LUCIEN DE SAMOSATE (vers 120 – Après 180)
[LES ŒUVRES DE LUCIEN] LUCIEN DE LA TRADUCTION DE N. PERROT S(IEU)R D’ABLANCOURT. Divisé en deux parties.
A Paris, chez Augustin Courbé, 1654.
2 volumes in-4 (25 x 19 cm) de (20)-670-(30) et (6)-712-(45) pages. Achevé d’imprimer pour la première fois le 17 août 1654. Frontispice gravé à l’eau-forte en tête du premier volume. Marque du libraire sur les titres gravée à l’eau-forte. Bandeau à l’eau-forte signé F.C. (François Chauveau).
Reliure plein veau brun granité, dos à nerfs ornés (reliure de l’époque). Quelques différences dans le titrage doré et les fers dorés utilisés aux dos des deux reliures qui sont pourtant de la même facture et sortent visiblement du même atelier et au même moment. L’exemplaire est donc bien homogène et en reliure strictement de l’époque.
Quelques minimes défauts aux reliures (coins émoussés, petites fentes aux mors qui n’affectent pas la solidité des volumes et restent discrètes). Intérieur frais. Exemplaire grand de marges.
ÉDITION ORIGINALE RARE AU FORMAT IN-4 DE CETTE « BELLE INFIDÈLE » DE PERROT D’ABLANCOURT.
Perrot d’Ablancourt « fut, pendant moins de trente ans, le traducteur le plus goûté des français » (Zuber, Les belles infidèles, p. 277). Il commença par traduire des ouvrages d’éloquence (de 1636 à 1638) et puis se consacra aux œuvres historiques pendant treize années (1639-1651) avant de s’orienter vers les ouvrages de morale. Dans sa préface à l’Histoire véritable de Lucien (1654), Perrot d’Ablancourt définit ce qu’il a fait comme n’étant pas proprement de la traduction, mais cela vaut mieux que la traduction, et les Anciens ne traduisaient point autrement. (in Perrot d’Ablancourt, Epître dédicatoire, 1654).
Perrot d’Ablancourt préférait faire relire ses traductions à son ami Conrart, qui ne savait pas le latin ni le grec, plutôt qu’aux érudits de son temps comme Patru ou Chapelain. C’est d’ailleurs un privilège du roi signé par Conrart qui se trouve dans ces deux volumes. L’épître dédicatoire est d’ailleurs adressée à Monsieur Conrart, conseiller du roi.
Cette version eut un grand succès. En 1659 on en est déjà à sa troisième édition. On y trouve une grande partie des ouvrages donnés par Lucien, notamment son Histoire véritable où le personnage voyage sur la Lune, œuvre qui est parfois considérée comme une des premières œuvres de science-fiction, même si c'est plus un conte facétieux et qu'il n'y a aucune référence scientifique.
Il influença les États et empires de la Lune de Cyrano de Bergerac, le Micromégas de Voltaire. Lucien est l’inventeur du dialogue humoristique, à mi-chemin entre le dialogue philosophique et la comédie.
Ses dialogues les plus connus sont les Dialogues des dieux et Dialogues des morts : Cette dernière œuvre inspira le Phalarismus du polémiste Ulrich von Hutten, Les Héros de roman de Boileau ainsi que les Dialogues des morts, à vocation plus morale, de Fénelon. Il a aussi écrit de nombreux dialogues pour ironiser en un style proche des cyniques contre les philosophes.
Il écrivait aussi des exercices de rhétorique comme des éloges ironiques (Éloge de la calvitie, Éloge de la mouche, etc.). L'ensemble de l'œuvre de Lucien trouva au XIXe siècle son meilleur écho dans les Petites Œuvres morales de Leopardi.
Cette première édition au format in-4 est déjà mentionnée comme « rare » dans le catalogue Neaulme de 1763 (Tome III, n°937).
Référence : Graesse IV, 282.
BEL EXEMPLAIRE DE CETTE ÉDITION RARE.
