DOM JAOBUS [pseudonyme de Charles POTVIN ]
TABLETTES D'UN LIBRE-PENSEUR.
Bruxelles, chez Henry Kistemaeckers, éditeur, 52, rue royale, 1879. Achevé d'imprimer le 20 décembre 1879 par Alfred Lefèvre pour Henry Kistemaeckers, éditeur, Bruxelles.
1 volume in-18 (16 x 10,5 cm) de (4)-314-(1) pages.
Reliure demi-basane bleue, dos lisse, filets dorés, plats de papier granité, doublures et gardes de papier marbré (reliure de l'époque). Reliure fraîche. Petite éraflure discrète. Intérieur en parfait état, sans rousseurs.
PREMIÈRE ÉDITION EN LIBRAIRIE.
Voici le compte-rendu anonyme qui en est fait dans la revue Le Livre dirigée par Octave Uzanne :
"Dom Jacobus est le pseudonyme d'un écrivain belge d'une singulière vigueur, M. Charles Potvin, connu surtout par un ouvrage intitulé : l'Eglise et la Morale, où, avec une àpreté parfois brutale, il a essayé de prouver, après Fenerbach, que toutes les idées fausses, éparses dans le monde moderne en fait de morale, sont venues du christianisme. La même âpreté se retrouve dans ces Tablettes d'un libre-penseur, recueil d'articles et de travaux originairement publiés dans divers journaux ou revues, la Nation, le National, la Revue trimestrielle et la Revue de Belgique. Ces études forment une série d'énergiques revendications contre les agissements et les empiétements du clergé, si remuant et si tenace en Belgique où, par le libre jeu des institutions, il devient de temps à autre le parti dominant et remet immédiatement en question tous les progrès réalisés malgré lui ; on ne fait que lui reprendre ce qu'il a usurpé. Mais tel est le pli que le christianisme a, de longue date, imprimé à la civilisation moderne, que toute revendication d'une liberté laïque, d'une liberté issue du droit naturel et par conséquent bien antérieure au droit canon, a l'apparence d'une révolte. L'esprit du livre est nettement formulé dans ce passage : « Le premier ennemi de la civilisation est le christianisme, non seulement dans ses représentants égarés, mais dans son essence, sa nature, ses dogmes. Toutes les sciences humaines convergeant vers cette magnifique unité de la philosophie des nations se lèvent contre lui et portent témoignage. Une religion qui ne se sert pas du nom de Dieu pour élargir chaque jour l'horizon de l'intelligence et de la vie humaine, est coupable de lèse-humanité. L'œuvre du XVIIIe siècle est à continuer avec de nouvelles lumières et en appuyant, sur la philosophie positive de la raison, une critique devant laquelle les portes de l'Église ne tiendront pas plus qu'un grain de sable au soufile des tempêtes. » Dom Jacobus poursuit la démonstration de ses théorèmes dans une série d'articles où toutes les revendications de la libre-pensée se trouvent déroulées, non d'après un plan conçu à l'avance, mais au fur et à mesure des événements contemporains, qui en font toucher du doigt la légitimité, la nécessité. Nous signalons comme frappés au bon coin les chapitres sur le mariage civil et l'enterrement civil ; le récit de l'exécution, en 1854, de trois pauvres sous-officiers que Pie IX fit guillotiner, cinq ans après la prise de Rome, pour des faits se rattachant à l'insurrection républicaine de 1849; le Mandement du rationalisme, verte réplique aux homélies épiscopales ; le Faux miracle du Saint-Sacrement, à propos d'un jubilé que le parti catholique voulait célébrer en 1870, pour éterniser le souvenir d'un de ses plus odieux actes de fanatisme, accompli en 1370 ; enfin, une lumineuse analyse du beau livre, si peu connu, de Charles Renouvier, L'Uchronie, dans lequel l'éminent philosophe positiviste, se demandant ce qu'il serait advenu de la civilisation gréco-latine si une religion nouvelle ne lui avait apporté les plus actifs ferments de dissolution, a refait l'histoire du moyen âge et des temps modernes dans l'hypothèse d'une Europe échappée au christianisme." (Le Livre, volume 1, p. 120).
Le volume s'ouvre sur une préface-manifeste de l'éditeur libertaire Henry Kistemaeckers. Le titre du volume porte la marque de l'éditeur avec la devise "Pas de devoirs sans droits".
"L'histoire de la Libre Pensée moderne aurait autant d'utilité que d'intérêt. On y verrait le travail incessant et non achevé du génie de la Révolution contre l'esprit du cléricalisme, en faveur de l'affranchissement de la raison et de la loyauté des moeurs. Le temps est loin où la démocratie pactisait avec l'église, lui laissait l'inspection de l'enseignement et la bienfaisance publique, lui demandait de bénir les arbres de liberté des Républiques, ainsi que le berceau, le mariage et la tombe des libre-penseurs ! (...)" Préface, H. Kistemaeckers.
Localisation : Aucun dépôt française ne semble posséder un exemplaire de cet ouvrage. Nous avons pu en localiser un exemplaire à la Bibliothèque Royale de Mariemont (Belgique). Quelques exemplaires seulement dans les catalogues de bibliothèques étrangères.
BEL EXEMPLAIRE DE CET OUVRAGE PEU COMMUN.
