
MAUPASSANT Guy de
LA VIE ERRANTE par Guy de Maupassant.
Paris, Paul Ollendorff, 1890 [imprimé par la Maison Quantin].
1 volume grand in-18 (19 x 14 cm) de (4)-233-(1) pages.
Reliure plein maroquin brique janséniste doublé de maroquin bronze avec décor mosaïqué en écoinçons, filets dorés, première garde de soie brochée multicolore à décor floral, deuxième garde de papier peigne, tranches dorées sur témoins, couverture illustrée par Riou conservée (reliure de l'époque signée MARIUS-MICHEL). Exemplaire en parfait état.
ÉDITION ORIGINALE. UN DES 100 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE HOLLANDE.
Il a été tiré de cet ouvrage 5 exemplaires sur Japon vendus 20 francs et 100 exemplaires sur Hollande vendus 8 francs.
Notre exemplaire était catalogué au Bulletin de la librairie ancienne Morgand sous le n°28.229 en novembre 1896 et coté 120 francs or. On le retrouve dans le même catalogue sous le n°31.545 en février 1898 coté au rabais à 80 francs. Il est ainsi intéressant de constater que les éditions originales de Maupassant, fussent-elles reliées par le maître Marius-Michel, peinaient à se vendre à la fin du XIXe siècle.
C'est une très belle et rare réunion bibliophilique que nous proposons avec cette exemplaire : une édition originale de Maupassant sur grand papier habillée d'une somptueuse reliure doublée mosaïquée de Marius-Michel.
Son aversion naturelle pour la société a porté Maupassant vers la retraite, la solitude et la méditation. Il voyagea longuement en Algérie, en Italie, en Angleterre, en Bretagne, en Sicile, en Auvergne et chaque voyage était pour lui synonyme de volume nouveau. La vie errante raconte l’un de ses voyages. Ce livre est aussi connu sous le nom de Récits d’Afrique.
"J’ai quitté Paris et même la France, parce que la tour Eiffel finissait par m’ennuyer trop. Non seulement on la voyait de partout, mais on la trouvait partout, faite de toutes les matières connues, exposée à toutes les vitres, cauchemar inévitable et torturant. Ce n’est pas elle uniquement d’ailleurs qui m’a donné une irrésistible envie de vivre seul pendant quelque temps, mais tout ce qu’on a fait autour d’elle, dedans, dessus, aux environs. Comment tous les journaux vraiment ont-ils osé nous parler d’architecture nouvelle à propos de cette carcasse métallique, car l’architecture, le plus incompris et le plus oublié des arts aujourd’hui, en est peut-être aussi le plus esthétique, le plus mystérieux et le plus nourri d’idées ?" (extrait de Lassitude, premier chapitre de La vie errante).
"En Algérie et dans le Sahara algérien, toutes les femmes, celles des villes comme celles des tribus, sont vêtues de blanc. En Tunisie, au contraire, celles des cités sont enveloppées de la tête aux pieds en des voiles de mousseline noire qui en font d’étranges apparitions dans les rues si claires des petites villes du sud, et celles des campagnes sont habillées avec des robes gros bleu d’un gracieux et grand effet, qui leur donne une allure encore plus biblique. (...) Sur cette terre amollissante et tiède, si captivante que la légende des Lotophages y est née dans l'île de Djerba, l'air est plus savoureux que partout, le soleil plus chaud, le jour plus clair, mais le cœur ne sait pas aimer. Les femmes belles et ardentes, sont ignorantes de nos tendresses. Leur âme simple reste étrangère aux émotions sentimentales, et leurs baisers, dit-on, n'enfantent point le rêve." (vers Kairouan, septième chapitre de la vie errante).
"Les femmes musulmanes peuvent entrer comme les hommes, mais elles ne viennent presque jamais. Dieu est trop loin, trop haut, trop imposant pour elles. On n’oserait pas lui raconter tous les soucis, lui confier toutes les peines, lui demander tous les menus services, les menues consolations, les menus secours contre la famille, contre le mari, contre les enfants, dont ont besoin les coeurs de femme. Il faut un intermédiaire plus humble entre lui si grand et elles si petites." (d'Alger à Tunis, cinquième chapitre de la vie errante).
Référence : Vicaire, Manuel de l'amateur de livres du XIXe siècle, V-622 ; Morgand, Bulletin de la librairie, n°28.229 (ex. cité coté 120 francs or - novembre 1896).
MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE DE CE LIVRE IMPORTANT ENTRE RÉCIT EXOTIQUE ET AUTOBIOGRAPHIE.
EXEMPLAIRE DE CHOIX.
