PRÉVOST Antoine François, dit Prévost d’Exiles ou l'Abbé PRÉVOST
HISTOIRE DU CHEVALIER DES GRIEUX ET DE MANON LESCAUT, par l'Abbé Prévost. Lithographies de Charles Guérin.
Paris, Helleu et Sergent, 1926.
1 volume in-8 (20,5 x 14 cm) de 362-(1) pages. Illustrations dans le texte et hors-texte aux deux crayons.
Reliure plein maroquin corail, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, plats décorés de grands fers rocailles dans les angles, encadrement d'un double-filet doré sur chaque plat, double-filet doré sur les coupes, encadrement intérieur de maroquin avec filets dorés, pleins et perlés, grenades dans les angles, doublure et garde de tabis bleu, secondes gardes de papier décoré, tranches dorées sur témoins, non rogné, couverture conservée à l'état de neuf, étui bordé de maroquin (reliure de l'époque signée SAULNIER). Exemplaire parfait à l'état de neuf absolu. Reliure de qualité exécutée par un excellent praticien à l'époque.
NOUVELLE ÉDITION ILLUSTRÉE.
20 très-belles lithographies aux deux crayons par Charles Guérin.
ÉDITION DE LUXE IMPRIMÉE A 320 EXEMPLAIRES, CELUI-CI UN DES 40 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE CHINE (après 35 ex. sur Japon) AVEC ICI EXCEPTIONNELLEMENT 4 ÉTATS DES LITHOGRAPHIES SUR CHINE ÉGALEMENT (NOIR ET COULEURS).
Charles Guérin (1875-1939), originaire de Sens dans l'Yonne, était un artiste peintre post-impressionniste. Il illustra plusieurs livres par la lithographie, notamment les Fêtes galantes de Verlaine (1919), le Fortunio de Théophile Gautier (1929), les Elégies de Marcelline Desbordes-Valmore (1925). Son nom est associé aux plus belles éditions bibliophiliques des années 1920-1930. L'interprétation lithographique qu'il fait de Manon Lescaut, proche du travail des pinceaux du peintre, est toute en douceur et pleine de poésie.
A propos de cet ouvrage, Montesquieu écrit en 1734 : « J’ai lu le 6 avril 1734, Manon Lescaut (...) Je ne suis pas étonné que ce roman, dont le héros est un fripon, et l’héroïne, une catin qui est menée à la Salpêtrière, plaise ; parce que toutes les mauvaises actions du héros, le chevalier des Grieux, ont pour motif l’amour, qui est toujours un motif noble, quoique la conduite soit basse. ».
"Manon Lescaut a laissé une trace durable dans la littérature française. Peu de romans n’ont été aussi loués et aussi critiqués que ce chef-d’œuvre rempli de passion, de douleur et d’amour. Le drame touchant vécu par le « fripon » des Grieux et la « catin » Manon parvient à éviter la réprobation des lecteurs grâce au caractère admirable qui caractérise les passions dans ce court récit si naturel et si vraisemblable qui se déroule avec une rapidité qui tranche avec le reste de l’œuvre de Prévost. L’intrigue de cette histoire remplie de variété et de mouvement sur fond unique de délire et d’amour se développe et s’enchaîne dans un ordre logique et naturel qui donne à chaque nouvel épisode son impression d’authenticité et de vraisemblance. Les deux héros sont présentés avec une netteté lumineuse : séduisants, jeunes et amoureux à outrance, ils se précipitent tête baissée dans leur passion sans jamais paraître rien perdre de leur grâce, de leur beauté et de leur esprit. Leur jeunesse et leur innocence ne semblent jamais atteintes par la fange de l’échelle sociale au bas de laquelle se passe une bonne partie de leur histoire. Passant tour à tour, et du jour au lendemain, de la misère à la fortune, du boudoir à la prison, de Paris à la déportation, de l’exil à la mort, des Grieux et Manon n’ont qu’une excuse : l’amour, ce sentiment qui fait oublier que tous deux mentent et volent, que le premier triche et tue ou que la seconde se prostitue. C’est également la conscience de ce sentiment qui permet au lecteur de prendre en pitié la faiblesse et les