VENDU
TABLETTES D'UN LIBRE-PENSEUR.
Bruxelles, chez Henry Kistemaeckers, éditeur, 52, rue royale, 1879. Achevé d'imprimer le 20 décembre 1879 par Alfred Lefèvre pour Henry Kistemaeckers, éditeur, Bruxelles.
1 volume in-18 (16 x 10,5 cm) de (4)-314-(1) pages.
Reliure demi-basane bleue, dos lisse, filets dorés, plats de papier granité, doublures et gardes de papier marbré (reliure de l'époque). Reliure fraîche. Petite éraflure discrète. Intérieur en parfait état, sans rousseurs.
PREMIÈRE ÉDITION EN LIBRAIRIE.
Voici le compte-rendu anonyme qui en est fait dans la revue Le Livre dirigée par Octave Uzanne :
"Dom Jacobus est le pseudonyme d'un écrivain belge d'une singulière vigueur, M. Charles Potvin, connu surtout par un ouvrage intitulé : l'Eglise et la Morale, où, avec une àpreté parfois brutale, il a essayé de prouver, après Fenerbach, que toutes les idées fausses, éparses dans le monde moderne en fait de morale, sont venues du christianisme. La même âpreté se retrouve dans ces Tablettes d'un libre-penseur, recueil d'articles et de travaux originairement publiés dans divers journaux ou revues, la Nation, le National, la Revue trimestrielle et la Revue de Belgique. Ces études forment une série d'énergiques revendications contre les agissements et les empiétements du clergé, si remuant et si tenace en Belgique où, par le libre jeu des institutions, il devient de temps à autre le parti dominant et remet immédiatement en question tous les progrès réalisés malgré lui ; on ne fait que lui reprendre ce qu'il a usurpé. Mais tel est le pli que le christianisme a, de longue date, imprimé à la civilisation moderne, que toute revendication d'une liberté laïque, d'une liberté issue du droit naturel et par conséquent bien antérieure au droit canon, a l'apparence d'une révolte. L'esprit du livre est nettement formulé dans ce passage : « Le premier ennemi de la civilisation est le christianisme, non seulement dans ses représentants égarés, mais dans son essence, sa nature, ses dogmes. Toutes les sciences humaines convergeant vers cette magnifique unité de la philosophie des nations se lèvent contre lui et portent témoignage. Une religion qui ne se sert pas du nom de Dieu pour élargir chaque jour l'horizon de l'intelligence et de la vie humaine, est coupable de lèse-humanité. L'œuvre du XVIIIe siècle est à continuer avec de nouvelles lumières et en appuyant, sur la philosophie positive de la raison, une critique devant laquelle les portes de l'Église ne tiendront pas plus qu'un grain de sable au soufile des tempêtes. » Dom Jacobus poursuit la démonstration de ses théorèmes dans une série d'articles où toutes les revendications de la libre-pensée se trouvent déroulées, non d'après un plan conçu à l'avance, mais au fur et à mesure des événements contemporains, qui en font toucher du doigt la légitimité, la nécessité. Nous signalons comme frappés au bon coin les chapitres sur le mariage civil et l'enterrement civil ; le récit de l'exécution, en 1854, de trois pauvres sous-officiers que Pie IX fit guillotiner, cinq ans après la prise de Rome, pour des faits se rattachant à l'insurrection républicaine de 1849; le Mandement du rationalisme, verte réplique aux homélies épiscopales ; le Faux miracle du Saint-Sacrement, à propos d'un jubilé que le parti catholique voulait célébrer en 1870, pour éterniser le souvenir d'un de ses plus odieux actes de fanatisme, accompli en 1370 ; enfin, une lumineuse analyse du beau livre, si peu connu, de Charles Renouvier, L'Uchronie, dans lequel l'éminent philosophe positiviste, se demandant ce qu'il serait advenu de la civilisation gréco-latine si une religion nouvelle ne lui avait apporté les plus actifs ferments de dissolution, a refait l'histoire du moyen âge et des temps modernes dans l'hypothèse d'une Europe échappée au christianisme." (Le Livre, volume 1, p. 120).
Le volume s'ouvre sur une préface-manifeste de l'éditeur libertaire Henry Kistemaeckers. Le titre du volume porte la marque de l'éditeur avec la devise "Pas de devoirs sans droits".
"L'histoire de la Libre Pensée moderne aurait autant d'utilité que d'intérêt. On y verrait le travail incessant et non achevé du génie de la Révolution contre l'esprit du cléricalisme, en faveur de l'affranchissement de la raison et de la loyauté des moeurs. Le temps est loin où la démocratie pactisait avec l'église, lui laissait l'inspection de l'enseignement et la bienfaisance publique, lui demandait de bénir les arbres de liberté des Républiques, ainsi que le berceau, le mariage et la tombe des libre-penseurs ! (...)" Préface, H. Kistemaeckers.
Localisation : Aucun dépôt française ne semble posséder un exemplaire de cet ouvrage. Nous avons pu en localiser un exemplaire à la Bibliothèque Royale de Mariemont (Belgique). Quelques exemplaires seulement dans les catalogues de bibliothèques étrangères.
BEL EXEMPLAIRE DE CET OUVRAGE PEU COMMUN.
VENDU