Émile ZOLA
LA TERRE. Les Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire.
Paris, G. Charpentier et Cie, 1887. Imprimeries réunies de Bourloton, Paris.
1 volume in-12 (19 x 13 cm) de (4)-519 pages.
Reliure plein marron marron, dos à quatre nerfs sautés, auteur, titre et millésime dorés au dos, dos et plats mosaïqués de compositions de type Art Nouveau de différentes couleurs de maroquin, filets et points dorés, tête dorée, relié sur brochure, non rogné, tranches ébarbées, doublures et gardes de tissu décoré, encadrement de maroquin souligné d'une série de quatre filets dorés concentriques, gras et maigres, couvertures et dos jaunes imprimés parfaitement conservés. Emboitage bordé de maroquin. (reliure du premier quart du XXe siècle signée MARCEL BAILLY). Exemplaire parfait.
UN DES 275 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE HOLLANDE.
La reliure est l'œuvre de l'ancien doreur de Dubosc puis de Mercier qui devint professeur à l'École Estienne, ainsi qu'à l'Institut National des Sourds-Muets, avant la guerre de 1914-1918 et jusque vers 1930. (Fléty, Dictionnaire des relieurs français ayant exercé de 1800 à nos jours, P. Technorama, 1988, p. 16.)
La Terre d’Émile Zola est le quinzième volume de la série des Rougon-Macquart, c'est sans doute l’un des plus violents. Zola y dresse en effet un portrait féroce du monde paysan de la fin du XIXe siècle, âpre au gain, dévoré d’une passion pour la terre qui peut aller jusqu’au crime. Tout l’ouvrage est empreint d’une bestialité propre à choquer les lecteurs de l’époque, les accouplements d’animaux alternant avec ceux des humains, eux-mêmes marqués par une grande précocité et par une brutalité allant fréquemment jusqu’au viol. Dès sa parution, la Terre a soulevé de violentes controverses, illustrées notamment par le Manifeste des cinq, article publié dans le Figaro par cinq jeunes romanciers qui conseillaient à Zola de consulter Charcot pour soigner ses obsessions morbides.
L’action se situe à Rognes (Romilly-sur-Aigre), grande ville de la Beauce. Le héros du roman est Jean Macquart, fils d’Antoine Macquart et de Joséphine Gévaudan, l’un des rares membres de la branche Macquart indemne de toute tare. Il apparaît déjà dans la Fortune des Rougon, où il apprend le métier de menuisier. Après avoir quitté Plassans, sa ville natale, il est tiré au sort en 1852 et participe aux campagnes militaires du Second Empire. Blessé en Italie, il reprend son métier de menuisier puis s’embauche comme ouvrier agricole à Rognes, où il reste pendant dix ans. Jean Macquart sera ensuite le héros de la Débâcle, on le retrouve encore dans le dernier roman du cycle, le Docteur Pascal.
L’histoire, particulièrement atroce, se déroule au sein de la famille Fouan. Le vieux Louis Fouan, dit le père Fouan, décide à l’âge de 70 ans de partager ses biens entre ses trois enfants : Hyacinthe, dit Jésus-Christ, Fanny, mariée, et Buteau. À charge pour eux de l’héberger, de le nourrir et de lui donner deux cents francs de rente chacun. Ils s’acquittent très mal de leur tâche, notamment Buteau, qui le dépossède peu à peu de sa maigre fortune. Buteau possède deux cousines, les sœurs Mouche. Il a fait un enfant à la première, Lise, qu’il a épousée trois ans plus tard lorsqu’elle est devenue une riche héritière. Quant à la seconde, Françoise, il la poursuit de ses avances avec tant d’insistance qu’elle se rapproche de Jean Macquart et finit par l’épouser. Ce mariage inquiète beaucoup Buteau et Lise, qui redoutent de voir une partie de l’héritage familial passer dans d’autres mains. Lorsqu’ils apprennent que Françoise est enceinte, ils décident de la faire avorter : Buteau viole Françoise avec l’aide de Lise, puis celle-ci pousse sa sœur sur une faux. Grièvement blessée, Françoise meurt. Le père Fouan, qui a assisté à la scène, est ensuite brûlé par les deux meurtriers. Quant à Jean Macquart, redevenu aussi pauvre qu’à son arrivée au village, il quitte Rognes et se rengage dans l’armée.
SUPERBE RELIURE MOSAÏQUÉE DE MARCEL BAILLY.
EXEMPLAIRE PARFAIT.
