lundi 26 décembre 2011

Manon Lescaut illustrée par René Lelong (1927). Exemplaire sur Japon avec deux suites et un dessin original.



PRÉVOST Antoine François, dit Prévost d’Exiles ou l'Abbé PRÉVOST
HISTOIRE DU CHEVALIER DES GRIEUX ET DE MANON LESCAUT. Figures de Lelong.

Paris, Javal et Bourdeaux, 1927

1 volume in-4 (28,5 x 24 cm), en feuilles, sous chemises imprimée de papier bleu et or, à rabats, emboîtage. 1 frontispice et 14 compositions hors-texte en couleurs d'après les aquarelles de René Lelong et gravées sur cuivre, mises en couleurs par la technique dite "au repérage". Quelques frottements à l'emboîtage et petit défaut à un coin de la chemise de protection des suites, sinon excellent état.


NOUVELLE ÉDITION ILLUSTRÉE DE CE CÉLÈBRE TEXTE. PREMIER TIRAGE DES COMPOSITIONS DE RENÉ LELONG.

Tirage à 530 exemplaires numérotés (15 ex. sur Japon, 75 ex. sur Japon, 100 ex. sur vélin bleuté d'Arches, 300 ex. sur vélin teinté d'Arches et 20 ex. sur Japon pour des bibliophiles).


CELUI-CI, UN DES 75 EXEMPLAIRES SUR JAPON AVEC, EN SUPPLÉMENT, UNE SUITE EN COULEURS AVEC REMARQUES ET UNE SUITE EN UNE SEULE COULEUR (SANGUINE), ET UN DESSIN ORIGINAL DE L'ARTISTE.

A propos de cet ouvrage, Montesquieu écrit en 1734 : « J’ai lu le 6 avril 1734, Manon Lescaut (...) Je ne suis pas étonné que ce roman, dont le héros est un fripon, et l’héroïne, une catin qui est menée à la Salpêtrière, plaise ; parce que toutes les mauvaises actions du héros, le chevalier des Grieux, ont pour motif l’amour, qui est toujours un motif noble, quoique la conduite soit basse. ».


"Manon Lescaut a laissé une trace durable dans la littérature française. Peu de romans n’ont été aussi loués et aussi critiqués que ce chef-d’œuvre rempli de passion, de douleur et d’amour. Le drame touchant vécu par le « fripon » des Grieux et la « catin » Manon parvient à éviter la réprobation des lecteurs grâce au caractère admirable qui caractérise les passions dans ce court récit si naturel et si vraisemblable qui se déroule avec une rapidité qui tranche avec le reste de l’œuvre de Prévost. L’intrigue de cette histoire remplie de variété et de mouvement sur fond unique de délire et d’amour se développe et s’enchaîne dans un ordre logique et naturel qui donne à chaque nouvel épisode son impression d’authenticité et de vraisemblance. Les deux héros sont présentés avec une netteté lumineuse : séduisants, jeunes et amoureux à outrance, ils se précipitent tête baissée dans leur passion sans jamais paraître rien perdre de leur grâce, de leur beauté et de leur esprit. Leur jeunesse et leur innocence ne semblent jamais atteintes par la fange de l’échelle sociale au bas de laquelle se passe une bonne partie de leur histoire. Passant tour à tour, et du jour au lendemain, de la misère à la fortune, du boudoir à la prison, de Paris à la déportation, de l’exil à la mort, des Grieux et Manon n’ont qu’une excuse : l’amour, ce sentiment qui fait oublier que tous deux mentent et volent, que le premier triche et tue ou que la seconde se prostitue. C’est également la conscience de ce sentiment qui permet au lecteur de prendre en pitié la faiblesse et les inconséquences de des Grieux, ce héros tout à la fois si humain et si démuni face à la tentation amoureuse. L’amour, dans Manon Lescaut, est une passion qui se révèle brusquement et qu’il serait vain de chercher à surmonter. De même, dans cette narration où le fourmillement d’incidents romanesques révèle un souci de la réalité dans ses plus petits détails, le réalisme ne dispute pourtant jamais à l’idéalisme. En dépit de leur caractère éminemment romanesque, les événements de Manon Lescaut ne paraissent jamais enfreindre la vraisemblance comme, par exemple, lorsque des Grieux saisit avec quelle facilité les résolutions les plus fermes s’évanouissent devant le regard d’une femme. La structure psychologique des héros obéit à cette règle : des Grieux réunit en lui une incroyable naïveté et un cynisme grossier tandis que Manon est un esprit pratique doué de bon sens et d’une extraordinaire insouciance. Le commerce de sa personne qu’elle fera, dès que l’argent viendra à manquer au couple, est une fatalité que rien ne peut infléchir car son bien être matériel est une nécessité qui ne saurait souffrir d’entraves. Mais Manon revient toujours à des Grieux, comme il revient à elle, après ses intervalles de retour à ses études et à la théologie. Le chef-d’œuvre littéraire de Manon Lescaut finit par naître de la somme des imperfections de des Grieux et de Manon lorsque la vérité de la passion de leurs caractères devient la personnification littéraire de l’amour, fatal et misérable pour l’un, inconstant et frivole pour l’autre mais d’un amour qui finit par trouver, sous le coup du malheur, sa rédemption dans un sentiment sincère et profond inévitablement voué à trouver son dénouement dans la mort." (in Article Manon Lescaut, Wikipedia, section Analyse).


TRÈS BEL ILLUSTRATION DE RENÉ LELONG (1871-1933). Peintre de scènes et paysages animés, figures, fleurs, aquarelliste, illustrateur. Peintre, il exposait à Paris, au Salon des Artistes Français, dont il était membre depuis 1898, ayant auparavant obtenu une médaille de troisième classe en 1895. Il fut un peintre de la femme, de figures dans des paysages, de scènes des champs de course. Il eut une importante activité d'illustrateur Il eut un atelier à Montmartre.

BEL EXEMPLAIRE DE CE RARE TIRAGE SUR JAPON AVEC DEUX SUITES ET UN DESSIN ORIGINAL.
VENDU

Liens vers d'autres livres

Related Posts with Thumbnails