Chevalier DE CAILLY ou D'ACEILLY
DIVERSES PETITES POÉSIES DU CHEVALIER D'ACEILLY.
A Paris, imprimées chez André Cramoisy, 1667. Et se donnent au Palais.
1 volume petit in-12 (155 x 90 mm - Hauteur des marges : 149 mm) de (12)-228 pages.
Reliure plein maroquin vieux rouge, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, triple-filet doré en encadrement des plats, roulette dorée sur les coupes, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier peigne, tranches dorées (reliure moderne à l'imitation parfaite des reliures anciennes de la fin du XVIIe siècle ou de la première moitié du XVIIIe siècle - il est probable que cette reliure pastiche d'excellente facture sorte des ateliers de Roger DEVAUCHELLE). Reliure en parfait état. Exemplaire probablement lavé et réencollé, quelques notes manuscrites anciennes délavées. Le feuillet de titre est plus court de 3 mm en marge inférieure. Très frais.
ÉDITION ORIGINALE ET PREMIER TIRAGE TRÈS RARE .
Voici la note de Charles Nodier au sujet de cette édition des Poésies du Chevalier d'Aceilly : "Pourquoi l'édition originale de ces charmantes poésies est-elle le plus rare volume de nos petits classiques ? Voici la raison peu connue. Le Chevalier de Cailly, qui en avait beaucoup de pareilles en porte-feuille, et je les regrette sincèrement, écrivit : Premier volume au frontispice, et rien ne pouvait être plus funeste au début d'un livre, au bas de ce frontispice, il écrivit : se donnent au Palais, et le public prit ce cadeau au pied de la lettre. On refusa de payer ce qui se donnait. Averti de son étourderie par le mauvais succès de la vente, l'auteur la voulut réparer par une autre. Il fit lacérer le frontispice, et l'édition déshonorée tomba au vieux papier. Elle fut tirée de l'oubli par La Monnoye. Quarante ans de recherches ne m'ont fait voir que cinq exemplaires, deux avec frontispice et trois qui n'en n'ont point. Je n'avais jamais rencontré l'édition originale quand j'ai donné la mienne." (cette note autographe de Charles Nodier se trouvait en tête de son exemplaire qui passa ensuite dans la bibliothèque d'Aimé Martin (ex. relié en maroqin vert de Niédrée, 1847). C'est Charles Nodier qui redonna vie à ses poésies en en donnant une édition en 1825 (Paris, Delangle).
Gilles Ménage, quant à lui, donne une explication différente sur la diffusion de cette édition : "M. le Chevalier de Cailly , dont l'anagramme est d'Aceilly, ne voulait pas que son Libraire vendît ses Poésies. Il en faisait présent lui-même aux personnes de sa connaissance (...)" (Ménagiana, tome III).
"Jacques de Cailly, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, plus connu sous le nom anagrammatique de d'Aceilly, était né à Orléans en 1604. Il mourut en 1673. Sa noblesse n'était pas fort ancienne (...) Les plaisanteries de ce poète, quelquefois un peu vives, se ressentent de ce libertinage de l'esprit que tous les âges classiques ont autorisé, mais elles ne sont jamais obscènes. Enfin, s'il attaque le ridicule avec une certaine âcreté, il ménage du moins les personnes, et la tradition n'a attaché aucun souvenir à ses portraits. C'est à lui qu'on doit peut-être d'avoir épuré ce genre de poésie où Régnier, Sigognes et Théophile, avoient enchéri sur l'impudence de Martial. Il est donc probable que la pseudonymie du faux d'Aceilly n'est qu'une bienséance de sa modestie. (...)" (Charles Nodier, Préface de l'édition de 1825, Paris, Delangle).
Cette première édition, très rare, contient un grand nombre d'épigrammes. Le volume est dédié au grand Colbert.
La reliure est une imitation parfaite, en maroquin ancien, des reliures de l'époque, quelques indices laissent supposer (sans certitude) qu'elle sort de l'atelier de Roger Devauchelle, qui ne dédaignait pas réaliser ce type de pastiche "parfaits".
Provenance : signature répétée sur plusieurs feuillets du premier possesseur "Dubois" (signature délavée). Tampon typographique du XIXe siècle "Prost-Lacuzon".
TRÈS BEL EXEMPLAIRE EN MAROQUIN A L'IMITATION PARFAITE DES RELIURES DU TEMPS.