inconséquences de des Grieux, ce héros tout à la fois si humain et si démuni face à la tentation amoureuse. L’amour, dans Manon Lescaut, est une passion qui se révèle brusquement et qu’il serait vain de chercher à surmonter. De même, dans cette narration où le fourmillement d’incidents romanesques révèle un souci de la réalité dans ses plus petits détails, le réalisme ne dispute pourtant jamais à l’idéalisme. En dépit de leur caractère éminemment romanesque, les événements de Manon Lescaut ne paraissent jamais enfreindre la vraisemblance comme, par exemple, lorsque des Grieux saisit avec quelle facilité les résolutions les plus fermes s’évanouissent devant le regard d’une femme. La structure psychologique des héros obéit à cette règle : des Grieux réunit en lui une incroyable naïveté et un cynisme grossier tandis que Manon est un esprit pratique doué de bon sens et d’une extraordinaire insouciance. Le commerce de sa personne qu’elle fera, dès que l’argent viendra à manquer au couple, est une fatalité que rien ne peut infléchir car son bien être matériel est une nécessité qui ne saurait souffrir d’entraves. Mais Manon revient toujours à des Grieux, comme il revient à elle, après ses intervalles de retour à ses études et à la théologie. Le chef-d’œuvre littéraire de Manon Lescaut finit par naître de la somme des imperfections de des Grieux et de Manon lorsque la vérité de la passion de leurs caractères devient la personnification littéraire de l’amour, fatal et misérable pour l’un, inconstant et frivole pour l’autre mais d’un amour qui finit par trouver, sous le coup du malheur, sa rédemption dans un sentiment sincère et profond inévitablement voué à trouver son dénouement dans la mort." (in Article Manon Lescaut, Wikipedia, section Analyse).
Très jolie reliure de Saulnier décorée dans le goût du XVIIIe siècle. Saulnier exerça la reliure à Paris de 1923 à 1955. Ses reliures sont très soignées.
SUPERBE EXEMPLAIRE DE CE JOLI LIVRE ILLUSTRÉ PAR CHARLES-FRANCOIS-PROSPER GUÉRIN.
EXEMPLAIRE DE CHOIX.
VENDU
HISTOIRE DU CHEVALIER DES GRIEUX ET DE MANON LESCAUT, par l'Abbé Prévost. Lithographies de Charles Guérin.
Paris, Helleu et Sergent, 1926.
1 volume in-8 (20,5 x 14 cm) de 362-(1) pages. Illustrations dans le texte et hors-texte aux deux crayons.
Reliure plein maroquin corail, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, plats décorés de grands fers rocailles dans les angles, encadrement d'un double-filet doré sur chaque plat, double-filet doré sur les coupes, encadrement intérieur de maroquin avec filets dorés, pleins et perlés, grenades dans les angles, doublure et garde de tabis bleu, secondes gardes de papier décoré, tranches dorées sur témoins, non rogné, couverture conservée à l'état de neuf, étui bordé de maroquin (reliure de l'époque signée SAULNIER). Exemplaire parfait à l'état de neuf absolu. Reliure de qualité exécutée par un excellent praticien à l'époque.
NOUVELLE ÉDITION ILLUSTRÉE.
20 très-belles lithographies aux deux crayons par Charles Guérin.
ÉDITION DE LUXE IMPRIMÉE A 320 EXEMPLAIRES, CELUI-CI UN DES 40 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE CHINE (après 35 ex. sur Japon) AVEC ICI EXCEPTIONNELLEMENT 4 ÉTATS DES LITHOGRAPHIES SUR CHINE ÉGALEMENT (NOIR ET COULEURS).
Charles Guérin (1875-1939), originaire de Sens dans l'Yonne, était un artiste peintre post-impressionniste. Il illustra plusieurs livres par la lithographie, notamment les Fêtes galantes de Verlaine (1919), le Fortunio de Théophile Gautier (1929), les Elégies de Marcelline Desbordes-Valmore (1925). Son nom est associé aux plus belles éditions bibliophiliques des années 1920-1930. L'interprétation lithographique qu'il fait de Manon Lescaut, proche du travail des pinceaux du peintre, est toute en douceur et pleine de poésie.
