ANONYME [Louis PETIT]
LE NOUVEAU JUVÉNAL SATIRIQUE POUR LA RÉFORMATION DES MŒURS ET DES ABUS DE CE SIÈCLE, dédié à son altesse royale Monseigneur le Duc d'Orléans, Régent de la Monarchie française.
A Utrecht, chez Antoine Schouten, marchand libraire, 1716.
1 volume in-12 (16 x 9,5 cm) de (17)-185 pages.
Reliure demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs, titre et date dorés au dos, tête dorée, non rogné, relié sur brochure avec de nombreux témoins (reliure postérieure de la fin du XIXe siècle signée R. RAPARLIER).
Reliure très fraîche en excellent état, intérieur très frais imprimé sur papier chiffon très fin. Ornements gravés sur bois (vignettes et culs-de-lampe).
NOUVELLE ÉDITION AVEC UN NOUVEAU TITRE ET UNE PRÉSENTATION AU RÉGENT DE FRANCE.
Ce petit livre contient une épître dédicatoire à Monseigneur Philippe d'Orléans alors Régent de France (depuis septembre 1715 et la mort de Louis XIV), elle est signée Ant. Ch. (qui sont les initiales du libraire-éditeur). On trouve ensuite l'épître de l'auteur au même Régent. Il est écrit : "Cette épître est une espèce de Satyre, où l'auteur dit qu'il ne peut rien écrire qui soit nouveau, toutes sortes de matières étant épuisées. Qu'il n'y a que le tour que l'on donne aux pensées qui les fait paraitre nouvelles. Que tous les poètes sont de grands voleurs & que la manière des anciens satyriques qui nommaient les gens ne doit point être imitée." Vient ensuite un sonnet au Roi.
L'ouvrage se compose de XII satyres et d'une Lettre morale à Mademoiselle ** dont la fortune n'était pas bonne. On trouve à la fin des stances satyriques contre les mensonges & les extravagances des poètes. La satyre I est contre l'ambition, contre l'avidité des richesses, & contre la volupté. La satyre II est contre les défauts et les vices. La satyre III est sur la vie de Cour qui n'est pas la plus heureuse. La satyre IV roule sur les paroles du sage qui dit que le nombre de fous est infini et que c'est la folie qui gouverne l'esprit de l'homme, où il montre que tout est folie. La satyre V est en forme de dialogue traite des parvenus, insatiables de biens. La satyre VI est une peinture de la vie libertine de certains abbés. La satyre VII roule sur la misère de l'homme le plus à plaindre de tous les animaux. La satyre VIII est contre les vieilles coquettes. La satyre IX est contre la critique. La satyre X est contre la guerre. La satyre XI est contre le mensonge dont le monde fait profession. Enfin, la satyre XII est contre la mode et ses abus.
Ce petit volume est rare et est joliment orné à la fin de chaque satyre d'un bois gravé original (certains répétés). D'après une intéressante note du Bulletin du Bouquiniste d'Auguste Aubry, il s'agirait d'une réimpression faite en Hollande et dédiée pour la circonstance au Régent par l'éditeur, des Discours Satyriques de Louis Petit, Paris, 1686, in-12.
Ce Louis Petit, comme l'indique la fiche du Bulletin du bouquiniste, "était receveur des domaines à Rouen, sa patrie, et fut l'ami et le premier éditeur de Pierre Corneille. Ses poésies ont un tour naïf et facile qui plait. Il est mort en 1693. Cette réimpression de 1716 est singulière par le choix des fleurons (vignettes) placés à la fin de chacune des douze satires qui composent le volume. On y remarque des sujets du XVIe siècle, d'anciennes marques de libraires tels que les Gryphes et Tardif, de Lyon, des têtes de pages et des lettres ornées des Elzévier et autres imprimeurs. Ces particularités qu'on ne retrouverait dans aucun autre livre, donnent à ce volume un vif intérêt de curiosité et ouvrent un vaste champ aux conjectures des érudits." (n°6315 du Bulletin du Bouquiniste de mai 1862 - coté 15 francs).
Ce petit volume ne manque pas de sel quand on sait qu'il est dédié à Philippe d'Orléans, Régent du Royaume de France, dont la vie dissolue est connue de presque tous. Le Palais-Royal est alors le théâtre de ses abandons à la débauche en compagnie de ses « roués » et autres « fanfarons d’incrédulité et de crimes » ; les petits soupers y tournent parfois à l’orgie.
BEL EXEMPLAIRE PARFAITEMENT ÉTABLI SUR BROCHURE A LA FIN DU XIXe PAR RAPARLIER DE CE PETIT LIVRE CURIEUX ET PEU COMMUN.
