Mario NIZZOLI, NIZOLIUS en latin.
NIZOLIUS SIVE THESAURUS CICERONIANUS, omnia Ciceronis uerba, omnemq. loquendi atq. eloquendi uarietatem complexus : nunc itervm Caelii Secvndi Cvrionis labore atque industria, quarta parte auctior. Etc.
Basileae, ex officina Hervagiana, per Eusebium Episcopium. Anno M. D. LXXII. [Bâle, Eusèbe Episcopius à l'officine Hervagiana, 1572]
1 volume in-folio (35 x 23 cm) de (15)-1488 colonnes et 12 pages non chiffrées, le dernier feuillet comportant au recto l'achevé d'imprimer et au verso la marque de l'imprimeur.
Reliure en peau de truie estampée à froid sur ais de bois, roulettes de portraits divers (Erasme, etc), feuillages (reliure de l'époque). Le dos de la reliure a été ultérieurement recouvert d'une basane marron estampée de fleurons à froid et de filets, le tout typique d'un décor réalisé dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Le dos de peau de truie, en dessous, semble en très bon état, solide, sans doute le titrage devait-il être passé ou effacé et plutôt que de refaire un titrage sur la peau de truie sans doute usée par les ans, l'amateur a préféré faire faire un nouveau dos plus dans le goût de son époque. L'ensemble est très harmonieux et donne une reliure tout à faire atypique. Les fermoirs, joliment ciselés, sont présents et en parfait état (une patte avec des rivets cassés mais toujours fonctionnelle). Coins légèrement frottés/usés, petit manque de peau sur une coupe inférieur (frottement d'étagère). Reliure très fraîche, sans doute bâloise ou allemande. Le dos refait au XVIIe siècle pourrait laisser penser à une retouche française de cette reliure. L'intérieur du volume est très frais. Le papier, de qualité inégale selon les cahiers, présente quelques rousseurs pour certains, un peu plus pour d'autres, ou aucune.
NOUVELLE ÉDITION.
Mario Nizzoli ou Nizolius (nom latinisé) est né en 1498 à Brescello ou à Boreto, campagne voisine de cette ville, dans le Modenèse, et mort dans la même ville en 1566, à l'âge de 68 ans. Savant littérateur et philosophe estimable, nous dit Michaud dans sa biographie universelle, il fit ses études avec beaucoup de distinctions, et fut appelé, en 1522, à Brescia, par le comte J.-F. Gambara, protecteur éclairé des lettres, qui lui donna un logement dans sa maison, et ne cessa de le combler de marques d'intérêt. Ce fut par le conseil de Gambara, qu'il s'attacha particulièrement à la lecture des ouvrages de Cicéron, dont il fit ses délices le reste de sa vie. La reconnaissance l'engagea à se charger de l'éducation des neveux de son bienfaiteur ; et il ne quitta Brescia que pour aller occuper une chaire à l'université de Parme, au commencement de l'année 1547. Le prince Vespasien de Gonzague ayant établi, en 1562, une académie à Sabionetta pour l'enseignement des langues anciennes, il en offrit la direction à Nizzoli, avec un traitement de trois cent écus. Nizzoli ne tarda pas à se repentir d'avoir accepté une place qui le détournait de ses occupations habituelles, et que ses infirmités l'empêchaient d'ailleurs de remplir aussi bien qu'il l'aurait désiré. Il présenta donc sa démission ; et se retira à Brescello. En 1535 il fait paraître ses Observationes in M. Tullium Ciceronem, in-folio. Le volume parait à l'adresse de Pratalboino, une terre de Gambara. C'est la première édition d'un ouvrage qui en connaîtra de très nombreuses, et complétées à chaque fois. C'est le recueil alphabétique de tous les mots employés par l'orateur romain, avec des exemples qui servent à en déterminer les différentes acceptions. Il dédia cet ouvrage à son mécène, qui l'avait fait imprimer à ses frais, dans sa propre maison. Cette première édition de 1535 est belle et rare, mais peu recherchée, parque qu'elle est moins complète que celles qui ont suivi. Une édition de 1570 a été donnée par son neveu, Michel Nizzoli, corrigée sur les manuscrits de son oncle, elle porte alors un titre plus évocateur de Thesaurus Ciceronianus. Ce trésor, nous dit encore Michaud, eut une grand vogue dans le seizième siècle. A peine avait-il paru, que les imprimeurs de Bâle et de Lyon, le reproduisirent.
Cet ouvrage était devenu tellement à la mode que les étudiants, de nombreux érudits et autres gens du monde, lisait Cicéron dans le Nizolius... c'est à dire qu'en ne lisant que des extraits de phrases de Cicéron.
C'est le protestant Caelius Secondus Curio (1503-1569) qui donna cette nouvelle édition. Cet ouvrage sera encore édité au milieu du XVIIIe siècle.
BEL EXEMPLAIRE EN RELIURE BÂLOISE DE L'ÉPOQUE, AVEC LE DOS RECOUVERT DE BASANE DECORÉE AU XVIIe SIÈCLE.
ÉTONNANTE RELIURE HYBRIDE SUR DEUX SIÈCLES, PARFAITEMENT CONSERVÉE.