VENDU
LA VIE ERRANTE par Guy de Maupassant.
Paris, Paul Ollendorff, 1890 [imprimé par la Maison Quantin].
1 volume grand in-18 (19 x 14 cm) de (4)-233-(1) pages.
Reliure plein maroquin brique janséniste doublé de maroquin bronze avec décor mosaïqué en écoinçons, filets dorés, première garde de soie brochée multicolore à décor floral, deuxième garde de papier peigne, tranches dorées sur témoins, couverture illustrée par Riou conservée (reliure de l'époque signée MARIUS-MICHEL). Exemplaire en parfait état.
ÉDITION ORIGINALE. UN DES 100 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE HOLLANDE.
Il a été tiré de cet ouvrage 5 exemplaires sur Japon vendus 20 francs et 100 exemplaires sur Hollande vendus 8 francs.
Notre exemplaire était catalogué au Bulletin de la librairie ancienne Morgand sous le n°28.229 en novembre 1896 et coté 120 francs or. On le retrouve dans le même catalogue sous le n°31.545 en février 1898 coté au rabais à 80 francs. Il est ainsi intéressant de constater que les éditions originales de Maupassant, fussent-elles reliées par le maître Marius-Michel, peinaient à se vendre à la fin du XIXe siècle.
C'est une très belle et rare réunion bibliophilique que nous proposons avec cette exemplaire : une édition originale de Maupassant sur grand papier habillée d'une somptueuse reliure doublée mosaïquée de Marius-Michel.
Son aversion naturelle pour la société a porté Maupassant vers la retraite, la solitude et la méditation. Il voyagea longuement en Algérie, en Italie, en Angleterre, en Bretagne, en Sicile, en Auvergne et chaque voyage était pour lui synonyme de volume nouveau. La vie errante raconte l’un de ses voyages. Ce livre est aussi connu sous le nom de Récits d’Afrique.
"J’ai quitté Paris et même la France, parce que la tour Eiffel finissait par m’ennuyer trop. Non seulement on la voyait de partout, mais on la trouvait partout, faite de toutes les matières connues, exposée à toutes les vitres, cauchemar inévitable et torturant. Ce n’est pas elle uniquement d’ailleurs qui m’a donné une irrésistible envie de vivre seul pendant quelque temps, mais tout ce qu’on a fait autour d’elle, dedans, dessus, aux environs. Comment tous les journaux vraiment ont-ils osé nous parler d’architecture nouvelle à propos de cette carcasse métallique, car l’architecture, le plus incompris et le plus oublié des arts aujourd’hui, en est peut-être aussi le plus esthétique, le plus mystérieux et le plus nourri d’idées ?" (extrait de Lassitude, premier chapitre de La vie errante).
"En Algérie et dans le Sahara algérien, toutes les femmes, celles des villes comme celles des tribus, sont vêtues de blanc. En Tunisie, au contraire, celles des cités sont enveloppées de la tête aux pieds en des voiles de mousseline noire qui en font d’étranges apparitions dans les rues si claires des petites villes du sud, et celles des campagnes sont habillées avec des robes gros bleu d’un gracieux et grand effet, qui leur donne une allure encore plus biblique. (...) Sur cette terre amollissante et tiède, si captivante que la légende des Lotophages y est née dans l'île de Djerba, l'air est plus savoureux que partout, le soleil plus chaud, le jour plus clair, mais le cœur ne sait pas aimer. Les femmes belles et ardentes, sont ignorantes de nos tendresses. Leur âme simple reste étrangère aux émotions sentimentales, et leurs baisers, dit-on, n'enfantent point le rêve." (vers Kairouan, septième chapitre de la vie errante).
"Les femmes musulmanes peuvent entrer comme les hommes, mais elles ne viennent presque jamais. Dieu est trop loin, trop haut, trop imposant pour elles. On n’oserait pas lui raconter tous les soucis, lui confier toutes les peines, lui demander tous les menus services, les menues consolations, les menus secours contre la famille, contre le mari, contre les enfants, dont ont besoin les coeurs de femme. Il faut un intermédiaire plus humble entre lui si grand et elles si petites." (d'Alger à Tunis, cinquième chapitre de la vie errante).
Référence : Vicaire, Manuel de l'amateur de livres du XIXe siècle, V-622 ; Morgand, Bulletin de la librairie, n°28.229 (ex. cité coté 120 francs or - novembre 1896).
MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE DE CE LIVRE IMPORTANT ENTRE RÉCIT EXOTIQUE ET AUTOBIOGRAPHIE.
EXEMPLAIRE DE CHOIX.
VENDU