mercredi 25 mars 2009

Alexandre Dumas Père : La très rare édition originale d'Amaury (1844).



DUMAS Père (Alexandre) en collaboration avec PAUL MEURICE (?)

AMAURY par Alex. DUMAS. (tome) 1, 2, 3 et 4 (complet).
Paris, Hippolyte Souverain, éditeur, de la bibliothèque de romans nouveaux, par MM. A. Dumas, de Balzac, F. Soulié, Paul de Kock, A. Brot, Luchet, Masson, Lafitte, etc. Rue des Beaux-Arts, 5. 1844. (imprimerie hydraulique de Giroux et Vialat, Saint-Denis-du-Port, près Lagny).

4 volumes in-8 (21 x 13,5 cm) de 313-(1) ; 329-(1) ; 323 et 301 pages.

Reliure demi-parchemin, dos lisse, titre à la plume sur étiquette de papier au dos, plats de papier marbré (reliure de l’époque). Modestes mais néanmoins très émouvantes reliures de cabinet de lecture, avec quelques traces d’usage sans gravité. Intérieur avec quelques taches, rousseurs et salissures. Quelques feuillets légèrement déboités. Le dernier cahier du dernier tome est fortement bruni et roussi. Traces de manipulations. Cachets de deux cabinets de lecture successifs : Cachet rond de DEDIEU LIBRAIRE A NARBONNE apposé au bas de la page 100 de chaque volume. Cachet d’un autre cabinet de lecture à CAVILLARGUES dans le Gard, apposé sur le faux-titre de chaque volume.


ÉDITION ORIGINALE RARE.


Publié en volume la même année que les Trois mousquetaires (Paris, Baudry, 1844), Amaury a d’abord paru dans « la Presse ». D’après M. E. de Mirecourt cet ouvrage serait sorti de la plume de M. Paul Meurice (lire à ce sujet, Quérard, Les supercheries littéraires dévoilées, pp. 505-506).

Cette édition, imprimée en gros caractères, avec 16 lignes par page et un interligne double, tirée sur mauvais papier, était prioritairement destinée aux cabinets de lecture de l’époque. Très manipulés, mal reliés, souvent perdus, les exemplaires qui sont parvenus complets et en bon état jusqu’à nous sont d’une très grande rareté. Ce qui est le cas ici, malgré le passage de l’exemplaire dans deux cabinets de lecture successifs.

« (…) Toute cette histoire est écrite pour illustrer, au cours d'une causerie - passe-temps très agréable qu'apprécie beaucoup Dumas lors de ses passages dans des salons parisiens - ce qu'est «un amour dont on meurt» et «un amour dont on ne meurt pas». L'auteur de l'histoire l'aurait reconstituée, dit-il, à partir des journaux intimes du père de Madeleine et de son fiancé, recréant ainsi, par bribes, cette belle histoire d'amour. L'amour paternel, prouve-t-il par son récit, est celui dont on meurt, tandis que l'amour d'un fiancé, s'il fait souffrir, ne fait pas mourir et cède bientôt la place à un autre amour, malgré toutes les promesses échangées. Un récit intéressant, puisqu'il se promène entre la vision du père et celle de l'amoureux, à travers les passages de leurs journaux intimes. Il présente également la vision d'Antoinette, à travers les lettres qu'elle échange avec Amaury. Enfin, le narrateur s'insère par moments pour raconter ce qui se passe entre les pages de ces journaux et de ces correspondances. On ne doit pas chercher, dans ce roman, un grand récit historique. Il faut plutôt le prendre comme un portrait, un instantané de la vie parisienne saisie sous son aspect le plus romantique qui soit, au début du siècle de Dumas. » (extrait de la notice Dictionnaire des Œuvres, Dumas Père, par Marie Douville).

BON EXEMPLAIRE DE CETTE TRÈS RARE PREMIÈRE ÉDITION DE DUMAS PÈRE.

VENDU

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