VENDU
NIZOLIUS SIVE THESAURUS CICERONIANUS, omnia Ciceronis uerba, omnemq. loquendi atq. eloquendi uarietatem complexus : nunc itervm Caelii Secvndi Cvrionis labore atque industria, quarta parte auctior. Etc.
Basileae, ex officina Hervagiana, per Eusebium Episcopium. Anno M. D. LXXII. [Bâle, Eusèbe Episcopius à l'officine Hervagiana, 1572]
1 volume in-folio (35 x 23 cm) de (15)-1488 colonnes et 12 pages non chiffrées, le dernier feuillet comportant au recto l'achevé d'imprimer et au verso la marque de l'imprimeur.
Reliure en peau de truie estampée à froid sur ais de bois, roulettes de portraits divers (Erasme, etc), feuillages (reliure de l'époque). Le dos de la reliure a été ultérieurement recouvert d'une basane marron estampée de fleurons à froid et de filets, le tout typique d'un décor réalisé dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Le dos de peau de truie, en dessous, semble en très bon état, solide, sans doute le titrage devait-il être passé ou effacé et plutôt que de refaire un titrage sur la peau de truie sans doute usée par les ans, l'amateur a préféré faire faire un nouveau dos plus dans le goût de son époque. L'ensemble est très harmonieux et donne une reliure tout à faire atypique. Les fermoirs, joliment ciselés, sont présents et en parfait état (une patte avec des rivets cassés mais toujours fonctionnelle). Coins légèrement frottés/usés, petit manque de peau sur une coupe inférieur (frottement d'étagère). Reliure très fraîche, sans doute bâloise ou allemande. Le dos refait au XVIIe siècle pourrait laisser penser à une retouche française de cette reliure. L'intérieur du volume est très frais. Le papier, de qualité inégale selon les cahiers, présente quelques rousseurs pour certains, un peu plus pour d'autres, ou aucune.
NOUVELLE ÉDITION.
Mario Nizzoli ou Nizolius (nom latinisé) est né en 1498 à Brescello ou à Boreto, campagne voisine de cette ville, dans le Modenèse, et mort dans la même ville en 1566, à l'âge de 68 ans. Savant littérateur et philosophe estimable, nous dit Michaud dans sa biographie universelle, il fit ses études avec beaucoup de distinctions, et fut appelé, en 1522, à Brescia, par le comte J.-F. Gambara, protecteur éclairé des lettres, qui lui donna un logement dans sa maison, et ne cessa de le combler de marques d'intérêt. Ce fut par le conseil de Gambara, qu'il s'attacha particulièrement à la lecture des ouvrages de Cicéron, dont il fit ses délices le reste de sa vie. La reconnaissance l'engagea à se charger de l'éducation des neveux de son bienfaiteur ; et il ne quitta Brescia que pour aller occuper une chaire à l'université de Parme, au commencement de l'année 1547. Le prince Vespasien de Gonzague ayant établi, en 1562, une académie à Sabionetta pour l'enseignement des langues anciennes, il en offrit la direction à Nizzoli, avec un traitement de trois cent écus. Nizzoli ne tarda pas à se repentir d'avoir accepté une place qui le détournait de ses occupations habituelles, et que ses infirmités l'empêchaient d'ailleurs de remplir aussi bien qu'il l'aurait désiré. Il présenta donc sa démission ; et se retira à Brescello. En 1535 il fait paraître ses Observationes in M. Tullium Ciceronem, in-folio. Le volume parait à l'adresse de Pratalboino, une terre de Gambara. C'est la première édition d'un ouvrage qui en connaîtra de très nombreuses, et complétées à chaque fois. C'est le recueil alphabétique de tous les mots employés par l'orateur romain, avec des exemples qui servent à en déterminer les différentes acceptions. Il dédia cet ouvrage à son mécène, qui l'avait fait imprimer à ses frais, dans sa propre maison. Cette première édition de 1535 est belle et rare, mais peu recherchée, parque qu'elle est moins complète que celles qui ont suivi. Une édition de 1570 a été donnée par son neveu, Michel Nizzoli, corrigée sur les manuscrits de son oncle, elle porte alors un titre plus évocateur de Thesaurus Ciceronianus. Ce trésor, nous dit encore Michaud, eut une grand vogue dans le seizième siècle. A peine avait-il paru, que les imprimeurs de Bâle et de Lyon, le reproduisirent.
Cet ouvrage était devenu tellement à la mode que les étudiants, de nombreux érudits et autres gens du monde, lisait Cicéron dans le Nizolius... c'est à dire qu'en ne lisant que des extraits de phrases de Cicéron.
C'est le protestant Caelius Secondus Curio (1503-1569) qui donna cette nouvelle édition. Cet ouvrage sera encore édité au milieu du XVIIIe siècle.
BEL EXEMPLAIRE EN RELIURE BÂLOISE DE L'ÉPOQUE, AVEC LE DOS RECOUVERT DE BASANE DECORÉE AU XVIIe SIÈCLE.
ÉTONNANTE RELIURE HYBRIDE SUR DEUX SIÈCLES, PARFAITEMENT CONSERVÉE.
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