jeudi 8 décembre 2011

Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos illustrées par Monnet et Fragonard fils (1796-1812). Papier vélin avec les figures avant la lettre.



CHODERLOS DE LACLOS Pierre Ambroise François

LES LIAISONS DANGEREUSES. Lettres recueillies dans une société, et publiées pour l'instruction de quelques autres. Par C*** de L***. "J'ai vu les mœurs de mon temps, et j'ai publié ces lettres." J. J. Rousseau, Préface de la Nouvelle Héloïse.

Londres, s.n., 1796 [i.e. vers 1812].

2 volumes in-8 (210 x 135 mm - Hauteur des marges : 205 mm) de 415 et (2)-398 pages.

Reliure plein veau blond glacé, dos à nerfs orné, triple-filet doré en encadrement des plats, double-filet doré sur les coupes, jeu de roulette et filet doré en encadrement intérieur des plats, pièce de titre de maroquin rouge, tomaison de maroquin noir, doublures et gardes de papier peigne, tranches dorées (reliure postérieure, vers 1880, signé PETIT SUCC(esseu)R. DE SIMIER). Reliures présentant quelques défauts d'usage (coins et coiffes frottés, petits accrocs et épidermures à quelques endroits, deux petits travaux de vers aux mors et petites fentes aux mors, reliure néanmoins solides et décoratives. Intérieur très frais avec quelques rousseurs claires pour l'essentiel au début et à la fin de chaque volume.


TRÈS BELLE CONTREFAÇON TROMPEUSE OU RÉIMPRESSION PUBLIÉE VERS 1812, EXÉCUTÉE A L'IDENTIQUE DE LA TRÈS RARE ET TRÈS RECHERCHÉE EDITION DE 1796.

Cette édition a le même nombre de pages, la même disposition du texte et des gravures que l'édition de 1796. Elle s'en distingue cependant par quelques détails : on la reconnait au trait ondulé placé sous la date. Le titre est en sept lignes et non en huit. Pour cette réimpression les planches furent retouchées par Delvaux (de là les lettres R. p. D. qu'on observe, en caractères très fins, sur certaines figures.

Cohen précise dans sa notice (Manuel de l'amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, col. 235-237, éd. Librairie A. Rouquette, 1912) qu'il existe de cette contrefaçon des exemplaires sur papier ordinaire et sur papier vélin : ces derniers contiennent des figures avant la lettre mais tirées après coup, avec des caches et en grattant les numéros ; ces figures ne sont pas, comme dans la première édition de 1796, accompagnées de feuillets de papier de soie portant la légende imprimée.


CELUI-CI, UN DES QUELQUES EXEMPLAIRES SUR PAPIER VÉLIN AVEC FIGURES AVANT LA LETTRE.

L'illustration se compose de 1 frontispice et 7 figures pour le tome premier et de 1 frontispice et 6 figures pour le tome second. Notre exemplaire contient en outre un portrait-frontispice de l'auteur d'après Carmontelle et gravé par Morel (qui ne se trouve pas habituellement dans cette édition). En tout, 1 portrait (ajouté), 2 frontispices et 13 figures par Monnet, Mlle Gérard et Fragonard fils, gravées par Bacquoy, Duplessi-Bertaux, Dupréel, Godefroy, Langlois, Lemire, Lingée, Masquelier, Patas, Pauquet, Simonet et Trière (et retouchées ici par Delvaux).

"Bible du libertinage pour certains, le livre s'impose surtout comme chef-d’œuvre du roman d'analyse, comme un des romans les plus abstraits et les plus intelligents. Aussi l'audace des Liaisons Dangereuses ne consiste-t-elle ni dans la débauche facile au langage cru, ni dans la perversité au premier degré ou la jouissance de faire le mal propre à Sade, mais dans l'art de dire ou plutôt de l'écrire pour un connaisseur admiratif et un peu vexé, placé en position de voyeur comme le lecteur" (Laurent Versini, BnF, En français dans le texte , n° 174).

Ce roman épistolaire retrace les aventures amoureuses de la marquise de Merteuil et de son ancien amant, le vicomte de Valmont. La marquise, voulant se venger d’un amant infidèle alors promis à la fille d’une cousine, Cécile de Volanges, fait en sorte que le Vicomte déshonore cette dernière avant le mariage. Ce que le Vicomte accomplit, alors même qu’il tente de séduire une femme reconnue pour sa vertu : la présidente de Tourvel. Celle-ci tente de rester fidèle à son époux mais le Vicomte parvient à la piéger pour la faire mourir d’amour. Cécile de Volanges, quant à elle, est amoureuse du chevalier Danceny, son maître de solfège. Mais, la marquise de Merteuil le prend pour amant, par toutes sortes d'intrigues. Elle provoque ainsi un duel entre le Vicomte de Valmont, qui cherche à retrouver ses faveurs - déstabilisé par ses mésaventures dues à Cécile de Volanges et Tourvel -, et le jeune chevalier Danceny, qui parviendra à tuer le Vicomte, tourmenté de regrets d’avoir condamné la présidente de Tourvel. Il remet alors au chevalier toute la correspondance qu’il a tenue avec la marquise de Merteuil afin que celle-ci soit révélée non comme une femme des plus vertueuses de tout Paris, ainsi qu'elle le laissait croire, mais comme une dangereuse intrigante.

Référence : Cohen, Manuel de l'amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, col. 235-237, éd. Librairie A. Rouquette, 1912


TRÈS BON EXEMPLAIRE DE CETTE JOLIE RÉIMPRESSION QUI RIVALISE ICI AVEC LA PREMIÈRE AVEC LES FIGURES AVANT LA LETTRE ET UN BEAU TIRAGE SUR PAPIER VÉLIN.

VENDU

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