VENDU
[LES ŒUVRES DE LUCIEN] LUCIEN DE LA TRADUCTION DE N. PERROT S(IEU)R D’ABLANCOURT. Divisé en deux parties.
A Paris, chez Augustin Courbé, 1654.
2 volumes in-4 (25 x 19 cm) de (20)-670-(30) et (6)-712-(45) pages. Achevé d’imprimer pour la première fois le 17 août 1654. Frontispice gravé à l’eau-forte en tête du premier volume. Marque du libraire sur les titres gravée à l’eau-forte. Bandeau à l’eau-forte signé F.C. (François Chauveau).
Reliure plein veau brun granité, dos à nerfs ornés (reliure de l’époque). Quelques différences dans le titrage doré et les fers dorés utilisés aux dos des deux reliures qui sont pourtant de la même facture et sortent visiblement du même atelier et au même moment. L’exemplaire est donc bien homogène et en reliure strictement de l’époque.
Quelques minimes défauts aux reliures (coins émoussés, petites fentes aux mors qui n’affectent pas la solidité des volumes et restent discrètes). Intérieur frais. Exemplaire grand de marges.
ÉDITION ORIGINALE RARE AU FORMAT IN-4 DE CETTE « BELLE INFIDÈLE » DE PERROT D’ABLANCOURT.
Perrot d’Ablancourt « fut, pendant moins de trente ans, le traducteur le plus goûté des français » (Zuber, Les belles infidèles, p. 277). Il commença par traduire des ouvrages d’éloquence (de 1636 à 1638) et puis se consacra aux œuvres historiques pendant treize années (1639-1651) avant de s’orienter vers les ouvrages de morale. Dans sa préface à l’Histoire véritable de Lucien (1654), Perrot d’Ablancourt définit ce qu’il a fait comme n’étant pas proprement de la traduction, mais cela vaut mieux que la traduction, et les Anciens ne traduisaient point autrement. (in Perrot d’Ablancourt, Epître dédicatoire, 1654).
Perrot d’Ablancourt préférait faire relire ses traductions à son ami Conrart, qui ne savait pas le latin ni le grec, plutôt qu’aux érudits de son temps comme Patru ou Chapelain. C’est d’ailleurs un privilège du roi signé par Conrart qui se trouve dans ces deux volumes. L’épître dédicatoire est d’ailleurs adressée à Monsieur Conrart, conseiller du roi.
Cette version eut un grand succès. En 1659 on en est déjà à sa troisième édition. On y trouve une grande partie des ouvrages donnés par Lucien, notamment son Histoire véritable où le personnage voyage sur la Lune, œuvre qui est parfois considérée comme une des premières œuvres de science-fiction, même si c'est plus un conte facétieux et qu'il n'y a aucune référence scientifique.
Il influença les États et empires de la Lune de Cyrano de Bergerac, le Micromégas de Voltaire. Lucien est l’inventeur du dialogue humoristique, à mi-chemin entre le dialogue philosophique et la comédie.
Ses dialogues les plus connus sont les Dialogues des dieux et Dialogues des morts : Cette dernière œuvre inspira le Phalarismus du polémiste Ulrich von Hutten, Les Héros de roman de Boileau ainsi que les Dialogues des morts, à vocation plus morale, de Fénelon. Il a aussi écrit de nombreux dialogues pour ironiser en un style proche des cyniques contre les philosophes.
Il écrivait aussi des exercices de rhétorique comme des éloges ironiques (Éloge de la calvitie, Éloge de la mouche, etc.). L'ensemble de l'œuvre de Lucien trouva au XIXe siècle son meilleur écho dans les Petites Œuvres morales de Leopardi.
Cette première édition au format in-4 est déjà mentionnée comme « rare » dans le catalogue Neaulme de 1763 (Tome III, n°937).
Référence : Graesse IV, 282.
BEL EXEMPLAIRE DE CETTE ÉDITION RARE.
VENDU