lundi 9 mars 2009

Josse Bade ou Badius Ascensius : Deux rares impressions de 1521 et 1523. Imitatione Christi et commentaires sur le Cantique des cantiques.



DEUX RARES IMPRESSIONS DE JOSSE BADE (BADIUS ASCENSIUS), 1523-1521.

OPERA THO||mae a Campis cognomèto Malleoli, viri pientiffi||mi & religiofiffimi fub Canone diui patris Augu||ftini, aucta & diligentius recognita, fuaq. Ferie re||posita vt in huius patebit tergo : || [Marque de Badius n°2]|| Vaenundantur Iodoco Badio Ascenfio. (Paris, Josse Badius, 13 juin 1523).


In-folio, 8 feuillets liminaires, CXCI (191) feuillets chiffrés et 1 feuillet blanc, signés aa, a-m par 8, n par 10, o-y par 8, z par 6, A par 8 ; caractères romains ; 2 colonnes ; titre dans l’encadrement n°1.

Référence : Renouard, Bibliographie des impressions et des œuvres de Badius Ascensius, éd. 1908, tome II, p. 260-261).

Localisation en 1908 selon Renouard : Bibliothèque nationale de France – Arsenal – Mazarine – Ste-Geneviève – Arras – Blois – Clermont-Ferrand – Dijon – Le Mans – Lille – Troyes – Gand : Bibliothèque de l’université – Maestricht.

Relié à la suite :


CANTICA CAN||ticorum cum duobus Comentariis plane egregiis, altero venerabilis patris. F.Thome Cistertien. Mona||chi :altero loge reuerendi Cardinalis M. Ioanis Halgrini ab abbatifuilla.||[Marque de Badius n°2]|| Venundantur Iodoco Badio Afcenfio. (Paris, Josse Badius, 5 février 1521).

In-folio, 6 feuillets liminaires et CLXXX (180) feuillets chiffrés signés Aa par 6, a-x par 8, y-z par 6 ; caractères romains, 2 colonnes ; manchettes ; le titre est placé dans l’encadrement n°1.

Référence : Renouard, Bibliographie des impressions et des œuvres de Badius Ascensius, éd. 1908, tome III, p. 302-303).

Localisation en 1908 selon Renouard : Bibliothèque nationale de France – Bibliothèque Mazarine – Amiens – Beaune – Cambrai – Le Mans – Lyon – Nantes – Rouen. Belgique : Gand (université) – Séville : Bibliothèque Colombine.

Dimensions : 31,5 x 21 cm (marges).


Les deux ouvrages reliés ensemble dans une modeste reliure du XIXe siècle demi-basane, pièce de titre de maroquin rouge, plats de percaline verte (reliure vers 1860 ?). Partie supérieure des deux premiers feuillets du premier ouvrage légèrement tachée, petit manque de papier dans l’angle supérieur sans gravité. Cachet ancien sur le titre du premier ouvrage (cachet du XIXe siècle). Projection d’encre sur deux feuillets dans le premier ouvrage, avec une cassure sur le feuillet CIX, sans manque de texte. Quelques piqures de vers dans les marges de la fin du premier ouvrage et dans le second ouvrage. Une piqure de vers dans le texte avec oblitération de quelques lettres. Exemplaire par ailleurs très frais. Dos de la reliure frotté.


Badius Ascensius donna, à la prière des Bénédictins de Saint-Germain-des-Prés, cette édition des Œuvres de Thomas-à-Kempis, y compris l’Imitation de Jésus-Christ (les deux premiers livres seulement sur les quatre que compte l’Imitation). Badius y joint une vie de Thomas qu’il avait tirée lui-même des documents les plus authentiques. Ce témoignage de Badius, un des hommes les plus savants de son époque, est très-important. La première édition des Œuvres de Thomas-à-Kempis a été imprimée vers 1473 mais le livre de Imitatione Christi ne s’y trouve pas. Ce texte mystique est trop connu pour que nous donnions plus de détails ici. C’est dans cet ouvrage que Badius nous livre les quelques informations que l’on connait sur sa vie personnelle.

Le deuxième ouvrage est un commentaire sur le Cantique des cantiques, un des livres de la Bible, livre qui revêt la forme d'une suite de poèmes, de chants d'amour alternés entre une femme et un homme (ou même où plusieurs couples s'expriment), qui prennent à témoin d'autres personnes et des éléments de la nature. C'est l'un des livres de la Bible les plus poétiques. Ce livre a d'abord été rejeté à cause de son caractère profane, dont témoignent les nombreuses images érotiques comme : « Tes seins sont comme deux faons, jumeaux d'une gazelle » ou « Ta poitrine comme les raisins mûrs ». Nous avons ici un commentaire qui serait de Thomas Gallus ou Thomas le cistercien (ou Thomas de Vaucelles). Un autre commentateur nommé Jean Halgrin se trouve également dans ce volume. « Thomas n'est que trop fidèle à ce plan. Il n'y a pas un mot des versets du célèbre Cantique qui ne lui fournisse l'occasion de faire vingt définitions différentes, de diviser, subdiviser ses propositions. Au reste, les explications qu'il donne sont bien plus inintelligibles que le texte, le plus souvent beaucoup trop clair. » (Histoire littéraire de la France).

Ces deux ouvrages sont rares.

BON EXEMPLAIRE.

VENDU

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