mardi 18 septembre 2012

Contes pour les bibliophiles par Octave Uzanne et Albert Robida (1895). Un des 30 exemplaires sur Japon de luxe avec états supplémentaires des planches. Reliure mosaïquée de l'époque signée Durvand. Exemplaire exceptionnel.


Octave UZANNE - Albert ROBIDA

CONTES POUR LES BIBLIOPHILES par Octave Uzanne et A. Robida. Nombreuses illustrations dans le texte et hors texte.

Paris, Ancienne Maison Quantin, Librairies-Imprimeries réunies, May et Motteroz, 1895 [achevé d'imprimer sur les presses de l'ancienne maison Quantin à Paris le 27 novembre 1894].

1 volume grand in-8 (29 x 21 cm) de IV-230-(1) pages. Illustrations dans le texte en noir et hors-texte en noir et en couleurs.

Reliure demi-maroquin à coins décorée mosaïquée (reliure de l'époque signée DURVAND). Légers ou infimes frottements à la reliure (coins et mors). Intérieur immaculé. A noter que le dos en maroquin est partiellement adhérent au dos du corps d'ouvrage. Reliure en excellent état par ailleurs pour un exemplaire peu manipulé et très décoratif. Les deux plats et le dos de la couverture illustrée dessinée par George Auriol ont été conservés en parfait état.


ÉDITION ORIGINALE EN LIBRAIRIE DE CES CONTES POUR BIBLIOPHILES.

UN DES RARISSIMES 30 EXEMPLAIRES DE TÊTE SUR PAPIER JAPON DE LUXE.

Le tirage courant est de 1.000 exemplaires sur papier vélin.

AVEC UN ÉTAT SUPPLÉMENTAIRE DES PLANCHES HORS-TEXTE.


Julien Fléty dans son Dictionnaire des relieurs français ayant exercé de 1800 à nos jours donne quelques intéressants détails concernant ce praticien : "Lucien Durvand est né en 1852. Il créa son propre atelier vers 1890 et s'associa avec Thiret. C'est sous le nom de Durvand-Thiret, 40 rue de Seine et 2 et 4 rue de l'Echaudé que nous le voyons figurer jusqu'à la fin du XIXe siècle. Sous son seul nom nous le voyons ensuite établi 16 rue du Pré-aux-Clercs. Puis la clientèle continuant à augmenter, l'atelier s'agrandit d'un local situé au 18, qui en triplait la surface et lui permit d'entreprendre des travaux de petites séries pour l'éditeur d'art Manzi. L'atelier occupait alors seize ouvriers et ouvrières. La guerre de 1914-1918 vit partir une grande partie de son personnel masculin et le contraignit à abandonner le local du 16 rue du Pré-aux-Clercs, pour ne conserver que celui du 18, où il poursuivit son activité jusqu'au 7 mars 1924, date de son décès. Membre fondateur du Syndicat des patrons-relieurs en 1889, il appartint au conseil d'administration à diverses reprises et s'intéressa jusqu'à sa mort au perfectionnement de son métier. Il obtint une médaille d'argent à l'Exposition Universelle de 1900. Professeur aux cours de perfectionnement fondés par Jules Lemâle, il forma de nombreux ouvriers de qualité. Après sa mort, sa fille, Louise Pinard, lui succéda aidée par Edmond Klein, qui devint propriétaire de l'atelier en 1934." (p. 65).


Quelques photographies de détails permettent de voir le travail de décoration exécuté ici par Durvand. Cette reliure est strictement de l'époque, exécutée vers 1895-1896. Elle présente au dos un joli décor mosaïqué de tiges et fleurs de liserons dans un esprit totalement Art Nouveau qui en fait tout le charme.


Ce volume contient les contes suivants : Un Almanach des Muses de 1789 ; L’Héritage Sigismond, luttes homériques d’un vrai bibliofol ; Le Bibliothécaire Van Der Boëcken de Rotterdam ; Un Roman de Chevalerie franco-japonais ; Les Romantiques inconnus ; Le Carnet de Notes de Napoléon Ier ; La Fin des Livres ; Poudrière et Bibliothèque ; L’Enfer du Chevalier de Kerhany, étude d’éroto-bibliomanie ; Les Estrennes du Poète Scarron, et enfin, onzième et dernier conte, Histoire de Momies, récits authentiques.



Les exemplaires sur Japon tels que celui-ci possèdent quelques états supplémentaires des planches. A noter que dans tous les exemplaires que nous avons rencontrés, la vignette de titre a été coloriée à la poupée. Pour le conte L’Enfer du Chevalier de Kerhany, il a été tiré une planche libre intitulée Les Fricatrices (d’après le tableau de Fragonard). Tirée à seulement 300 exemplaires, elle n’a donc pas été insérée dans les volumes et se vendait à part chez l’éditeur (à la place on trouve un carton imprimé ; texte dans un encadré et colorié sur un fond uni bleu-vert à l’aquarelle ; il est indiqué que le cuivre a été détruit après tirage). Ce volume est recouvert d’une très-jolie couverture illustrée en couleur par Georges Auriol et gravée par Rougeron-Vignerot.



Pour plus de détail sur cet ouvrage et l'histoire de la collaboration entre Albert Robida et Octave Uzanne, voici un article que nous avons publié récemment ICI.

LES EXEMPLAIRES SUR JAPON (30 EX. SEULEMENT) DE CE LIVRE NE SE RENCONTRENT POUR AINSI DIRE JAMAIS, ET ENCORE MOINS DANS UNE RELIURE MOSAÏQUÉE D'UN MAÎTRE RELIEUR DE L'ÉPOQUE.


BEL EXEMPLAIRE DE CET OUVRAGE RECHERCHÉ A JUSTE TITRE PAR LES BIBLIOPHILES ET RARISSIME SUR PAPIER.

EXEMPLAIRE EXCEPTIONNEL.

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