jeudi 19 mars 2009

Hadrianus de sermo latino etc. (1522) & Topica ciceronis (1533). Belle reliure allemande en peau de truie estampée à froid.





HADRI||ANUS TT. S. CHRYSOGO||NI, S.R.E. PRESB. CARD. BA||tonien. De Sermone Latino, &||modis Latine loquendi.|| EIVSDEM VENATIO|| ad Ascaniù Cardinalem.|| Item iter Iulij. II. Pontif. Ro.|| CVM INDICE.|| [souscription : Coloniae Apud Heronem Alopecium|| Mense Augusto An. 1522||

Titre dans un encadrement gravé sur bois. (16)-448-(23) pages.

TOPI||CA CICERONIS|| à Philippo Melanch.|| atque Boetio di||ligentissime||enarrata.||Haganoae, ex offici. Sece.||M. D. XXXIII.||

Titre dans un encadrement gravé sur bois. 180 feuillets non chiffrés y compris le titre.


2 ouvrages reliés ensemble en 1 fort volume in-8 (16 x 10,5 cm), peau de truie estampée à froid sur ais de bois. Reliure allemande de l’époque. Exemplaire en excellent état de conservation. Belle patine à la reliure. Fermoirs intacts. Intérieur frais. Ex libris manuscrit daté 1538 (non identifié). Ex libris gravé moderne (bibliothèque Pierre-Hollier Larousse).


Concernant le premier ouvrage. « CASTELLESI ( ADRIEN), en latin, Castellensis, ou Caslellus, cardinal, ne à Corneto en Toscane, d'une famille pauvre et obscure, s'éleva par son mérite personnel aux premières dignités de l'Église. Il s'était préparé par d'excellentes études à remplir les plus importantes fonctions, lorsque Innocent VIII l'envoya en Ecosse pour terminer les dissensions qui agitaient ce pays ; mais ayant appris à Londres que le malheureux Jacques III avait péri dans une bataille contre ses sujets, il n'alla pas plus loin. Morton, archevêque de Cantorbéry, le présenta à Henri VII comme l'homme le mieux en état d'être son agent à la cour de Borne. Ce prince fut tellement satisfait de ses services dans cette mission, qu'il lui donna, en 1505, l'évêché d’Héreford, et, l'année suivante, celui de Bath et Wells. Dans l'intervalle de ces deux promotions, Alexandre VI l'éleva à la pourpre romaine. Castellesi passait pour avoir amassé de grandes richesses dans les places de premier secrétaire du pape et de receveur- général des deniers publics. César Borgia persuada à son père de s'en défaire par le poison, ainsi que de quelques autres cardinaux qui avaient la réputation d'être immensément riches, afin de s'emparer de leurs trésors ; mais, par la méprise d'un des officiers du pape, le père et le fils prirent eux-mêmes la liqueur empoisonnée qui était destinée pour les cardinaux. Tel est du moins le récit de Guichardin, auteur passionné, lequel est contredit par Oderic Raynald, qui a écrit d'après les mémoires suspects de la maison de Borgia. Sous Léon X, Castellesi , sur la prédiction d'une diseuse de bonne aventure, qui lui avait promis la papauté, au rapport de Paul Jove , se laissa entraîner dans une conjuration contre ce pape. Le complot ayant été découvert, il avoua son crime, et fut condamné à une amende vingt-cinq mille ducats. Pour se soustraire au paiement de cette somme, il se sauva de Rome, déguisé, et s'enfonça dans quelque retraite inconnue, de sorte qu'on n'entendit plus parler de lui, et qu'on a toujours ignoré le lieu et l’époque de sa mort. Pierio Valeriano, qui écrivait en 1534, dit qu'il passait pour avoir été assassiné par son domestique, dans le dessein de le voler ; mais on croit que ce fut Castellesi qui fit courir ce bruit, afin de se soustraire à toutes les recherches qu'on pourrait faire. Chacon le fait mourir en 1518, et son continuateur dit qu'il s'était retiré et qu'il mourut à Constantinople. Le cardinal de Corneto (car с’est ainsi qu'en l'appelait ) était doué des plus rares talents naturels et acquis. On le regarde comme un des plus habiles latinistes de son temps. Sa passion pour rétablir dans sa pureté la langue des anciens Romains l'engagea dans beaucoup de dépenses pour en encourager l'étude, par les récompenses qu'il donnait à ceux qui y excellaient, et par le soin qu'il eut de procurer de bonnes éditions de plusieurs auteurs latins. Il envoya son parent, Polidore Virgile , en Angleterre pour y propager le même goût, et donna lui-même l'exemple d'une latinité pure et élégante dans divers ouvrages sortis de sa plume : I. De sermone latino et modo latine loquendi, Bâle, 1513 et Paris, 1628, in-8°, souvent réimprimé ; II. Devenatione, et Julii III iler, Venise, Aide, 1534, in-8 ; et avec l'ouvrage précédent, Lyon, Gryphe, 1518, in-8°. ; III. De verá philosophia ex quatuor dottoribus ecclesiœ, Bologne, 1507. Jer. Ferri, professeur de belles-lettres dans l'université de Ferrare, a publié, en 1771, à Faenza, un ouvrage curieux sur les travaux de ce cardinal, intitulé : Pro latitnae usu epístola ; adversas Àlembertium ; proecedit commentarius de rébus gestis et scriplis Hadriani Castelli card., quo imprimis autore, latinas restituta. Ces lettres sont contre d'Alembert, qui avait prétendu qu'il était impossible aux modernes de bien parler et de bien écrire en latin. » Michaud, Biographie universelle, VII, éd. 1813, p. 321-322.

L’ouvrage que nous proposons ici contient « De sermone latino » qui est le résultat d’entretiens que le cardinal Adrien avait eus à Bologne avec quelques savants, sur la nécessité de revenir au latin classique. Il y donne d’excellentes règles pour rétablir dans sa pureté primitive la langue latine corrompue au moyen-âge. On trouve aussi à la suite et qui tient la majeure partie de l’ouvrage « de modis latine loquendi » qui est un répertoire de citations élégantes des meilleurs auteurs latins anciens. A la fin du volume, on trouve le poème « Venatio… », sur la chasse. Il occupe les 23 pages non chiffrées de la fin. Edition ancienne rare.

Concernant le deuxième ouvrage. Il s’agit des Topiques de Cicéron publiés avec des commentaires de Boèce et des scolies de Melanchthon. Ce livre est consacré à la doctrine des arguments ou preuves judiciaires. Nous avons ici la première édition à laquelle Melanchthon ajouta ses scolies (Haguenau, 1533).


« Les Topiques de Cicéron contiennent la méthode de trouver les arguments par le moyen de certains termes qui les caractérisent, et qu'on appelle lieux de rhétorique ou lieux de logique. » (Rollin, Histoire ancienne)

ÉDITION SÉPARÉE PEU COMMUNE DES TOPIQUES DE CICÉRON AVEC LES COMMENTAIRES DE MELANCHTHON.

DEUX OUVRAGES RARES DANS UNE MAGNIFIQUE RELIURE ALLEMANDE DE L’ÉPOQUE PARFAITEMENT CONSERVÉE.

VENDU

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