VENDU
LA TERRE. Les Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire.
Paris, G. Charpentier et Cie, 1887. Imprimeries réunies de Bourloton, Paris.
1 volume in-12 (19 x 13 cm) de (4)-519 pages.
Reliure plein marron marron, dos à quatre nerfs sautés, auteur, titre et millésime dorés au dos, dos et plats mosaïqués de compositions de type Art Nouveau de différentes couleurs de maroquin, filets et points dorés, tête dorée, relié sur brochure, non rogné, tranches ébarbées, doublures et gardes de tissu décoré, encadrement de maroquin souligné d'une série de quatre filets dorés concentriques, gras et maigres, couvertures et dos jaunes imprimés parfaitement conservés. Emboitage bordé de maroquin. (reliure du premier quart du XXe siècle signée MARCEL BAILLY). Exemplaire parfait.
UN DES 275 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE HOLLANDE.
La reliure est l'œuvre de l'ancien doreur de Dubosc puis de Mercier qui devint professeur à l'École Estienne, ainsi qu'à l'Institut National des Sourds-Muets, avant la guerre de 1914-1918 et jusque vers 1930. (Fléty, Dictionnaire des relieurs français ayant exercé de 1800 à nos jours, P. Technorama, 1988, p. 16.)
La Terre d’Émile Zola est le quinzième volume de la série des Rougon-Macquart, c'est sans doute l’un des plus violents. Zola y dresse en effet un portrait féroce du monde paysan de la fin du XIXe siècle, âpre au gain, dévoré d’une passion pour la terre qui peut aller jusqu’au crime. Tout l’ouvrage est empreint d’une bestialité propre à choquer les lecteurs de l’époque, les accouplements d’animaux alternant avec ceux des humains, eux-mêmes marqués par une grande précocité et par une brutalité allant fréquemment jusqu’au viol. Dès sa parution, la Terre a soulevé de violentes controverses, illustrées notamment par le Manifeste des cinq, article publié dans le Figaro par cinq jeunes romanciers qui conseillaient à Zola de consulter Charcot pour soigner ses obsessions morbides.
L’action se situe à Rognes (Romilly-sur-Aigre), grande ville de la Beauce. Le héros du roman est Jean Macquart, fils d’Antoine Macquart et de Joséphine Gévaudan, l’un des rares membres de la branche Macquart indemne de toute tare. Il apparaît déjà dans la Fortune des Rougon, où il apprend le métier de menuisier. Après avoir quitté Plassans, sa ville natale, il est tiré au sort en 1852 et participe aux campagnes militaires du Second Empire. Blessé en Italie, il reprend son métier de menuisier puis s’embauche comme ouvrier agricole à Rognes, où il reste pendant dix ans. Jean Macquart sera ensuite le héros de la Débâcle, on le retrouve encore dans le dernier roman du cycle, le Docteur Pascal.
L’histoire, particulièrement atroce, se déroule au sein de la famille Fouan. Le vieux Louis Fouan, dit le père Fouan, décide à l’âge de 70 ans de partager ses biens entre ses trois enfants : Hyacinthe, dit Jésus-Christ, Fanny, mariée, et Buteau. À charge pour eux de l’héberger, de le nourrir et de lui donner deux cents francs de rente chacun. Ils s’acquittent très mal de leur tâche, notamment Buteau, qui le dépossède peu à peu de sa maigre fortune. Buteau possède deux cousines, les sœurs Mouche. Il a fait un enfant à la première, Lise, qu’il a épousée trois ans plus tard lorsqu’elle est devenue une riche héritière. Quant à la seconde, Françoise, il la poursuit de ses avances avec tant d’insistance qu’elle se rapproche de Jean Macquart et finit par l’épouser. Ce mariage inquiète beaucoup Buteau et Lise, qui redoutent de voir une partie de l’héritage familial passer dans d’autres mains. Lorsqu’ils apprennent que Françoise est enceinte, ils décident de la faire avorter : Buteau viole Françoise avec l’aide de Lise, puis celle-ci pousse sa sœur sur une faux. Grièvement blessée, Françoise meurt. Le père Fouan, qui a assisté à la scène, est ensuite brûlé par les deux meurtriers. Quant à Jean Macquart, redevenu aussi pauvre qu’à son arrivée au village, il quitte Rognes et se rengage dans l’armée.
SUPERBE RELIURE MOSAÏQUÉE DE MARCEL BAILLY.
EXEMPLAIRE PARFAIT.
VENDU