lorsque celui-ci revient occuper le trône de France, il en reçoit plusieurs abbayes qui lui procurent un revenu de 10 000 écus. Préférant sa poésie plus maniérée, plus conventionnelle, plus formelle et moins inspirée que celle des poètes de la Pléiade, Pierre de Ronsard ou Joachim du Bellay, il en fait son poète officiel et mondain.

Lorsqu’il succède à son frère en 1573, Charles IX admet Philippe Desportes dans ses conseils et lui octroie d'importants bénéfices ecclésiastiques. À la mort d’Henri III, il se rallie d’abord à la Ligue et collabore à la défense de Rouen contre Henri IV avant de négocier la reddition des places normandes réfractaires. Sous le règne d’Henri IV, il se retire dans sa province natale, laissant la place à la cour à d’autres auteurs tels que François de Malherbe pour se livrer à la poésie religieuse. (Source Wikipedia).

BEL EXEMPLAIRE DANS UNE FINE RELIURE EN VEAU DU SECOND EMPIRE.

VENDU

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