A propos de cet ouvrage, Montesquieu écrit en 1734 : « J’ai lu le 6 avril 1734, Manon Lescaut (...) Je ne suis pas étonné que ce roman, dont le héros est un fripon, et l’héroïne, une catin qui est menée à la Salpêtrière, plaise ; parce que toutes les mauvaises actions du héros, le chevalier des Grieux, ont pour motif l’amour, qui est toujours un motif noble, quoique la conduite soit basse. ».
"Manon Lescaut a laissé une trace durable dans la littérature française. Peu de romans n’ont été aussi loués et aussi critiqués que ce chef-d’œuvre rempli de passion, de douleur et d’amour. Le drame touchant vécu par le « fripon » des Grieux et la « catin » Manon parvient à éviter la réprobation des lecteurs grâce au caractère admirable qui caractérise les passions dans ce court récit si naturel et si vraisemblable qui se déroule avec une rapidité qui tranche avec le reste de l’œuvre de Prévost. L’intrigue de cette histoire remplie de variété et de mouvement sur fond unique de délire et d’amour se développe et s’enchaîne dans un ordre logique et naturel qui donne à chaque nouvel épisode son impression d’authenticité et de vraisemblance. Les deux héros sont présentés avec une netteté lumineuse : séduisants, jeunes et amoureux à outrance, ils se précipitent tête baissée dans leur passion sans jamais paraître rien perdre de leur grâce, de leur beauté et de leur esprit. Leur jeunesse et leur innocence ne semblent jamais atteintes par la fange de l’échelle sociale au bas de laquelle se passe une bonne partie de leur histoire. Passant tour à tour, et du jour au lendemain, de la misère à la fortune, du boudoir à la prison, de Paris à la déportation, de l’exil à la mort, des Grieux et Manon n’ont qu’une excuse : l’amour, ce sentiment qui fait oublier que tous deux mentent et volent, que le premier triche et tue ou que la seconde se prostitue. C’est également la conscience de ce sentiment qui permet au lecteur de prendre en pitié la faiblesse et les inconséquences de des Grieux, ce héros tout à la fois si humain et si démuni face à la tentation amoureuse. L’amour, dans Manon Lescaut, est une passion qui se révèle brusquement et qu’il serait vain de chercher à surmonter. De même, dans cette narration où le fourmillement d’incidents romanesques révèle un souci de la réalité dans ses plus petits détails, le réalisme ne dispute pourtant jamais à l’idéalisme. En dépit de leur caractère éminemment romanesque, les événements de Manon Lescaut ne paraissent jamais enfreindre la vraisemblance comme, par exemple, lorsque des Grieux saisit avec quelle facilité les résolutions les plus fermes s’évanouissent devant le regard d’une femme. La structure psychologique des héros obéit à cette règle : des Grieux réunit en lui une incroyable naïveté et un cynisme grossier tandis que Manon est un esprit pratique doué de bon sens et d’une extraordinaire insouciance. Le commerce de sa personne qu’elle fera, dès que l’argent viendra à manquer au couple, est une fatalité que rien ne peut infléchir car son bien être matériel est une nécessité qui ne saurait souffrir d’entraves. Mais Manon revient toujours à des Grieux, comme il revient à elle, après ses intervalles de retour à ses études et à la théologie. Le chef-d’œuvre littéraire de Manon Lescaut finit par naître de la somme des imperfections de des Grieux et de Manon lorsque la vérité de la passion de leurs caractères devient la personnification littéraire de l’amour, fatal et misérable pour l’un, inconstant et frivole pour l’autre mais d’un amour qui finit par trouver, sous le coup du malheur, sa rédemption dans un sentiment sincère et profond inévitablement voué à trouver son dénouement dans la mort." (in Article Manon Lescaut, Wikipedia, section Analyse).
Très jolie reliure de Saulnier décorée dans le goût du XVIIIe siècle. Saulnier exerça la reliure à Paris de 1923 à 1955. Ses reliures sont très soignées.
SUPERBE EXEMPLAIRE DE CE JOLI LIVRE ILLUSTRÉ PAR CHARLES-FRANCOIS-PROSPER GUÉRIN.
EXEMPLAIRE DE CHOIX.
VENDU