VENDU
DIVERSES PETITES POÉSIES DU CHEVALIER D'ACEILLY.
A Paris, imprimées chez André Cramoisy, 1667. Et se donnent au Palais.
1 volume petit in-12 (155 x 90 mm - Hauteur des marges : 149 mm) de (12)-228 pages.
Reliure plein maroquin vieux rouge, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, triple-filet doré en encadrement des plats, roulette dorée sur les coupes, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier peigne, tranches dorées (reliure moderne à l'imitation parfaite des reliures anciennes de la fin du XVIIe siècle ou de la première moitié du XVIIIe siècle - il est probable que cette reliure pastiche d'excellente facture sorte des ateliers de Roger DEVAUCHELLE). Reliure en parfait état. Exemplaire probablement lavé et réencollé, quelques notes manuscrites anciennes délavées. Le feuillet de titre est plus court de 3 mm en marge inférieure. Très frais.
ÉDITION ORIGINALE ET PREMIER TIRAGE TRÈS RARE .
Voici la note de Charles Nodier au sujet de cette édition des Poésies du Chevalier d'Aceilly : "Pourquoi l'édition originale de ces charmantes poésies est-elle le plus rare volume de nos petits classiques ? Voici la raison peu connue. Le Chevalier de Cailly, qui en avait beaucoup de pareilles en porte-feuille, et je les regrette sincèrement, écrivit : Premier volume au frontispice, et rien ne pouvait être plus funeste au début d'un livre, au bas de ce frontispice, il écrivit : se donnent au Palais, et le public prit ce cadeau au pied de la lettre. On refusa de payer ce qui se donnait. Averti de son étourderie par le mauvais succès de la vente, l'auteur la voulut réparer par une autre. Il fit lacérer le frontispice, et l'édition déshonorée tomba au vieux papier. Elle fut tirée de l'oubli par La Monnoye. Quarante ans de recherches ne m'ont fait voir que cinq exemplaires, deux avec frontispice et trois qui n'en n'ont point. Je n'avais jamais rencontré l'édition originale quand j'ai donné la mienne." (cette note autographe de Charles Nodier se trouvait en tête de son exemplaire qui passa ensuite dans la bibliothèque d'Aimé Martin (ex. relié en maroqin vert de Niédrée, 1847). C'est Charles Nodier qui redonna vie à ses poésies en en donnant une édition en 1825 (Paris, Delangle).
Gilles Ménage, quant à lui, donne une explication différente sur la diffusion de cette édition : "M. le Chevalier de Cailly , dont l'anagramme est d'Aceilly, ne voulait pas que son Libraire vendît ses Poésies. Il en faisait présent lui-même aux personnes de sa connaissance (...)" (Ménagiana, tome III).
"Jacques de Cailly, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, plus connu sous le nom anagrammatique de d'Aceilly, était né à Orléans en 1604. Il mourut en 1673. Sa noblesse n'était pas fort ancienne (...) Les plaisanteries de ce poète, quelquefois un peu vives, se ressentent de ce libertinage de l'esprit que tous les âges classiques ont autorisé, mais elles ne sont jamais obscènes. Enfin, s'il attaque le ridicule avec une certaine âcreté, il ménage du moins les personnes, et la tradition n'a attaché aucun souvenir à ses portraits. C'est à lui qu'on doit peut-être d'avoir épuré ce genre de poésie où Régnier, Sigognes et Théophile, avoient enchéri sur l'impudence de Martial. Il est donc probable que la pseudonymie du faux d'Aceilly n'est qu'une bienséance de sa modestie. (...)" (Charles Nodier, Préface de l'édition de 1825, Paris, Delangle).
Cette première édition, très rare, contient un grand nombre d'épigrammes. Le volume est dédié au grand Colbert.
La reliure est une imitation parfaite, en maroquin ancien, des reliures de l'époque, quelques indices laissent supposer (sans certitude) qu'elle sort de l'atelier de Roger Devauchelle, qui ne dédaignait pas réaliser ce type de pastiche "parfaits".
Provenance : signature répétée sur plusieurs feuillets du premier possesseur "Dubois" (signature délavée). Tampon typographique du XIXe siècle "Prost-Lacuzon".
TRÈS BEL EXEMPLAIRE EN MAROQUIN A L'IMITATION PARFAITE DES RELIURES DU TEMPS.
VENDU