VENDU
LE NOUVEAU JUVÉNAL SATIRIQUE POUR LA RÉFORMATION DES MŒURS ET DES ABUS DE CE SIÈCLE, dédié à son altesse royale Monseigneur le Duc d'Orléans, Régent de la Monarchie française.
A Utrecht, chez Antoine Schouten, marchand libraire, 1716.
1 volume in-12 (16 x 9,5 cm) de (17)-185 pages.
Reliure demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs, titre et date dorés au dos, tête dorée, non rogné, relié sur brochure avec de nombreux témoins (reliure postérieure de la fin du XIXe siècle signée R. RAPARLIER).
Reliure très fraîche en excellent état, intérieur très frais imprimé sur papier chiffon très fin. Ornements gravés sur bois (vignettes et culs-de-lampe).
NOUVELLE ÉDITION AVEC UN NOUVEAU TITRE ET UNE PRÉSENTATION AU RÉGENT DE FRANCE.
Ce petit livre contient une épître dédicatoire à Monseigneur Philippe d'Orléans alors Régent de France (depuis septembre 1715 et la mort de Louis XIV), elle est signée Ant. Ch. (qui sont les initiales du libraire-éditeur). On trouve ensuite l'épître de l'auteur au même Régent. Il est écrit : "Cette épître est une espèce de Satyre, où l'auteur dit qu'il ne peut rien écrire qui soit nouveau, toutes sortes de matières étant épuisées. Qu'il n'y a que le tour que l'on donne aux pensées qui les fait paraitre nouvelles. Que tous les poètes sont de grands voleurs & que la manière des anciens satyriques qui nommaient les gens ne doit point être imitée." Vient ensuite un sonnet au Roi.
L'ouvrage se compose de XII satyres et d'une Lettre morale à Mademoiselle ** dont la fortune n'était pas bonne. On trouve à la fin des stances satyriques contre les mensonges & les extravagances des poètes. La satyre I est contre l'ambition, contre l'avidité des richesses, & contre la volupté. La satyre II est contre les défauts et les vices. La satyre III est sur la vie de Cour qui n'est pas la plus heureuse. La satyre IV roule sur les paroles du sage qui dit que le nombre de fous est infini et que c'est la folie qui gouverne l'esprit de l'homme, où il montre que tout est folie. La satyre V est en forme de dialogue traite des parvenus, insatiables de biens. La satyre VI est une peinture de la vie libertine de certains abbés. La satyre VII roule sur la misère de l'homme le plus à plaindre de tous les animaux. La satyre VIII est contre les vieilles coquettes. La satyre IX est contre la critique. La satyre X est contre la guerre. La satyre XI est contre le mensonge dont le monde fait profession. Enfin, la satyre XII est contre la mode et ses abus.
Ce petit volume est rare et est joliment orné à la fin de chaque satyre d'un bois gravé original (certains répétés). D'après une intéressante note du Bulletin du Bouquiniste d'Auguste Aubry, il s'agirait d'une réimpression faite en Hollande et dédiée pour la circonstance au Régent par l'éditeur, des Discours Satyriques de Louis Petit, Paris, 1686, in-12.
Ce Louis Petit, comme l'indique la fiche du Bulletin du bouquiniste, "était receveur des domaines à Rouen, sa patrie, et fut l'ami et le premier éditeur de Pierre Corneille. Ses poésies ont un tour naïf et facile qui plait. Il est mort en 1693. Cette réimpression de 1716 est singulière par le choix des fleurons (vignettes) placés à la fin de chacune des douze satires qui composent le volume. On y remarque des sujets du XVIe siècle, d'anciennes marques de libraires tels que les Gryphes et Tardif, de Lyon, des têtes de pages et des lettres ornées des Elzévier et autres imprimeurs. Ces particularités qu'on ne retrouverait dans aucun autre livre, donnent à ce volume un vif intérêt de curiosité et ouvrent un vaste champ aux conjectures des érudits." (n°6315 du Bulletin du Bouquiniste de mai 1862 - coté 15 francs).
Ce petit volume ne manque pas de sel quand on sait qu'il est dédié à Philippe d'Orléans, Régent du Royaume de France, dont la vie dissolue est connue de presque tous. Le Palais-Royal est alors le théâtre de ses abandons à la débauche en compagnie de ses « roués » et autres « fanfarons d’incrédulité et de crimes » ; les petits soupers y tournent parfois à l’orgie.
BEL EXEMPLAIRE PARFAITEMENT ÉTABLI SUR BROCHURE A LA FIN DU XIXe PAR RAPARLIER DE CE PETIT LIVRE CURIEUX ET PEU COMMUN.
VENDU