dimanche 19 avril 2009

Anarchie - Adolphe Retté. Réfléxions sur l'anarchie (1894) et Promenades subversives (1896).



Adolphe RETTÉ (1863-1930)

LECTURES LIBERTAIRES - RÉFLEXIONS SUR L'ANARCHIE par Adolphe Retté.

Paris, 1894. Initiative du Groupe : l'Idée Nouvelle. (Imprimerie Tordens, Laeken. Belgique).

1 plaquette in-12 (15,5 x 12 cm) de 16 pages, couverture imprimée, cahier cousu. Parfait état si ce n'est un petit manque angulaire en quatrième de couverture.

ÉDITION ORIGINALE RARE.

"Le mot Anarchie signifie négation de l'autorité. L'Anarchie implique donc l'abolition de toute contrainte et partant de toute loi imposée au nom d'un principe, d'une tradition ou d'un intérêt. En effet, que des hommes, au nom de l'intérêt d'une caste, impose un code, qu'ils ne réclament d'une tradition pour imposer une éducation, il adviendra toujours qu'ils tendront à entraver l'épanouissement intégral des individualités différentes d'eux-mêmes. Leurs codes, leurs dogmes et leurs formules issus de leur intérêt leur sembleront la perfection et ils s'efforceront d'étouffer toute originalité qui sortirait de leurs cadres. Que leur pouvoir s'exerce au détriment du grand nombre ou seulement de quelques uns, il y aura contrainte et par suite malaise, ce dont tous et eux-mêmes souffriront car les divers éléments qui constituent l'organisme social sont équivalents et solidaires." (extrait de la proposition qui ouvre le texte).

ON JOINT :


Adolphe RETTÉ (1863-1930)

PROMENADES SUBVERSIVES.

Paris, Bibliothèque Artistique & Littéraire, 1896. (Annonay - Imprimerie de J. Royer).

1 plaquette in-8 (18,5 x 13 cm) de 50-(1) pages. Broché sous couverture imprimée en noir et vert.

ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE.

Après le succès de son volume, Réflexions sur l’anarchie, Adolphe Retté en publie une version remaniée, en y ajoutant ses Promenades subversives. Le livre se veut « encore un coup de pioche » dans le vieil édifice. Les promenades sont sous-titrées « aphorismes ».

Dans ses promenades, Adolphe Retté se charge d’abord de démystifier le langage, en notant l’incongruité des usages bourgeois de certains mots :

« Voir les choses sous leur vrai jour ; dire, par exemple, que les soldats sont des assassins à gages inconscients c’est, suivant les Bourgeois, "saper les bases de la Société." On vous met en prison pour cela »

"Où en est une race quand elle se glorifie de posséder des engins de destructions de plus en plus perfectionnés ?"
"Il y a quelque chose de plus étonnant que l'hypocrisie des bourgeois, c'est la résignation des pauvres. On dirait que ceux-ci goûtent de profondes jouissances à se laisser piler et piller."

À la manière de Félix Fénéon, il pousse la logique à l’extrême pour s’étonner de ce que tout le monde trouve banal. Il démystifie ainsi les préjugés les plus répandus, démonte les idées reçues. La forme de l’aphorisme est employée d’une manière non dogmatique : c’est aux lecteurs de tirer les conclusions de ce qu’ils viennent de lire.

Issu d'une famille protestante de Montbéliard, Adolphe Retté est élevé, à partir de 1866, dans un climat de liberté en Belgique par son grand-père maternel, farouche anticlérical. En 1872, à la mort de son grand-père, il est placé en pension à Montbéliard. De 1881 à 1886, il est engagé volontaire dans l'armée. Il se marie et se consacre à la littérature. Peu à peu, il se met à fréquenter le milieu anarchiste et publie son premier ouvrage Cloches en la nuit, qui connait aussitôt un grand succès. En 1904, il se convertit au catholicisme. Il termine sa vie à Beaune dans la pauvreté, proche du Carmel. Ses archives sont aujourd'hui déposées aux Archives municipales de Beaune.

Quel destin hors du commun que celui d'Adolphe Retté !

Les deux ouvrages ensemble.

BEAUX EXEMPLAIRES DE CES DOCUMENTS FRAGILES.

VENDU

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